Le pape fête le jubilé de la curie romaine, 400 plaintes pour abus sexuels sur mineurs reçues par l'Église catholique en Belgique et une dizaine d'associations et de syndicats ont réclamé lundi de "nouveaux droits" pour les chômeurs : une actualité bien chargée

Publié le 22 Février 2016

cath.ch nous montre que les membres de la curie romaine doivent être de véritables "collaborateurs de Dieu". C’est ce que le pape François a soutenu devant plusieurs milliers d’employés du Saint-Siège et du Vatican, le 22 février 2016, lors d’une messe célébrée dans la basilique Saint-Pierre à l’occasion du Jubilé de la curie romaine. Auparavant, le pape avait passé la Porte sainte de la basilique vaticane avec un groupe d’employés laïcs et religieux.

À l’occasion de la fête liturgique de la chaire de saint Pierre, le pape a ainsi présidé une matinée spéciale dédiée à la curie romaine, au cœur du Jubilé de la miséricorde. Dans la Salle Paul VI, il a d’abord écouté, avec des milliers d’employés du Vatican, majoritairement laïcs, une catéchèse du jésuite et artiste slovène Marko Ivan Rupnik, à l’origine du logo du Jubilé de la miséricorde. Le père Rupnik a notamment appelé de ses vœux "une Église inclusive", qui ne se contente pas de "créer des commissions", et qui refuse la "tentation d’adopter un caractère paraétatique, paraimpérial".

Au terme de cette catéchèse, le pape est parti en procession vers la Porte sainte de la basilique vaticane, avec un groupe de religieux et de laïcs de la curie romaine. Au milieu d’eux, il a marché derrière une croix du jubilé à travers la place Saint-Pierre, avant de passer la Porte sainte comme un simple pèlerin. Le pape François a ensuite célébré la messe pour les milliers d’employés de la curie romaine, demandant plus particulièrement "aux pasteurs (…) d’avoir comme modèle Dieu lui-même, qui prend soin de son troupeau". "Nous sommes appelés à être les collaborateurs de Dieu dans une entreprise tellement fondamentale et unique, celle de témoigner par notre existence la force de la grâce qui transforme et la puissance de l’Esprit qui renouvelle", a encore assuré le pape avant de conclure : "Laissons le Seigneur nous libérer de toute tentation qui nous éloigne de l’essentiel de notre mission, et redécouvrons la beauté de professer notre foi dans le Seigneur".

400 : c'est le aussi nombre de plaintes pour abus sexuels sur mineurs reçues par l'Église catholique en Belgique depuis 2012 comme nous le montre Libération.fr. Ces plaintes ont été déposées par des personnes affirmant avoir été agressées sexuellement par des prêtres pendant leur enfance ou adolescence.

Cette annonce, faite ce lundi par des responsables catholiques du pays, intervient près de six ans après l'éclatement d'un énorme scandale de pédophilie au sein de l'institution belge : en avril 2010, l'ancien évêque de Bruges avait avoué avoir abusé de deux de ses neveux et avait démissionné. Dans la foulée, des milliers de témoignages avaient fait état de cas d'abus commis par des prêtres ou des membres de congrégations religieuses depuis des décennies en Belgique. L'Église avait alors décidé d'inviter les victimes à se faire connaître, en engageant un processus d'indemnisation.

Tandis que L'Express.fr nous montre aussi ce lundi qu'une dizaine d'associations et de syndicats ont réclamé lundi de "nouveaux droits" pour les chômeurs, financés par une hausse des contributions des entreprises, à quelques heures du début d'une renégociation des règles d'assurance chômage.

"Tous, nous devons nous mobiliser pour défendre une assurance chômage juste et équitable, et conquérir de nouveaux droits", écrivent, dans un communiqué commun, des associations de chômeurs (AC!, Apeis, MNCP, Recours Radiation, Matermittentes), les syndicats FSU, Solidaires et CNT, les fédérations CGT des chômeurs et de l'intérim, et la Coordination des intermittents et précaires (CIP) d'Ile-de-France. Ils revendiquent "l'indemnisation et la revalorisation de toutes les formes de chômage et de précarité", "la garantie d'un revenu personnel décent" et "le libre choix de son emploi et de sa formation". Ils proposent que le financement soit assuré par "l'augmentation du taux de cotisation des employeurs", "la surcotisation des employeurs sur les contrats courts" et l'élargissement du financement "aux profits et aux dividendes des actionnaires".

"Financer l'Unédic (gestionnaire du régime) est un choix politique, disent-ils, mais les organisations patronales, avec la complicité active des gouvernements successifs, travaillent à la destruction de l'ensemble des organismes sociaux, de la Sécurité sociale ainsi que des services publics." Selon eux, "l'argument du déficit de l'Unédic n'est qu'un prétexte pour justifier la dégradation des droits des chômeurs et précaires". "Ce sont les entreprises qui licencient, organisent la flexibilité et en conséquence précarisent les travailleurs", disent-ils. "Financer les soi-disant 29 milliards d'euros de dette de l'Unédic ne devrait pas poser de problème", estiment les signataires. "Ce sont les entreprises et les actionnaires qui empochent des aides publiques et les exonérations sociales", écrivent-ils.

HuffingtonPost nous montre que dans le cadre de l'assurance chômage, l'UPA, organisation patronale des artisans et commerçants, a claqué lundi la porte de la négociation pour protester contre la réforme de la représentativité patronale qui la traite comme une "moins que rien", a annoncé son vice-président Patrick Liébus. La future réforme de la représentativité patronale, qui figure dans le projet de loi El Khomri, prévoit que le mode de calcul de l'audience patronale soit pondéré de telle sorte qu'il tienne compte du nombre d'entreprises adhérentes à hauteur de 20% et du nombre de salariés à hauteur de 80%, alors que la loi actuelle, votée en 2014, tient seulement compte du nombre d'entreprises. "Le gouvernement fait des petites affaires avec le Medef et la CGPME, c'est insupportable", s'est emporté le représentant de l'organisation qui est, selon lui, "complètement déconsidérée", "flouée".

Le pape François demande à la curie d'être plus pastorale pour donner de l'importance à une Église plus inclusive, tandis que l'Église en Belgique a bien pris en compte la gravité de l'abus sexuel des prêtres sur mineurs et que des associations et des syndicats ont demandés de nouveaux droits pour les chômeurs et de taxer les entreprises, alors que l'UPA vient d'en finir avec les négociations sur l'assurance chômage. La suite des événements sera des plus intéressante.

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Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Eglise, #Actualités

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