Le cardinal Müller sort un livre à charge contre le pontificat de François

Publié le 23 Janvier 2023

cath.ch nous montre ce lundi 23 février 2023 que que dans un livre-entretien à paraître le 27 janvier 2023, intitulé «In buona fede» (De bonne foi), le cardinal allemand Gerhard Ludwig Müller s’en prend une nouvelle fois au pape François. Cet ouvrage co-écrit avec la journaliste du quotidien italien Il Messagero Franca Giansoldati, est présenté par la maison d’édition italienne Solferino comme un «long entretien non censuré». Il affirme qu’avec ce livre, il veut aider les personnes qui ont un problème avec le pontificat du pape François, ajoutant que «le pape n’a aucun contact téléphonique avec le Saint-Esprit».

 

Le cardinal Müller, critique la manière dont le pape François gère des dossiers sensibles et s’inquiète de la «confusion doctrinale» qui règne autour du synode sur la synodalité. Le prélat allemand affirme qu’il existe à la Maison Sainte Marthe, la résidence où le pape François a choisi de vivre, un «cercle magique» qui décide de tout, même des nominations. Des conseillers du pape appartenant à ce «cercle magique» exerceraient une influence sur les questions importantes de personnel et sont coresponsables des décisions fondamentales de politique ecclésiastique et de théologie. Selon le cardinal allemand, il existe un flux parallèle d’informations à côté de l’appareil officiel de la Curie, ajoutant que «les canaux institutionnels sont malheureusement de moins en moins consultés par le pontife».

 

Le cardinal Müller affirme encore que le pape François aurait violé à plusieurs reprises des principes juridiques. Lors de la poursuite d’auteurs d’abus, le pontife argentin aurait épargné des amis personnels et il lui serait arrivé de gracier des prêtres accusés ou condamnés lorsqu’un dignitaire ami prenait leur défense. À l’inverse, il en aurait tout simplement déposé d’autres, comme le cardinal Angelo Becciu, «sans procès équitable».

 

Au sujet de sa propre mise à la retraite en 2017, le cardinal Müller affirme que les amis latino-américains du pape l’auraient injustement présenté sous un jour négatif. En arrière-plan, les préjugés de certains évêques latino-américains, qui défendaient une ligne plutôt pastorale et méprisaient la théologie européenne, ont joué un rôle, affirme-t-il. On l’aurait accusé d’être inflexible sur les questions dogmatiques : «Ils me voyaient comme un professeur allemand têtu qui voulait même donner des leçons au pape. Mais tout cela était inventé. Je n’ai fait que défendre les règles». Le cardinal allemand critique aussi dans son livre les décisions du pape d’interdire largement l’ancienne forme latine de la messe, la réforme de la curie, l’extension de la constitution synodale et l’accord secret avec le gouvernement communiste en Chine.

 

Pour le président de la Conférence épiscopale allemande, Georg Bätzing, ce n’est pas le moment de critiquer le pape puisque l'Église catholique traverse l'une des crises les plus graves de son histoire. "La crise peut sembler beaucoup trop inoffensive. Nous vivons une époque de perturbations". Au vu des crises, Bätzing a mis en garde contre le fait de se réfugier dans des images oubliées depuis longtemps de l'Église, de vieilles habitudes et une spiritualisation qui nie la réalité. "Nous ne pouvons pas simplement revenir aux anciens schémas", a souligné Bätzing (https://www.katholisch.de/artikel/43237-baetzing-kirche-in-schwerster-krise-der-zurueckliegenden-jahrhunderte). Ce que ne semble pas comprendre le cardinal Müller.

 

Merci !

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article