Le vote sur le mariage gay en Australie est «une opportunité d’écouter l’Esprit»
Publié le 17 Septembre 2017
Pas une occasion de répondre simplement "oui" ou "non" mais "une occasion pour nous d'entendre ce que l'Esprit dit par les signes des temps". L'évêque franciscain de Parramatta, Vincent Long, ayant été agressé sexuellement par des prêtres alors qu’il est arrivé du Vietnam en Australie dans les années 1980, a mis en ces termes ce qui est en jeu dans le vote sur le mariage gay qui se déroule en Australie comme le montre Cameron Doody sur periodistadigital.com ce dimanche 17 septembre 2017.
«En tant que communauté de disciples», a rappelé l'évêque, «nous cherchons à accueillir, à nous accompagner et à nous soigner, indépendamment de l'orientation sexuelle, de l'état matrimonial ou de toute autre situation que nous pouvons avoir».
Pour lui le mariage homosexuel devrait être une opportunité de «discernement communal», et pas simplement une question de vote «oui» ou «non». Le vote, a déclaré Long, non seulement «devrait être une occasion pour nous de témoigner de notre engagement profond envers l'idéal du mariage chrétien», mais aussi «une opportunité ... d'entendre ce que l'Esprit dit par le biais des signes des temps». Surtout quand «pour une grande partie de notre histoire, nos frères et sœurs LGBTI n'ont pas toujours été traités avec respect, sensibilité et compassion», et surtout dans l'Église. Lieu où les LGBTI «n'ont pas toujours été les bienvenus.»
Et c'est avec ces arguments que l'évêque de Parramatta exhorte ses fidèles à «prier, discerner et agir avec la sagesse du Saint-Esprit» en remplissant leurs bulletins de vote. Non simplement pour voter "non" - l'attitude impassible adoptée par le reste de l'épiscopat australien avant le vote - mais pour "exercer sa conscience" dans cette affaire, selon "la tradition de l'Église" et la plénitude des "droits démocratiques".
Difficile, surtout si les signes des temps ne vont pas dans le sens de la «tradition de l’Église», après tout l’Esprit va où il veut et peut souvent surprendre. Mais ce souci d’intégrer les LGBTI dans l’Eglise est louable et très intéressant.
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