L’Australie accuse Mgr Pell d’avoir connu le cas d'un prêtre pédophile et de ne pas prendre des mesures
Publié le 17 Septembre 2016
periodistadigital.com nous montre dans son article du samedi 17 septembre 2016 que le cardinal George Pell "ministre" de l’économie du Vatican et archevêque de Sydney, en Australie, avait une connaissance directe d'un prêtre pédophile actif dans la province ecclésiastique dont il était le responsable. C’est ce qui a transpiré dans la Commission royale australienne sur les réponses institutionnelles aux abus sexuels le jeudi 15 septembre, après que le tribunal spécial a publié un dossier de nouveaux documents détaillant les activités de John Farrell, prêtre pédophile du diocèse d’Armidale, en Nouvelle-Galles du Sud, emprisonné en 2012.
En 2002, une victime de Farrell, dont le nom ne peut pas être révélé a envoyé une lettre au métropolite de la province qui est le diocèse de Armidale, alors l’archevêque Pell, exigeant une «explication plus profonde» de la façon dont que l'Église avait traité son cas. Il a envoyé aussi une copie à l'évêque d’Armidale, Luc Matthys, et maintenant cette lettre a été admise comme preuve par la Commission royale.
Malgré le fait que la victime avait signalé un «abus sexuel grave et prolongée» auquel il a été soumis des mains de Farrell comme enfant de chœur à Armidale dans les années 1980, une accusation qu’il répète dans sa lettre à Mgr Pell et Mgr Matthys, il se plaint que des mesures ne semblent pas avoir été prise des mesures contre le prêtre. En fait, Farrell avait été déplacé de paroisse en paroisse dans le diocèse d’Armidale, puis finalement, à la fin, à Parramatta, à l'ouest de Sydney. Et cela malgré que les accusations sur son comportement pédophile avait commencé à arriver dans la hiérarchie dès 1984, et entre autres, en 1992, un prêtre, John Usher qui, des années plus tard, devint chancelier du diocèse de Sydney dans la curie de Mgr George Pell.
Dans sa lettre à Mgr Pell et à la victime du prêtre Matthys, Farrell a exprimé son désir de «rencontrer [Pell] ou toute autre personne appropriée dans l'Église ... pour traiter ma situation plus en détail.» Selon la Commission royale il aurait entendu ce souhait qui fut rempli par Matthys, qui a répondu à la victime par une lettre et l'a encouragé à aller à la police avec ses revendications et a payé un traitement psychologique.
Les documents publiés par la Commission le jeudi a révélé pour la première fois, alors que Mgr Pell conteste le préjudice. «Je ne peux pas exprimer de manière adéquate la honte et le remords je me sentais quand je lis votre lettre», a écrit Mgr Pell. Mais, bien que Mgr Pell a également exhorté la victime de Farrell à dénoncer le prêtre à la police et qu’il a promis l'aide de l'Église, il n’avait que référé son cas au Groupe des normes professionnelles de la province ce qui explique que le pédophile n’est allé derrière les barreaux qu’en 2012. Suite à une enquête menée par un groupe spécial de la police, le prêtre John Farrell a été reconnu coupable de 62 crimes d’abus sexuels commis contre 12 victimes.
Mgr Pell est sur la corde raide, ce nouveau document contredit durablement tout ce qu’il a pu dire et on se demande encore combien de temps le pape pourra le garder dans son équipe. La démission serait là préférable.
Merci !