Publié le 20 Juin 2021

José Manuel Vidal nous montre sur religiondigital.org ce dimanche 20 juin 2021 que depuis la chaise près de la fenêtre, le pape François explique le passage de l'Évangile de la tempête qui frappe la barque des disciples, tandis que Jésus dort à l'arrière. Selon le pape, le rêve de Dieu «d'une part nous surprend, et d'autre part il nous met à l'épreuve», car le Seigneur «attend de nous que nous l'impliquions, l'invoquions, le mettons à la centre de ce que nous vivons». Pour surmonter les tempêtes de la vie, nous devons reconnaître que «seuls nous ne pouvons pas» et réveiller le Seigneur, avec «la force douce et extraordinaire de la prière qui fait des miracles». Car ce qui est clair, c'est que "nous avons besoin de Jésus comme des marins vers les étoiles pour trouver la route".

 

Le père James Martin dans sa page Twitter (https://twitter.com/JamesMartinSJ) nous donne une intéressante vision de l’Évangile : «Au milieu des tempêtes dans notre Église, on peut avoir l'impression que Jésus dort. Nous pouvons nous sentir comme les disciples, qui demandent à Jésus dans l'Evangile d'aujourd'hui : " Ne vous souciez-vous pas que nous périssions ? " (Mc 4). Mais Jésus est toujours avec nous, dans le bateau, même au milieu du "vent et des vagues"... la méditation en ce moment peut être de vous imaginer dans la barque avec les disciples, au milieu d'une violente tempête sur la mer de Galilée. Pensez aux crises auxquelles vous faites face. Imaginez demander à Jésus pourquoi il semble être endormi. Il est normal de lui demander : «Tu t'en fiches ?...» Souvenez-vous ensuite des moments où Dieu a calmé votre vie dans le passé. Souvent en regardant en arrière les moments où Dieu a été peut nous donner l'assurance que Dieu est avec nous dans le présent et sera dans le futur».

 

Dans les salutations après l'Angélus, le pape a gardé un souvenir particulier de la situation vécue au Myanmar, ainsi que des réfugiés du monde. Le pape François a voulu unir sa voix à celle des évêques du pays d'Asie martyre, crier pour ceux "qui meurent de faim" et plaider pour que "des couloirs humanitaires soient ouverts" et que les églises et les pagodes soient considérées comme des centres d'asile. Et il a conclu en souhaitant que «Christ touche le cœur de chacun». Manifestations quasi quotidiennes, économie paralysée par des grèves massives, recrudescence des affrontements entre armée et factions ethniques rebelles : la Birmanie est en ébullition depuis le putsch du 1er février, qui a mis fin à une parenthèse démocratique de dix ans. Le mouvement de contestation est depuis réprimé dans le sang par les forces de sécurité, qui ont tué ces derniers mois plus de 860 civils, dont des femmes et des enfants, selon l’Association d’assistance aux prisonniers politiques. D’ailleurs, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) a adopté vendredi 18 juin une résolution non contraignante qui condamne le coup d’État en Birmanie et appelle «tous les États membres à empêcher l’afflux d’armes» dans ce pays. Ce texte a été approuvé par 119 États, 36 s’étant de leur côté abstenus – parmi lesquels la Chine, principal soutien de la Birmanie. Un seul pays, la Biélorussie, qui a empêché une adoption de la résolution par consensus (ainsi que le souhaitaient ses auteurs) et a imposé un scrutin public, a voté contre. Particularité de ce scrutin : la Birmanie, représentée par l’ambassadeur Kyaw Moe Tun, limogé après le coup d’État de février, mais qui est toujours en fonctions et continue de défier la junte, a voté en faveur du texte.  La résolution adoptée vendredi demande aussi un retour à la démocratie en Birmanie ainsi que la libération de ses dirigeants civils, réclame également l’application d’un plan en cinq points conçu en avril par l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), lequel inclut la nomination d’un émissaire et exhorte les forces armées birmanes  à arrêter immédiatement toutes les violences contre des manifestants pacifiques» (https://www.lemonde.fr/international/article/2021/06/18/l-assemblee-generale-de-l-onu-condamne-le-coup-d-etat-en-birmanie-et-appelle-a-empecher-l-afflux-d-armes-dans-le-pays_6084759_3210.html).

 

Concernant les réfugiés, il a demandé que nous leur ouvrions notre cœur, que «nous apprenions de leur courageuse résilience et, ainsi, tous ensemble, nous ferons grandir une seule communauté humaine». Il faut dire que Selon l'ONU, le monde compte 82,4 millions de personnes réfugiées ou déplacées, dont 42 % de mineurs. Chaque année, le 20 juin, la Journée mondiale du réfugié met en lumière la situation des personnes contraintes de fuir leur pays d’origine pour échapper à un conflit ou à la persécution. 86 % des personnes déracinées sont accueillies dans des pays en développement, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). La Journée mondiale du réfugié appelle cette année à une plus grande inclusion de ces personnes dans les systèmes de santé, d’éducation et dans le sport (https://www.france24.com/fr/europe/20210620-journ%C3%A9e-mondiale-du-r%C3%A9fugi%C3%A9-82-4-millions-de-personnes-d%C3%A9racin%C3%A9es-%C3%A0-travers-le-monde).

 

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Publié le 19 Juin 2021

Comme nous le montre vaticannews.va ce samedi 19 juin 2021 nous montre que le vote favorable de 168 évêques des États-Unis ont voté en faveur de la rédaction d'une «déclaration formelle sur la signification de l'Eucharistie dans la vie de l'Église», 55 contre, et 6 se sont abstenus, pour la rédaction d'un texte sur l'Eucharistie, avec une section sur l'importance d'être digne de la recevoir, a été annoncé lors de la session plénière de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB).

 

Immédiatement après l'annonce, l'évêque Andrew Cozzens de l'archidiocèse de St. Paul, a pris la parole et a présenté le projet de "Réveil eucharistique". L'initiative, prévue pour un an, s'inspire d'une étude du Pew Research Center qui a montré la mauvaise compréhension du sacrement par de nombreux catholiques, ainsi que l'impact de la pandémie sur la pratique religieuse. «Nous avons besoin d'un renouvellement spirituel de la foi eucharistique dans nos cœurs en tant qu'évêques», a déclaré Mgr Cozzens. «Si nous voulons que notre peuple et nos prêtres savourent le don de l'Eucharistie, nous devons renouveler l'amour de ce don.»

 

Plusieurs évêques ont demandé que soient établis des principes permettant de décider s'il faut ou non autoriser les croyants occupant des fonctions publiques et soutenant des lois en faveur de l'avortement et de l'euthanasie à recevoir le sacrement, comme le président Joe Biden. Lors de l'examen préliminaire de l'ordre du jour, Mgr Mitchell Rozanski, archevêque de Saint-Louis, a présenté une motion demandant que le vote sur le point concernant la communion soit précédé d'une discussion sans limite de temps, afin que chaque évêque puisse faire entendre sa voix. La motion a également reçu l'avis contraire de plusieurs évêques. 

 

Certains membres de l'USCCB, comme le cardinal de Chicago, Blase Cupich, se sont prononcés contre la proposition d'élaborer un document sur l'Eucharistie, affirmant que l'insistance de certains évêques à le produire immédiatement pourrait se transformer en un «piège» : «Ils veulent que nous publions des déclarations pour faire quelque chose contre les politiciens qui ont des positions contraires à notre enseignement».

 

Le cardinal Joseph Tobin, de Newark (New Jersey), avait lui aussi exprimé sa perplexité, arguant que : «La proposition qui nous est présentée nous place devant un choix difficile et historique. Voter dans l'affirmative produira un document, pas l'unité. Voter contre nous permettra de travailler ensemble dans le dialogue pour forger un large accord sur la série de questions inhérentes à la question de la dignité eucharistique.» En outre, le cardinal Tobin a averti que tout effort visant à soutenir «l'exclusion catégorique des dirigeants politiques catholiques de l'Eucharistie sur la base de leurs positions de politique publique» pourrait conduire la conférence épiscopale «au cœur de la lutte partisane toxique qui a déformé notre culture politique même».

 

Pour sa part, Mgr Kevin Rhoades, président du comité doctrinal de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, avait insisté à plusieurs reprises, dans les jours précédant la réunion, sur le fait que le document proposé n'était pas une démarche politique et qu'il ne visait pas les politiciens catholiques favorables à l'avortement. Lors de la conférence de presse qui a suivi, Mgr Rhoades a également déclaré que l'ensemble de la discussion ne portait pas sur la question de savoir si le président Biden serait autorisé ou non à recevoir la communion : de tels jugements ne sont pas l'objet du document, a-t-il dit. 

 

Lors d'un vote à la fois attendu et provocateur, les évêques catholiques américains ont avancé le 18 juin des plans pour rédiger un document sur la communion pour les politiciens catholiques pro-choix, réprimandant extraordinairement les tentatives du Vatican de ralentir le processus et d'éviter les tentatives de co-opter pour les sacrements de l'église à des fins partisanes (https://www.ncronline.org/news/people/defiance-vatican-us-bishops-vote-advance-communion-document).

 

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Publié le 18 Juin 2021

"L'archidiocèse de Cologne est dans une impasse, nous avons besoin d'une décision de Rome." Il est l'un des responsables ecclésiastiques les plus critiques sur la performance du cardinal de Cologne, Rainer María Woelki. D'une certaine manière, il est l'un des "coupables" dont le Saint-Siège a ordonné une enquête sur les "erreurs possibles" de l'Église dans la gestion des cas d'abus, qui s'est terminée cette semaine et dont nous verrons les résultats dans quelques temps plus comme le montre Jesús Bastante le vendredi 18 juin 2021 dans religiondigital.org.

 

Dans une interview de Felix Neumann sur Katolisch.de, Tim Kurzbach, président du conseil diocésain de Cologne, qui réunit ecclésiastiques et laïcs, estime que "nous stagnons". La dernière rencontre, tenue ce mercredi, a été vécue dans l'amertume, et en présence de Woelki lui-même, bien qu'il n'ait pas été invité au rendez-vous. L'interviewé est très dur envers Woelki : «Deux hommes ont l'avenir du diocèse entre leurs mains : le cardinal Woelki lui-même et le Saint-Père. J'espère que tous deux s'acquitteront de leurs responsabilités le plus tôt possible». "Nous sommes dans une impasse, une véritable impasse", dit Kurzbach, qui soutient que "la visite était un bon signe du Saint-Père. La situation dans le diocèse est telle qu'une écrasante majorité de laïcs et aussi de nombreux prêtres sont convaincus qu’une décision rapide doit être prise."

 

Concernant le rôle d'Arborelius et de Van den Hende, le chef du conseil diocésain apprécie qu'ils sont "très méticuleux et soucieux des détails". "Ils ont écouté attentivement et tout a été bien documenté", dit-il, bien qu'il prévienne que "la vraie décision appartient désormais à Rome, d'abord à la Congrégation des évêques et, enfin, au Saint-Père".

 

Kurzbach est particulièrement critique envers le cardinal Woelki. "Quand le responsable du diocèse essaie, encore et encore, de nous expliquer que même les processus qui sont moralement inacceptables ne sont pas si mauvais du point de vue canonique, alors nous voyons qu'il n'y a rien à faire. Un abus est un abus, ça ne peut pas se faire, ou se remettre en perspective, sans frais."

 

«Le cardinal Marx, en tant qu'évêque, a reconnu sa responsabilité et sa culpabilité. Cela ne nous est pas arrivé, ici vous essayez toujours d'expliquer pourquoi cela peut être justifié. C'est la différence essentielle entre l'archidiocèse de Munich et Freising et la situation ici : là Le cardinal Marx parle du fait qu'il a la responsabilité dans l'archidiocèse. Ici, on entend seulement 'nous avons tout bien fait, comprenez maintenant' », proclame-t-il.

 

Le mouvement Nous Sommes l’Église avait salué le fait que le pape François avait ordonné une visite apostolique dans l'archidiocèse de Cologne avec deux évêques venant de l'étranger, le cardinal de Stockholm, Anders Arborelius, et de l'évêque de Rotterdam, Hans van den Hende. Mais maintenant, il note de manière critique que ni la mission spécifique ni la procédure ne sont transparentes, et que la période d'une semaine de la visite était trop courte au vu des conflits profonds au sein du grand archidiocèse, car on aurait dû non seulement examiner les actions juridiquement pertinentes, mais surtout la responsabilité morale des dirigeants, ainsi que l'ensemble de la pastorale et de la communication situation de l'archidiocèse de Cologne. Presque tous les habitants de Cologne s'attendent à des «conséquences personnelles» concernant le cardinal Woelki; de nombreux professeurs d'éducation religieuse rendent leur missio en signe de protestation (https://www.religiondigital.org/mundo/Iglesia-archidiocesis-Colonia-puede-mismo_0_2351464849.html).

 

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Publié le 17 Juin 2021

Joshua J. McElwee dans NCRonline.org ce jeudi 17 juin 2021 qu’une ancienne membre respecté de la commission du pape François sur les abus sexuels dans le clergé a exprimé sa déception face à la récente révision de la section pénale du droit canon de l'Église catholique, affirmant que les changements ne vont pas assez loin pour protéger les enfants et les adultes vulnérables contre d'éventuels prédateurs.

 

Marie Collins, une survivante irlandaise qui a démissionné de frustration de la Commission pontificale pour la protection des mineurs en 2017, a souligné lors d'un webinaire le 15 juin le fait que les nouvelles dispositions n'exigent pas qu'un prêtre reconnu coupable d'abus soit démis de ses fonctions, ou de la prêtrise. Au lieu de cela, les dispositions, publiées le 1er juin, précisent qu'un prêtre reconnu coupable d'abus peut être démis de ses fonctions ou démis de ses fonctions de l'état clérical "lorsque l'affaire l'exige". "Ils ont eu l'occasion de le détailler en noir et blanc", a déclaré Collins au webinaire, organisé par le groupe de réforme FutureChurch basé à Cleveland. "Ils n'ont pas fait ça." "Comme nous le savons, un évêque peut penser que quelque chose est très grave alors qu'un autre évêque pourrait penser que ce n'est pas très grave", a-t-elle déclaré. "[Ceci] laisse la décision à un jugement personnel."

 

Les nouvelles dispositions sont contenues dans une édition mise à jour du sixième des sept livres qui composent le Code de droit canonique pour l'Église catholique de rite latin, qui était en préparation depuis plus d'une décennie. La mise à jour incorporait en grande partie les lois et procédures promulguées pendant les papautés de Benoît XVI et de François, mais qui n'avaient pas encore été officiellement ajoutées au code. Parmi les changements les plus importants figuraient de nouvelles lois spécifiant que les laïcs, ainsi que les prêtres et les religieux, peuvent être sanctionnés pour des délits d'abus ; et une nouvelle reconnaissance que les adultes, ainsi que les enfants, peuvent être victimisés par les prêtres.

 

Collins s'est dit préoccupé par la façon dont les nouvelles dispositions décrivent un prêtre qui maltraite un mineur ou un adulte vulnérable comme commettant "une infraction contre le sixième commandement" avec cette personne. Le sixième commandement est l'interdiction de commettre l'adultère. "En tant que survivant, je trouve cela très désobligeant", a déclaré Collins à propos du libellé des dispositions. "Comme si, d'une manière ou d'une autre, l'enfant était de connivence avec le prêtre pour enfreindre le sixième commandement." "Les victimes, les enfants, qui ont été agressés sexuellement ou maltraités ou violés ne voient pas en quoi cela relève du péché d'enfreindre le sixième commandement", a-t-elle déclaré. Lors d'une conférence de presse le 1er juin présentant les nouvelles dispositions, le secrétaire du Conseil pontifical du Vatican pour les textes législatifs avait défendu l'utilisation du sixième commandement.  L'évêque Juan Ignacio Arrieta a déclaré que l'utilisation de ce langage rendait la question "claire" pour les catholiques vivant dans diverses cultures sur différents continents.

 

Dans le webinaire, Collins a également adressé la demande du cardinal Reinhard Marx au pape François d'être autorisé à démissionner de son poste à la tête d'un archidiocèse allemand en tant que symbole de responsabilité pour «l'échec systémique» des dirigeants d'église en matière d'abus. Le pape François a refusé d'accepter la démission le 10 juin. "Je pense que le cardinal Marx est un homme très sincère", a déclaré Collins. "Je pense qu'il a une conscience de ce qui s'est passé." "C'est triste qu'un cardinal comme le cardinal Marx en soit arrivé à ce point", a-t-elle déclaré. "Si des hommes bons abandonnent… cela ne dit rien pour l'avenir. Parce que vous avez besoin d'hommes bons pour rester là et se battre."

 

Christophe Lamb suit cet avis sur katolisch.de dans son article du mardi 15 juin 2021 que le fait que le pape François n'ait pas accepté l'offre de démission du cardinal Reinhard Marx confirme la position de Marx selon laquelle l'Église a un besoin urgent de réforme et de renouveau. Malgré les vives critiques du Chemin synodal en Allemagne de la part de certains à Rome et aux États-Unis, le soutien du pape à Marx est un vote de confiance dans les réformes synodales initiées par l'archevêque de Munich et Freising. En maintenant le cardinal en fonction, le pape rejette également les voix alarmistes affirmant que l'Église allemande se dirige vers un «schisme» tout en renforçant l'un de ses plus proches alliés. Comme le cardinal, le pape François estime que les évêques doivent assumer la responsabilité personnelle et institutionnelle des abus. Malgré la résistance dans certaines parties du monde, le pape a désormais mis en place des garde-fous. Certains à Rome désapprouvent l'idée de la culpabilité institutionnelle de l'Église comme le cardinal espagnol Julián Herranz (91 ans), ancien avocat de haut rang au Vatican, et le cardinal italien Fernando Filoni, ancien chef de cabinet papal de Benoît XVI et chef de l'œuvre missionnaire. Alors que certains dans l'Église se dérobent ou même résistent, en laissant Marx au pouvoir, le pape a confirmé, encouragé et clairement consenti à l'un de ses frères dans la foi de continuer sur la voie du renouveau qui avait commencé (https://www.katholisch.de/artikel/30206-marx-bleibt-im-amt-ein-reformzeichen-fuer-die-ganze-kirche).

 

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Publié le 16 Juin 2021

courrierinternational.com nous montre dans son article du mardi 15 juin 2021 que les évêques américains se réunissent cette semaine pour statuer sur la question de savoir si l’actuel locataire de la Maison-Blanche, de foi catholique, doit être privé d’hostie parce qu’il défend le droit à l’avortement. En tant que catholique pratiquant, le président américain Joe Biden ne s’est jamais caché “de son besoin spirituel de pouvoir se rendre à la messe chaque semaine et de pouvoir communier”, mais les choses ne sont pas si simples, rapporte le Washington Post.

 

Depuis plusieurs années, les catholiques américains les plus conservateurs font en effet pression pour faire en sorte que “les hommes et femmes politiques qui soutiennent le droit à l’avortement soient tenus à l’écart de la communion, un des rites centraux de la liturgie catholique”, explique le journal. Ce qui cause à l’entourage du locataire de la Maison-Blanche quelques difficultés, puisque ses assistants doivent s’assurer lors des déplacements présidentiels que Joe Biden ne se verra pas refuser l’hostie par des prêtres ou évêques chatouilleux sur la question de l’avortement. Le quotidien de la capitale fédérale américaine rappelle qu’il est déjà arrivé à Joe Biden “de se voir refuser la communion en 2019 par un prêtre de Caroline du Sud, qui affirmait que tout dirigeant qui défendait l’avortement se plaçait de facto en dehors des enseignements de l’église”.

 

Cette semaine, dans le cadre de leur réunion de printemps qui se tiendra du 16 au 18 juin en visioconférence, les évêques américains vont donc devoir statuer et voter sur cette question. Un vote épineux qui pourrait avoir d’importantes retombées “puisqu’il porte sur l’un des rituels les plus intimes de la foi catholique pour en faire une question politique”. Et le débat promet de diviser les fidèles catholiques entre ceux qui ne comprennent pas que l’on puisse être privé d’hostie, ceux qui considèrent que “Joe Biden est un catholique convaincu et voient ce vote comme de la pure politique partisane”, ou encore ceux qui considèrent la “libéralisation galopante des mœurs en matière de sexualité, de mariage et de reproduction comme une menace et estiment que ce débat est aussi essentiel qu’urgent”, conclut le Washington Post.

 

Comme le montre nytimes.com (https://www.nytimes.com/2021/06/14/world/europe/biden-vatican-communion-abortion.html), ce vote menace de briser la façade de l'unité avec Rome, de mettre en évidence la polarisation politique au sein de l'Église américaine et de créer ce que les historiens de l'Église considèrent comme un dangereux précédent pour les conférences épiscopales du monde entier. "Le souci au Vatican", a déclaré Antonio Spadaro, prêtre jésuite et proche allié du pape François "est de ne pas utiliser l'accès à l'Eucharistie comme une arme politique".

 

Le pape François, qui a explicitement identifié les États-Unis comme la source d'opposition à son pontificat, a prêché ce mois-ci que la communion «n'est pas la récompense des saints, mais le pain des pécheurs». Son plus haut responsable doctrinal, le cardinal Luis Ladaria, a écrit une lettre aux évêques américains, les avertissant que le vote pourrait «devenir une source de discorde plutôt que d'unité au sein de l'épiscopat et de la plus grande Église des États-Unis». Le résultat est une fracture rare et ouverte entre Rome et l'Église américaine.

 

Les opposants au vote soupçonnent une motivation politique plus nue, visant à affaiblir le président, et un pape avec lequel beaucoup d'entre eux sont en désaccord, avec un débat de longue haleine sur un document qui ne manquera pas d'être amplifié dans les médias catholiques conservateurs et de droite. Interrogé sur la question de la communion, Andrew Bates, un porte-parole de la Maison Blanche, a déclaré : «Comme le peuple américain le sait bien, le président est une personne forte de foi.»

 

Le pape François, ainsi que le reste de la hiérarchie de son Église, s'oppose explicitement à l'avortement, qu'ils considèrent comme l'un des péchés les plus graves, et s'y opposent sans cesse. Mais ce n'est pas la même chose que de punir les législateurs catholiques avec le refus de la communion, que beaucoup pensent ici être une intrusion dans les affaires de l'État. Parmi ceux qui dirigent l'effort se trouve l'archevêque José Gomez de Los Angeles, président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, qui a été ignoré à plusieurs reprises par le pape François pour son élévation au rang de cardinal.

 

Les évêques américains conservateurs sont largement en décalage avec le pape François et son programme de mettre le changement climatique, les migrants et la pauvreté sur le devant de la scène de l'Église. Mais le révérend Thomas J. Reese, prêtre jésuite et analyste principal de Religion News Service, a déclaré que les conservateurs constituent au moins la moitié de la conférence des évêques américains et pourraient avoir les voix pour commencer le processus de rédaction d'un document d'enseignement sur qui peut communier. Il est peu probable que les conservateurs puissent finalement ratifier un tel document, qui nécessiterait le soutien unanime de tous les évêques du pays, ou le soutien des deux tiers et l'approbation du Vatican. Mais le débat promet de garder le problème en vie et de présenter un casse-tête persistant pour le président Biden et d'autres politiciens catholiques qui soutiennent le droit à l'avortement.

 

Une bonne partie des évêques veulent éviter complètement la question. Déjà, 67 évêques américains, environ un tiers de la conférence, et y compris les principaux cardinaux alignés sur le pape François, ont signé une lettre le 13 mai demandant à l'archevêque Gomez de retirer le point de l'ordre du jour de la réunion virtuelle. L'un de ces signataires, le cardinal Wilton Gregory, archevêque de Washington, a la décision ultime de refuser la communion au président Biden dans l'archidiocèse de Washington. Il a clairement indiqué qu'il ne le ferait pas.

 

Sandro Magister, un expert du Vatican pour le magazine L'Espresso, a déclaré que le problème était uniquement américain et qu'il était pratiquement inconnu en Europe. Il a dit : «Le pape lui-même préférerait ne pas avoir ce débat animé.» Mais les évêques américains conservateurs ont clairement indiqué pendant des semaines qu'ils voulaient faire plus que parler.

 

Et l'un des plus grands groupes pro-vie du pays, Students for Life of America, où se trouvent un certain nombre d'importants soutiens de l'ancien président Trump, notamment Leonard Leo et Greg Mueller, organisera des manifestations dans sept villes du pays le 16 juin pour exhorter les évêques catholiques américains à refuser la communion au président Joe Biden pour son soutien à l'avortement, tout en voulant forcer la main aux deux évêques qu'ils ont identifiés et qui doivent être encouragés à défendre l'enseignement catholique que sont le cardinal de Washington Wilton Gregory, qui a déclaré qu'il ne refuserait pas la communion de Biden, et le cardinal de Chicago Blase Cupich, un soutien important du pape François (https://www.ncronline.org/news/people/major-pro-life-advocacy-group-holds-rallies-support-denying-communion-biden). Pas sûr que cette tentative de pression marche, elle risque même de donner le contraire.

 

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Publié le 15 Juin 2021

Hugo Septier nous montre ce mardi 15 juin sur bfmtv.com qu’invité ce mardi matin sur BFMTV-RMC, Monseigneur Michel Aupetit, archevêque de Paris, a été interrogé sur de nombreux sujets sociétaux. En ce qui concerne l'affaire Mila, cette jeune femme de 18 ans victime de cyberharcèlement depuis qu'elle a publié une vidéo controversée sur l'islam sur Instagram en octobre dernier, ce dernier a jugé "inadmissible" que la jeune femme soit en danger en France. "On est entre deux choses, la liberté d’expression qui n’est pas discutable, et puis la question du respect des autres. Elle-même est en danger de mort et c’est inadmissible parce que nous on voit beaucoup de gens qui sont des réfugiés, qui se sont réfugiés chez nous parce qu’ils sont chrétiens et qu’ils sont en danger de mort chez eux, on voit bien ce qu’ils risquent", a-t-il commencé.

 

Cependant, l'homme de foi a tenu à nuancer son propos, en rappelant que le respect des autres et des croyances d'autrui restait une prérogative importante pour le bien commun. "En même temps, il faut que nous soyons respectueux d’autrui. On peut discuter. J’étais à Rome la semaine dernière, j’avais un chauffeur de taxi musulman à l’aller et un au retour. On a discuté de Dieu et j’ai dit ce que je croyais. Il était ravi et plein de joie. On peut discuter en respectant les gens, sans les enfoncer, sans les moquer. Blesser les gens ne les aide pas à entrer dans un dialogue constructif", a-t-il martelé. Dans la suite de son propos, Monseigneur Aupetit a également assuré que lui-même aurait pu se sentir blessé par les propos de la jeune femme. "Oui je pense que je comprends qu’ils soient blessés, mais ça ne veut pas dire qu’il faut réagir comme ça. Souvent on nous insulte, je suis blessé, mais je ne réagis pas comme ça", a-t-il conclu.

 

Contrainte de quitter son lycée près de Lyon après la publication en janvier 2020 de sa première vidéo devenue virale visionnée 35 millions de fois, où elle s’en est prise crûment à l’islam ("Je déteste la religion. Le Coran est une religion de haine, l'islam, c'est de la merde (...) je dis ce que je pense ! Je ne suis pas raciste, mais pas du tout. On ne peut pas être raciste d'une religion. Il y a des gens qui peuvent penser ça, mais vous êtes cons ! J'ai dit ce que j'en pensais, j'ai totalement le droit (...). Là il y a des gens qui vont encore s'exciter, j'en ai clairement rien à foutre (...). Votre religion, c'est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci, au revoir. Vous m'insultez et vous me menacez de mort, vous n'êtes bons qu'à ça."), déclenchant un déferlement de haine et de menaces de mort, la jeune fille a dû également être retirée de l’internat militaire dans lequel elle avait été rescolarisée dans le plus grand secret pour assurer sa protection. Résultat, Mila confie avoir renoncé à passer son bac. Alternant des phases de dépression et des moments très durs, l’adolescente est pourtant toujours aussi combative (https://www.ouest-france.fr/faits-divers/harcelement/je-ne-m-arreterai-jamais-de-parler-les-confidences-de-mila-dans-sept-a-huit-7301178, et https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/religion-laicite/affaire-mila-on-vous-raconte-l-histoire-de-cette-lyceenne-descolarisee-apres-avoir-recu-des-menaces-de-mort-pour-ses-propos-sur-l-islam_3813029.html).

 

Devenue un symbole malgré elle, sa revendication au droit au blasphème comme dans l'interview qu'elle a accordée à "Quotidien", sur TMC, avait été appuyée par le président Emmanuel Macron qui avait déclaré que "la loi est claire : nous avons droit au blasphème, à critiquer, à caricaturer les religions". L'autrice de ce livre, qui a réitéré ses prises de position en novembre dernier, une vidéo sur TikTok qui relance le déferlement d'injures ("Surveillez votre pote Allah. Parce que mes doigts dans son trou du cul, je les ai toujours pas sortis".), vit aujourd'hui sous protection policière (https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/religion-laicite/affaire-mila-on-vous-raconte-l-histoire-de-cette-lyceenne-descolarisee-apres-avoir-recu-des-menaces-de-mort-pour-ses-propos-sur-l-islam_3813029.html).

 

Difficile de prendre position sur Mila, alors que l’affaire a démarré sur un direct sur Instagram où un garçon l’a dragué lourdement puis la discussion a dérapé sur la religion et va prendre des proportions que la jeune femme n’avait pas prévue. Revendiquant son droit à exprimer sa pensée sur une religion, la jeune fille a déclaré : "Je m'excuse un petit peu pour les personnes que j'ai pu blesser, qui pratiquent leur religion en paix, et je n'ai jamais voulu viser des êtres humains. J'ai voulu blasphémer, j'ai voulu parler d'une religion, dire ce que j'en pensais." Mila a toutefois déclaré regretter d'avoir tenu ces propos sur internet, dans un cadre ouvert à tous, et ne pas avoir mesuré "l'ampleur que [cela pourrait] prendre" (https://www.linternaute.com/actualite/societe/2470963-affaire-mila-menaces-insultes-rappel-des-faits-a-l-heure-du-proces/).

 

On peut être blessé par les propos de Mila, mais cela ne permet pas de lui faire des menaces de morts, elle a le droit de penser ce qu’elle a dit. Nous sommes dans la culture du débat, où si on n’est pas d’accord on peut le dire avec de bons arguments et pas en insultant ou en harcelant une jeune femme qui ne méritait pas un tel acharnement.

 

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Publié le 14 Juin 2021

Loup Besmond de Senneville (à Rome), nous montre dans la-Croix.com que dans un message de deux pages et demi publié le lundi 14 juin 2021 en vue de la Journée mondiale des pauvres, qui aura lieu le 15 novembre, et c’est également dans ce contexte que devrait avoir lieu à Assise, entre le 11 et le 14 novembre, un rassemblement mondial avec des personnes précaires, le pape François appelle les gouvernements du monde entier à construire «un modèle social tourné vers l’avenir, capable de faire face aux nouvelles formes de pauvreté».

 

Si la présence des pauvres est «constante», reconnaît le pape, cette constance «ne doit pas conduire à une habitude qui devienne une indifférence», prévient-il. Il ne s’agit pas, souligne-t-il de «s’arrêter aux statistiques» ou de «s’émouvoir devant un documentaire». Mais il faut aller plus loin. Le pape demande en particulier un changement de paradigme concernant l’aide apportée aux plus pauvres. «L’aumône est occasionnelle; tandis que le partage est durable», insiste le pape François. Qui en appelle donc à un changement de logique : «Il ne s’agit pas d’alléger notre conscience en faisant quelque aumône, mais plutôt de s’opposer à la culture de l’indifférence et de l’injustice avec lesquelles on se place vis-à-vis des pauvres.»

 

Mais ce changement de regard sur la pauvreté, poursuit le pape François, passe aussi par le fait d’évacuer définitivement l’idée selon laquelle les plus pauvres sont responsables de leur situation. «On assiste ainsi à la création de pièges toujours nouveaux de la misère et de l’exclusion», écrit le pape François, en pointant la responsabilité des «acteurs économiques et financiers sans scrupule, dépourvus de sens humanitaire et de responsabilité sociale». «Les femmes, si souvent discriminées et tenues à l’écart des postes de responsabilité, sont au contraire, dans les pages des Évangiles, protagonistes dans l’histoire de la révélation», poursuit-il.

 

Ainsi, insiste le pape, le plus souvent, ce ne sont pas les personnes elles-mêmes qui sont responsables de la pauvreté qu’ils subissent. Pas plus qu’ils ne seraient victimes d’un quelconque destin. «Un mode de vie individualiste est complice de la pauvreté, et décharge souvent sur les pauvres toute la responsabilité de leur condition, insiste le pape François. Mais la pauvreté n’est pas le fruit du destin, elle est une conséquence de l’égoïsme.» La résolution de la pauvreté est en fait pour le pape un enjeu directement lié avec l’existence même de la démocratie. «Si les pauvres sont mis en marge, comme s’ils étaient les responsables de leur condition, alors le concept même de la démocratie est mis en crise et chaque politique sociale devient défaillante.»

 

vaticannews.va (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2021-06/pape-francois-message-fao-alimentation.html) nous montre que le pape a aussi adressé un message pour la 42e session de la Conférence de la FAO, qui se tient à Rome cette semaine : la reconstruction des économies post-pandémiques offre l'occasion de renverser la vapeur et d'aider les personnes les plus vulnérables aux crises et aux conditions météorologiques extrêmes. Selon lui, la crise mondiale déclenchée par le coronavirus est une occasion de changer certains modèles et il souhaite que se lance rapidement «le développement d'une économie circulaire, qui garantit les ressources pour tous, y compris les générations futures, et favorise l'utilisation d'énergies renouvelables».

 

Pour le pape, l'enjeu principal consiste à redessiner «une économie à l'échelle humaine, non seulement soumise au profit, mais ancrée au bien commun, amie de l'éthique et respectueuse de l'environnement». Selon lui, la pandémie doit servir de leçon: il faut «inverser le cours suivi jusqu'à présent» en investissant «dans un système alimentaire mondial capable de résister aux crises futures». Il s'agit notamment, précise-t-il, de «promouvoir une agriculture durable et diversifiée» qui tienne compte du «rôle précieux de l'agriculture familiale et des communautés rurales». Mais ces producteurs locaux sont souvent «coupés des marchés, de la propriété foncière, des ressources financières, des infrastructures et de la technologie».

Le pape demande à la FAO et à la communauté internationale d’assumer les efforts nécessaires pour «atteindre l'autonomie alimentaire, tant à travers de nouveaux modèles de développement et de consommation, qu'à travers des formes d'organisation communautaire qui préservent les écosystèmes locaux et la biodiversité». Alors que, dit-il, «certains sèment des tensions, des affrontements et des mensonges, nous sommes en revanche invités à construire avec patience et détermination une culture de la paix, orientée vers des initiatives qui embrassent tous les aspects de la vie humaine et nous aident à rejeter le virus de l'indifférence». Autant de gestes concrets, les définit-il, nécessaires pour stimuler la «fraternité», sur la base de la responsabilité individuelle et collective. «Profitons de cette épreuve, conclut le pape François, comme d'une opportunité pour préparer demain pour tous, sans écarter personne».

 

Selon un rapport de janvier de la Banque mondiale, la pandémie de COVID-19 devrait plonger 119 et 124 millions de personnes supplémentaires dans l'extrême pauvreté, le total atteignant 150 millions d'ici la fin de 2021, selon la gravité de la situation. L'extrême pauvreté, définie comme vivant avec moins de 1,90 dollar par jour, toucherait entre 9,1 et 9,4 % de la population mondiale (https://cruxnow.com/vatican/2021/06/pope-warns-marginalization-of-the-poor-is-a-threat-to-democracy/).

 

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Publié le 13 Juin 2021

domradio.de nous montre ce dimanche 13 juin 2021 que le cardinal de Munich Reinhard Marx voit l'Église catholique en pleine mutation. "Est-ce qu'une partie de la forme sociale de l'Église n'est pas terminée ?", a déclaré Marx dimanche dans le Liebfrauendom de Munich au Bennofest en l'honneur du patron de la ville.

 

"Pas l'évangile, pas l'engagement envers les malades, pas l'engagement envers le prochain, pas la célébration de l'Eucharistie. Mais il y a un comportement et une confiance en soi qui sont orientés vers l'institution et vers le pouvoir et l'influence que nous avons ou aurions voulu avoir, tout cela est peut-être fini après tout", a déclaré l'archevêque de Munich et de Freising. Commentant sa démission et son rejet par le pape François, Marx a déclaré : «Les turbulences, les hauts et les bas de la lutte interne et des débats publics» l'ont ému. "Mais maintenant, nous devons avancer, dans le grand espoir que nous ne sommes pas seuls, mais qu'‘Il est le chemin, la vérité et la vie’."

 

Marx a également expliqué ce qu'il a dit dans sa lettre au pape François que l'Église était "à un certain 'point mort'". Ce n'est pas une critique, "juste un appel, un réveil". L'archevêque a fait référence au jésuite Alfred Delp (1907-1945), qu'il avait cité avec la formulation. Delp les a dites en 1944, «parce qu'il estime que les Églises, vu l'heure où elles sont placées - c'était le national-socialisme à l'époque - s'accrochaient trop à leur propre survie, à leur institution, au fonctionnement, là elles ne voulaient pas s’endommager". Selon Delp, les Églises n'ont pas eu le courage «de penser de nouvelles choses et de trouver une réponse face à ce défi d'époque et de ne pas faire preuve de tact et de penser comment nous pouvons en quelque sorte s'en sortir, comment nos institutions survivent». Seul : "Il n'y a pas de points morts qui ne peuvent pas devenir des tournants, sans mourir il n'y a pas de résurrection, sans mort pas de nouvelle vie. Cela s'applique parfois aussi à notre vie personnelle, que certaines choses passent afin de permettre à de nouvelles choses de surgir."

 

Delp a conclu qu'un nouvel "appel à la diaconie, à se tourner vers le peuple, vers les perdus" était nécessaire pour l'Église. "Pas de nouvelles structures, pas de discussions sur la réforme, mais une concentration sur les gens eux-mêmes." La deuxième conclusion de Delp est le renforcement de l'œcuménisme. Il s'agit pour les Églises "de répandre le christianisme et l'Évangile dans ce pays dans une plus grande coopération, avec toutes les différences qui subsistent, mais en grande communion".

 

Le cardinal Marx doit continuer car le pape veut continuer à s’appuyer sur lui pour impulser les réformes, mais il faudra avancer et aller au plus vite pour donner une réponse concrète aux abus sexuels des prêtres. Dommage que sa démission n’a pas été acceptée, elle aurait été le plus symbolique des gestes envers les victimes d’abus.

 

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Publié le 12 Juin 2021

vaticannews.va nous montre dans son article du jeudi 10 juin 2021que l'archevêque de Munich et Freising assure le pape François de son obéissance après le refus de sa démission, liée aux scandales d'abus sexuels qui affectent l'Église catholique en Allemagne.

 

«Dans un esprit d'obéissance, j'accepte sa décision». Le cardinal Marx a répondu ainsi à la demande du pape de rester à la tête de l'archidiocèse de Munich et Freising. «Je ne comptais pas sur une réaction aussi rapide, et je ne m'attendais pas non plus à la décision de poursuivre mon service», écrit le cardinal Marx dans le texte publié sur le site de l'archevêché bavarois. Et il ajoute qu'il a été frappé «par le ton fraternel» des paroles du pape, par la perception d'avoir été compris dans les raisons de la demande de démission, qui avait en arrière-plan le drame que vit l'Église allemande en matière d'abus. Réitérant son acceptation de la décision du pape, l'archevêque allemand souligne la nécessité de «chercher de nouveaux chemins à suivre, également au vu d'une histoire faite de multiples échecs, pour annoncer et témoigner de l'Évangile». Pour le cardinal Marx, un temps de réflexion s'ouvre maintenant sur la manière de «contribuer encore plus au renouveau de l'Église», à partir des repères que François offre dans sa lettre. Il considère toutefois comme toujours valable ce qu'il avait souligné dans ma déclaration, à savoir son devoir d'assumer lui-même «sa responsabilité personnelle et aussi institutionnelle», en particulier «à l'égard des victimes». La décision du pape, reconnaît le cardinal Marx, «représente un grand défi pour moi» et, par conséquent, conclut-il, «revenir simplement à l'agenda d'hier ne peut être la voie à suivre, ni pour moi ni pour l'archidiocèse».

 

Mais le choix du pape fait des remous puisque Johanna Beck, la porte-parole du Conseil consultatif des évêques de la Conférence épiscopale allemande, a critiqué le non du pape à la démission du cardinal Reinhard Marx de Munich, car "Ce symbolisme est maintenant presque contrecarré par le Pape. Il dit : C'est bien que nous en ayons parlé, mais maintenant, s'il vous plaît, continuez." Dans la lettre du pape François, les victimes d'abus ne sont pas apparues, a critiqué Beck. Au lieu de cela, le pape a beaucoup écrit sur «le fardeau du passé». Comme Beck, l'avocat canon de Münster Thomas Schüller voit dans le rejet de la démission de Marx par le pape François de nouvelles difficultés pour traiter les victimes de violences sexuelles dans l'Église catholique, car pour les personnes touchées par les abus, le rejet papal de la démission de Marx est «une gifle au visage». "Ils se rendent compte que le système s'immunise contre la responsabilité." Mais il n'exclut pas une deuxième démission de Marx après un rapport qui devrait être publié dans les prochains mois (https://www.katholisch.de/artikel/30180-betroffenenbeirat-sieht-papst-nein-zu-marx-ruecktritt-kritisch).

 

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Publié le 11 Juin 2021

vaticannews.va nous montre que promulguée ce vendredi 11 juin 2021 par le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie et approuvée par le pape, cette mesure qui prendra effet dans trois mois, vise à promouvoir une saine rotation des postes gouvernementaux, afin que l'autorité soit un authentique service de la communion contre le risque de personnalisation et d'abus. Il sera contraignant pour toutes les associations de fidèles et autres entités reconnues ou érigées par le Dicastère.

 

La note souligne qu’«il n'est pas rare que l'absence de limites aux mandats du gouvernement favorise, chez ceux qui sont appelés à gouverner, des formes d'appropriation du charisme, de personnalisme, de centralisation des fonctions ainsi que des expressions d'autoréférentialité, qui provoquent facilement de graves violations de la dignité et de la liberté de la personne et, même, de véritables abus. Un mauvais exercice de la gouvernance crée inévitablement des conflits et des tensions qui blessent la communion, affaiblissant l'élan missionnaire», est-il indiqué.

 

D'autre part, l'expérience a montré que «le changement générationnel des organes de direction, à travers la rotation des responsabilités directives, apporte de grands bénéfices à la vitalité de l'association: c'est une occasion de croissance créative et un encouragement pour l'investissement dans la formation; cela revigore la fidélité au charisme; cela donne du souffle et de l'efficacité à l'interprétation des signes des temps; cela encourage des formes nouvelles et actuelles d'action missionnaire».

 

Des dispenses demeurent possibles pour les fondateurs, car le Dicastère, «conscient du rôle clé joué par les fondateurs, se réserve le droit de les dispenser des limites établies pour les mandats» (art. 5 du décret), toutefois seulement «s'il le juge opportun pour le développement et la stabilité de l'association ou de l'entité, et si cette dispense correspond à la volonté claire de l'organe central de gouvernement».

 

Dans un article pour L'Osservatore Romano, le père jésuite Ulrich Rhode, doyen de la faculté de droit canonique de l'Université pontificale grégorienne et consultant auprès du Dicastère, souligne que, outre les 109 entités reconnues ou érigées par le Dicastère, le décret (à l'exception de l'art. 3) s'applique également aux autres entités soumises à la supervision du Dicastère, notamment le Chemin Néocatéchuménal, l'Organisation internationale de service du système des cellules paroissiales d'évangélisation, l'Organisation mondiale des Cursillos de Cristiandad et le Service international du Renouveau charismatique catholique (Charis).

 

Le père Rhode explique que ce décret va obliger certains mouvements ecclésiaux à réformer leur organisation: «On peut s'attendre à ce que de nombreuses associations doivent convoquer une assemblée générale pour décider des modifications à apporter aux statuts à soumettre au Dicastère pour l'approbation nécessaire. Une urgence particulière existe pour les associations dans lesquelles les limites prévues par le décret ont déjà été dépassées ou seront dépassées pendant la période du mandat actuel.»

 

Autrefois décrites par un haut responsable du Vatican comme «les grossesses non planifiées» de l'Église catholique, les mouvements et associations de laïcs pendant des décennies ont été une épine dans le pied du Vatican en raison des révélations en cours de diverses formes d'abus de la part d'un groupe de fondateurs laïcs. Pendant des années, une grande partie du blâme pour ne pas avoir reconnu la double vie de fondateurs tels que le laïc péruvien Luis Fernando Figari de la Sodalitium Christianae Vitae ou le laïc italien Piero Alfio Capuna, également connu sous le nom de « l'Archange»  qui dirigea l'Association Culture et Environnement (ACCA), est l'absence d'un mécanisme de contrôle clair, étant donné que les associations sont dirigées par des laïcs plutôt que par des clercs, et ne sont donc pas directement soumises à l'autorité des évêques locaux où elles opèrent. Le Vatican se devait de réagir et ces nouvelles normes font suite à la publication récente d'une version révisée du code pénal du Vatican, qui comprend de nouvelles dispositions pour les religieux et les laïcs non ordonnés, comme un catéchiste ou le chef d'un mouvement laïc, au lieu de simples prêtres (https://cruxnow.com/vatican/2021/06/vatican-tightens-grip-on-lay-movements-after-recent-scandals/).

 

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Publié dans #Actualités de l'Église, #Réforme de l'Église

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