Le grand retour de Nuit Debout

Publié le 5 Septembre 2016

Le grand retour de Nuit Debout

Nuitdebout.fr nous a montré que mercredi 31 août 2016, des centaines de personnes se sont réunies sur la place de la République pour participer aux débats de la première assemblée générale de la rentrée. Parmi elles, de nombreux-ses Nuitdeboutistes historiques, mais aussi des sympathisants et passants, venus en curieux. Plusieurs commissions avaient répondu à l’appel : l’écologie, Biblio Debout, les antispécismes, les antipub, et bien entendu les équipes de l’accueil, de la logistique et de la sérénité. On y croise également les membres de jury citoyen et de l’économie politique. Même Radio Debout signait son grand retour. Les débats ont été ponctués de pauses musicales avec Mathieu (de Gazette Debout) ainsi qu’un flûtiste soudanais. Si la cantine n’a pas pu s’installer, elle sera de retour dès le 2 septembre. Cette première journée avait valeur de test pour les organisateurs, qui ont été rassurés par l’affluence et l’enthousiasme des participants. Cette rentrée s’est poursuivie jusqu’au dimanche 4 septembre avec un riche programme et des intervenants passionnés comme à son habitude.

La page facebook de Nuit debout nous montre que le mouvement a continué de prendre la parole dans les places en France. Le 3 septembre Nuit Debout Grenoble a proposé à ceux qui venaient de repenser l'organisation du rassemblement, de ses actions et de ses objectifs. Enfin, le 4 septembre à Nuit Debout Paris les commissions se sont réunies pour partager des débats, des envies, des idées et de la musique. Le grand retour a été marqué par trois projections en exclusivité concernant des sujets divers comme «Le dernier continent» qui éclaire les enjeux de la ZAD de Notre Dame des Landes, "La valeur de la terre", qui rappelle l'importance des terres agricoles, et la Projection du film "Alors c'est qui les casseurs ?" qui propose une analyse de leur action militante.

Les débats ont rythmé le week-end notamment sur les syndicats face a la répression et des interventions d’Alice Canabate (sociologue) ou encore celle de Laurent Mauduit (journaliste à Mediapart). Au niveau artistique Nuit Debout s’est exprimé avec de nouveaux détournements d’affiches des antipub, et lors de l'atelier Chanson Debout animé par les Chanteurs d'actu. Le nouveau titre de la rentrée : «Coucou J’existe».

Le mouvement n’avait pas disparu comme le laissait à croire certains mais il était en vacances. J’ai pu voir que le mouvement continuait à Lille en nombre restreint avec des débats vifs et intéressants pendant une pause que nous nous étions laissés mes frères et moi avant de voir le film coréen Dernier Train pour Busan, que je vous conseille et qui à travers le film de zombie montre tout les travers de notre société capitaliste (individualisme, égoïsme, peur de l'autre, et aucune solidarité) et ceux qui survivent sont ceux sur lesquels ont a fait preuve de solidarité et d’un esprit de sacrifice pour les sauver.

Merci !

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités

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F
Le ras-le-bol est général. Il est donc logique que le mouvement Nuit debout entre en résistance face à la tentative de muselage citoyen mais aussi d'écrasement financier, politique et économique.<br /> Sur Convergence des luttes, j'ai vu beaucoup de sujets traités très intéressants. On est proche des Indignés. Ici, une association occitane fait souvent des conférences à Nuit Debout et relaie différents combats de salariés, syndicalistes, associations. Ce soir, en sortant de mon travail à l'hôpital, j'ai croisé un sitting de solidarité avec les personnels de santé, dont 50 vont être licenciés.
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P
Françoise,<br /> <br /> La résistance passive n'est nullement un terme désobligeant de ma part, les Résistants ont commencé par ce biais dès 1940, par la distribution de tracts et de journaux, le refus de faire des travaux pour les Allemands, les V de la victoire peints sur les murs, des réunions et des manifestations. Nuit Debout reprend juste une résistance non violente qui se perfectionne avec les réseaux sociaux. Ils ont eu de grands prédécesseurs.<br /> <br /> Merci !
F
Je crois malgré tout qu'il y a véritablement une dimension révolutionnaire sociale, sociétale, intellectuelle à Nuit Debout. Que ce soit dans l'approche des sujets traités, les sujets en eux-mêmes, une vision à la fois économique, politique, sociale, complètement transversale qui n'existait pas du tout avant. C'est cela qui est révolutionnaire, complètement novateur et qui rejoint les Indignés.<br /> Rien à voir avec l'idée que la plupart des gens se font d'une révolution.<br /> C'est quelque chose de plus structurel, intellectuel et formel.<br /> Et moi aussi j'aime ça. Pour moi, ça correspond véritablement à l'esprit de l'éducation populaire, chère à Christiane Faure. Et qui a pourtant été violemment combattue politiquement depuis une bonne cinquantaine d'années.<br /> Et je ne vois pas ça du tout comme une forme de résistance passive. Je trouve au contraire que c'est une résistance très active (manifs, conférences, échanges, combats syndicaux, débats intellectuels, actions humanitaires, partage éducatif, protection de l'environnement, défense de l'emploi), mais pas violente.<br /> C'est justement ce fourmillement intellectuel et citoyen tous azimuts non violent qui embête le système et le pouvoir.
P
Françoise,<br /> <br /> Je ne vois pas Nuit debout comme un mouvement révolutionnaire mais comme une résistance passive à l'abandon des citoyens par les acteurs politiques, c'est un mouvement qui veut que le citoyen puisse à nouveau jouer son rôle dans la politique et l'économie, ils veulent la démocratie réelle. J'aime beaucoup cela.<br /> <br /> Merci !
G
Personnellement je préfère passer la nuit couché. Mais à chacun son goût.
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M
Pas mal votre blague, Gaëtan MDR<br /> <br /> Mais bon le fait qu'ils ont pris des vacances est controversé. D'un côté on peut se dire que tous soldat à besoin d'avoir une permission, on ne peut combattre 365 jours sur 365 (ou 366 jours sur 366) et que Nuit debout à le droit de se reposer et même de se ressourcer. Cette pause a permis aux dirigeants de faire le point et d'améliorer l'efficacité de la lutte. <br /> <br /> D'un autre côté certains peuvent critiquer, certains pensent que ce n'est pas crédible : ils refusent la loi travail et manifestent les jours de cours/travails... et vont en vacances les jours de vacances, donc... Cela me rappelle une anecdote : en mai 1968, un type a prévenu Julius Evola, un très grand réactionnaire, qu'il y avait une révolution à Paris. Evola lui a dit "Vous appelez cela une révolution ? ils font une trêve le week-end". <br /> <br /> NB j'expose juste les deux positions connus quant à cette pause, je ne dis pas avec laquelle je suis d'accord comme vous pouvez le constater. <br /> <br /> Cordialement
M
vous êtes entrain de suivre tout les événements locaux ! bravo et bonne continuation
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P
michele,<br /> <br /> Le mouvement m'intéresse et j'avais envie de faire part de sa rentrée.<br /> <br /> Merci !