Publié le 1 Juillet 2021

katholisch.de nous montre ce jeudi 1er juillet 2021 que le cardinal Gerhard Ludwig Müller a critiqué le niveau théologique de la curie vaticane. Dans une interview au quotidien "Südkurier" (mercredi 30 juin) l'ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a déclaré qu'il y a des responsables, "qui comprennent mieux la communication et la représentation extérieure qu'ils ne sont chez eux théologiens". La pénétration scientifique d'un sujet doit précéder la publication d'un document. Les rédacteurs des brouillons "se référeraient aux intentions exprimées en privé du pape quant à ses  révélations privées", a poursuivi Müller. Le cardinal a décrit les travaux préparatoires du cardinal Joseph Ratzinger sur le pontificat du pape Jean-Paul II comme un "cas de premier ordre" pour la "meilleure conception possible" des documents d'enseignement pontificaux : "C'était exemplaire. Ce niveau doit être maintenu."

 

Le cardinal Müller a de nouveau critiqué le Chemin synodal en Allemagne. Il est vrai qu'un tel organe consultatif commun découle de la compréhension de l'Église par Vatican II. "Ce qui est visé sous le titre de Voie synodale est dans certaines parties inacceptable dans les conditions de la théologie catholique", a souligné le cardinal. Il a notamment critiqué le fait que les résolutions devraient également être contraignantes si elles «contredisent la parole de Dieu en termes de contenu et nient l'autorité formelle du Pape et de l'épiscopat tout entier». Les Allemands avaient tendance à emprunter des chemins spéciaux, "qui ont rarement été bons pour nous et pour le monde jusqu'à présent", et ne devraient pas se poser comme des «professeurs principaux» de l'Église mondiale : "D'autres sont tout aussi intelligents et forts dans la foi. S'intégrer dans l'ensemble est bon pour nous." La semaine dernière, Müller s'était déjà prononcé contre le contenu du Chemin synodal, qui, selon lui, était «en contradiction flagrante» avec l'enseignement de l'Église. "Toute tentative de répondre à la crise des abus avec un programme hérétique et schismatique est vouée à l'échec", a déclaré le cardinal.

 

Le cardinal Müller a été préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi de 2012 à 2017. Étonnamment, le pape François n'a pas prolongé son mandat de cinq ans. Il a été remplacé par son ancien adjoint, le jésuite espagnol Luis Ladaria, qui dirige la congrégation depuis lors. En juin, le pape a nommé le cardinal, qui n'avait plus exercé de fonction curiale depuis son exemption de préfet, comme membre du tribunal de la signature apostolique et donc comme juge à la plus haute juridiction ecclésiastique. À l'occasion de cette nomination, Müller a déclaré que le pape lui faisait confiance, "non seulement en tant que personne, mais aussi en termes de mes compétences".

 

Pourtant ce 1er juillet s'ouvre une étape historique dans l'Église allemande. Pour la première fois, une femme, Beate Gilles, assumera les fonctions de secrétaire générale de la Conférence épiscopale allemande. Dans une interview accordée à Zeit, Gilles entre pleinement dans le débat soulevé par le Chemin synodal, et fait référence à l'ordination des femmes. «L'ordination des femmes prêtres est soulevée assez fortement», a- t-il souligné, admettant que «ce n'est pas si facile de répondre». "Nous devons lutter contre nous-mêmes", a-t-elle ajouté, même si, ajoute-t-elle, elle n'a jamais ressenti l'appel au sacerdoce. Pour Gilles, les temps actuels «sont non seulement critiques, mais aussi passionnants pour l'Église». Son rôle montre aussi un «signe fort de leadership» qui peut ouvrir des portes «sur le rôle qu'il peut assumer dans l'Église» (https://www.religiondigital.org/mundo/Beate-Gilles-ordenacion-sacerdotes-bastante_0_2355064487.html).

 

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Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église

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