Publié le 29 Avril 2012
Le président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, le cardinal Kurt Koch, a estimé nécessaire la réaction de Benoît XVI, lors de la messe chrismale du 5 avril 2012. Le pape réagissait à «l’appel à la désobéissance» lancé en juin 2011 par des prêtres autrichiens. Selon le cardinal, interrogé par l’hebdomadaire italien Tempi du 26 avril dernier, tous les signataires ne sont pas d’accord avec l’ensemble des revendications qui tendent à une libéralisation de l’Église.
«Il était nécessaire que le pape s’exprime à ce sujet», confie le chef de dicastère, ajoutant : «naturellement, il l’a fait à sa façon, claire mais très gentille, (…) surtout il l’a fait dans le contexte de la messe chrismale, où les prêtres renouvellent leurs promesses sacerdotales, dont celle de l’obéissance». L’obéissance ce mot est si utilisé par la hiérarchie au sein de l’Église, mais laquelle celle envers le message du Christ ou envers la forteresse Église. Elle a oubliée les message du Christ pour instaurer une Église fermée sur elle-même.
Interrogé sur l’extension de la contestation aux pays germanophones – Allemagne, Autriche, Suisse – le prélat a expliqué que ces pays ont « reçu le Concile Vatican II de façon très particulière, en accueillant surtout l’interprétation qu’en a fait Hans Küng, relayée par beaucoup de médias». Dans le monde germanophone, poursuit le cardinal Koch, on a assisté principalement «à la diffusion de l’idée de Küng selon laquelle le Concile constituerait un acte de rupture avec la tradition de l’Église et non d’évolution de celle-ci». Selon lui, «c’est sur cette interprétation que se basent les agitations actuelles». Revoilà la bonne vieille excuse, comme le cardinal Kurt Koch ne sait pas expliquer le mouvement, il le met sur le dos de Hans Küng qui pour le Vatican serait le responsable de tout ses mots, ce qui est vraiment risible.
Le cardinal est conscient que «de nombreux prêtres sont très inquiets à cause des problèmes de la pastorale dans la société contemporaine», ajoutant qu’il comprend ces inquiétudes. Il estime néanmoins que tous les signataires de la ‘Pfarrer-Initiative’ ne sont pas d’accord avec toutes les conséquences qu’implique l’appel des prêtres autrichiens. Signer un manifeste montre son accord avec toute les conséquences du mouvement et il est malvenu de dire ce que pense les signataires quand on ne les reçoit pas à Rome.
«L’appel à la désobéissance» (Aufruf zum Ungehorsam) a été lancé le 19 juin 2011 par le mouvement ‘Pfarrer-Initiative’. Ce dernier est né en 2006, en Autriche, sous l’impulsion de l’ancien vicaire général du diocèse de Vienne, le Père Helmut Schüller. Jusqu’à ce jour, le texte a été signé par quelque 400 prêtres et diacres autrichiens, soit un dixième du clergé du pays. Il rencontre aussi un certain succès en Allemagne, en Suisse, en France et en Irlande.
Les signataires y déplorent en particulier l’impossibilité pour les personnes divorcées et remariées d’accéder au sacrement de la communion. Ils prônent également le mariage des prêtres, un engagement plus large des laïcs dans la liturgie, ou encore l’ordination sacerdotale des femmes.
L’Église ne comprend pas le mouvement et essaye de faire croire qu’il est limité, mais ce sont maintenant les soutiens envers sa conception du Concile Vatican II qui s’avèrent minoritaires, car le sommet de l’Église ne parle plus à sa base et lui demande d’obéir, il devra comprendre que la base en a désormais assez.
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