Jesús Bastante nous montre le premier Angélus du pape François à la place Saint- Pierre depuis son opération du colon sur religiondigital.org ce dimanche 18 juillet 2021. Visiblement rétabli, et remerciant les fidèles pour leur soutien lors de sa convalescence. Beaucoup d'entre eux, des Cubains portant les drapeaux de leur patrie, souffrant pour leur pays, attendaient un mot du pape. Cela est arrivé. "Je suis proche du cher peuple cubain en ces temps difficiles, en particulier des familles qui souffrent. Je prie le Seigneur d'aider à construire dans la paix, le dialogue et la solidarité, une société toujours plus juste et ouverte. J'exhorte tous les Cubains à se confier vous à la Vierge de la charité du cuivre, elle vous accompagnera sur ce chemin". Depuis le dimanche 11 juillet dernier, la situation à Cuba est extrêmement préoccupante. Ce jour-là, des milliers de cubains manifestaient dans les rues de plus d’une quarantaine de villes et de village à travers le pays. Parmi les revendications, on pouvait apercevoir : "Nous avons faim", mais aussi "liberté !" ou encore "à bas la dictature". Messages qui ont également été relayés sur les réseaux sociaux avec les #SOSCUBA ou #SOSMatanzas. Le pays connait une crise économique inouïe, largement aggravée par la pandémie, alors que plus de 70 % des produits alimentaires sont importés. Ces manifestations sont donc une situation tout à fait inédite dans un pays où les seules rassemblements autorisés sont ceux du Parti communiste. Pendant plusieurs jours le réseaux internet a été coupé pour finalement être en partie rétabli le 14 juillet - l’accès aux réseaux sociaux tels que Whatsapp, Facebook et Twitter restent bloqué. Il y a eu un mort dans la banlieue de la Havane lundi dernier et plus d’une centaine de personnes arrêtées au cours des manifestations du 11 et 12 juillet, et notamment des figures de mouvements contestataires (https://www.rtl.fr/actu/international/cuba-quelle-est-la-situation-alors-que-l-onu-demande-la-liberation-de-prisonniers-7900055140).
Lors de son discours, Bergoglio a lancé un appel à «se déconnecter », mais il ne suffit pas de "déconnecter, il faut vraiment se reposer", a souligné le pape François. Et, pour cela, il faut «revenir au cœur des choses : s'arrêter, se taire, prier, pour ne pas passer de l'agitation du travail à celles des vacances». Comme l'a fait Jésus, «Reposez-vous un peu», s'est écrié le pape. "Gardons-nous de l'efficacité, arrêtons la course effrénée qui dicte nos agendas. Apprenons à nous arrêter, à éteindre le téléphone portable pour regarder les gens dans les yeux, à cultiver le silence, à contempler la nature, à se régénérer en dialogue avec Dieu". Pour beaucoup, un rêve inaccessible. Un repos que Jésus demande à ses disciples : «Il veut les mettre en garde contre un danger qui nous guette toujours, aussi pour nous : se laisser emporter par la frénésie de faire, tomber dans le piège de l'activisme, dans lequel la plus importante chose, ce sont les résultats que nous obtenons et le sentiment d'être des protagonistes absolus». «Combien de fois arrive-t-il aussi dans l'Église : nous sommes occupés, nous allons vite, nous pensons que tout dépend de nous et, à la fin, nous risquons de négliger Jésus», a prévenu le pape, qui a admis : «Cependant, l'Évangile raconte que Jésus et les disciples ne peuvent pas se reposer comme ils le voulaient. Les gens les trouvent et viennent de partout. Alors le Seigneur a de la compassion. Voici le deuxième aspect : la compassion.» «Si nous apprenons à vraiment nous reposer, nous devenons capables d'une vraie compassion ; si nous cultivons un regard contemplatif, nous poursuivrons nos activités sans l'attitude prédatrice de quelqu'un qui veut tout posséder et consommer; si nous restons en contact avec le Seigneur et n'anesthésions pas la partie la plus profonde de notre être, les choses que nous avons à faire n'auront pas le pouvoir de nous couper le souffle et de nous dévorer», a conclu Bergoglio, appelant à «une écologie du cœur, composée de repos, de contemplation et compassion. Profitons de l'heure d'été pour ça ! !».
Le père James Martin livre aussi une vision de ce passage de l’évangile où il est question de repos dans sa page Twitter (https://twitter.com/JamesMartinSJ/status/1416783205118660608) : «Évangile : Aujourd'hui, Jésus invite ses disciples à «venir se reposer un peu» (Mc 6). Mais Jésus et les disciples sont accueillis par de grandes foules, qui atteignent le "lieu désolé" avant eux. Le Père Paul à l'église St. Paul the Apostle à New York nous a rappelé dans son homélie d'aujourd'hui... que les disciples, qui venaient de rentrer de leurs missions de prédication et de guérison, étaient probablement fatigués physiquement. Mais ils n'ont pas eu beaucoup de répit pendant qu'ils voyageaient sur ce bateau avec Jésus, peut-être juste une heure environ. Donc ils n'ont peut-être pas été physiquement reposés... pour être avec Jésus, le Bon Pasteur, qui veut vous conduire au bord des eaux reposantes. Mais, comme l'a dit le Père Paul, ils étaient spirituellement reposés, car même une heure en compagnie de Jésus était rafraîchissante. Vous ne pourrez peut-être pas «partir» pour une retraite spirituelle, ni même pour des vacances, mais vous pouvez toujours prendre du temps pour vous-même, dans la prière... pour être avec Jésus, le Bon Pasteur, qui veut vous conduire au bord des eaux reposantes.»
Après avoir prié l'Angélus, le pape François a voulu exprimer sa proximité avec la population d'Allemagne, de Belgique et des Pays-Bas, touchée par les inondations. "Que le Seigneur soutienne l'engagement de tous pour ceux qui souffrent." Le bilan des crues meurtrières ayant frappé l'Ouest de l'Europe continue de grimper. à 156 morts en Allemagne, a indiqué dimanche matin la police, portant au total à au moins 183 le nombre de décès dans ces intempéries dans l'Ouest de l'Europe. Dans le seul État régional allemand de Rhénanie-Palatinat, la police locale a fait état de 110 morts dans un communiqué, contre 98 dans le bilan précédent. «Il est à craindre que d'autres victimes viennent s'ajouter», a souligné la police dans son communiqué, parlant aussi d'au moins 670 personnes blessées dans cette seule zone. Et, si la tendance est à la décrue dans la zone la plus sinistrée, la situation se dégrade en revanche plus au Sud à la frontière entre l'Allemagne et l'Autriche. Par ailleurs une personne a péri lors de crues dans le Sud de l'Allemagne, en Bavière à la frontière autrichienne, où des pluies diluviennes sont aussi tombées samedi. En Autriche, les pompiers sont en état d'alerte dans les régions de Salzbourg et du Tyrol, tandis que la vieille ville de Hallein est sous les eaux. Enfin, plus à l'Est, à la frontière entre l'Allemagne et la République tchèque, des cours d'eau se sont aussi soulevés dans la région germanique de Saxe samedi soir, provoquant des dégâts (https://www.ouest-france.fr/meteo/inondation/inondations-le-bilan-s-alourdit-a-183-morts-en-europe-dont-156-en-allemagne-4d0a86ac-7f12-460a-a33e-ccf836a0031b).
Des épisodes de violence sont arrivés qui «ont aggravé la situation des frères en Afrique du Sud, déjà touchés par les circonstances de la pandémie», a-t-il rappelé. Avec les évêques du pays, «j'appelle tous les responsables à travailler pour la paix, à collaborer avec la communauté pour offrir de l'aide. Afin que le peuple d'Afrique du Sud puisse renaître dans l'harmonie». Les émeutes et pillages d’entrepôts, d’usines et de centres commerciaux, sur fond de crise économique et de chômage endémique, qui ont récemment secoué l'Afrique du Sud dans la région côtière du Kwazulu-Natal (KZN, Est) et la capitale économique Johannesburg, et fait au total 212 morts, dont 180 en pays zoulou, ont été "planifiés et coordonnés" dans l'objectif de provoquer "une insurrection" et déstabiliser le pays, a accusé vendredi le président sud-africain Cyril Ramaphosa, tout en admettant que le gouvernement était "mal préparé à une opération orchestrée de violence, destruction et sabotage de cette nature". Vendredi la situation est toutefois revenue à la quasi normale à Johannesburg, aucun incident n'étant à signaler au cours des dernières 24 heures, selon les autorités. Ces derniers jours, des groupes de résidents parfois armés se sont organisés en patrouilles, pour protéger leurs quartiers, menant à de violents dérapages, du fait que la police et les services de renseignement ont failli à prévenir les récents événements. Depuis quelques jours, des craintes de pénuries de carburant et de nourriture se sont emparées de certains habitants. A Durban, sur l'océan Indien, de longues queues ont continué à se former devant les supermarchés. Pour l'instant, 10 000 soldats sont déployés pour tenter de ramener le calme, au total 25.000 viendront épauler la police. Selon un premier état des lieux officiel, plus de 160 centres commerciaux ont été attaqués, 11 entrepôts, 8 usines et 161 commerces d'alcool. Par ailleurs, des responsables de santé tout comme l'OMS s'inquiètent que les récents mouvements de foule ne provoquent un pic des contaminations de Covid-19, en pleine troisième vague en Afrique. À Johannesburg, beaucoup ont continué à déblayer, nettoyer les gravats, ont constaté des journalistes de l'AFP. Mais les dégâts sont considérables et peu de commerçants étaient assurés (https://www.nouvelobs.com/monde/20210716.AFP0742/violences-en-afrique-du-sud-une-tentative-de-destabiliser-l-etat-selon-le-president.html).
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