Publié le 30 Octobre 2021

RFI.fr nous montre dans son article du vendredi 29 octobre 2021 que Joe Biden est arrivé en Italie où l'attend un programme chargé jusqu'à dimanche. Première étape : le Vatican, où il a été reçu par le pape François à huis-clos, dans la bibliothèque vaticane, pour sa quatrième entrevue avec lui, la première depuis qu'il est président des États-Unis.

 

Selon le Vatican, cette rencontre privée a duré une heure et quart. L'occasion d’afficher leur proximité pour les deux dirigeants sur les grands enjeux internationaux. Le pape François et le démocrate américain ont des divergences, notamment sur les relations avec la Chine ou le droit à l'avortement. Au cours de leur rencontre – qui a battu des records pour une durée apparemment sans précédent de temps ensemble – Biden a félicité le pape François comme «le guerrier le plus important pour la paix que j'ai jamais rencontré». Plus tard, il a déclaré aux journalistes que les deux hommes avaient priés ensemble pour la paix dans le monde (https://www.ncronline.org/news/politics/biden-said-pope-francis-told-him-keep-receiving-communion). Pratiquant, Joe Biden est opposé à l'avortement, mais explique ne pas souhaiter imposer son point de vue, ce qui suscite de vives critiques à son encontre chez les prélats de son pays. Certains estiment même que le président, qui va souvent à la messe, doit être privé de communion. Cependant Joe Biden a déclaré que le pape François lui avait dit qu'il était un "bon catholique" et qu'il devrait continuer à recevoir la communion lors de leur réunion privée (https://www.ncronline.org/news/politics/biden-said-pope-francis-told-him-keep-receiving-communion).

 

Au centre des discussions, les grands enjeux internationaux sur lesquels les deux dirigeants partagent la même ligne : la lutte contre la pauvreté, la fin de la pandémie, et surtout, thème central de leur rencontre, la crise climatique et la protection de l’environnement. C'est une priorité pour le pape François, auteur de l’encyclique historique Laudato si, tout comme pour le président américain, qui a réintégré cette année les États-Unis dans l'accord de Paris. Une proximité affichée ce vendredi au Vatican avec le pape, comme pour marquer la première étape d’une page qui s'est tournée avec le départ de Donald Trump, à quelques jours de la COP26 où se rendra Joe Biden après le G20 à Rome.

 

«Le président Biden a remercié Sa Sainteté pour sa défense des pauvres et de ceux qui souffrent de la faim, des conflits et des persécutions», a déclaré la Maison-Blanche dans un communiqué. «Il a salué le leadership du pape François dans la lutte contre la crise climatique, ainsi que son plaidoyer pour que la pandémie prenne fin pour tous avec le partage des vaccins et un redressement économique mondial et équitable.» Le président américain, qui était accompagné de son épouse Jill Biden, a ensuite rencontré le cardinal Parolin, secrétaire d'État du Vatican, qu'il a également remercié pour «l'encouragement du Vatican à ce que des centaines d'organisations chrétiennes à travers le monde arrivent à la neutralité» en matière de climat. Il a salué son implication «en faveur de ceux qui sont injustement emprisonnés, notamment au Venezuela et à Cuba» : «Les dirigeants se sont engagés à continuer d'utiliser leurs voix pour défendre les libertés personnelle et religieuse à travers le monde», a également fait savoir la Maison-Blanche (https://www.parismatch.com/Actu/International/Entretien-au-Vatican-pour-Joe-Biden-et-le-pape-Francois-1766486#Jill-et-Joe-Biden-ont-rencontre-le-pape-Francois-au-Vatican-le-29-octobre-2021).

 

Ouest-France.fr avec l’AFP (https://www.ouest-france.fr/societe/religions/pape-francois/narendra-modi-invite-le-pape-francois-en-inde-signe-d-apaisement-des-tensions-religieuses-du-pays-19c450e0-3974-11ec-a917-edb583037610) nous montre enfin ce samedi qu’à la tête d’un pays majoritairement hindou, dans lequel les persécutions religieuses ont cours, Narendra Modi a invité le pape François en Inde en signe d’apaisement. «J’ai eu une rencontre très chaleureuse avec le pape François. J’ai eu la possibilité de discuter avec lui de nombreux sujets et je l’ai également invité à se rendre en Inde», a écrit Narendra Modi sur son compte Twitter après son entrevue avec le pape. Le Vatican a précisé dans un bref communiqué que l’audience accordée par le pape à Narendra Modi avait porté sur «les relations amicales» entre l’Inde et le Saint-Siège. L’audience de samedi était la première rencontre entre le pape et Narendra Modi. Le ministre des Affaires étrangères indien Harsh Vardhan Shringla avait lui-même souligné il y a deux jours qu’elle était «très importante».

 

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Publié le 29 Octobre 2021

Ouest-France.fr avec l’AFP nous montre que le pape François a appelé vendredi 29 octobre 2021 les dirigeants mondiaux qui se réuniront à la COP26, le sommet pour le climat de l’ONU qui débutera dimanche 31 octobre à Glasgow, d’apporter «d’urgence» des «réponses efficaces à la crise écologique».

 

«Les décideurs politiques qui se réuniront lors de la COP26 à Glasgow sont appelés d’urgence à apporter des réponses efficaces à la crise écologique actuelle et à offrir ainsi un espoir concret aux générations futures», a-t-il indiqué lors d’une allocution diffusée sur la BBC, mettant en garde contre une «menace sans précédent du changement climatique et la dégradation de notre maison commune».

 

À partir de dimanche, quelques 200 pays réunis pendant deux semaines à la COP26 essaieront en effet de s’accorder sur la façon de réduire davantage leurs émissions de CO2, avec l’espoir de contenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Pour beaucoup, ce sommet de l’ONU constitue la dernière chance d’y parvenir.

 

Le pape, âgé de 84 ans, ne se rendra pas lui-même aux négociations de la COP26, mais le cardinal Pietro Parolin, numéro 2 du Vatican, guidera la délégation du Saint-Siège. Le pape François rencontrera cependant vendredi, en marge du G20, le président américain Joe Biden, qui est un catholique pratiquant, et le président sud-coréen Moon Jae-in, avant un premier tête-à-tête le lendemain avec le président indien Narendra Modi. Au début du mois, le pape s’est joint à près de 40 chefs religieux pour lancer un appel aux chefs de gouvernement présents à la COP26 afin qu’ils prennent des  mesures urgentes, radicales et responsables» afin de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre.

 

Six ans après l'Accord de Paris, une sensation d'urgence ou de dernière chance pour sauver la Terre de la crise climatique imprègne dirigeants et militants. Déjà présents en Écosse, à Glasgow, des activistes ont donné le ton avec ce climat en feu : l'issue de la COP26, qui débute dimanche, ne signifiera ni plus ni moins que la vie oui la mort pour l'espèce humaine affirment-ils. Il faut que les dirigeants mondiaux parviennent à un accord pour stopper le réchauffement de la planète en limitant réellement celui-ci à une hausse d'un degrés et demi ou ce sera le point de non retour. En début de semaine, le secrétaire général de l'ONU affirmait que notre modèle de développement basé sur ces énergies fossiles devait changer sinon c'était l'arrêt de mort de l'espèce humaine. Mais la tâche est titanesque (https://fr.euronews.com/2021/10/29/cop26-tous-d-accord-sur-l-objectif-a-atteindre-pour-le-climat).

 

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Publié le 28 Octobre 2021

20minutes.fr avec l’AFP nous montre que le rapport Sauvé et les différents scandales qui ont éclaté ces dernières années semblent avoir mis à mal la confiance des croyants envers leurs institutions religieuses. Selon un sondage Ifop paru ce jeudi dans La Croix (Cette enquête a été menée du 20 au 22 octobre auprès de 997 catholiques, extrait d'un échantillon de 1962 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus), 66 % des catholiques sondés ont répondu «non» à la question «Faites-vous confiance à l’Eglise sur la protection des mineurs ?». À noter que ce chiffres varient sensiblement selon si les répondants sont des catholiques non-pratiquants (76 %) ou pratiquants (45 %).

 

Les catholiques semblent aussi reprocher à l’Église son attitude après la publication le 5 octobre du rapport Sauvé qui a révélé que près de 330 000 mineurs avaient été victimes d’abus sexuels au sein de l’Église catholique depuis 1950. 80 % se disent «favorables» à verser des indemnités aux victimes et pour 76 %, la réaction de la hiérarchie catholique n’a pas été «à la hauteur de ces révélations». Ce dernier chiffre baisse à 49 % chez les pratiquants réguliers.

 

Les révélations sur les violences sexuelles dans l’Église ont également suscité un large débat jusque dans les institutions politiques sur la question du secret de confession. Monseigneur de Moulins-Beaufort avait affirmé avant de revenir sur sa déclaration que le secret de la confession «s’imposait» aux prêtres et était «plus fort que les lois de la République». Résultat : 69 % des sondés souhaitent qu’il soit levé. Les résultats de l’étude montrent enfin que 90 % des catholiques interrogés se disent «favorables» à confier des responsabilités aux femmes et à changer le discours de l’institution sur la sexualité.

 

Enfin, l'initiative de réforme catholique "Maria 2.0" veut envoyer environ 20 000 cartes postales au pape François au cours de la première semaine de novembre. Ceci est destiné à attirer l'attention sur les griefs existants dans l'Église, ont déclaré mercredi des représentants du mouvement à Hambourg et à Essen. La carte dit : «Je ne sais pas combien de temps je pourrai et continuerai à être dans cette église ! François est appelé à mettre fin aux causes systémiques des violences sexuelles dans l'Église catholique, à dissoudre les «associations cléricales hermétiques» et à permettre aux femmes de participer au pouvoir de l'Église et au ministère consacré». L'initiative demande que «précisément ces problèmes soient abordés dans le synode mondial et que les femmes soient incluses dans ce processus afin que l'Église catholique, en particulier ici en Allemagne, puisse arrêter de saigner» (https://www.katholisch.de/artikel/31767-maria-20-will-20000-postkarten-an-papst-franziskus-schicken).

 

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Publié le 27 Octobre 2021

José Manuel Vidal dans religiondigital.org nous montre que dans sa catéchèse pour l'audience du mercredi 27 octobre 2021, le pape François revient sur le passage de la lettre de Paul aux Galates, dans laquelle il aborde les «fruits de l'Esprit». Des fruits qui ne consistent pas à «revenir en arrière, comme le font les intégristes» ou à rechercher «la certitude religieuse plutôt que le Dieu vivant et vrai, en se concentrant sur les rituels et les préceptes au lieu d'embrasser le Dieu d'amour de tout son être».  Pour cette raison, Bergoglio invite les évêques et les prêtres «à ne pas tomber dans la bureaucratie lorsqu'ils administrent les sacrements» et à ne pas donner l'impression à ceux qui s'approchent de l'Église «d'être confrontés à une masse dense de mandats et de préceptes».

 

Le pape François a aussi nommé l'économiste américain Jeffrey Sachs, connu pour ses travaux sur le développement durable et la pauvreté, membre de l'Académie pontificale des sciences sociales, a rapporté lundi le bureau de presse du Vatican. L'influent économiste de 66 ans, qui a participé à plusieurs réunions et séminaires au Vatican, est l'auteur du livre "La fin de la pauvreté", que certains ont jugé trop optimiste pour croire qu'il est possible d'éradiquer le sans-abrisme face aux la Terre. Il est actuellement président du Réseau des solutions de développement durable des Nations Unies (https://www.religiondigital.org/vaticano/Jeffrey-Pontificia-Academia-Ciencias-Sociales-sachs-economista_0_2390760908.html).

 

Enfin, Jesús Bastante nous fait savoir dans religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/el_papa_de_la_primavera/Francisco-viajara-Canada-comunidades-indigenas_0_2390760910.html) que le pape François se rendra au Canada pour s'excuser des abus et des décès de mineurs autochtones dans des dizaines d'internats catholiques du pays, comme l'a rapporté la Sala Stampa du Saint-Siège, qui n'a pas fixé de date précise pour cela. «La Conférence épiscopale du Canada a invité le Saint-Père François à effectuer une visite apostolique au Canada, également dans le cadre du processus pastoral, en cours depuis quelque temps, de réconciliation avec les peuples autochtones», dit-il, dans une brève note, le Vatican, qui ajoute que "Sa Sainteté a exprimé sa volonté de se rendre dans le pays à une date qui sera fixée ultérieurement". En décembre, des représentants des communautés indigènes se rendront à Rome, invités par Bergoglio, qui a été "gêné" par la découverte de plusieurs fosses communes dans certaines écoles catholiques, avec les restes de centaines d'enfants.

 

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Publié le 26 Octobre 2021

20Minutes.fr avec l’AFP nous montre ce mardi 26 octobre qu’il est temps de passer aux actes. Un collectif d’associations et de victimes a interpellé lundi la Conférence des évêques de France avant son assemblée plénière début novembre pour qu’elle «reconnaisse la responsabilité» de l’Église catholique et donne «une suite concrète» aux recommandations du rapport Sauvé sur la pédocriminalité ainsi qu’un calendrier.

 

Les quelque 120 évêques de France doivent se réunir du 2 au 8 novembre à Lourdes et consacrer environ 40 % de leurs travaux sur le sujet de «la lutte contre les violences et les agressions sexuelles sur mineur». «De la parole aux actes !», réclame que soit alors «reconnue et officiellement prononcée la responsabilité de l’Église», selon un communiqué diffusé lundi. Ce collectif est né dans le sillage de la remise, le 5 octobre, des conclusions de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique (Ciase) à l’épiscopat français et aux ordres et congrégations religieuses. «De la parole aux actes !» réunit des associations et victimes de tous horizons et sensibilités, ayant participé ou non aux travaux de la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique) et souhaitant y donner une «suite concrète», explique le mouvement dans un communiqué. «Il est ouvert à toute personne victime qui désirerait participer à ses actions.» Parmi les signataires, on trouve le collectif des victimes de l’aumônerie du lycée d’Enghien, les associations Parler et revivre et Sentinelle, le Collectif 85, qui rassemble des victimes de violences sexuelles dans l’Église vendéenne ou encore le prêtre Jean-Luc Souveton, lui-même victime (https://www.leparisien.fr/societe/pedocriminalite-dans-leglise-apres-le-rapport-sauve-des-victimes-creent-le-collectif-de-la-parole-aux-actes-25-10-2021-KODSTBVEC5BEBFX2CSWFTKRPII.php). «Nous sommes unis pour bousculer les choses. On ne sent pas une Église, à travers ses évêques, déterminée à se réformer», explique à l’AFP Olivier Savignac, membre du collectif et président de Parler et Revivre.

 

Pour soutenir la réforme qu’il appelle de ses vœux, «De la parole aux actes !» propose aux évêques et responsables religieux de travailler avec eux à «l’élaboration d’une charte détaillant les modalités et le calendrier de mise en œuvre» des préconisations du rapport de la Ciase, et ce afin d'«assurer le suivi de la mise en œuvre effective de ces préconisations».  En plus d’une pétition lancée à la remise du rapport, le mouvement souhaite se rendre visible, comme l’explique François Devaux : «On lance une opération de rubans violets pour symboliser un mouvement qu’on veut le plus large possible. On espère que cela trouvera de l’écho chez des catholiques qui sont actuellement en attente de quelque chose. On sent que la pétition ne suffira pas, que les évêques ne sont pas dans la bonne démarche pour ouvrir le débat que demande la Ciase. L’objectif est de rassembler des victimes, mais pas uniquement. On cherche aussi à toucher le peuple des catholiques, des prêtres et des citoyens, pour appeler à ce que l’Église fasse ce qu’il faut pour enrayer ce désastre» (https://www.leparisien.fr/societe/pedocriminalite-dans-leglise-apres-le-rapport-sauve-des-victimes-creent-le-collectif-de-la-parole-aux-actes-25-10-2021-KODSTBVEC5BEBFX2CSWFTKRPII.php). «Il y a des choses qui concernent le Vatican. Quelles vont être les démarches avec Rome ? Il faut de la transparence et une méthodologie de travail pour qu’on avance», commente François Devaux, membre du collectif. «De la parole aux actes !» regrette par ailleurs le peu d’invitations adressées aux victimes. Cela crée de l'«opacité, un entre-soi et un repli» et génère «la colère des victimes», indique François Devaux.

 

La Ciase estime que depuis 1950, 216.000 personnes de plus de 18 ans ont fait l’objet de violences ou d’agressions sexuelles pendant leur minorité, de la part de clercs (prêtres ou diacres) ou de religieux et religieuses. Elle chiffre à environ 3000 le nombre de prédateurs impliqués en 70 ans. On peut comprendre que trois semaines après la remise du rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l’Église devant la lenteur des évêques, François Devaux, victime du père Bernard Preynat, est toujours aussi véhément : «C’est catastrophique, rien n’avance !» (https://www.leparisien.fr/societe/pedocriminalite-dans-leglise-apres-le-rapport-sauve-des-victimes-creent-le-collectif-de-la-parole-aux-actes-25-10-2021-KODSTBVEC5BEBFX2CSWFTKRPII.php).

 

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Publié le 25 Octobre 2021

france3-regions.francetvinfo.fr nous montre ce lundi 25 octobre 2021 que depuis le 21 octobre, les témoignages se multiplient à l'encontre d'un ancien aumônier rémois accusé d'avoir abusé de jeunes scouts dans les années 90 sans être inquiété.

 

Après deux témoignages d'anciens scouts indiquant avoir subi des attouchements sexuels dans les années 90 de la part d'un ancien aumônier de Reims, Matthieu Bourrette, procureur de la République de Reims, s’est exprimé lors d’une conférence de presse ce lundi 25 octobre. Prudent quant à la véracité des premières informations qu'il a reçues, Matthieu Bourrette a néanmoins confirmé avoir réceptionné le 21 octobre en milieu de matinée un premier courriel de la part d'un ancien jeune scout de Reims. Dans celui-ci, l’homme alors mineur au moment des faits, mentionne des attouchements sexuels non consentis exercés sur lui et sur plusieurs autres anciens scouts, par un ancien aumônier de Reims qui ne "serait plus en activité aujourd'hui", selon le procureur. La victime «expliquait que sa démarche résultait notamment du fait qu'il avait appris que ce prêtre était toujours en activité», précise le procureur (https://www.estrepublicain.fr/faits-divers-justice/2021/10/25/reims-d-anciens-scouts-accusent-un-pretre-de-les-avoir-agresses-sexuellement). Dans ce même courriel, le plaignant affirme que d’autres victimes étaient prêtes à être entendues. Dans la soirée, vers 22h, Matthieu Bourrette réceptionne également un second courriel provenant d’un deuxième plaignant qui atteste avoir été victime de ce même prêtre entre 1996 et 1999 alors qu’il était lui aussi scout et mineur.

 

«J'ai sollicité que les plaignants soient entendus au plus vite afin de pouvoir apprécier la nature exacte des faits, leur fréquence», explique Matthieu Bourrette qui évoque «une affaire complexe» exigeant «la plus grande prudence». «Ces éléments doivent me permettre de qualifier au mieux les faits et de vérifier [s'ils] doivent être ou non prescrits.». «Je ne serais pas surpris qu'il y ait d'autres plaignants», a confié le procureur de Reims. «D'autres victimes sont prêtes à être entendues» (https://www.estrepublicain.fr/faits-divers-justice/2021/10/25/reims-d-anciens-scouts-accusent-un-pretre-de-les-avoir-agresses-sexuellement).

 

Dès la réception des deux courriels, une enquête pénale a été ouverte des chefs d’agression sexuelle sur mineurs de plus de 15 ans par une personne ayant autorité, non dénonciation et non assistance et la division territoriale de la police judiciaire de Reims a été saisie du dossier. Matthieu Bourrette a sollicité que les plaignants soient entendus au plus vite afin d’éclaircir rapidement ce dossier qu'il estime "complexe". En effet, ces éléments pourront permettre au Parquet de pouvoir qualifier au mieux les faits et apprécier leur ampleur mais surtout de vérifier si "au regard de la date de commission des faits, et de l’état de minorité à l’époque des faits, ces faits être ou non prescrits", précise le procureur. Si pour le moment la prescription est fixée à 20 ans au vu de la nature des faits reprochés qualifiés "d’attouchements" par les victimes, cette prescription pourrait s’élever à 30 ans si d’autres faits de l’ordre du crime (viol…) sont constatés.

 

L'enquête est ouverte et de nouvelles pièces provenant des archives (un nombre conséquent de documents) de l'Archevêque de Reims viennent compléter le dossier après avoir échangé le 21 octobre, puis sollicité une rencontre le 22, avec l’archevêque de Reims. L’ensemble des pièces ont été versées à l’enquête ouverte mais elles "doivent toutes faire l’objet de recoupements approfondis", a ajouté le procureur. Les premières auditions et investigations ont commencé ce lundi 25 octobre. Les proches des plaignants, le mis en cause et son entourage ainsi que les responsables du mouvement de scout devraient être entendus rapidement afin d’identifier au plus vite d’autres victimes éventuelles.

 

Le parquet s'est par ailleurs défendu des accusations d'inaction à la fin des années 90 et au début des années 2000. «Mon parquet et moi-même n'avons été avisé de ces faits pour la première fois que le 21 octobre 2021», répond Matthieu Bourrette. L'archevêque de Reims Mgr de Moulins-Beaufort a cependant affirmé dans un communiqué qu'en janvier 2000, «les parents d'un scout» étaient entré en relation avec Mgr Jordan, l'archevêque de l'époque, lequel avait téléphoné «dès le lendemain au procureur général près la cour d'appel de Reims». Selon lui, le procureur général avait alors recommandé d'interdire au prêtre concerné tout ministère auprès des jeunes. Selon l'archevêché, des mesures conservatoires avaient été prises dès 1999 contre ce prêtre. Il a en outre été suspendu «de toute célébration sacramentelle publique» et «n'a plus aucune mission pastorale» depuis 2019. Cette nouvelle enquête intervient quelques jours après la publication du rapport Sauvé sur la pédocriminalité dans l'Église catholique, évaluant à 216 000 le nombre d'enfants et d'adolescents victimes de clercs et de religieux depuis 1950 (https://www.estrepublicain.fr/faits-divers-justice/2021/10/25/reims-d-anciens-scouts-accusent-un-pretre-de-les-avoir-agresses-sexuellement).

 

Enfin, le diocèse d’Annecy maintient sa cellule d’accueil et d’accompagnement des victimes d’abus sexuels mise en place en 2016. Trois nouvelles personnes se sont manifestées après le rapport de la Ciase, ce qui porte le nombre de témoignages à 23 en Haute-Savoie et Val d’Arly (https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2021/10/25/abus-sexuels-dans-l-eglise-en-haute-savoie-la-cellule-d-ecoute-plus-que-jamais-active). Plus on parle de la pédocriminalité, plus les victimes se font connaître.

 

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Publié le 24 Octobre 2021

Libération.fr avec l’AFP nous montrent qu’à l’occasion de la prière de l’Angelus, le pape François a exprimé son soutien aux migrants et exhorté la communauté internationale à résoudre la situation dramatique entre le nord de l’Afrique et les côtes européennes ce dimanche 24 octobre 2021.

 

Une prière aux accents politiques. Le pape François a appelé ce dimanche la communauté internationale à résoudre la crise des migrants en Libye, alors que la situation en Méditerranée est particulièrement préoccupante depuis plusieurs jours. «J’exprime ma proximité aux milliers de migrants, de réfugiés et aussi d’autres qui nécessitent une protection en Libye», a déclaré le pape après la traditionnelle prière de l’Angélus sur la place Saint-Pierre, au Vatican. «Je ne vous oublie jamais, j’entends vos cris et je prie pour vous.»

 

«Tant de ces hommes, femmes et enfants sont soumis à des violences inhumaines», a-t-il ensuite poursuivi avant une demande solennelle : «J’appelle à nouveau la communauté internationale à tenir ses promesses de recherche de solutions communes, concrètes et durables pour la gestion des flux migratoires en Libye et dans toute la Méditerranée.» Pour l’Argentin de 84 ans, «les gouvernements doivent mettre fin au renvoi des migrants vers des pays peu sûrs», comme la Libye.

 

Surtout, le pape François demande aux gouvernements de donner parallèlement «la priorité au sauvetage de vies en mer» avec des dispositifs de débarquement sûrs dans les ports en garantissant aux migrants et «des conditions de vie décentes, des alternatives à la détention, des routes migratoires régulières et l’accès aux procédures d’asile». Depuis plusieurs jours, la situation en mer Méditerranée est particulièrement alarmante. Ce dimanche, l’ONG Alarm Phone a annoncé que deux bateaux gonflables transportant respectivement 60 et 68 personnes avaient besoin d’urgence d’une intervention.

 

Un cas loin d’être isolé. Le navire de sauvetage Aita Mari de l’organisation espagnole Salvamento Marítimo transportant plus d’une centaine de migrants est aussi à la recherche d’un port sûr où pouvoir débarquer, a rapporté l’agence de presse italienne AGI. Parallèlement, Médecins sans frontières a indiqué que son navire de sauvetage Geo Barents avait secouru 95 nouvelles personnes samedi soir, portant à 296 le nombre total de rescapés à bord.

 

L’appel du pape François intervient deux jours après un sommet européen où la question des migrants a été discutée. Mais loin d’apporter une réponse commune, la rencontre entre les Vingt-Sept a surtout souligné les divergences persistantes sur la question, alors que douze pays, dont la Pologne et la Lituanie, ont appelé l’Union à financer des barrières anti-migrants. Une demande rejetée par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen : «J’ai été très claire sur le fait qu’il y a une position commune de longue date de la Commission et du Parlement européen, qu’il n’y aura pas de financement de barbelés et de murs», a-t-elle martelé.

 

Ces derniers temps, l’attention des dirigeants de l’UE s’est détournée de la Méditerranée pour se porter vers la frontière entre le Belarus et ses voisins européens (Lettonie, Lituanie, Pologne) que des milliers de migrants cherchent à traverser ces derniers mois. L’Italie reste pourtant confrontée à l’arrivée quasi quotidienne de centaines de migrants sur ses côtes. Samedi, 406 personnes récupérées par l’organisation allemande Sea-Watch ont commencé à débarquer au port sicilien de Pozzallo, après avoir été autorisés à le faire par les autorités italiennes.

 

L’Europe touche le fond, des milliers de personnes se retrouvent bloquées dans la région de Podlachie, en tentant de rejoindre l'UE depuis Minsk, mais elles ne peuvent plus rebrousser chemin et sont régulièrement reconduites en forêt par les forces polonaises dans des conditions extrêmes, et ont renvoi des migrants vers des pays peu sûrs comme la Libye. Pendant ce temps, des États 12 pays (Autriche, Bulgarie, Chypre, Danemark, Estonie, Grèce, Hongrie, Lituanie, Lettonie, Pologne, République tchèque et Slovaquie) veulent que l’UE finance des "barbelés et des murs" aux frontières, oubliant leur traditions chrétiennes d’accueil et de défense des faibles et des opprimés. Tout simplement abject.

 

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Publié le 23 Octobre 2021

Ouest-France.fr avec l’AFP nous montre que le pape avait annoncé début septembre qu’il se rendrait prochainement en Grèce et à Chypre, mais sans en préciser la date. C’est chose faite depuis le vendredi 22 octobre 2021. Le pape François a confirmé à l’agence de presse argentine Telam que ce voyage aurait lieu «le premier week-end de décembre». Il a également ajouté qu’il effectuerait son premier déplacement en Océanie en 2022, sans préciser dans quel(s) pays. Le pape François, qui aura 85 ans en décembre et a subi une opération du côlon en juillet, avait réduit drastiquement ses voyages l’an dernier en raison de la pandémie de Covid-19. Cette année, il a fait un voyage historique en Irak et s’est rendu en Slovaquie en septembre. Au total, il a effectué une trentaine de déplacements à l’étranger depuis son élection en 2013.

 

«Pour le moment, j’ai en tête deux voyages que je n’ai pas encore planifiés, au Congo et en Hongrie», a par ailleurs déclaré le pape à Telam lors de cet entretien réalisé à résidence Sainte-Marthe, où il réside. Il avait déjà fait une visite éclair à Budapest en septembre pour présider la messe de clôture du Congrès eucharistique international. Il ne s’agissait pas d’une visite d’État proprement dite, mais d’une participation à un événement spirituel, avec en marge du programme une rencontre commune avec le président Janos Ader et le Premier ministre Viktor Orban. Dans cet entretien à Telam, le pape a aussi évoqué des déplacements en Papouasie Nouvelle-Guinée et au Timor oriental, prévus initialement pour 2020 qui avaient dû être reportés.

 

Lors de sa visite en Grèce, il retournera sur l’île grecque de Lesbos, emblématique de la crise de l’accueil des réfugiés, où il s’était déjà rendu en 2016, avait-on appris mi-octobre auprès de l’archevêque local et du ministère grec des Migrations. Une délégation du Vatican a d’ailleurs visité le camp de migrants de Mavrovouni à Lesbos pour planifier ce voyage Prônant l’accueil sans distinguer la religion, ni le statut de réfugié ou d’exilé économique, le pape François avait marqué les esprits en avril 2016 à Lesbos, alors principale porte d’accès à l’Europe et où s’entassaient plus de 3000 migrants dans le camp insalubre et surpeuplé de Moria. «Nous sommes tous des migrants !» avait-il lancé, avant de ramener à bord de son avion trois familles musulmanes syriennes dont les maisons avaient été bombardées.

 

Au cours de cet entretien avec l’agence argentine, le pape François est également interrogé sur les enjeux du sommet du G20, qui doit se dérouler les 30 et 31 octobre à Rome. «Le sommet du G20 à Rome doit se pencher sérieusement sur les relations entre pays sous-développés et pays développés», estime le pape François, qui fustige une forme d’« asymétrie» dans les relations internationales. Il souhaite également que ce sommet contribue à «faire baisser les tensions dans le monde» pour contrer «l’escalade de violences» auquel le monde est selon lui confronté. «La voie de la violence est toujours une défaite pour tout le monde», prévient-il. Il invite les participants au G20 à se tourner vers les pays les plus pauvres ou marginaux : «On ne peut pas sortir de cette crise dans laquelle nous sommes entrés sans se tourner vers les périphéries.» Un message que le pape François aura l’occasion de rappeler vendredi 29 octobre, lors de ses rencontres avec le président américain Joe Biden et son homologue coréen Moon Jae-in (https://africa.la-croix.com/en-2022-le-pape-francois-veut-se-rendre-en-oceanie-en-afrique-et-europe/).

 

Évoquant une autre dirigeante, la chancelière Angela Merkel, qui s’apprête à quitter le pouvoir après 16 ans, le pape salue «l’une des grandes dirigeantes qui entrera dans l’histoire». Elle fut «un exemple de bon sens», salue le pape François. «Les femmes ont une sensibilité particulière pour mieux gérer les moments de conflit, poursuit le pape. Elles sont réalistes et ont la capacité d’imaginer des solutions et de les mettre en œuvre», ajoute-t-il, alors qu’il entretient depuis plusieurs années d’excellentes relations avec la chancelière. Il voit dans la figure d’Angela Merkel un «appel aux femmes qui ont une vocation politique» (https://africa.la-croix.com/en-2022-le-pape-francois-veut-se-rendre-en-oceanie-en-afrique-et-europe/).

 

Enfin, ce samedi 23 octobre 2021, le pape François a salué l'enseignement social catholique comme toujours à jour. C'est un «trésor de la tradition ecclésiastique» et en même temps une incitation à lutter ensemble contre les inégalités et pour les préoccupations des plus faibles. C'est ce qu'a dit le pape François devant les participants à une conférence de la Fondation Centesimus Annus au Vatican. Il a admis que cette approche - compte tenu d'un système économique souvent exploiteur - ressemblait souvent à une nage à contre-courant. "Mais rappelons-nous, nous ne sommes pas seuls. Dieu est proche de nous", a déclaré le chef de l'Église. Tous les chrétiens sont appelés à un amour illimité, à travailler ensemble pour le bien de tous, sans préjugés. De cette façon, les «murs de l'égoïsme et des intérêts» pourront être surmontés (https://www.domradio.de/themen/soziales/2021-10-23/schwimmen-gegen-den-strom-papst-franziskus-wuerdigt-katholische-soziallehre).

 

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Publié le 22 Octobre 2021

Non. Tout nous dirigeait vers cette ampleur. Étions-nous plus naïf qu’au États-Unis, aux Pays-Bas, en Australie et en Allemagne ? J’’en doute. Contrairement à ce qu’avançait notre chère hiérarchie depuis 1995, il ne s’agissait pas de quelques «pommes pourries». Le rapport Sauvé sur la pédophilie dans l’Église catholique remis publiquement le mardi 5 octobre 2021 à Paris, à l’épiscopat français et aux ordres et congrégations religieuses, en présence de représentants d’associations de victimes, se basant sur deux ans et demi d’enquête, estime à au moins 330 000 mineurs le nombre de victimes depuis 1950, et montre qu’entre 2900 et 3200 prêtres ou religieux pédocriminels ont sévi dans l’Église en France sur cette période. Des chiffres énormes qui n’auraient pourtant pas dû nous surprendre.

 

Comme le montre sudouest.fr (https://www.sudouest.fr/culture/religion/eglise-et-pedophilie-les-principaux-scandales-d-abus-sexuels-depuis-30-ans-6362176.php) on aurait pu voir la réalité en face bien avant une hiérarchie qui préférait couvrir ses prêtres abuseurs. Il faut dire que les cas de pédophilie au sein de l’Église en France étaient traités dans la confidentialité, plusieurs affaires éclatent au grand jour dans les années 1990. Une dizaine de prêtres et de religieux sont mis en examen. En 2001, Mgr Pican est condamné à 3 mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé l’abbé Bissey, qui officie dans une paroisse de la banlieue de Caen, est accusé d’une douzaine de viols et agressions sur mineurs entre 1985 et 1996, et l’avoir muté dans une autre paroisse sans en informer les autorités. En septembre, Gérard Mercury, un prêtre de 51 ans est condamné à quatre ans de prison par le tribunal correctionnel de Bordeaux pour des atteintes sexuelles sur huit enfants mineurs dont il s’occupait entre 1994 et 1999 lorsqu’il officiait dans les paroisses de Léognan et de Saint-Médard-d’Eyrans, avant d’être muté à la paroisse Saint-Jean-Marie-Vianney-Curé-d’Ars de Pessac. Il avait déjà été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour des faits similaires dans le Var quelques années auparavant. En novembre 2001, selon la Conférence des évêques de France, onze prêtres purgent à cette date une peine de prison ferme pour des faits de pédophilie. En 2003, il y a deux condamnations pour viol en France, celle d’Émile Leblond, 84 ans, à huit ans de prison pour viol  par la cour d’assises du Calvados, et du père Jacques Daheron, ex-salarié des Orphelins d’Auteuil est condamné à six ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur trois mineurs par les assises de Paris. En juin 2005, le père François Lefort, une figure de l’humanitaire est condamné pour viols sur mineurs en France. En 2006, c’est les condamnations en France de Pierre Dufour, 71 ans, vicaire épiscopal et curé de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), pour «viols et agressions sexuelles», à 15 ans de réclusion criminelle et d’Henri Le Bras est condamné à 10 ans de réclusion en octobre par la cour d’assises de Seine-et-Marne pour avoir imposé entre 1995 et 1998 des relations sexuelles à un garçon né en 1983. En novembre 2008, la cour d’assises de la Corrèze condamne à 12 ans de réclusion criminelle Olivier Guinant, 56 ans, un ancien prêtre accusé de viols d’un mineur et d’attouchements sexuels sur deux autres jeunes garçons, de 1988 à 1994. Entre 2008 et 2011, plus de 50 enfants abusés dans la Communauté des Béatitudes par un de ses membres qui sera condamné en 2011 à 5 ans de prisons. Plusieurs témoignages indiquent que les responsables de la communauté auraient exclu quatre membres qui avaient révélé l’affaire. Les responsables de la communauté, poursuivis pour «non-dénonciation d’atteintes sexuelles» bénéficient finalement d’un non-lieu pour prescription. Selon une enquête de la Conférence des évêques de France (CEF), en octobre 2010, 9 prêtres sont emprisonnés pour actes de pédophilie et 51 mis en examen. 45 prêtres ont purgé des peines pour faits de pédophilie. Mais ce qui obligera l’Église à voir la réalité en face est l’affaire Preynat. Début 2016, un groupe d’anciens scouts brise l’omerta : ils dénoncent les abus sexuels dont quelque 70 d’entre eux auraient été victimes entre 1986 et 1991 et accusent le père Bernard Preynat, qui reconnaît les faits. Le 10 février, dans un entretien au journal La Croix, l’archevêque de Lyon Philippe Barbarin reconnaît avoir eu connaissance des comportements du prêtre vers 2007-2008. Cependant, il maintiendra les fonctions du prêtre jusqu’en 2015, sans dénoncer les faits à la justice comme la loi l’y oblige, ni même l’affecter à des fonctions éloignées des enfants. Plusieurs victimes présumées ont porté plainte contre lui pour «non-dénonciation et mise en péril de la vie d’autrui». Le 15 mars, Mgr Barbarin est mis en cause par une autre victime, qui aurait été abusée par un autre prêtre, sans que rien ne soit fait ou dénoncé au niveau du diocèse. Le 9 novembre, une centaine d’évêques français réunis à Lourdes demandent pardon pour le silence de l’Église face à la pédophilie. Une initiative collective encore jamais vue dans le pays. En 2017, la France est de nouveau sur la sellette en juin, avec la mise en examen de l’ancien évêque d’Orléans, Mgr André Fort, pour n’avoir pas dénoncé des faits présumés d’attouchements sexuels sur mineurs, commis par le père Pierre de Castelet (69 ans). Enfin, l’affaire Preynat a inspiré le film de François Ozon, «Grâce à Dieu». Sorti en février 2010, il bouleverse et «fait jaser» à Lyon et partout en France. Le prêtre est condamné en mars 2020 à cinq ans d’emprisonnement pour d’innombrables agressions sexuelles commises sur des scouts entre 1971 et 1991. La Cour de cassation, plus haute juridiction de l’ordre judiciaire, rejette, mercredi 14 avril, le pourvoi de huit victimes de l’ancien prêtre Bernard Preynat contre l’arrêt de la cour d’appel de Lyon qui avait relaxé, en janvier 2020, le cardinal Barbarin pour non-dénonciation d’agressions sexuelles du père Preynat. Le 6 mars 2020, le pape a accepté la démission de Philippe Barbarin. Ce dernier, qui est désormais aumônier d’un couvent de religieuses en Bretagne, avait été condamné en première instance, en 2019, à six mois de prison avec sursis pour n’avoir pas signalé à la justice certains des faits, non prescrits, dont il avait été informé.

 

Comme le montre sudouest.fr (https://www.sudouest.fr/culture/religion/eglise-et-pedophilie-les-principaux-scandales-d-abus-sexuels-depuis-30-ans-6362176.php) d’autres affaires et rapports dans le monde auraient dû nous mettre la puce à l’oreille. En 1985, aux États-Unis, le dominicain Thomas Doyle publie un premier rapport interne pour alerter sur le nombre alarmant de cas de mineurs victimes d’abus sexuels et sur le silence coupable de l’Église. Le prêtre va pourtant se heurter à la résistance de sa hiérarchie. Les évêques américains refusent la mise en place de la commission d’enquête nationale qu’il propose (https://www.la-croix.com/Religion/Abus-sexuels-lEglise-letranger-enquetes-multiplient-2021-09-30-1201178113). En Autriche, un de ses anciens élèves révèle dans un magazine que Hans Hermman Groër (1919-2003) se livrait à des attouchements sexuels sur ses élèves et qu’il avait fait de lui son amant durant 4 ans. Le prêtre démissionne immédiatement mais ne répond pas à ces accusations. En septembre 2004, Kurt Krenn un évêque autrichien démis par le Vatican, évêque ultra-conservateur de Sankt-Pölten, démissionne, il est accusé d’avoir voulu étouffer un scandale sexuel dans son diocèse après la découverte de quelque 40 00 images pornographiques, dont certaines à caractère pédophile ou zoophile, dans les ordinateurs portables de plusieurs prêtres du séminaire. Toujours en Autriche, le prêtre d’Annaberg-Lungoetz a été relevé de ses fonctions et transféré dans une abbaye proche de cette localité. Il se serait livré à des attouchements sexuels sur des jeunes gens. Au Mexique, le fondateur de la congrégation des Légionnaires du Christ, le père Marcial Maciel, a dû démissionner en 2006, accusé publiquement de sévices sexuels et de maltraitance sur mineurs en 1956 et 1997. En Irlande, le rapport Ryan en 2009, une enquête de neuf ans, du nom du juge Sean Ryan, avait révélé que des centaines d'enfants avaient été victimes d'abus sexuels, à partir des années 1940, dans des institutions religieuses de tout le pays, et sur près de 35 000 enfants placés dans des réseaux d'écoles catholiques, ateliers, écoles professionnelles, maisons de correction ou autres institutions pour handicapés, plus de 2000 avaient déclaré à la commission Ryan avoir souffert d'abus physiques et sexuels perpétrés par des éducateurs, en particulier des prêtres (http://www.slate.fr/story/13653/eglise-catholique-la-honte-de-lirlande). Depuis 2010, des centaines de cas d’abus sexuels sur des mineurs dans des institutions ont été révélés en Allemagne, notamment dans le très huppé collège Canisius à Berlin. En 2010, la commission Deetman, créée en août 2010, a rendu son rapport sur un vaste scandale de pédophilie au sein de l’Église néerlandaise, qui donnait «Plusieurs dizaines de milliers de mineurs» abusés entre 1945 et 2010 par «800 auteurs d'abus sexuels qui travaillent ou ont travaillé pour les évêchés. Au moins 105 sont encore en vie». La même année, en Belgique, Roger Vangheluwe, l’évêque de Bruges, démissionne après avoir reconnu des abus sexuels sur ses deux neveux, et la commission Adriaenssens de 2010 a recueilli 488 plaintes incriminant 320 auteurs d’abus sexuels (https://www.la-croix.com/Religion/Abus-sexuels-lEglise-letranger-enquetes-multiplient-2021-09-30-1201178113). 

 

L’Église américaine a reçu entre 1950 et 2013 des plaintes d’environ 17 000 victimes d’abus commis par quelque 6400 membres de son clergé entre 1950 et 1980. C’est en 2002 que les révélations du plus grand scandale de pédophilie des États-Unis vont faire le tour du monde, à travers une enquête du quotidien «The Boston Globe»  qui a inspiré le film «Spotlight», sorti en 2015 : plus de 200 victimes accusent 90 prêtres d’abus sexuels commis pendant 33 ans dans l’archidiocèse de Boston. Des experts évoquent au Vatican le chiffre de 100 000 enfants victimes d’abus sexuels de la part de prêtres. Plusieurs hauts prélats ont été contraints de démissionner pour avoir fermé les yeux, dont les cardinaux Bernard Law (Boston) et Roger Mahony (Los Angeles). Aux États-Unis, le John Jay report en 2004 – dont s’inspire grandement la Ciase - fait office de modèle. L’étude, rendue publique en 2004, est la plus fournie réalisée outre-Atlantique : plus de 10 000 victimes ont mis en cause environ 5 000 prêtres, soit 4 % du clergé responsable d’environ 13 000 abus sexuels. Et le mouvement amorcé par le John Jay report ne s’arrête pas là : en révélant l’ampleur du scandale, le rapport a incité la justice américaine à ordonner d’autres enquêtes (https://www.la-croix.com/Religion/Abus-sexuels-lEglise-letranger-enquetes-multiplient-2021-09-30-1201178113). En 2012 en Australie, 620 enfants ont été victimes d’abus sexuels depuis 1930. En mai 2013, l’archevêque de Sydney présente «ses excuses les plus complètes», mais ces chiffres étaient terriblement bas, et la commission royale australienne montrera que l’Église n’avait pas le souci de la vérité. En Australie, le scandale éclata plus encore en 2017 : entre 1950 et 2010, 7 % des prêtres catholiques australiens ont fait l’objet d’accusations d’abus sexuels sur des enfants sans que les soupçons ne débouchent sur des investigations. 4444 faits de pédophilie ont été signalés aux autorités de l’Église. La même année, une enquête journalistique dénonce l’exfiltration d’Afrique par l’Église catholique de prêtres français soupçonnés d’abus sexuels sur de jeunes africains. Couverts par l’Église, ils sont ainsi soustraits à la justice locale. En juillet, de nouvelles révélations éclaboussent l’Église allemande. Entre 1945 et 1990, dans le célèbre chœur catholique de Ratisbonne, plus de 500 enfants auraient été maltraités ou abusés, dont certains violés. 49 auteurs présumés ont été identifiés, mais ne seront pas poursuivis car leurs crimes sont prescrits. C’est le propre frère de l’ex-pape Benoît XVI qui dirigeait alors ce chœur. L’ampleur du scandale des prêtres pédophiles ne cesse de croître aux États-Unis. L’Église catholique du Chili avait été secouée par le «scandale Karima», du nom de cet ancien prêtre, curé d’une paroisse de Santiago, auteurs d’abus sexuels dans les années 1970 et qui avait été renvoyé de l’état clérical en 2011. La polémique rebondit en 2018 lors du voyage au Chili du pape François. Certaines des victimes affirment que Mgr Juan Barros, évêque d’Osorno et nommé par le souverain pontife, était au courant. Mi-août 2018, le procureur de la Pennsylvanie avait rendu publique une enquête révélant des abus sexuels perpétrés par plus de 300 prêtres pédophiles sur plus de 1000 enfants. Des actes couverts par l’Église catholique en Pennsylvanie. Ce rapport de 884 pages indiquait que les abus s’étalaient sur une période de 70 ans. Le 20 décembre 2018, la justice a révélé que près de 700 membres du clergé de l’Illinois avaient été accusés, sur plusieurs décennies, d’agression sur mineur. La même année, on apprenait que des milliers d'enfants ont été abusés sexuellement par des prêtres en Allemagne entre 1946 et 2014, selon une étude sur l'Église catholique allemande qui est accusée d'avoir sciemment caché les faits, avait révélé mercredi 12 septembre 2018 plusieurs médias (https://www.huffingtonpost.fr/2018/09/12/pedophilie-en-allemagne-des-milliers-denfants-ont-ete-abuses-sexuellement-par-des-pretres_a_23525030/). Enfin, un rapport indépendant commandé par l’Église catholique en Allemagne a identifié que des violences sexuelles ont été infligées à 314 mineurs par 202 membres du clergé ou des laïcs entre 1975 et 2018, dans le diocèse de Cologne. Au Chili, la même année, 167 membres du clergé dont sept évêques et 96 prêtres sont visés par une enquête. 119 enquêtes étaient désormais en cours (https://www.bfmtv.com/international/pedophilie-au-sein-de-l-eglise-au-chili-le-nombre-d-enquetes-visant-des-membres-du-clerge-explose_AN-201809010017.html).

 

Et les réformes pour régler le problème sont pourtant simples sauf pour une hiérarchie qui a du mal à se défaire du cléricalisme. Pourtant, ce souci de réformer l’Église est déjà visible en Irlande avec l'Association des prêtres catholiques (ACP) créée en 2010 après le cataclysmique rapport Ryan en 2009, qui demande une refonte du ministère dans l'Église, afin de développer les dons, la sagesse et l'expertise de toute la communauté de foi, hommes et femmes, une restructuration du système de gouvernement de l'Église, le basant sur le service plutôt que sur le pouvoir, et encourageant à tous les niveaux une culture de consultation et de transparence, en particulier dans la nomination des dirigeants de l'Église, et  les célébrations liturgiques qui utilisent des rituels et un langage faciles à comprendre, inclusifs et accessibles à tous, en 2011, appelle à changer la façon dont les évêques sont choisis et comment l'Église catholique considère la sexualité, en 2014, elle recommanda l’ordination des femmes et de permettre aux prêtres de se marier si l’Église veut survivre, et en 2017 elle décide de  redoubler d'efforts pour rallier les paroissiens et arrêter de se disputer avec les évêques, et en Autriche avec l’Initiative des prêtres en 2011dans une Église catholique autrichienne déjà fragilisée par le départ en masse de ses fidèles après les scandales d'abus sexuels lança un appel à la désobéissance, où ils demandaient l'ordination des femmes et des personnes mariées, deux grands tabous de l'église. Ils préconisent aussi la communion aux personnes divorcées et demandent de permettre aux pratiquants non ordonnés, hommes comme femmes, de prononcer des sermons et de diriger des paroisses, pour pallier la crise des vocations, et honorer les relations homosexuelles. Dans ces deux cas, la hiérarchie fit la sourde oreille. Mais ce fut plus difficile de le faire avec la commission royale australienne constituée en 2012 et la Ciase en viennent à des conclusions qui dans leur propos sont différentes mais s’épousent parfaitement notamment sur trois points. Dans ses conclusions, la commission recommande, entre autres, l'obligation, pour les ecclésiastiques de dénoncer les actes pédophiles avoués dans le secret de la confession et l'instauration du célibat volontaire qui ne sera plus obligatoire pour les prêtres. Deux suggestions qui ont, certes, permis d'ouvrir le débat mais qui n'ont pas été suivies par l’Église. Mais elle allait plus loin, préconisant un rôle réel pour les laïcs à tous les niveaux, hommes et femmes, y compris dans le processus de nomination des clercs et de veiller à l’aptitude au travail collaboratif dans le cadre de la formation des prêtres. Cette instance a enfin initié le processus d'indemnisation, notamment par l'Église catholique, des victimes qui, depuis trois mois, peuvent être dédommagées jusqu'à environ 90 000 euros. La commission sur les abus sexuels dans l’Église en France estime que le secret de la confession ne peut être "opposé à l'obligation de dénoncer des crimes sexuels sur les mineurs ou les personnes vulnérables", que l’ont doit revoir les enseignements et la position des prêtres comme la conception taboue de la sexualité, la déformation des écritures, ou encore la position dominatrice, et l’indemnisation des victimes, confiée à un organisme indépendant, devra être revue et considérée non pas comme «un don» mais comme «un dû» de l’Église. Mais la Ciase recommande de changer la gouvernance, car il est nécessaire de faire de la place aux laïcs et notamment aux femmes. Malheureusement l’attitude de la hiérarchie pas été judicieuse face aux solutions données pour mettre fin au abus comme en Australie, où elle refuse de toucher célibat sacerdotal et au sacrement de la confession, mais aussi de donner une plus large place aux laïcs, et en France avec son refus de toucher au sacrement de la confession et pour l’indemnisation des victimes, elle pourrait être faire appel aux dons des fidèles.

 

Si la Conférence des évêques de France hésite, alors des initiatives personnelles des évêques peuvent répondre aux attentes des victimes et du Peuple de Dieu dans son ensemble et faire bouger une hiérarchie craintive, comme celles de Mgr Le Saux, évêque du Mans, qui souhaite entendre "la parole des Sarthois qui voudraient s’exprimer sur la manière dont ils reçoivent ce rapport", et "Ici où là, des rencontres sont mises en place pour permettre à ceux qui le souhaitent de s’exprimer : la parole se libère de plus en plus dans le cœur de beaucoup"​, note un communiqué de l’Évêché (https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/le-mans-72000/abus-sexuels-dans-l-eglise-yves-le-saux-eveque-du-mans-veut-entendre-la-parole-des-sarthois-9f671a60-324f-11ec-8668-6a8a63483124). Mais beaucoup de fidèles comme le montre lepelerin.com (https://www.lepelerin.com/dans-lhebdo/vie-deglise/rapport-sauve-sonnes-les-catholiques-veulent-faire-evoluer-leglise/) veulent un changement, et sont révoltés contre «le silence de l’Église» qu’ils servent pourtant depuis des années, mais qu’ils désirent voir profondément changer. Ils rêvent d’un «changement de gouvernance» au sein d’une Église qui donnerait plus de place aux laïcs. Beaucoup d’entre eux souhaitent mettre les victimes au centre, rééquilibrer les relations entre clercs et laïcs, faire davantage de place aux femmes, et accroître la synodalité. Et les associations qui soutiennent des victimes d’abus ont la ferme intention de pousser les évêques à adopter les recommandations de la Ciase. Enfin, le synode sur la synodalité inauguré par le pape François le 10 octobre 2021 est vu par Jean-Marc Sauvé, président de la Ciase, comme une opportunité de réfléchir à la gouvernance de l’Église catholique, car la crise des abus sexuels découle notamment d’une notion dévoyée de l’exercice l’autorité dans l’Église, qui sera au cœur des réflexions synodales – du moins dans les diocèses où les affaires sont sorties. Pour Mgr Éric de Moulins Beaufort, président de la Conférence épiscopale de France, alors à Rome, confiait qu’il n’était pour l’heure pas envisagé de lancer en France un processus synodal national pour répondre à la question des abus – comme ce fut le cas de l’Église en Allemagne ou bien en Irlande. Il laissait pour autant entendre que le synode qui s’ouvrirait le 16 octobre dans tous les diocèses du monde serait l’occasion de «recueillir ce qui viendra» sur ces questions-là (https://www.cath.ch/newsf/quatre-questions-sur-les-enjeux-du-synode-sur-la-synodalite/).

 

Mais doit-on attendre de la hiérarchie qu’elle bouge ? Si l’on regarde plus près c’est la pression des fidèles qui a obtenu ce revirement actuel de l’Église comme en France avec La Parole libérée qui a mis la pression à la hiérarchie afin qu’elle ne reste pas dans le déni, au Chili où les victimes de Karadima ont obligé le pape à voir l’ampleur des abus dans le pays, et enfin, la création de l’Ending Clerical Abuse en 2018, réseau regroupe une dizaine d'associations de victimes de prêtres pédophiles. Et en France, on a bien compris que la pression envers la hiérarchie sera la seule solution comme le montre sur Twitter #AussiMonEglise, où des milliers de fidèles appellent à un changement salutaire.

 

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Publié le 21 Octobre 2021

M.F dans 20minutes.fr avec l’AFP nous montre dans cet article du mercredi 20 octobre 2021, que Jean-Marc Sauvé était auditionné par la commission des lois de l’Assemblée nationale deux semaines après la remise de son rapport qui a révélé un nombre important d’abus sexuels sur des mineurs au sein de l’Église depuis les années 1950. Le président de la Commission sur la pédocriminalité dans l’Église catholique a affirmé que les pouvoirs publics ne pouvaient pas «rester sans rien faire». Il a à ce propos rappelé l’existence de la Commission inceste (Ciivise), mise en place par les pouvoirs publics en début d’année et qui recueille des témoignages depuis septembre.

 

Comme pour les féminicides, Jean-Marc Sauvé a souligné qu’il fallait avoir «la même exigence» sur les violences sexuelles sur enfants. «Nous n’appelons de nos vœux aucune modification de la législation», a-t-il cependant souligné, rappelant la position de sa Commission de ne pas toucher au délai (actuel) de prescription. Il a par ailleurs précisé que lui et sa commission devaient rencontrer le pape en «décembre».

 

«Les chiffres que nous avons trouvés sont tout sauf rassurants», a-t-il déclaré. Le rapport a estimé à 330 000 le nombre de victimes dans l’Église catholique ces soixante-dix dernières années. Il a aussi estimé que 5,5 millions de personnes de plus de 18 ans ont été sexuellement agressées pendant leur minorité dans toute la population française. «Chaque jour, 450 nouveaux mineurs sont agressés dans notre société», a ajouté Jean-Marc Sauvé, parlant de « désastre social et sanitaire».

 

Il a également réaffirmé l’obligation selon lui de dénoncer les agressions, y compris «dans le cadre de la confession». Sur le délit de non-dénonciation, la présidente de la commission des lois, Yaël Braun-Pivet, interrogée par l’association des journalistes parlementaires mercredi, a laissé ouverte l’hypothèse que le législateur s’empare du sujet. «Je ne crois pas que ça soit si clair dans l’opinion publique ou dans l’opinion de certains. On préférerait regarder si effectivement, il y a des besoins pour le législateur de clarifier les choses pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté», a-t-elle déclaré.

 

Jean-Marc Sauvé a par ailleurs été interrogé sur le financement par l’Église du dispositif permettant de verser une forme de réparation financière aux victimes. Mais «les situations financières et patrimoniales des diocèses en France sont radicalement différentes, selon qu’on est à Paris, Lyon, Lille. Il en va de même pour les congrégations», a-t-il souligné.

 

«Il faut qu’il y ait une solidarité interne à l’Église catholique, pour cette affaire (…) qui va coûter de l’argent», a-t-il recommandé. Il s’agit de «mettre en œuvre une mutualisation, une solidarité au travers d’un ou de deux fonds de dotation (…) celui des diocèses d’une part et celui des congrégations de l’autre», a-t-il préconisé. Jean-Marc Sauvé doit être auditionné par la commission des lois du Sénat le 28 octobre.

 

Enfin, selon l'hebdomadaire Famille Chrétienne, la rencontre entre le président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase) et le souverain pontife pourrait se tenir le 9 décembre. L'ancien vice-président du Conseil d'État, désormais vice-président honoraire de la haute juridiction administrative, sera accompagné de tous les membres de la Ciase (https://www.bfmtv.com/societe/abus-sexuels-dans-l-eglise-jean-marc-sauve-rencontrera-le-pape-francois-en-decembre_AN-202110200329.html).

 

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