Avant sa rencontre avec Macron, le plaidoyer du pape contre l’euthanasie devant des élus français

Publié le 22 Octobre 2022

LeParisien.fr avec l’AFP nous montre dans son article du vendredi 21 octobre 2022 que le pape François a réitéré ses propos tenus en septembre où il déclarait : «Si on tue avec des justifications, on finira par tuer de plus en plus.»

 

«On ne peut demander aux soignants de tuer leurs patients.» Le ton est donné. Le pape François s’est élevé ce vendredi contre l’euthanasie lors d’un discours au Vatican devant des élus français, sur fond de débat sur la fin de vie en France et trois jours avant une rencontre avec Emmanuel Macron. Le président Emmanuel Macron sera en visite à Rome, dimanche 23 et lundi 24 octobre, pour assister au sommet interreligieux de trois jours intitulé "Le Cri de la paix". Invité à ce Forum international pour la paix organisé par la communauté catholique italienne Sant'Egidio, l'un des canaux de la diplomatie de l'ombre du Vatican, le chef de l'État prononcera un discours sur la paix, sur fond de conflit en Ukraine. Le lendemain, il sera reçu par le pape François  au Vatican, pour la troisième fois depuis qu'il est à l'Élysée, la précédente remontant à novembre 2021 (https://www.tf1info.fr/international/italie-emmanuel-macron-a-rome-pour-voir-le-pape-francois-et-la-nouvelle-premiere-ministre-giorgia-meloni-si-c-est-utile-2236293.html).

 

«Les soignants, par nature, ont vocation à procurer des soins et du soulagement, faute de pouvoir toujours guérir, mais on ne peut demander aux soignants de tuer leurs patients !» a-t-il déclaré devant une délégation d’une quarantaine d’élus du nord de la France emmenée par l’évêque de Cambrai. «Si on tue avec des justifications, on finira par tuer de plus en plus», a-t-il insisté, répétant une phrase prononcée lors de son retour d’un voyage au Kazakhstan en septembre, lorsqu’il avait été interrogé à ce sujet. «J’ose espérer que sur des questions aussi essentielles, le débat puisse se faire en vérité pour accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle», a ajouté le souverain pontife argentin, alors qu’une convention citoyenne sur la fin de vie commencera ses travaux en décembre afin d’orienter le gouvernement français sur un éventuel nouveau changement de loi. Le pape a également insisté sur «l’attention à porter aux personnes âgées dans les maisons médicalisées», évoquant les « personnes en fin de vie qui ont besoin d’être accompagnées par le développement des soins palliatifs».

 

Ces déclarations interviennent trois jours avant la visite du président français Emmanuel Macron, qui doit être reçu lundi matin en audience privée par le pape François. Lors de cette audience, il sera question d'Ukraine, d'autres sujets internationaux, ainsi que des débats de société qui agitent la France, comme l'accueil des réfugiés et peut-être la fin de vie. Et ce, alors que le souverain pontife s'est élevé, vendredi 21 octobre, contre l'euthanasie lors d'un discours devant des élus français, au moment même où Paris s'apprête à lancer une convention citoyenne sur cette question délicate pour aboutir à un éventuel changement de la loi (https://www.tf1info.fr/international/italie-emmanuel-macron-a-rome-pour-voir-le-pape-francois-et-la-nouvelle-premiere-ministre-giorgia-meloni-si-c-est-utile-2236293.html).

 

Le sujet qui fâche, est surtout la fin de vie, avec le débat qui va s’ouvrir en France, s’invitera-t-il dans le bureau du palais apostolique ? C’est ce que souhaite notamment l’archevêque de Rennes et responsable du groupe de travail «bioéthique» des évêques de France, Mgr Pierre d’Ornellas, en pèlerinage avec un groupe diocésain à Rome, qui a pu saluer brièvement le pape à l’issue de l’audience générale du 19 octobre. «Je rêverais que le pape François et le président Emmanuel Macron prennent le temps d’échanger sur ce sujet. Je rêve que le pape invite le Président à faire un séjour dans une unité de soins palliatifs, afin qu’il écoute longuement l’équipe soignante, et qu’il tienne la main de personnes en fin de vie. Qu’il découvre les richesses de cette humanité, qui est beaucoup plus qu’une start-up, mais un trésor de sagesse», explique-t-il dans une interview à La Vie (https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/emmanuel-macron-le-pape-francois-riccardi-et-les-intellectuels-catholiques-84939.php).

 

Le Vatican considère l’euthanasie comme un «crime contre la vie humaine» et le suicide assisté comme un «grave péché» et ceux qui ont décidé d’y recourir ne peuvent recevoir les sacrements.

 

Merci !

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités

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