Publié le 30 Septembre 2021

katolisch.de nous montre ce jeudi 30 septembre 2021 que l'archevêque de Milwaukee Jerome Listecki préconise de sélectionner les candidats potentiels à la prêtrise pour leur sexe biologique. Dans un mémorandum à tous les évêques diocésains américains, qui est à la disposition de divers médias , le président de la Commission sur le droit canonique et de l'administration de l'Église de la Conférence épiscopale américaine rapporte que les membres de la commission sont en faveur des candidats prêtres potentiels ayant un test ADN ou un certificat pour demander à un médecin choisi par l'évêché de s'assurer que le demandeur est un homme.

 

Selon Listecki, il existe plusieurs cas connus de «femmes vivant sous une identité transgenre» qui ont été acceptées dans des séminaires ou au noviciat des ordres religieux. Dans un cas, la preuve des sacrements reçus a également été falsifiée. Bien que l'évaluation médicale et psychologique des personnes concernées n'ait indiqué aucune procédure médicale de conversion sexuelle, il n'y a eu aucune tentative de consécration. L'ordination à la prêtrise est réservée exclusivement aux hommes dans l'Église catholique romaine. Selon le droit canon, les évêques doivent s'assurer que les candidats ont les qualités physiques et psychologiques nécessaires avant leur ordination (can. 1029 CIC). À cette fin, l'évêque peut aussi utiliser «d'autres moyens» qui «lui paraissent opportuns» (can. 1051 § 2 CIC). Un rituel de consécration effectué sur une personne qui n'est pas un homme serait invalide, donc la personne serait toujours un laïc.

 

L'Église assume une bisexualité et rejette les positions qui représentent une diversité des genres qui va au-delà. Elle considère le «transsexualisme»  comme un «trouble purement psychologique». Selon le Catéchisme de l'Église catholique, chacun doit «reconnaître et accepter sa sexualité» (n. 2333 CEC). En 2002, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a souligné que le «transsexualisme» rend irrégulier le fait de recevoir l'ordination et, s'il a déjà été ordonné, de la pratiquer. "Les attitudes ambiguës et anormales du transsexuel ne peuvent pas être un témoignage clair de la chasteté consacrée", a déclaré la Congrégation. Tout membre transsexuel d'ordres religieux doit être exclu. Dans le registre des baptêmes, le sexe n'est pas noté, selon un arrêté de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, les registres paroissiaux ne peuvent être changés même si le nom civil est changé au cours d'un changement civil de l'inscription du genre. Cependant, une note doit être faite dans le registre des baptêmes si le «changement de sexe» a été reconnu par la loi de l'État.

 

En 2016, le pape François s'est opposé à l'exclusion des transsexuels dans l’église. "Les tendances et les déséquilibres hormonaux entraînent de nombreux problèmes et nous devons faire attention à ne pas dire que tout est pareil", a déclaré le pape. Les transsexuels, comme les lesbiennes et les gays, devraient plutôt être intégrés, accompagnés et "rapprochés de Dieu" par les congrégations. Dans la vie, il faut "prendre les choses comme elles viennent. Le péché est le péché", a déclaré le pape François, qui en même temps s'est de nouveau prononcé contre la "théorie du genre". "C'est une chose quand les gens changent de sexe ; Mais c'est une autre affaire d'enseigner cela dans les écoles afin de provoquer un changement de mentalité sociale. C'est l'idéologie." À force d’utiliser les termes ‘idéologie’ ou ‘théorie de genre’, un concept fourre-tout qui a émergé avec force dans la décennie 2010, dans les discours réactionnaires d’extrême-droite, l’Église ne peut pas être inclusive.

 

Rocco Palmo, qui écrit le blog Whispers in the Loggia, a d'abord rapporté le mémo, intitulé "Transgenderism and Seminary Formation", via Twitter le 23 septembre. Le tweet initial de Palmo a suscité une série de réponses incrédules, certaines personnes comparant le mémo à des pratiques médiévales consistant à vérifier physiquement les candidats à la prêtrise. Une porte-parole de l'archidiocèse de Milwaukee a renvoyé les questions de la NCR au sujet du mémo à la conférence des évêques. Chieko Noguchi, porte-parole de la conférence, a refusé de commenter. Alors que les principaux séminaires protestants et chrétiens non confessionnels accueillent de plus en plus d'étudiants transgenres, l'Église catholique a adopté une position inflexible sur les questions transgenres (https://www.ncronline.org/news/trans-men-unknowingly-admitted-catholic-seminaries-bishops-committee-alleges). Dommage pour l’Église qui ne sait pas faire preuve d’un accueil radical pour les minorités sexuelles.

 

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Publié le 29 Septembre 2021

Ouest-France avec l’AFP nous montre que  dans un message adressé à 400 jeunes engagés pour le climat, le pape François a indiqué que l’heure était venue de faire les choix judicieux en matière climatique et «pour favoriser une production durable, l’économie circulaire et le partage des technologies appropriées». «Il est temps de faire les choix judicieux» pour la planète, a déclaré ce mercredi 29 septembre le pape François, dans un message d’encouragement aux jeunes générations engagées dans la lutte contre le réchauffement climatique.

 

«À travers des idées et des projets communs, des solutions peuvent être trouvées pour surmonter la pauvreté énergétique et placer le souci du bien commun au centre des politiques nationales et internationales, pour favoriser une production durable, l’économie circulaire et le partage des technologies appropriées», a-t-il déclaré dans ce message vidéo diffusé à 400 jeunes du monde entier réunis à Milan pendant trois jours pour élaborer leurs propositions pour le climat. «Il est temps de faire les choix judicieux pour profiter des expériences acquises ces dernières années, pour rendre possible une culture de la solidarité, une culture du partage responsable», a-t-il ajouté.

 

S’adressant directement à ces jeunes générations, le souverain pontife les a encouragées à poursuivre «leur travail pour le bien de l’humanité» : «On dit que vous êtes l’avenir, mais sur ces sujets, vous êtes le présent. Vous êtes ceux qui façonnez l’avenir aujourd’hui, dans le présent». «Je voudrais vous remercier pour vos rêves et vos projets, pour vous préoccuper autant des relations humaines que de l’environnement. […] Cette vision est capable de défier le monde des adultes, parce qu’elle révèle que vous êtes préparés non seulement pour l’action, mais aussi pour une écoute patiente, un dialogue constructif et une compréhension mutuelle», a-t-il encore déclaré.

 

«L’harmonie doit exister entre les peuples, les hommes et les femmes, et l’environnement. Nous ne sommes pas ennemis, nous ne sommes pas indifférents. Nous faisons partie de la même harmonie cosmique», a ajouté le pape François, les appelant à «combiner leurs efforts» pour créer une «humanité plus fraternelle» et pour répondre aux «changements historiques subis par l’humanité, encore plus évidents en raison de la pandémie».

 

Greta Thunberg a pris les devant hier en déplacement à Milan (Italie), où l'ONU, l’Italie et la présidence britannique de la COP26 ont invité pendant trois jours 400 jeunes de près de 200 pays, âgés de 15 à 29 ans, pour élaborer une déclaration commune qui sera soumise aux ministres lors d’une réunion qui aura lieu dans la foulée en fin de semaine, elle a une nouvelle fois reprochés aux dirigeants du monde les "30 années de bla bla", les accusant d’avoir "noyé" les espoirs des jeunes dans leurs "promesses creuses". "Il n’y a pas de planète B, il n’y a pas de planète bla bla, bla bla bla, bla bla bla, économie verte bla bla, neutralité carbone en 2050 bla bla". "Ils invitent des jeunes triés sur le volet à des réunions comme celle-ci et ils prétendent nous écouter, mais ce n’est pas le cas, ils ne nous écoutent pas, ils ne l’ont jamais fait", a estimé Greta Thunberg à la tribune devant les organisateurs de l’événement. "Mais on peut changer les choses", a-t-elle plaidé. "Nous ne pouvons plus laisser les gens au pouvoir décider ce qui est politiquement possible ou non, nous ne pouvons plus laisser les gens au pouvoir décider ce qu’est l’espoir. L’espoir ce n’est pas du bla bla, l’espoir c’est dire la vérité, l’espoir c’est agir, l’espoir vient toujours du peuple", a lancé la jeune fille (https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/greta-thunberg/a-un-mois-de-la-cop26-greta-thunberg-denonce-30-ans-de-bla-bla-sur-le-climat-c8933c3a-204c-11ec-b3f5-0fe7f5d92989).

 

Alors que les catastrophes climatiques se multiplient, les engagements des États ne sont toujours pas à la hauteur pour respecter les objectifs de l’accord de Paris de limiter le réchauffement de la planète bien en deçà de +2 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, si possible +1,5 °C. Selon la dernière évaluation de l'ONU publié mi-septembre, le monde se dirige ainsi vers un réchauffement "catastrophique" de +2,7 °C (https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/greta-thunberg/a-un-mois-de-la-cop26-greta-thunberg-denonce-30-ans-de-bla-bla-sur-le-climat-c8933c3a-204c-11ec-b3f5-0fe7f5d92989).

 

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Publié le 28 Septembre 2021

 

"En sacralisant le prêtre, l'Église l'a transformé en un être à part, dépourvu de droits et désexualisé." C'est l'une des conclusions du sociologue Josselin Tricou dans son analyse de la «masculinité atypique» de ceux que l'Église catholique place au sommet de sa hiérarchie comme le montre Jordi Pacheco dans religiondigital.org ce mardi 28 septembre 2021. Professeur de sociologie des religions à l'Université de Lausanne (Suisse) et docteur en sciences politiques et études de genre, Tricou vient de publier Des soutanes et des hommes. Enquête sur la masculinité des prêtres catholiques (PUF), essai qui aborde la construction par l'Église de la masculinité du clergé et ses conséquences d'un point de vue historique, sociologique et politique.

 

"En tant qu'acteur engagé, j'ai vu la montée des tensions autour des questions de genre au sein du catholicisme, notamment parmi les prêtres catholiques, déjà avant 2012 et les principales mobilisations contre le 'mariage pour tous'", explique Tricou dans un entretien avec Luc Chatel, du Monde. «En tant que sociologue, précise-t-il, j'ai été intrigué par une énigme : le fait que l'Église catholique ait établi un système de genre qui ne correspond pas à celui des sociétés qui la composent. Ce système n'a pas deux mais trois genres : le laïc, la laïque et l'ecclésiastique. C'est ce que j'ai appelé dans le livre le «mouvement» catholique du genre, comme nous appelons un flou délibéré de la photographie». «Mais ce système est paradoxal. D'une part, l'Église catholique développe un discours selon lequel il y a une nature masculine et une nature féminine, avec une différence insurmontable entre les deux, fondée sur la nécessaire complémentarité des sexes et l'hétérosexualité obligatoire. D'autre part, elle instaure une toute autre organisation interne. En effet, la masculinité que l'Église place au sommet de sa hiérarchie de genre, celle des prêtres et des religieux, est une construction atypique», prévient le sociologue.

 

Tricou prétend que dans nos sociétés occidentales, la masculinité a longtemps été impensable «parce que c'était la norme». En tant que tel, soutient-il, c'était omniprésent, évident en soi. «C'est ce que les chercheuses féministes des années 1970 et 1980, notamment Nicole-Claude Mathieu (1937-2014), ont très bien démontré. Par ailleurs, alors que la population prenait les prêtres au sérieux - notamment parce qu'ils étaient apparentés aux notables - leur masculinité atypique, dégénérée et désexualisée n'était pas suspectée et, par conséquent, n'était pas remise en cause». «Cette construction séculaire est si puissante que de nombreux chercheurs intéressés par le catholicisme - dont ils sont souvent issus - l'avaient eux-mêmes intériorisé. Mais je pense qu'il y a aussi une explication liée à la structuration du champ académique : les études récentes sur le genre et la sexualité se sont développées à distance des recherches sur les religions, qui sont plus anciennes et plus légitimes, bien qu'en recul», soutient le chercheur.

 

Le sociologue souligne le fait que l'Église catholique, malgré le maintien d'un discours de condamnation, a longtemps été une sorte de refuge pour les personnes homosexuelles. Une thèse qui rejoint celle de Frédéric Martel, auteur de Sodoma, pouvoir et scandale au Vatican. «En instaurant ce 'mouvement' de genre et l'idée que les fidèles sont destinés au mariage hétérosexuel ou à la vie consacrée dans le célibat, l'Église catholique a restreint l'horizon des possibilités pour les hommes et les femmes qui n'y sont pas attirés, avec le sacerdoce ou la vie religieuse», explique-t-il. "Cela dit, le clergé a été un espace protecteur à certains endroits et parfois dans un monde marqué par une homophobie généralisée."

 

«L'une des façons dont cela fonctionne est la direction de la conscience. Le directeur de conscience est celui qui vous écoute et vous guide, et qui est obligé de garder le secret. Pour un certain nombre de séminaristes et de jeunes religieux, l'échange avec le directeur de conscience était un espace où ils pouvaient exprimer leurs souhaits, voire leurs pratiques, sans risque de représailles», détaille Tricou. «Il faut aussi noter que pour de nombreux prêtres et religieux, le fait d'être homosexuel, s'ils sont capables de le verbaliser, ne semble pas si grave en soi, puisque c'est à l'abstinence - l'absence de sexualité - que l'Église catholique les oblige, quelle que soit son orientation sexuelle». Pour Tricou, l'une des conditions qui a permis le maintien de ce système est l'obligation pour ces prêtres et religieux de garder secrète leur homosexualité. «L'Église a été façonnée au fil des siècles à la fois par une forte présence de prêtres homosexuels et par un discours très hétéronormatif. Les prêtres homosexuels ont organisé leur vie dans cet espace de protection et d'épanouissement relatifs, et parfois même de promotion sociale, que la société ne voudrait pas leur ont offert», conclut-il.

 

Josselin Tricou nous montre les efforts de l’appareil catholique pour contrer sa disqualification tout en perpétuant un ensemble de normes faisant du mariage hétérosexuel une institution naturelle. Or, plus l’Église refuse l’idéal d’égalité entre les sexes et les sexualités, plus elle prend le risque d’attirer l’attention sur la sexualité et le genre si particuliers du prêtre.

 

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Publié le 27 Septembre 2021

Jesús Bastante nous montre que le pape François a appelé à la création d'une «gouvernance mondiale pour la santé» de tous les habitants de la planète, contenant «un ensemble de normes claires et convenues au niveau international qui respectent la dignité humaine» et il a déploré les «grandes inégalités» autour de l'espérance de vie, lors de son discours devant la plénière de l'Académie de la vie ce lundi 27 septembre 2021, à qui il a demandé "d'être à l'écoute de la situation, de pouvoir favoriser une vraie et juste conversion, et de prendre des décisions concrètes pour mieux sortir de la crise".

 

«En fait, le risque de nouvelles pandémies continuera d'être une menace à l'avenir», a noté le pape, tout en invitant à «l'engagement pour une distribution juste et universelle des vaccins», mais aussi «à une portée plus large dans lesquels ils sont requis, avec les mêmes critères de justice pour les besoins de promotion de la santé et de la vie». Parallèlement, il a défendu le droit "primaire" à la vie "de la conception à la fin", et mis en garde contre "la culture du gaspillage" contre "les plus vulnérables, comme les personnes âgées, les handicapés et les jeunes".

 

Mais pas sût que les propos du pape François soient porteurs puisque nous voyons un tournant historique pour le micro-État européen à forte tradition catholique qu’est Saint-Marin. À l’issue d’un référendum organisé à l’initiative de l’Union des femmes saint-marinaises (UDS), ce dimanche, la république de Saint-Marin, minuscule enclave montagneuse dans le centre du territoire italien, a légalisé l’avortement avec 77,3 % des votants. Cet État était l’un des derniers d’Europe, avec Malte, l’Andorre et le Vatican, à entièrement interdire l’interruption volontaire de grossesse (IVG), même en cas de viol, d’inceste, de maladie du fœtus ou de danger pour la mère. Ce sujet de société transcenderait les traditionnels clivages politiques, car de nombreux croyants étaient en faveur du libre choix.

 

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Publié le 27 Septembre 2021

cath.ch nous montre que devant une foule nombreuse rassemblée place Saint-Pierre, le pape François a mis en garde les chrétiens à l’occasion de l’Angélus, le 26 septembre 2021, contre «la tentation de la fermeture». En commentant un épisode de l’Évangile dans lequel les disciples de Jésus veulent empêcher une bonne œuvre sous prétexte que la personne qui la réalise n’appartient pas à leur groupe, le successeur de Pierre a fustigé cet esprit partisan qui considère que seuls les initiés sont «autorisés à travailler pour le Royaume de Dieu», car «Parfois, nous aussi, au lieu d’être des communautés humbles et ouvertes, nous pouvons donner l’impression d’être les ‘premiers de la classe’ et tenir les autres à distance», a développé le pape. «Nous pouvons afficher notre ›permis de croyant’ pour juger et exclure», a-t-il encore dénoncé, en faisant mine de montrer un permis avec sa main. «C’est un péché», a-t-il insisté, sortant de ses notes.

 

Il a alors supplié Dieu de préserver les catholiques de la «mentalité du ‘nid’, celle qui consiste à se garder jalousement dans le petit groupe de ceux qui se considèrent bons: le prêtre avec ses fidèles, les agents pastoraux fermés entre eux pour que personne ne puisse s’infiltrer, les mouvements et les associations dans leur charisme particulier, etc.» Il a enfin insisté sur la radicalité et l’exigence de Jésus envers ses disciples, leur demandant «d’arracher» les tentations qui les poussent à juger ou à s’accommoder du mal. Cette radicalité du Christ est «pour notre bien, comme un bon médecin». Car le risque qui pèse sur le croyant est de devenir «inflexible envers les autres et indulgent envers soi-même». Cela serait comme passer à côté du message de l’Évangile. Le pape François a alors conclu sa catéchèse par un conseil : «Demandons-nous donc : qu’y a-t-il en moi qui soit contraire à l’Évangile?»

 

cath.ch (https://www.cath.ch/newsf/ne-fermons-pas-les-portes-a-lesperance-des-migrants-lance-le-pape/) nous montre aussi qu’alors que l’Église catholique célèbre la 107e Journée mondiale du migrant et du réfugié, en marge de l’Angélus, depuis la fenêtre du Palais apostolique du Vatican, le pape François a plaidé pour un monde «de plus en plus inclusif qui n’exclut personne», le 26 septembre 2021. Il a demandé aux pèlerins de s’attarder sur «le regard» de ces personnes déplacées et à y saisir «l’espérance que chaque migrant a aujourd’hui de recommencer à vivre». «Allez-y, voyez ce monument. Ne fermons pas les portes à leur espérance», a-t-il alors lancé. Dans son message sur la célébration de la Journée mondiale du migrant et du réfugié, l’évêque de Rome a souligné qu’il était «nécessaire de marcher ensemble, sans préjugés et sans peur, en nous plaçant aux côtés des personnes les plus vulnérables: les migrants, les réfugiés, les personnes déplacées, les victimes de la traite et les personnes abandonnées». Pour lui, «nous sommes appelés à construire un monde de plus en plus inclusif qui n’exclut personne». L’Église célèbre la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié depuis 1914. C’est toujours une occasion pour elle d’exprimer sa préoccupation à l’égard de différentes personnes vulnérables, qui doivent se déplacer pour une raison ou une autre; l’occasion aussi de prier pour eux alors qu’ils font face à de nombreux défis; et de faire prendre conscience des opportunités qu’elles offrent.

 

Dans ses autres appels prononcés à l’issue de la prière mariale, le pape François a exprimé sa proximité et sa solidarité avec les personnes touchées par l’éruption du volcan de l’île espagnole de La Palma, dans les îles Canaries. Depuis le 19 septembre, le volcan Cumbre Vieja est en éruption et a détruit de nombreuses habitations. «Je pense en particulier à ceux qui ont été contraints de quitter leur foyer», a confié le pape, invitant à prier Notre Dame des Neiges – particulièrement vénérée sur cette île -, à l’intention des personnes si éprouvées et pour les sauveteurs. Enfin le pape François a salué la béatification aujourd’hui à Bologne (Italie) du père Giovanni Fornasini, prêtre et martyr tué à l’âge de 29 ans par les nazis-fascistes en 1944. «Curé zélé dans la charité, il n’a pas abandonné son troupeau pendant la période tragique de la Seconde Guerre mondiale, mais l’a défendu jusqu’au sang», a souligné le pontife qui l’a fait applaudir par la foule.

 

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Publié le 25 Septembre 2021

Libération.fr et l’AFP nous montre ce samedi 25 septembre 2021 que l’Église catholique du Canada a présenté des excuses officielles le vendredi soir aux peuples autochtones alors que la découverte ces derniers mois de plus d’un millier de tombes près d’anciens pensionnats.

 

«De nombreuses communautés religieuses et des diocèses catholiques ont servi dans ce système qui a conduit à la suppression des langues, de la culture et de la spiritualité autochtones, sans respecter la richesse de l’histoire, des traditions et de la sagesse des peuples autochtones», ont-ils affirmé. «Nous, les évêques catholiques du Canada, nous exprimons notre profond remords et nous présentons des excuses sans équivoque», ont-ils déclaré. Ils ont aussi reconnu «la souffrance vécue dans les pensionnats» et les «graves abus qui ont été commis par certains membres» de la communauté catholique. Cette déclaration admet aussi le «traumatisme historique et continu, de même que l’héritage de souffrances et de défis qui perdure encore aujourd’hui pour les peuples autochtones».

 

Au total, plus d’un millier de tombes anonymes près d’anciens pensionnats catholiques pour autochtones ont été retrouvées cet été, remettant en lumière une page sombre de l’histoire canadienne et sa politique d’assimilation forcée des Premières Nations. Quelque 150 000 enfants amérindiens, métis et inuits ont été enrôlés de force dans 139 pensionnats semblables à travers le pays, où ils ont été coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture. Nombre d’entre eux ont été soumis à des mauvais traitements ou à des abus sexuels, et plus de 4000 y ont trouvé la mort, selon une commission d’enquête qui avait conclu à un véritable «génocide culturel». Au cours des derniers mois, les découvertes macabres ont suscité effroi et colère dans le pays. Symboliquement, le drapeau canadien de la tour de la Paix à Ottawa reste en berne pour rendre hommage aux enfants autochtones, depuis la fin mai et la découverte des restes de 215 enfants à Kamloops, en Colombie-Britannique (ouest).

 

La fête nationale, le 1er juillet, a été marquée par des rassemblements d’un bout à l’autre du Canada, qui ont mené des milliers de personnes dans les rues, la plupart vêtues d’un t-shirt orange, couleur associée à l’hommage aux anciens pensionnaires autochtones. Au même moment, plusieurs églises catholiques ont été incendiées ou vandalisées. Dans un geste d’apaisement, Ottawa a nommé une femme inuite gouverneure générale du Canada, la première autochtone à occuper le poste de représentante de la reine Elizabeth II.

 

Mais de nombreux groupes autochtones attendent un autre geste hautement symbolique, cette fois de la part du pape : ils ont à de multiples reprises appelé à des excuses du souverain pontife, et à ce qu’il vienne les présenter au Canada. Une délégation autochtone doit être reçue par «Nous voulons des excuses», avait souligné début juin Rosanne Casimir, cheffe de la Première nation Tk’emlups te Secwépemc, après avoir annoncé la découverte des 215 restes d’enfants à Kamloops. «Ce sera plus fort venant du chef de l’Église catholique et de notre point de vue, je pense qu’il doit cela au peuple autochtone», avait jugé David Chartrand, vice-président et porte-parole du Ralliement national des métis, début juillet. Selon ce leader autochtone, cet acte de contrition est essentiel pour entamer un processus de guérison et de réconciliation, mais elles ne seront vraiment efficaces que si le pape François vient les présenter sur le sol canadien et en particulier dans l’ouest du pays où les pensionnats autochtones étaient les plus nombreux.

 

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, qui a dit faire de la réconciliation avec les peuples autochtones l’une de ses priorités, avait lui-même déploré le refus du pape et de l’Église catholique de reconnaître leur «responsabilité» et leur «part de culpabilité» dans la gestion des pensionnats autochtones. Les excuses des évêques surviennent à moins d’une semaine de la première journée nationale de la vérité et de la réconciliation, en hommage aux enfants disparus et aux survivants des pensionnats, prévue le 30 septembre.

 

Les évêques canadiens redisent leur engagement à poursuivre un processus de réconciliation,, notamment à travers des initiatives pastorales en cours dans plusieurs diocèses et une collecte de fonds. Les évêques canadiens parlent ensuite de leurs engagements à venir pour cheminer avec les peuples autochtones «dans une nouvelle ère de réconciliation». Il s’agit de «prioriser les initiatives de guérison, écouter l’expérience des peuples autochtones, spécialement les survivants et survivantes des pensionnats indiens, et éduquer les membres de notre clergé, les hommes et femmes consacrés, de même que les fidèles laïcs, sur les cultures et la spiritualité autochtones. Nous nous engageons à poursuivre le travail visant à fournir les documents ou les archives qui aideront à commémorer les personnes qui sont enterrées dans des sépultures anonymes», expliquent-ils. Et L’épiscopat réaffirme qu’une délégation autochtone, «composée de survivants et survivantes, d’aînés, de gardiens et gardiennes du savoir, et de jeunes, rencontrera le Saint-Père à Rome en décembre 2021». Une rencontre déjà annoncée fin juin par la Conférence épiscopale canadienne. «Le pape François recevra et écoutera les participants et participantes autochtones, afin de discerner comment il peut appuyer notre désir commun de renouveler les relations et de marcher ensemble sur le chemin de l’espérance dans les années à venir. Nous nous engageons à travailler avec le Saint-Siège et nos partenaires autochtones sur la possibilité d’une visite pastorale du Pape au Canada dans le cadre de ce cheminement de guérison», annoncent aussi les évêques (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-09/pensionnats-autochtones-canada-excuses-eveques-eglise.html).

 

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Publié le 25 Septembre 2021

religiondigital.org nous montre dans son article du vendredi 24 septembre 2021 que le pape François, "prenant en compte l'expérience des Memores Domini et reconnaissant dans leur charisme une manifestation de la grâce de Dieu, a ordonné un changement dans la direction de l'Association, en nommant son Délégué spécial" l'archevêque de Tarente, Filippo Santoro, selon une déclaration du Saint-Siège publiée aujourd'hui. «Le Délégué spécial, à compter du 25 septembre 2021, assumera temporairement, ad nutum (un mandat) du Siège Apostolique, avec les pleins pouvoirs, le gouvernement de l’Association, afin de sauvegarder son charisme et préserver l'unité de ses membres. Le gouvernement général actuel de l'Association expire». Le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, conclut le communiqué, a nommé le père Gianfranco Ghirlanda, assistant pontifical pour les questions canoniques liées à la même Association.

 

Comme le montre religiondigital.org ce samedi 25 septembre 2021 (https://www.religiondigital.org/vaticano/Memores-Domini-Comunion-Liberacion-Italia-julian-carron-benedicto-papa-vaticano-abusos-poder-movimientos_0_2381161863.html) cela s’explique par le fait que lorsque, le 16 septembre, le pape François prononce un discours devant les fondateurs et dirigeants des principaux mouvements et associations de laïcs, il constate une absence retentissante : celle du responsable de Communion et Libération, Julián Carrón. Ni en personne ni virtuellement (beaucoup ont suivi les paroles du pape en ligne, au nom de la pandémie), le chef de CL, successeur de Don Luigi Giussani, n'a pas voulu écouter les explications de Bergoglio sur le nouveau décret qui met fin aux mandats à vie dans les associations de fidèles et les mouvements et qu'elle maintient, entre autres, qu'elles ne peuvent excéder dix années consécutives, bien que Rome puisse établir des exceptions pour les fondateurs. Une norme qui touche Communion et Libération bien plus que le reste des grands mouvements ecclésiaux. Pas tant le Chemin néocatéchuménal (le pape a assuré son initiateur qu'il resterait en fonction), dont le fondateur est toujours vivant; ni les Focolari, qu'il a reçu aujourd'hui; CL voit à quel point son avenir s'annonce sombre, après des décennies au cours desquelles son influence dans l'Église italienne (également espagnole) et dans les organes de la curie vaticane a été très importante.

 

Cependant, le problème n'est pas (ou pas seulement) de savoir qui gouverne, mais dans la manière d'exercer ce gouvernement. Depuis quelques années, Rome enquête sur les «tripes» de Communion et Libération, et a annoncé hier une décision qui est l'«intervention» pour «sauvegarder son charisme et préserver l'unité des membres» de l'association «Memores Domini». Derrière l'intervention, il y avait une enquête canonique, dirigée par Gianfranco Ghirlanda, qui a déjà travaillé dans l'enquête sur les Légionnaires du Christ et la Sodalitium, depuis juin 2020, pour des problèmes de gouvernement évidents. En fait, la mission du jésuite était de s'assurer que dans les Memores Domini «il y a une séparation claire entre la portée du gouvernement de l'Association et la portée de la conscience de ses membres» et qu'il y ait «une représentation réelle du gouvernement des organes de l'Association».

 

Et il faut dire que Carrón, qui en tant que président de CL est aussi conseiller ecclésiastique de la branche des laïcs consacrés, un double rôle qui, selon les experts, "génère des problèmes du point de vue de la démocratie interne et de la liberté des membres de l'Association." C'est précisément l'une des raisons qui ont motivé la «salve» du pape à certains dirigeants de mouvements. Et il s’est ainsi permit de lancé un appel «pour l'unité dans l'Église, l'unité entre tous les croyants, l'unité dans ce monde globale» aux Focalari qui se sont réunis aujourd'hui à Rome, tout en leur mettant une critique déguisée : «Parce que l'unité que Jésus-Christ nous a donnée et continue de nous donner n'est pas l'unanimité, ce n'est pas s'accorder à tout prix. Elle obéit à un critère fondamental, qui est le respect de la personne, le respect du visage de l'autre, notamment le Les pauvres, les petits, les exclus» (https://www.religiondigital.org/el_papa_de_la_primavera/Papa-focolares-sueno-fraternidad-unidad-iglesia-diversidad-unanimidad-globalizacion_0_2381161864.html).

 

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Publié le 24 Septembre 2021

Jesús Bastante nous montre ce vendredi 24 septembre 2021 sur religiondigital.org nous montre que la crise de l'Église allemande continue son cours. Le pape François ordonne à Rainer Maria Woelki, cardinal de Cologne, une retraite de six mois, comme "période de réflexion" après avoir analysé le rapport des envoyés du Vatican, le cardinal Arborelius, et de l'évêque de Stockholm, Johannes van den Hende, sur la gestion de abus dans le diocèse. Mais cela le maintient en fonction.

 

Bergoglio, dans une lettre, reproche à Woelki de "graves erreurs" de communication par rapport aux cas d'abus de mineurs commis dans son archidiocèse, mais rejette sa démission. Bien entendu, d'octobre au Carême, il sera retiré pour réfléchir, ce que le prélat a défini comme "un repos spirituel" à sa demande, après une "longue conversation" avec le pontife la semaine dernière. D'ici là, l'évêque auxiliaire Steinhäuser dirigera l'archidiocèse en tant qu'administrateur apostolique. Un autre des auxiliaires, Mgr Schwaderlapp restera également en poste, bien qu'il ait été envoyé pendant une année en mission au Kenya. Dans sa première déclaration publique après que la décision a été connue, Woelki a admis avoir "commis des erreurs lorsque j'ai accepté les choses, des erreurs de communication. J'assume la responsabilité. Je suis désolé, je suis désolé".

 

La décision de Bergoglio rejoint celle qui, il y a quelques jours, s'est conclue par le maintien d'un autre des intéressés, l'archevêque de Hambourg Mgr Hesse, à la tête du diocèse. Désormais, tout semble indiquer qu'il conservera Woelki, bien qu'après une période de réflexion, comme l'anticipent Zeit et le Kölner Stadt-Anzeiger. D'autres sources suggèrent cependant qu'après ces mois, son départ serait un fait.

 

Les envoyés pontificaux se sont rendus en Allemagne en mai dernier, et en août ils ont remis au pape un rapport sur la «situation complexe» vécue dans le diocèse. Maintenant, lorsqu'une assemblée controversée des évêques en Allemagne se termine, avec un appel à l'unité du nonce inclus, le Vatican pointe vers un retrait provisoire de Woelki. La semaine dernière, Woelki s'est rendu par surprise à Rome et, cette semaine, il a participé à l'assemblée plénière de la Conférence épiscopale allemande, confirmé dans son poste de président de la commission scientifique. Lors de la conférence de presse finale, le président de la DBK, l'évêque Georg Bätzing, a annoncé jeudi qu'il n'était au courant d'aucune décision. Ce qui, apparemment, a été «cuisiné» directement par Bergoglio.

 

Le pape François redit sa confiance tout sa confiance à Mgr Woelki, mais pas sûr que cela plaise au conseil diocésain des catholiques qui a vivement critiqué l'archevêque à plusieurs reprises, la majorité des doyens de district et de la ville qui ont exprimé leur mécontentement face aux événements et dans les paroisses où les nominations de Woelki ont été controversées, auquel s’ajoute le "chemin pastoral vers l'avenir" , avec lequel, entre autres, l'organisation du diocèse doit être réformée, critiqué entre autres, par les associations professionnelles des agents pastoraux et communautaires (https://www.katholisch.de/artikel/31385-woelki-bleibt-mit-auszeit-so-begruendet-der-vatikan-die-entscheidung).

 

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Publié le 23 Septembre 2021

katolisch.de nous montre que le primat de l'Église catholique de Pologne, l'archevêque Wojciech Polak, se plaint du manque de soutien à la protection des enfants contre les abus. "Nous ressentons toujours clairement une forte résistance et une compréhension insuffisante de notre travail dans nos communautés", a déclaré Polak mercredi 22 septembre 2021  à Varsovie. Cela pourrait conduire à "que nous nous sentions impuissants", a ainsi dit le plénipotentiaire de la Conférence épiscopale pour la protection des enfants et des jeunes. Au terme d'une conférence internationale de protection de l'enfance de l'Église catholique, l'archevêque de Gniezno (Gniezno) a fait campagne pour que le clergé, les laïcs et les personnes touchées par les violences sexuelles travaillent ensemble : «Sans une réelle coopération (...) nous ne briserons pas l'esprit de corps et le mur du silence.» Les abus sur mineurs et les défaillances de l'Église ont volé la foi de beaucoup, a déclaré Polak; et plus loin : «Nous devons humblement confesser que nous avons trahi le Christ dans le plus faible et le plus vulnérable que nous devons protéger. Dieu a été profané dans les personnes blessées.» L'«arrogance du cléricalisme» a notamment contribué à la crise.

 

L'avocate Hanna Suchocka de la Commission pontificale pour la protection des mineurs a salué les "discussions intenses et très ouvertes" des participants à la conférence de 20 pays d'Europe centrale et orientale devant des journalistes. La Commission souhaite élaborer de nouvelles propositions pour la protection des personnes concernées. "Nous avons remarqué qu'il y a des lacunes majeures dans le processus du Siège apostolique", a déclaré l'ancien ambassadeur de Pologne au Vatican et ancien Premier ministre. Certains changements devraient être faits au niveau du Vatican. Il s'agit de normes pour la transmission d'informations des procédures de l'Église aux victimes de violences sexuelles, a déclaré Suchocka. La Commission pontificale se penche également sur la question de savoir si les personnes concernées devraient à l'avenir être impliquées dans la procédure judiciaire en tant que parties à la procédure.

 

A l'invitation de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, des évêques, des religieux, des laïcs et des victimes de violences sexuelles ont participé à la conférence de Varsovie. L'événement de quatre jours «Notre mission commune de protéger les enfants de Dieu» a été l'occasion de partager des expériences sur les pratiques préventives contre les abus sexuels. Les participants venaient de Pologne, Albanie, Croatie, Slovénie, Hongrie, Roumanie, République de Moldavie, Bulgarie, République tchèque, Slovaquie, Ukraine, Russie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Biélorussie, Serbie, Monténégro, Macédoine du Nord et Kosovo. Le père polonais Tarsycjusz Krasucki a critiqué le fait que le procès de l'Église contre l'ecclésiastique qui l'avait agressé sexuellement dans sa jeunesse avait duré 17 ans. Il n'a toujours pas été informé du jugement rendu il y a plus de six mois. Contrairement à lui, le prévenu pouvait consulter les dossiers avec son avocat et disposait d'autres droits en tant que partie à la procédure.

 

Selon Suchocka, la sensibilisation à la protection des mineurs est désormais élevée en Pologne. Le pays lutte depuis longtemps contre les violences sexuelles à l'encontre des mineurs. "Un certain nombre de mesures ont été prises", a-t-elle déclaré. La conférence de Varsovie devait avoir lieu en 2020, mais avait été reportée à plusieurs reprises en raison de la pandémie. Le père Hans Zollner, président de l'Institut grégorien d'anthropologie, s'est également attardé dans son discours sur les différents contextes qui «varient d'un pays à l'autre», insistant notamment sur un concept qui est apparu à plusieurs reprises : celui d'une «mentalité» qui a freiné la lutte contre les abus. «Le problème de la mentalité ne peut pas être changé rapidement et facilement, il faut que le cœur se sente impliqué. Le courage vient du cœur». «Il est encourageant de constater que de nombreux laïcs, hommes et femmes, sont déterminés à s'engager dans cette cause», a noté le jésuite, précisant que, notamment dans le domaine de la prévention, «beaucoup a été fait, mais il reste encore beaucoup à faire.» Par rapport au passé, «nous savons maintenant à qui nous adresser, où demander conseil, nous connaissons notre voisin» ; cependant, nous devons «passer de la communication à l'engagement dans le processus» (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-09/fin-conference-varsovie-abus-sur-mineurs.html).

 

La psychothérapeute Ewa Kusz a expliqué que le site web de la conférence restera actif pour permettre les contacts entre les personnes de différents pays qui sont formées à l'accompagnement des victimes. C'est la voie à suivre : «accompagner les personnes blessées». Puis de comprendre «comment les aider, comment travailler ensemble et utiliser leur expérience de survivants» et celle des «personnes en voie de rétablissement». Nous devons également réfléchir aux «procédures que nous adoptons» et à ce que nous faisons «pour nous assurer qu'une telle situation ne se reproduira jamais» (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-09/fin-conference-varsovie-abus-sur-mineurs.html).

 

Mgr Philippe Jourdan, administrateur apostolique de l’Estonie depuis 2005 estime quant à lui que cette conférence fut l’occasion de tirer des enseignements sur comment les plus grands pays luttent contre les abus. Au-delà de la prise de conscience, il détaille des pistes de travail : «par exemple, dans les séminaires, suivre de très près chaque séminariste. Que chacun apprenne aussi à identifier ses faiblesses, que chacun apprenne à voir aussi quels sont ces comportements… Il y a un travail de formation assez important au niveau des séminaires.» La prévention passe également par l’identification des blessures ou du passé de chacun. «Comme il a été dit à la conférence, une grande partie des abuseurs sont eux-même des abusés. Alors cela ne va pas dire qu’on va faire une sélection des séminaristes sur ce critère, mais cela veut dire qu’il faut apprendre à connaitre les gens profondément, à connaitre leur passé, et il faut également que ces personnes arrivent à se réconcilier avec leur passé», estime-t-il (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-09/fin-conference-varsovie-abus-sur-mineurs.html).

 

La conférence organisée par la Commission pour la protection des mineurs et la Conférence épiscopale polonaise sur la protection des enfants et des adultes vulnérables est terminée, et elle a donné des pistes pour guider l’Église vers l'avenir face aux abus sexuels par l’accompagnement, la transparence et la coopération.

 

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Publié le 22 Septembre 2021

Hernán Reyes Alcaide, correspondant du Vatican, nous montre sur religiondigital.org que le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal italien Pietro Parolin, a estimé aujourd'hui que l'attaque interne contre le pape François que le pontife a dénoncée la semaine dernière «est une affaire de peu  au sein de la Curie». "Probablement que le Pape a des informations que je n'ai pas parce que je n'avais honnêtement pas réalisé qu'il y avait ce climat" a soulevé Parolin aujourd'hui dans des déclarations à la presse à Rome, lors de sa participation à un congrès du Parti populaire européen.

 

La référence de Parolin intervient après que les déclarations d'hier du pape de la semaine dernière étaient connues dans lesquelles il dénonçait qu'au sein du Vatican "certains" voulaient qu'il soit "mort" après l'opération du côlon qu'il a subie le 4 juillet de cette année. La référence du pape à la préparation de son éventuelle succession semblait dirigée contre des groupes conservateurs opposés aux réformes que le pontife argentin de 84 ans entreprend, en particulier dans les domaines financiers du Saint-Siège.

 

Ensuite, comme le montre Jesús Bastante dans religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/el_papa_de_la_primavera/Francisco-C-6-sectarismo-partidistas-Iglesia_0_2380261960.html) lors d’une nouvelle rencontre, cette fois virtuelle, entre le pape François et le Conseil des cardinaux qui le conseille dans son processus de réforme de la Curie et de l'Église catholique, à cette occasion, comme l'a souligné dans une brève déclaration publiée par le Saint-Siège, pour discuter du prochain Synode, avec un objectif clair : «vaincre le sectarisme et les intérêts partisans».

 

Pour sa part, le pape François a rappelé «deux de ses discours identifiés comme centraux à ses idées sur le prochain Synode, celui de 2015 à l'occasion du 50e anniversaire de l'institution du Synode des évêques et le plus récent adressé aux fidèles du diocèse de Rome samedi dernier». Et c'est que, a souligné le pape, le centre de la réflexion synodale «n'est pas tant l'approfondissement de 'tel ou tel' thème, mais l'apprentissage d'une manière de vivre l'Église, marquée à tous les niveaux par l'écoute mutuelle et l'attitude pastorale, surtout face aux tentations du cléricalisme et de la rigidité». De leur côté, «les interventions des différents cardinaux se sont approfondies sur certains aspects qui rendent le cheminement synodal particulièrement nécessaire dans les terres dont ils sont originaires, pour surmonter le sectarisme et les intérêts partisans».

 

Le pape à travers le prochain Synode souhaite donner l’image d’une Église ouverte et accueillante, et il aura beaucoup de travail surtout avec ses ennemis qui ne lui laisseront aucun répit.

 

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