Les catholiques doivent s'éloigner des visions réactionnaires
Publié le 9 Février 2014
Un climat réactionnaire désespère l'Europe, comme en France, il s'agit de 10% de l’électorat allant de l’extrême droite au centre-droit. Une minorité bruyante, mais qui au grand désespoir des catholiques sont souvent ses mouvances les plus réactionnaires qui s'estampillent maintenant Manif pour tous et essayent de nous faire croire qu'ils sont apolitiques. Beaucoup de catholiques ont honte d'être comparé à ces groupes qui ne les représentent aucunement. Il faut donc un "New Deal" pour les catholiques qui ne doivent pas avoir honte de reprendre ces catholiques emplis de préjugés. L'exemple de l'Amérique latine dont la population catholique est majoritaire et qui adopte des mesures progressistes devraient nous inspirer.
Les catholiques devraient être mus par une vision active pour la liberté et la justice civiles, pour l'expansion des programmes de développement sociaux au delà de grands programmes de société, la participation active des minorités à la politique et l'opposition catégorique aux attitudes conservatrices des catholiques réactionnaires et à l'attitude distante de beaucoup de ceux-ci aux sérieux problèmes sociaux comme la pauvreté et le racisme. Comme le disait Robert Francis Kennedy : «Chaque fois qu’un homme se dresse pour défendre un idéal, améliorer le sort de ses semblables, redresser une injustice, naît une minuscule vaguelette d’espoir et, venues d’innombrables foyers d’énergie et d’audace, elles forment un courant qui peut balayer les plus puissantes murailles d’oppression et de résistance».
Il faut que les catholiques aient un discours, profondément novateur, ils doivent s'imposer par la simplicité, la charge émotionnelle, sur des sujets qui touchent chaque peuples : la liberté, la démocratie, les droits civils, l'éducation, la santé publique, la lutte contre la violence. Ils ne doivent pas se contenter de discourir, ils doivent agir, se rendre auprès des travailleurs, des ghettos urbains, rencontrer les militants des syndicats et des droits de l'homme, devenir la voix d'une partie majoritaire de la population qui n'a jamais eu droit au chapitre.
Il faut donc que les catholiques examinent tout et ne prennent rien pour acquis. Ils ont une obligation morale dans ce sens et doivent onc faire un effort honnête afin de comprendre l'autre pour avancer ensemble. Ils doivent travailler avec leurs opposants pour résoudre les problèmes intérieurs surtout sociaux et non les combattre. Les catholiques doivent combler les lacunes qui existent actuellement entre les riches et les pauvres, entre jeunes et vieux. Il faut pour cela une conscience collective et se tourner vers l’autre. Il faut mettre en avant l’amour.
Il faut donc réformer en profondeur l'Église et lui donner un nouvel élan. Il faudra toujours qu'elle s'engage profondément dans la défense des minorités, des pauvres et des jeunes générations, et donc se mobiliser contre les inégalités. L'avenir d'une société revigorée est fondé sur le partenariat et l'égalité sociale, non sur les préjugés interdisant des droits à une partie de la population. Les catholiques ne devraient pas s'opposer sourdement aux gouvernements qui ne sont pas de leur bord mais seulement leur dire : "Qu'est-ce que vous voulez et comment puis-je aider ?"
Merci !