Le pape explique que le «donne-moi à boire» de Jésus «est le cri intérieur de tant de frères et sœurs qui manquent d'eau pour vivre»
Publié le 12 Mars 2023
José Manuel Vidal nous montre sur religiondigital.org ce dimanche 12 mars 2022 que de sa chaise près de la fenêtre, le pape François explique aux fidèles le passage de l'évangile de la Samaritaine et, surtout, la phrase "donnez-moi à boire". Ce qui, selon lui, contient deux aspects fondamentaux. La première, la soif de Jésus qui "est, avant tout, la soif de notre amour". C'est pourquoi «Jésus, assoiffé d'amour, étanche notre soif d'amour ». Le deuxième aspect du «donne-moi à boire» est un appel : «L'appel de notre société, où la ruée, la course à la consommation et à l'indifférence génèrent l'aridité et le vide intérieur» et «le cri intérieur de tant de frères et sœurs à ce ils manquent d'eau pour vivre».
katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/44026-papst-franziskus-der-laie-muss-laie-bleiben) nous montre aussi que le pape François a rejeté avec véhémence la "cléricalisation" des laïcs catholiques. "Le cléricalisme est la pire chose qui puisse arriver à l'Église, pire qu'au temps des papes corrompus", a-t-il déclaré dimanche au journal italien Il Fatto Quotidiano. Le pape François a parlé d'une "maladie très contagieuse" qui nuit à l'Église lorsqu'elle touche des prêtres, des évêques ou des cardinaux. «Pire encore, les laïcs cléricalisés. Ils sont un fléau dans l'Église. Le laïc doit rester un laïc», a déclaré le pape. "Je rêve d'une Église sans cléricalisme", a déclaré le pape François, faisant référence au théologien français Henri de Lubac (1896-1991), qui a également influencé Joseph Ratzinger, futur pape Benoît XVI. Selon le pape François, De Lubac a mis en garde contre le cléricalisme avec le concept de «sécularisation spirituelle». C'est «infiniment plus désastreux que toute sécularisation morale». Le pape François réaffirme son désir d'une Église populaire. "L'Église doit sortir, elle doit être parmi les gens", a-t-il dit. "Nous sommes des anges avec une seule aile", a poursuivi le pape. Pour voler, vous devez faire équipe avec d'autres.
Le pape François a défendu sa politique de réforme contre les accusations de faire cavalier seul. Ce qu'il a fait jusqu'à présent dans son mandat n'est rien d'autre que la mise en œuvre des revendications des assemblées cardinalices à l'occasion du conclave de 2013. Il a parlé d'un " travail synodal" dans lequel les laïcs catholiques ont également été entendus. Concernant les tensions internes, le pape François a déclaré que l'Église n'est "pas un orchestre dans lequel tout le monde joue le même rôle". Les difficultés ne l'avaient jamais empêché de dormir depuis dix ans. "Parfois, je lis des récits complètement inventés. Les choses sont souvent beaucoup plus simples qu'elles ne le paraissent de l'extérieur", a déclaré le pape. Lundi marque le dixième anniversaire de l'élection papale en Argentine.
Après l'Angélus, le pape a de nouveau rappelé les peuples souffrant de la guerre, en particulier l'Ukraine. «Restons unis dans la solidarité avec nos frères qui souffrent à cause de la guerre et, surtout, n'oublions pas le peuple ukrainien martyr». Les forces ukrainiennes se préparent ce dimanche à une contre-offensive, un de leurs commandants qualifiant de «nécessaire» de continuer à défendre Bakhmout face aux attaques soutenues de Moscou, afin de «gagner du temps» en prévision de cette action. À Bakhmout, l’épicentre actuel du conflit, Evguéni Prigojine, le patron du groupe paramilitaire Wagner, a revendiqué une nouvelle progression de ses hommes qui s’y battent en première ligne. Samedi, le ministère britannique de la Défense a annoncé qu'«au cours des quatre derniers jours», Wagner avait «pris le contrôle de la plus grande partie de l’est de la ville» (https://www.20minutes.fr/monde/ukraine/4027475-20230312-guerre-ukraine-direct-forces-ukrainiennes-preparent-contre-offensive-region-bakhmout).
Cependant, initié par 230 ecclésiastiques et laïcs comme une réponse aux scandales des violences sexuelles, le «chemin synodal» s’est terminé samedi avec un discours réformiste, mais loin d’être radical, pour éviter le schisme. Une déception pour les croyants allemands qui désertent de plus en plus l’institution. De nombreux participants ont cependant qualifié le bilan de «victoire d’étape» contre Rome. Ils ont démontré qu’ils n’étaient pas disposés à céder à la pression du Vatican, qui désapprouve leur démarche de démocratisation des structures de pouvoir. Cette assemblée, portée par la Conférence épiscopale allemande et le Comité central des catholiques allemands, a entériné la demande d’instaurer un diaconat féminin mais aussi d’engager une réforme du droit du travail spécifique à l’Eglise catholique qui interdisait l’emploi des personnes gays ou divorcées. Ils ont «officialisé» la bénédiction des couples homosexuels (déjà pratiquée en Allemagne depuis quelques années) malgré l’opposition ambiguë sur cette question (https://www.liberation.fr/international/europe/en-allemagne-leglise-catholique-ne-peut-pas-rester-comme-elle-est-20230312_AWTCUG77NVE6HIH3TZW64OVHUY/).
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