François de retour du Maroc : les murs enferment, les ponts font avancer

Publié le 1 Avril 2019

vaticannews.va nous montre dans son article du dimanche 31 mars 2019 qu’en parlant avec les journalistes du vol papal à son retour du Maroc, le pape François évoque le dialogue avec les musulmans dont «les fruits arriveront plus tard» à l’exemple de la déclaration conjointe signée en février à Abou Dhabi comme un signe de paix et de fraternité, et la déclaration sur Jérusalem comme un pas en avant fait par des frères «croyants qui souffrent de voir cette ville d’espérance manquer de l’universalité que tous réclament : juifs, musulmans et chrétiens». Le dialogue n’est pas «un laboratoire» pour le pape. Bien au contraire, le dialogue est «humain».

 

Il est aussi revenu sur la liberté religieuse. Pour le pape François, «au Maroc, il y a liberté de culte, il y a la liberté religieuse, il y a la liberté d’appartenance à une religion. Ensuite, la liberté se développe toujours, elle croît.» Selon le pape la croissance de la foi «doit être consolidée dans les années, élargie dans le temps, mais c’est la même foi, sublimée par les années».

 

Sur les migrants, il en appelle à la générosité de l’Europe. Pour le pape, l’accueil, l’accompagnement et l’intégration restent les valeurs clés de la solution à élaborer. Le pape François a cité Alexis Tsipras, le premier Ministre grec, qui lui faisait part des difficultés d’appliquer les accords pour freiner l'entrée des migrants et lui a fait savoir que «‘les droits de l’homme passent avant les accords’», et il cite aussi Angela Merkel. La Chancelière allemande qui prône une politique d’investissements européens dans les pays d'émigration afin de relever le niveau d’éducation. Une façon de contrer par la générosité les phénomènes migratoires issus de la faim, de la soif et de la guerre.

 

Vient également une question sur le cardinal Philippe Barbarin, dont le procès en appel confirmera ou infirmera la condamnation en première instance pour non dénonciation d’abus sur mineurs. En attendant, le pape François insiste sur le fait que l’archevêque de Lyon doit être considéré innocent. «Peut-être qu’il ne l’est pas» dit le pape François qui refuse de céder à la pression médiatique. «Lorsque la sentence du procès en appel arrivera, on verra» dit-il. Pour l’instant, il invite les médias à réfléchir à deux fois avant de condamner «superficiellement»  le cardinal, qui rappelle-t-il, «a pris un congé volontaire» en attendant la conclusion de l’appel.

 

Mais difficile de croire que cette parole va aider le diocèse de Lyon dans sa situation des plus difficiles. L'évêque auxiliaire de Lyon et le vicaire général Yves Baumgarten, qui assure l'intérim à la tête du diocèse de Lyon depuis le retrait de Mgr Barbarin sont attendus cette semaine au Vatican pour un entretien avec le cardinal Ouellet, préfet de la congrégation pour les évêques. Ils sont porteurs des conclusions d'un conseil presbytéral et diaconal qui s'est tenu la semaine dernière à  Lyon. Un profond malaise s'est installé au cœur même du diocèse depuis les révélations sur le père Preynat, la plainte de la Parole libérée, la décision de justice et la démission refusée du pape. Le collège qui assure la gouvernance sous l'autorité du Père Baumgarten a voté à la quasi unanimité le départ rapide et définitif du cardinal Barbarin, sans attendre son procès en appel. La plupart des prélats et laïcs qui assistaient à cette réunion au sommet militent pour qu'une page se tourne sans tarder mais la hiérarchie de l'Église a donc choisi de temporiser. Au risque d'aggraver encore le clivage qui commence à poindre dans le diocèse (https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/rhone/lyon/affaire-barbarin-pape-francois-temporise-1648140.html).  

 

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Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualité de l'Église, #Actualités

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