Quatre cardinaux contre le pape François

Publié le 25 Avril 2016

periodistadigital.com nous montre qu’il y a une résistance au pape François par «les rigoristes qui s'accrochent seulement à la lettre de la loi», et qui est dirigé par quatre super cardinaux, «ministres» de dicastères clés. «Le climat est moche. Le pape est au milieu de la rivière», a déclaré Marco Politi, l’un des meilleurs vaticanistes.

«La Joie de l’amour», le document écrit par le pape François reflète l'équilibre interne de l'Église en tant qu’acte de gouvernement du pape. Et dans ce sens, «les signaux d’un freinage sont voyants et imposés». Après la défaite du premier document, qui a été une grande victoire des conservateurs au milieu du synode de 2014, ils ont sauté sur les propositions centrales du chemin pénitentiel des divorcés et remariés qui leur permet l’accès à la communion. «Les arrêts soudains» ont abouti à un texte sans ambiguïté, par exemple il ne dit rien à propos de l'accès aux sacrements, à l'exception d'une note de bas de page n° 351, à regarder à la loupe. Ne parlant pas, bien sûr, de la communion aux divorcés et remariés.

Toutes les autres questions qui pourraient être à l'ordre du jour ont eu lieu. La question des couples homosexuels, qui, dans la première proposition visait à voir le caractère positif d'un couple homosexuel. De plus, pour le rôle des femmes dans l'Église, Bergoglio veut que ce soit «décisif». Ou des sujets délicats tels que la contraception et la procréation assistée, ou la cohabitation hors mariage, une réalité qui se propage dans les familles dont le pontife lui-même voulait leur trouver une place.

Le pape François est engagé dans des frictions constantes avec le gardien de l'orthodoxie, le préfet pour la Doctrine de la Foi, le cardinal allemand Gerhard Müller qui a fait un appel à l'archevêque de Vienne, le cardinal Christian Schönborn, présenté comme «un grand théologien». Mgr Müller a déclaré publiquement que la préparation théologique de Bergoglio était insuffisante et qu’il avait besoin d’aide, mettant l’accent sur ​​la vision dont les autres cardinaux de la curie de la ligne rigoriste qui pensent que «le mariage est indissoluble par la volonté divine et personne, pas même un pape, peut changer cette doctrine.»

En présentant le document du synode, pratiquement au nom du pape, Mgr Schönborn dit que l’examen au «cas par cas» examen crée une situation inévitable. «Un confesseur sera plus disposé, un autre sera plus sévère ... c’est le discernement.» Une ligne favorable - que le cardinal Bergoglio a faite à Buenos Aires pour que les prêtres donnent les sacrements aux couples «non sanctifié» - est venue au Vatican depuis les Philippines, le plus grand pays catholique d'Asie. Les évêques de la conférence ont déclaré que «la miséricorde ne peut pas attendre.»

De l’Afrique, où grandit le plus le catholicisme, les choses sont sous une autre perspective. On trouve un chef de file qui critique les occidentaux, les anciens colons, mais défend la ligne orthodoxe de l'Église. Le cardinal Robert Sarah est à cheval sur les poids fort intellectuels. Venu de Guinée au Vatican, le pape François l’a promu au «ministère» pour l’Éducation catholique et la Discipline des Sacrements. Mgr Sarah n'accepte pas la moindre concession dans l'indissolubilité du mariage sacramentel.

En ligne avec Mgr Müller et Mgr Sarah doit être aussi noté la présence du cardinal Marc Ouellet, chef du dicastère stratégique responsable de la nomination et du contrôle des évêques. Mgr Ouellet était un «papabile» quand en Mars 2013, le conclave a élu Jorge Bergoglio. Et il a menacé au moins une fois de démissionner parce qu'il estime que le pape argentin a modifié les listes de candidats pour les évêques. Le pontife souhaite habituellement que les évêques soient à "l’odeur des moutons", dans une ligne toujours progressiste.

La même chose est visible avec le quatrième super cardinal qui résiste au pape Francisco. Mais la différence est que sa position s’est affaiblie. Le pape a mis l'archevêque de Sydney, en Australie, le cardinal George Pell, pour s’occuper du domaine économique et financier. Il a été le premier changement profond dans la réorganisation de la curie. Mais le super-ministre de l'économie du Vatican a donné beaucoup de maux de tête au pape. Sa stratégie est considérée comme un échec par certains collaborateurs du pape. Le souhait que Mg Pell parle un peu plus quand il devait répondre dans des vidéoconférences qui ont été suivies par la presse mondiale, aux questions d'une commission australienne sur les allégations qui accusent le cardinal d’avoir couvert l'action de plusieurs prêtres pédophiles dans son pays, ne l’ont pas aidé à améliorer son image auprès du pape.

Le pape François s’il continue à vouloir garder un entourage qui veut entraver ses réformer, risque de ne pas réussir à réformer durablement l’Église. Il est peut être temps de trouver un nouveau personnel plus décidé à faire bouger les choses. Pour cela, il va falloir se débarrasser des nouveaux mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles qui n’ont pas la vision réformiste du pape.

Merci !

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Eglise

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F
Pell est l'associé de l'OD. C'est lui qui a fait monter l'opusien de Franssu au Vatican. Et il s'est arrangé avec l'OD pour contrôler entièrement les finances du Vatican et même tenter de prendre la place de F1. Golias parle de putsch. Le mot est fort mais sans doute bien réel.
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P
Françoise,<br /> <br /> On peut dire que Mgr Pell tente un putsch, car le pape François est devenu dangereux car il souhaite réformer. Il essaye de contrôler la curie et fait face à la résistance du secrétaire d'Etat. Et sa défense vient de tomber dans l’affaire du prêtre pédophile Pearson suite à la dénonciation par 3 membres de l'office de l'éducation catholique du fait qu'il n'avait caché aucune information à Mgr Pell sur ce prêtre.<br /> <br /> Merci !
M
Paroissien-Progressiste<br /> <br /> Dîtes-moi que pensez-vous du cardinal Schönborn ? j'ai toujours pensé qu'il était un peu progressiste très modéré...<br /> <br /> Cordialement
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P
M.W,<br /> <br /> Le cardinal Schönborn est un conservateur modéré, très ouvert sur la question des divorcés remariés, il est très proche d'organisation de victimes des prêtres pédophiles, et il a aussi une vision très ouverte sur les couples gays et le mariage civil. Il est un défenseur du célibat des prêtres, mais on ne peut pas lui en vouloir pour cela, c'est une pensée très encrée dans la hiérarchie. C'est un conservateur modéré, donc il peut avoir des pensées progressistes tout en ayant des idées conservatrices.<br /> <br /> Merci !