Alexis Tsipras est nommé Premier ministre

Publié le 26 Janvier 2015

Alexis Tsipras est nommé Premier ministre

L'OBS et L'Express.fr nous montrent dans leurs articles du lundi 26 janvier 2015 que quelques heures seulement après sa très nette victoire aux législatives, le parti anti-austérité Syriza a conclu un accord de gouvernement avec le mouvement souverainiste des Grecs indépendants. Le parti a obtenu 149 sièges, à deux sièges de la majorité absolue. Alexis Tsipras, le nouvel homme fort de la Grèce douche ainsi les espoirs des partenaires européens du pays de voir la gauche radicale assouplir ses positions sur la dette et l'austérité, comme cela aurait été le cas s'il s'était allié avec une formation pro-européenne plus conciliante comme To Potami ("La rivière") arrivée en quatrième position avec 17 sièges.

Fort de cette coalition, le leader de Syriza, Alexis Tsipras, a été officiellement nommé Premier ministre à 15 heures. Après avoir prêté serment auprès du président de la République, Carolos Papoulias, Alexis Tsipras, est devenu officiellement le nouveau Premier ministre de la Grèce. "Je servirai toujours la Grèce et l'intérêt du peuple grec", promet-il en costume bleu, sans cravate comme à son habitude, lors d'une prestation civile de serment, une première en Grèce, pays orthodoxe, où cette cérémonie revêt d'ordinaire un caractère religieux.

François Hollande a été parmi les premiers à féliciter Alexis Tsipras. Le président de la République rappelle "l'amitié qui unit la France et la Grèce et fait part à Monsieur Tsipras de sa volonté de poursuivre l'étroite coopération entre nos deux pays, au service de la croissance et de la stabilité de la zone euro, dans l'esprit de progrès, de solidarité et de responsabilité qui est au cœur des valeurs européennes que nous partageons". Il invite le nouveau Premier ministre grec, Alexis Tsipras, "à se rendre rapidement à Paris", lors d'un entretien téléphonique, indique la présidence française dans un communiqué. "La France sera aux côtés de la Grèce dans cette période importante pour son avenir", afin qu'elle retrouve "le chemin de la stabilité et de la croissance", poursuit le chef de l'État, cité par la présidence française.

Le succès de Syriza a fait naître l'espoir chez les partis de gauche radicale européens. En Europe, nombreux sont ceux qui considèrent comme Pablo Iglesias que la victoire de Syriza a sonné le glas des politiques d'austérité. Mais ceux qui exigent une renégociation de la dette ou la sortie de l'euro restent minoritaires. Au Sud, les partis traditionnels comme le PD italien (Parti démocrate au pouvoir, gauche) de Matteo Renzi ou le Parti socialiste portugais d'Antonio Costa (opposition), semblent avoir intégré une partie du discours de Syriza.

Tout juste rentré de Grèce, le volcanique Gérard Filoche, membre du bureau national du PS, avertit ses camarades : "Si le Parti socialiste ne change pas, il va connaître le sort du Pasok", le Parti socialiste grec, qui n'a recueilli que 4,68% des voix aux législatives. "Il y a une telle déception vis-à-vis de la politique d'austérité qui est menée en France ! On n'est pas encore au niveau de la Grèce, mais le processus est le même, on a juste deux ans de retard", s'alarme-t-il sur le site de FrancetvInfo. Selon lui, le PS "doit s'inspirer" de Syriza. "Le PS n'a que deux choix : cap à gauche ou cap vers le suicide", résume-t-il en guise d'avertissement.

Je conclurais avec Thomas Piketty. "Je pensais en 2012 qu'il aurait fallu un choc de ce type. La cure d'austérité imposée à l'Europe est une catastrophe", réagit l'économiste Thomas Piketty sur France Inter. L'économiste exprime son "espoir" que cette élection puisse faire "changer l'Europe". Nous aussi.

Merci !

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités

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