Publié le 31 Mars 2018
"Nous laissons aux jeunes un monde dévoré par l'égoïsme", a déploré le souverain pontife vendredi soir lors du traditionnel Chemin de croix devant le Colisée de Rome comme le montre cet article d’Europe1.fr du samedi 31 mars 2018.
Le pape François a exprimé "la honte" de laisser aux jeunes générations "un monde fracturé par les divisions et les guerres", dans une prière à l'issue de la cérémonie traditionnelle du Chemin de croix devant le Colisée de Rome. "Nos générations sont en train de laisser aux jeunes un monde dévoré par l'égoïsme dans lequel les jeunes, les enfants, les malades, les personnes âgées sont marginalisés", a regretté le souverain pontife argentin. Le chef des 1,3 milliard de catholiques dans le monde a présidé la cérémonie du Vendredi Saint, très recueilli, les yeux fermés, assis sous un dais rouge sur une colline devant le Colisée illuminé.
Dans la tradition chrétienne, le parcours de la "via Crucis" fait revivre le calvaire de Jésus, de sa condamnation à mort à sa crucifixion, sa mort et sa mise au tombeau. Rassemblés autour de l'immense amphithéâtre, après avoir passé de stricts contrôles de sécurité, 20 000 fidèles, la plupart une bougie à la main, ont suivi dans un silence absolu la cérémonie nocturne du Chemin de croix. Les porteurs d'une longue croix grise - beaucoup de jeunes dont une petite fille en chaise roulante - se sont relayés, marchant au fond du Colisée, puis à l'extérieur de ce site emblématique des persécutions contre les chrétiens sous l'empire romain.
Le dirigeant de l'organisation catholique Caritas en Syrie, accompagné par son épouse et ses trois enfants, a porté la croix au cours de l'une des 14 traditionnelles stations du parcours. "Nous porterons toute la souffrance du peuple, des enfants, des pères et des mères de notre pays", a confié ce Syrien, Riad Sargi, avant la cérémonie. Le souverain pontife a fustigé vendredi soir "la lèpre de la haine, de l'égoïsme, de l'arrogance", estimant que "seul le pardon peut abattre la rancœur et la vengeance, seule l'accolade fraternelle peut dissiper l'hostilité et la peur de l'autre".
Caroline Pigozzi pousse plus loin sur les buts du pape pour ce chemin de croix dans l’article de francetvinfo.fr : «Le pape François veut une "église pour les pauvres"». Une famille syrienne pour représenter le Vendredi saint, c'est forcément un acte signé par le pape François. "C'est un pape jésuite et pragmatique (...) ça interpelle et ça sert à quelque chose. Il a pris des gens qui sont fragilisés et il veut donc mettre la lumière sur les gens qui souffrent en général", explique Caroline Pigozzi, spécialiste du Vatican. Cette dernière compare régulièrement le pape François avec le pape Jean-Paul II. "Je dis que ce sont deux personnalités marquantes. Quand j'ai commencé, j'ai suivi un peu Jean-Paul II, j'ai aussi suivi le pape Benoît XVI (...) mais le pape François et le pape Jean-Paul II sont rayonnants, chacun à leur façon. Le pape Jean-Paul II voulait la lumière (...) alors que le pape François veut aussi rayonner, mais en donnant l'image d'une église exemplaire".
Le pape actuel aime être au contact des plus défavorisés. "Il n'aime pas une église majestueuse, riche. (...) C'est d'ailleurs son principal objectif. Il veut faire une église pauvre pour les pauvres et s'il pouvait il serait dans certains pays pour le mariage des prêtres et il rêve d'aller en Chine", assure la journaliste.
Enfin le samedi 31 ars 2018, l’article de cruxnow.com nous montre la veillée pascale : «Le Pape dit qu'au milieu du silence et de l'engourdissement, la résurrection soutient l'espoir». Au milieu du silence et de l'engourdissement de ses disciples, hier et aujourd'hui, le pape François a insisté samedi sur une messe de Pâques, que le Christ s'est levé, et c'est le message qui soutient l'espérance, la transformant en gestes concrets de charité.
"Aujourd'hui, avec eux, nous sommes invités à contempler la tombe vide et à entendre les paroles de l'ange :" N'ayez pas peur ... car il a été ressuscité." Ces mots, a déclaré samedi le pape, devraient affecter nos convictions et nos certitudes, et la façon dont nous traitons les événements de notre vie quotidienne, en particulier dans la façon dont nous traitons les autres.
"La tombe vide devrait nous défier et rallier nos esprits", a-t-il dit. "Cela devrait nous faire réfléchir, mais surtout nous encourager à croire et croire que Dieu" arrive "dans chaque situation et chaque personne, et que sa lumière peut briller dans les coins les moins attendus et les plus cachés de notre vie."
Alors, sommes nous cachés dans l’obscurité ou sortirons nous donner ce que nous donne la joie de la résurrection à travers les plus marginaux d’entres nous ? Il serait grand temps de réagir et de changer ce monde inégalitaire, car la résurrection est une libération, celles de nos servitudes morales et sociales.
Merci !