Doubs : le PS sauve son siège de justesse, spectaculaire progression du FN

Publié le 9 Février 2015

TF1.fr dans son article du dimanche 8 janvier 2015 nous montre que les résultats définitifs sont tombés à 20h57 : le candidat socialiste Frédéric Barbier, 54 ans, a remporté dimanche le second tour de la législative partielle du Doubs face à son adversaire FN Sophie Montel, avec 51,43% des voix contre 48,57%. Un scrutin marqué par une participation beaucoup plus forte qu'au 1er tour.

Signe que le duel PS/FN était très serré, les résultats définitifs de l'élection législative partielle du Doubs ne sont tombés qu'à 20h57. Le socialiste Frédéric Barbier (PS) l'emporte avec 51,43% des voix contre 48,57% à la candidate FN Sophie Montel. C'est le parti socialiste qui avait annoncé à l'AFP juste après 20h la victoire de son candidat avec un score compris "entre 51 et 52%" des voix.

"Le suffrage universel a rendu son verdict, je serai le député de la 4e circonscription", a déclaré depuis la ville Audincourt le nouveau député. "Cette élection n'a pas été facile (...) Si ce soir j'apprécie ce succès, je ne me réjouis pas, je ne pavoise pas. Je le dois à ce rassemblement très large des forces républicaines", a-t-il déclaré. "Certes, nous avons réussi à inverser une tendance. Mais nous n'échapperons pas à une analyse plus sérieuse. Le FN (...) devient une réelle menace pour notre pays. Année après année, élection après élection, il progresse. A ce rythme, son ascension vers le pouvoir doit être prise très au sérieux", a-t-il averti.

Ce scrutin a été marqué par une hausse de la participation par rapport au premier tour dimanche dernier, malgré l'appel à l'abstention ou au vote blanc lancé par l'UMP. A 17h, près de 43,49% des inscrits s'étaient rendus aux urnes contre à peine 34% à la même heure la semaine dernière. La candidate FN progresse d'environ seize points et d'environ 6300 voix entre les deux tours dans un contexte de participation en hausse de près de dix points.

Avec cette victoire, la majorité gouvernementale met ainsi fin à une série d'échecs subis dans toutes les législatives partielles organisées en métropole depuis juin 2012. Ancien cadre EDF de 54 ans, Frédéric Barbier était le suppléant de Pierre Moscovici, dont le siège est devenu vacant après la nomination de l'ancien ministre de l'Économie à la Commission européenne, en novembre. Nettement devancé par Sophie Montel au premier tour, il a bénéficié dans ses derniers jours du soutien du Premier ministre Manuel Valls et du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

L'élimination au premier tour du candidat de l'UMP, Charles Demouge, avait provoqué une valse-hésitation au sein du principal parti d'opposition entre les partisans du "ni PS, ni FN" et ceux du vote pour le candidat socialiste au nom du "front républicain". Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, avait tenté de fédérer les deux points de vue en déclarant qu'il refuserait d'appeler à voter pour le candidat PS, mais qu'il ne pouvait pas non plus faire élire un troisième député frontiste à l'Assemblée nationale. Le bureau politique de l'UMP avait finalement opté pour le "ni-ni", sans empêcher plusieurs ténors du parti dont Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet à inviter les électeurs à voter pour Frédéric Barbier.

Comme le signale LePoint.fr le lundi 9 février, Frédéric Barbier, candidat PS élu, a déclaré à la presse : "Je ne me réjouis pas, je ne pavoise pas ; ce succès, je le dois aux forces républicaines. Cette élection peut être un tournant de ce quinquennat", a-t-il dit à l'issue du scrutin. "Il faut garder l'esprit d'union nationale autour des valeurs de la République", a-t-il ajouté.

Sur LCP.fr, Jean-Christophe Cambadélis, numéro un du PS, a mis en garde dimanche contre toute "tentation suicidaire", au Front de Gauche et à EELV, de "faire perdre le PS", ce dont il tirerait "les conséquences". "Rêver de faire chuter le PS pour pouvoir construire une gauche qui serait pure à sa place, c’est une folie", une logique qui conduirait "à l’auto-élimination à la fois des socialistes mais aussi des communistes", a encore martelé le député de Paris. Il n'a pas tort la gauche divisée amène toujours la victoire de l'extrême droite.

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Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités

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