Le bénédictin Anselm Grün pense que dans cent ans il y aura des "prêtresses catholiques"

Publié le 3 Juillet 2020

Lucia Lopez Alonso nous montre dans son article dans religiondigital.org du vendredi 2 juillet 2020 qu’Anselm Grün, considéré comme le moine le plus célèbre d'Allemagne, "a certainement l'espoir" d’un avenir où il y aura des prêtresses catholiques. Dans des déclarations à la presse locale, le bénédictin de 75 ans a assuré qu'"il n'y a aucune raison théologique contre le sacerdoce féminin".

 

Avec une grande reconnaissance dans la littérature en tant qu'auteur de best-sellers chrétiens, Grün a parlé du fait que, dans 100 ans, il espère qu'il y aura une Église catholique reconstruite, avec un sacerdoce féminin et plus œcuménique. Il y aura différentes structures ecclésiastiques, a expliqué le religieux, comme le dit katolisch.de, "mais elles ne se battront pas, mais elles témoigneront ensemble de la foi en Christ".

 

Cette vision des choses se rapproche à ce que met en avant la Conférence catholique des baptisé-e-s francophones (CCBF)  dans sa tribune dans ouest-france.fr (https://www.ouest-france.fr/societe/religions/point-de-vue-imaginer-le-synode-de-demain-6891452), puisqu’elle appelle à un synode national où seraient abordés tous les sujets pour « l’avenir de l’Église». Ce que demande la CCBF est de revendiquer un synode « comme le droit élémentaire et rappelons-le reconnu des catholiques à être entendus dans leur propre institution. La question n’est pas de savoir s’il faut un synode ou pas mais de savoir quand et surtout avec quelle méthode.»

 

Comme « Le pape François convoque en 2022 un synode des évêques sur la synodalité. Grande impatience du pape à ce que les clercs entendent le peuple de Dieu ! Nous demandons, dans la dynamique de ce synode romain, que la CEF ouvre un synode national. Prenons tous le temps, de nous inspirer de ce qui se fait déjà ailleurs : recommandations de la commission royale australienne, prise en compte d’autres modèles catholiques nationaux de gouvernance, analyse de la méthode propre au chemin synodal allemand, conclusions de la commission Sauvé.»

 

Le choix d’un synode national serait la solution car «ce sera de bon augure pour un synode national, qu’un partenariat authentique large, ouvert, serein… et sain (co-construction et coresponsabilité) de la CEF avec tous les catholiques s’engage au plus vite.» Cela viendra «d’une méthode claire et partagée pour mobiliser le monde catholique tout entier afin de prendre en compte ses réflexions, ses attentes et ses propositions. La Conférence des baptisé-e-s est prête à y contribuer, avec son réseau d’experts éprouvés.»

 

Pour les thématiques, la CCBF ne souhaite «pas restreindre, a priori, la liste des sujets à évoquer. Il ne s’agira pas d’aborder quelques-uns des problèmes auxquels l’Église est confrontée, comme le propose la tribune précitée, mais de tous les aborder pour l’avenir de l’Église. Chers évêques : la vérité libère, n’ayez pas peur.» Elle est aussi confiante «comme François dans le sensus fidei, le "peuple de Dieu", sans exclusive ni censure, dira les thèmes de travail du synode à venir et tous y travailleront.» Et «Après avoir secoué l’arbre, nous pourrons en cueillir les fruits. Le Synode, c’est demain, Pour la Conférence des baptisé-e-s, Paule Zellitch présidente, et Jean-Marc Salvanès, administrateur».

 

Secouer l’arbre est une excellente initiative, et cela ne peut pas venir de notre hiérarchie conservatrice obsédée par l’IVG ou la PMA, alors que les questions sociales et l’obtention et la défense de nouveaux droits devraient plus les intéresser, mais plus des fidèles qui veulent un autre avenir pour l’Église et ouvrir la fenêtre pour faire entrer un peu d’air frais.

 

Merci !

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Réforme de l'Église

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