Entre une nouvelle manifestation contre les violences policières et une manifestation en Espagne pour l’accueil des réfugiés, une gauche qui se cherche
Publié le 19 Février 2017
L’OBS dans son article intitulé «#THÉO Des milliers de manifestants contre les violences policières, incidents à Paris» nous montre ce dimanche 19 février 2017 que plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce samedi après-midi dans plusieurs villes de France à l'appel notamment d'associations antiracistes et de syndicats, pour protester contre les violences policières, donnant lieu à quelques incidents à l'issue du rassemblement parisien.
À Paris, 2300 personnes selon la police, 4000 à 5000 selon les organisateurs, se sont rassemblées sur la place de la République, plus de deux semaines après l'agression de Théo, ce jeune homme victime d'un viol présumé lors de son interpellation.
Quelques incidents ont eu lieu après la fin du rassemblement, qui avait été déclaré auprès de la préfecture de police par les organisateurs, des associations antiracistes (SOS Racisme, Cran, Ligue des droits de l'Homme, Mrap, Egam...), des syndicats (CFDT, CGT, FSU), des organisations lycéennes et étudiantes (Fidl, Unef, UNL, Fage, La Fabrique), auxquels s'est associé le Syndicat de la Magistrature.
Un groupe de quelques centaines de personnes qui n’avait rien à voir avec la manifestation a "testé les barrages des forces de l'ordre", a indiqué une source policière. Puis, après avoir essuyé des jets de divers projectiles (bâtons de bois, canettes, pavés), les forces de l'ordre ont riposté avec charges et tirs de gaz lacrymogènes après 17h. Deux policiers ont été légèrement blessés, selon une source policière.
D'autres manifestations ont réuni environ 250 personnes à Nice, 200 à Poitiers, 150 personnes à Montpellier, 150 à Dijon -où des incidents ont également eu lieu-, une centaine à La Rochelle, 80 à Avignon. Vendredi soir, une centaine de personnes avaient également défilé à Marseille.
Benoît Hamon dans ce climat tendu se décide à faire des propositions dans la banlieue dans l’article pour LeMonde.fr : «Hamon regrette «le rendez-vous manqué» entre Hollande et les banlieues». Dans un entretien au «Journal du dimanche», le vainqueur de la primaire promet de «pacifier la relation entre la police et le contrôlé» et juge que le récépissé est «l’un des moyens» pour y parvenir, puis rappelle sa conception de la laïcité en proposant de «rappeler le principe absolu, la laïcité, et de revenir à la loi de 1905, qui protège aussi bien la fille habillée en short que celle qui veut librement porter le foulard». M. Hamon rappelle aussi qu’il veut mettre en place «une police des discriminations». Il s’agirait d’«un corps d’inspecteurs qui, par des contrôles inopinés, s’assure[rait] qu’il n’y a pas de discriminations, à l’embauche ou à la location, ou encore à l’entrée d’un lieu public en raison de son sexe».
À ses yeux, il existe «un double déni», celui «de la République, qui a laissé se développer des ghettos sociaux et territoriaux» et «celui de musulmans qui disent que cette dérive-là est extérieure à l’islam» alors qu’il y a «une offensive très forte de groupes religieux qui testent la République et veulent mordre sur les libertés fondamentales, notamment celles qui concernent les femmes». Sur ce terrain, le candidat socialiste met en garde contre la candidate du Front national (FN), Marine Le Pen, qui «détourne la laïcité pour en faire un instrument antimusulman ». Si elle arrive au pouvoir, « c’est l’embrasement garanti des banlieues», prédit-il.
Par ailleurs, alors que la perspective d’un rapprochement avec le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, semble s’éloigner, M. Hamon a déclaré, samedi, en marge d’un déplacement au Portugal : «Je ne courrai pas après Jean-Luc Mélenchon, je ne cours après personne, je n’oblige personne.» Comme le montre LeParisien.fr dans son article de ce dimanche «Hamon : "ma priorité ne consiste pas à parler aux appareils"», Benoît Hamon, candidat PS à la présidentielle, a affirmé dimanche que sa "priorité ne consiste pas à parler aux appareils" politiques mais à tous les électeurs, épinglant les "conditions fortes" posées par Jean-Luc Mélenchon en préalable d'un rassemblement. "Si l'on fait du covoiturage et que l'on décide que l'on conduit, la couleur des sièges et que les autres descendent au premier feu, ça marche rarement", a-t-il ajouté.
Le député des Yvelines souhaite s'adresser "au-delà même des formations politiques, aux grands réseaux qui sont ceux de la lutte contre la pauvreté, contre l'exclusion, dans le domaine de l'écologie, de l'éducation, pour leur dire qu'il n'est pas possible que la gauche soit absente du deuxième tour de l'élection présidentielle". "Nous ne pouvons pas nous permettre d'assister passifs à un second tour entre la droite, qui est une droite dure, et l'extrême droite", a-t-il insisté.
Benoît Hamon dans son compte Twitter délivre aussi son programme, comme sur la loi travail où il dit : «je maintiendrai les aspects positifs : compte personnel d'activité, garantie jeune...et j'abrogerai le reste.» Il propose aussi : «Je veux reconnaître le vote blanc, je propose le 49.3 citoyen, et le droit de vote des étrangers aux élections locales.» Selon lui, pour la sécurité : «Il faut mieux payer et mieux former les policiers. Je veux une police de proximité, pour renforcer le lien avec la population.» Tout en ajoutant, qu’il «propose qu'un corps d’inspecteurs contrôle et s'assure de l'absence de discriminations.» et pour «lutter contre les trafics, je veux légaliser le cannabis. Nous ne pouvons pas rester passif face aux dangers engendrés.» Ensuite, il veut faite du revenu universel le nouveau pilier de notre protection sociale. Enfin, «Pour renforcer la solidarité entre les États», il veut «mutualiser la dette européenne et annuler la dette des pays en difficulté».
Pendant ce temps, comme le montre le Direct Élections présidentielles 2017 de LCI.fr, Jean-Luc Mélenchon présente son programme sur You Tube sans contradicteurs. Il propose un plan de relance de 100 milliards d'euro qui seraient empruntés à la Banque centrale européenne et 173 milliards d'euros de dépenses publiques supplémentaires sur le quinquennat dans lequel il y a 55 milliards de recettes par le programme de relance économique. Il voit les choses en grand, le seul problème c’est qu’il est peu envisageable que la Banque centrale européenne lui donne 100 milliards d'euro puisqu’elle a pour objectif prioritaire de maintenir la stabilité des prix dans la zone euro. Elle renfloue les banques pas les États. Cela risque de finir comme la Grèce, où la BCE a surtout été le bras armé des créanciers du pays.
Enfin, L’OBS dans son article «#ESPAGNE 160 000 personnes ont manifesté samedi à Barcelone pour réclamer l'accueil des réfugiés», nous montre que Dès 16h locales (15h GMT), des dizaines de milliers de manifestants envahissaient les rues du centre, souvent vêtus de bleu pour former une "marée" d'où surnageaient des pancartes portant le slogan du rassemblement : "plus d'excuses, accueillons maintenant". En vertu de ses engagements envers l'Union européenne, l'Espagne devait recevoir quelque 16 000 candidats à l'asile déjà admis dans d'autres pays, à partir de 2015. Mais seuls 1100 sont arrivés jusqu'à présent.
Le défilé était organisé dans le cadre de la campagne "Chez nous c'est chez vous" ("Casa nostra casa vostra", en catalan). Selon son site internet, elle avait été lancée par "un groupe de personnes indépendantes travaillant dans le monde de la communication" en Catalogne, qui s'étaient retrouvés en mai 2016 dans les camps de réfugiés, à la frontière entre Grèce et Macédoine, en tant que professionnels ou bénévoles.
Le rassemblement de samedi était cependant soutenu par la majorité des partis politiques, syndicats et entités en Catalogne, selon les médias espagnols.
"C'est la manifestation la plus grande qui ait été faite en Europe pour la défense des droits des réfugiés", a affirmé le secrétaire aux migrations du gouvernement catalan, Oriol Amoros. La manifestation s'est terminée symboliquement au bord de la mer Méditerranée, où plus de 5000 migrants ont péri en 2016.
Il faudrait comme le souhaite les maires des villes de Catalogne que la Commission européenne commence à sanctionner de façon sévère les pays ne respectant pas leur engagement en la matière. L’Espagne n’a pas été très fiable en la matière.
Merci !