Publié le 31 Décembre 2021

Le pape François a ouvert un parcours synodal de trois ans, qui partira «d'en bas», c'est-à-dire des fidèles de toutes les parties du monde, et qui culminera en 2023 avec une grande assemblée au Vatican (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2021-12/pape-bilan-2021-annee-pandemie-voyages-apostoliques-rome-vatican.html). De plus, le 60e anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II aura lieu le 11 octobre 2022 et le pape François, défenseur de l’héritage du concile, aura à cœur de le mettre à l’honneur (https://www.cath.ch/newsf/2022-une-annee-chargee-pour-le-pape-francois/).

 

Dans «Les temps sont mûrs pour un Vatican III», un article écrit par Raphaël Zbinden, dans choisir.ch le mardi 9 novembre 2021 (https://www.choisir.ch/religion/eglises/item/4253-les-temps-sont-murs-pour-un-vatican-iii), ce dernier souligne que le parcours synodal est une «rupture, basculement au moment où la crise des abus sexuels a très profondément entamé la crédibilité de l’Église entière, voire de l’Évangile.» Le pape souhaite avant tout «prendre en compte la voix de l’ensemble du peuple de Dieu à qui est confiée la mission de l’évangélisation, d’entendre le «bon sens de la foi des fidèles», le sensus fidei fidelium, et de parvenir à une légitime diversité régionale dans la communion, selon l’ecclésiologie de Lumen gentium (1964). Avec, par exemple, des responsabilités plus importantes confiées aux Conférences épiscopales régionales et continentales.» Selon Raphaël Zbinden, la «Lettre au peuple de Dieu de l’été 2018, où François invitait tous les baptisés à penser un modèle d’Église qui écarte toute forme de «cléricalisme» considérée comme source des abus de pouvoir, de conscience et d’intégrité physique.» Et «Dans son ouvrage Un temps pour changer de 2020, le pape précisait aussi: «La synodalité commence par l’écoute de tout le peuple de Dieu. Une Église qui enseigne doit d’abord être une Église qui écoute […]. Dans la dynamique du Synode, les différences sont exprimées et polies jusqu’à ce que l’on parvienne sinon à un consensus, du moins à une harmonie qui conserve les fines nuances de ses différences.»

 

Il est vrai que «les espérances placées dans le Synode sont élevées, autant auprès de fidèles, des laïcs engagés que dans le clergé ou chez les théologiens. Elles concernent, d’une part, l’exercice de l’autorité, que ce soit au niveau de l’organisation de la gouvernance, de la mise en œuvre de pratiques de participation aux responsabilités, telles que la collégialité et la relecture. Elles touchent, d’autre part, à la valorisation d’attitudes appropriées, telles que l’écoute, le respect des personnes engagées, des cadres et des fonctions, la capacité de prendre du recul, ou encore le sens du bien commun. La mise en œuvre d’un encadrement de cet exercice du pouvoir, notamment par rapport aux risques de débordements et d’abus, par l’établissement d’instances de supervision des activités et de voies de recours en cas de problème, lesquelles existent peu ou pas actuellement.»

 

Il faut dire que «Le désir est fort que le fonctionnement de la conduite ecclésiale soit plus fraternel et horizontal, associant davantage les fidèles laïcs, y compris les femmes, et que les ministres ordonnés, et mandatés, exercent leur paternité spirituelle de manière fondamentalement fraternelle. Évidemment, les attentes sont très élevées et les risques de frustrations proportionnés, comme après Amoris laetitia (2016) et Querida Amazonia, ou après certains Synodes diocésains.» Comme l’avance Raphaël Zbinden, «c’est à petit pas que l’Église se réforme, Ecclesia semper reformanda, et que le concile Vatican II se concrétise. Peut-être que le Synode 2023, ce serait mon attente personnelle, pourra donner le coup d’envoi à la convocation d’un nouveau Concile. Afin d’éviter des scissions internes comme celles que pourraient provoquer le «chemin synodal» allemand ou les réactions exacerbées de certains milieux traditionalistes au motu proprio Traditionis custodes.»

 

Et comme l’avance Antonio Pagola dans son homélie du 19 décembre 2021, Croire, c’est autre chose que l’on trouve sur baptises.fr (https://baptises.fr/homelie/croire-cest-autre-chose), «Nous vivons une époque où, de plus en plus, la seule façon de croire vraiment sera pour beaucoup d’apprendre à croire différemment.» Car «Tout n’est pas pareil dans la foi. Il faut savoir faire la différence entre ce qui est essentiel et ce qui est accessoire, et après vingt siècles, il y a beaucoup de choses accessoires dans notre christianisme. La foi de celui qui fait confiance à Dieu est au-delà des mots, des discussions théologiques et des normes ecclésiastiques.» Et si cette façon d’apprendre différemment venait de ce souhait mis en avant le 9 octobre 2021, lors de la séance d'ouverture du Synode sur la Synodalité, le Secrétaire Général du Synode des Évêques, que le Cardinal Mario Grech, a exprimé aux personnes présentes qu'à cette occasion, le document final ne se limite pas à recueillir «seulement le 'placet' des évêques », mais était «accompagné du consensus de toutes les Églises» et que, par conséquent, avant d'être présenté au pape, le Peuple de Dieu était «reconvoqué» pour «fermer», de ce manière, «le processus synodal» qui s'est ouvert en octobre 2021. En procédant ainsi, a-t-il souligné, le texte final serait le résultat d'un consensus dans lequel se refléterait la volonté du Peuple de Dieu et le collège des évêques (https://www.religiondigital.org/opinion/revolucion-eclesial-Francisco-posible-sinodal_0_2405759414.html).

 

Ce mot de Mary M. McGlone est tout à fait à propos pour cette nouvelle année à venir : «En tant que peuple synodal, soyons en mouvement, discernons les signes de notre temps tout en refusant de nous laisser impressionner par des dirigeants qui se suffisent à eux-mêmes» (https://www.ncronline.org/news/spirituality/scripture-life/epiphany-lord-look-magi-models). Alors ne restons pas sur nos acquis, avançons et apportons un vent de changement dans une Église qui doit maintenir sentir l’odeur des ses brebis.

 

Merci  et bonne Année (même si c'est en avance) !

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Publié le 30 Décembre 2021

«J’ai été envoyé auprès de vous pour marcher ensemble dans cette année qui va venir», souligne l'ancien archevêque de Marseille qui a été nommé début décembre administrateur apostolique de l'archidiocèse dans un message vidéo publié sur le site du diocèse de Paris, à l'occasion de la fête de Noël et se projette pour l'année 2022 à venir, comme le montre vaticannews.va ce jeudi 30 décembre 2021. L'ancien président de la Conférence des évêques de France évoque d'abord «ce Noël qui nous rappelle cette délicatesse et cette bonté de Dieu qui nous révèle sa proximité».

 

Mgr Pontier, qui a été nommé le 2 décembre dernier par le pape François comme administrateur du diocèse, après le départ de Mgr Michel Aupetit, évoque aussi les difficultés, comme la pandémie, mais aussi les épreuves traversées par le diocèse. Il invite donc les catholiques parisiens à la confiance après des mois difficiles. «Il est bon de savoir que Dieu ne nous abandonne pas et qu'il est avec nous», souligne t-il. «Vous souhaiter une très bonne année 2022, sans se faire d'illusions car elle ne sera pas sans difficultés» poursuit l'archevêque émérite de Marseille, mais explique que «nous trouverons notre paix et notre joie intérieure dans la mesure où nous nous mettrons au service les uns des autres». Un message d'unité donc de la part de l'administrateur apostolique de Paris qui souligne l'importance de ne pas oublier «les plus nécessiteux».

 

Deux jours après avoir été nommé par le pape François, Mgr Pontier avait envoyé un premier message aux catholiques parisiens, les invitant à «prier les uns pour les autres» dans la période d'épreuve que traverse le diocèse. Cette demande d’unité de Mgr Pontier n’est pas un incident puisque l’association des «Baptisés du Grand Paris» a envoyé un courrier pour demander que les fidèles du diocèse de Paris soient associés à la désignation de l’archevêque qui succédera dans la capitale à Michel Aupetit, démissionnaire au nonce apostolique (ambassadeur du Vatican) en France (http://baptisesdugrandparis.fr/une-eglise-de-baptisees/succession-de-mgr-aupetit).

 

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Publié le 29 Décembre 2021

Voir en «chacun des migrants d’aujourd’hui» la Sainte Famille guidée par Joseph dans sa fuite vers l’Égypte: c’est le souhait qu’a formulé le pape François lors de l’audience générale du 29 décembre 2021, la 43e et dernière de l’année, comme  nous le montre cath.ch. Décrivant la réalité de la migration actuelle comme un «scandale social de l’humanité», il a donné en contre-exemple le père nourricier du Christ pour avoir eu le courage d’affronter ses peurs, qu’il a cette fois-ci décrit comme un «migrant persécuté et courageux».

 

Le pontife a ensuite opposé le roi Hérode et Joseph comme «deux faces de l’humanité de toujours». D’un côté, le roi de Judée qui en vient à assassiner tous les nouveaux nés de son pays est «le symbole de tant de tyrans d’hier et d’aujourd’hui». Dénonçant ces personnes obsédées par le pouvoir pour qui «les gens ne comptent pas», il les a décrites comme des personnes vivant «aux crochets de leurs peurs» et qui cherchent à les vaincre en se comportant de manière «despotique». Cette attitude n’est cependant pas exclusive aux tyrans, a mis en garde l’évêque de Rome, toute personne pouvant être de «petits Hérode» dans leur vie. C’est le sort de tous ceux qui cherchent à chasser leurs peurs avec le pouvoir, a assuré le pontife, «même s’il est seulement verbal ou fait de petits actes».

 

À l’opposé, le pape François a loué le courage de saint Joseph, rappelant qu’en tant que «force d’âme», il s’agissait d’une des vertus cardinales du christianisme. Le charpentier «surmonte ses craintes compréhensibles» lors de son exil en Égypte et affronte toutes les difficultés qu’il rencontre, a-t-il assuré. De plus, Joseph «réagit à la peur avec le courage de faire confiance à la Providence de Dieu», a souligné le pontife. Le charpentier se refuse à faire «ressortir le pire», comme Hérode, parce qu’il se sent menacé.

 

Le 266e pape a ensuite expliqué que le courage dont faisait preuve Joseph n’était pas «la vertu exclusive des héros», mais qu’il était nécessaire dans «la vie quotidienne de chaque personne». «On ne peut pas vivre sans courage», a-t-il martelé. Le pape François a enfin rappelé le sort de «tant de gens victimes des guerres qui veulent fuir de leur patrie», mais aussi de ceux qui la laisse «pour être libre et finissent pour beaucoup dans la mer». «Pensons à Jésus dans les bras de Joseph et Marie qui fuient, et voyons en lui chacun des migrants d’aujourd’hui», a-t-il insisté.

 

Enfin, après plus de deux semaines en mer, plus de 500 migrants ont commencé ce mercredi 29 décembre à débarquer en Sicile du navire qui est allé à leur secours. Le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) de l’ONU estime que plus de 114 500 migrants ont réussi à rejoindre l’Europe depuis le début de l’année, se concentrant en Italie, en Grèce, en Espagne, à Chypre et à Malte. D’après des chercheurs et des responsables européens, les migrants sont devenus des pions de plus en plus en plus exposés dans un «jeu géopolitique». Le nombre des arrivées par la mer est supérieur à 2020, année pendant laquelle 95 031 arrivées ont été enregistrées, mais reste cependant très éloigné de la pointe de plus d’un million de personnes observée en 2015. Le HCR estime par ailleurs que 1 839 personnes ont perdu la vie ou ont disparu en tentant la traversée cette année (https://www.sudouest.fr/international/europe/italie-plusieurs-centaines-de-migrants-sauves-en-mer-debarquent-en-sicile-7476137.php).

 

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Publié le 27 Décembre 2021

cath.ch nous montre ce lundi 27 décembre 2021 que la bénédiction d’un couple de lesbiennes par l’abbé Wendelin Bucheli, à Bürglen, en 2014, avait fait couler beaucoup d’encre. Lorsque l’évêque de Coire, Vitus Huonder, a appris la bénédiction à Bürglen, il a voulu transférer Bucheli à titre punitif. Mais cela ne s’est pas fait si facilement : le vicaire général de l’époque, Martin Kopp, s’est rangé derrière le prêtre, qui a aussi reçu un fort soutien de la population locale. À l’époque, le prêtre avait dû promettre à l’évêque de Coire, Mgr Vitus Huonder, qu’il ne le ferait plus. Dans des interviews faisant suite à l’affaire, il a déclaré avoir tenu sa promesse, mais que celle-ci ne valait que pour Mgr Huonder.

 

Dans une récente interview à la télévision dans Le reportage de l’émission Tagesschau, de la radiotélévision publique suisse alémanique (SRF), diffusé le 25 décembre 2021, l’abbé Bucheli s’est cependant dit prêt à bénir à nouveau un couple de même sexe, si on le lui demande. Lors de l’entretien réunissant les deux femmes, l’abbé Bucheli et une journaliste, Elisabeth Stirnemann souligne avoir retiré du positif du tumulte médiatique : «Dans de très nombreuses familles, on a parlé de ce sujet. Les parents ont peut-être dû expliquer à leurs enfants pourquoi cela avait posé problème à l’Église. C’est une grande avancée que le sujet ait été mis sur la table dans de nombreuses familles». De son côté, l’abbé Wendelin Bucheli confirme que «si une demande survient, je dirai oui». Il parle d’un «grand cadeau» et d’une «grande liberté et joie intérieures». Il déclare se sentir «totalement porté par Dieu».

 

Cependant, Mgr Vitus Huonde n’est plus évêque de Coire depuis 2019. Il a été remplacé par Joseph Bonnemain en mars 2021. Interrogé en mars par kath.ch sur ce qui se passerait si «des prêtres ouverts d’esprit comme Monika Schmid ou Wendelin Bucheli bénissaient un couple gay ou lesbien», Mgr Bonnemain avait répondu: «Je leur parlerais et leur demanderais s’ils ont bien pesé leur décision». On n’obtient rien en réprimandant, avait ajouté Mgr Bonnemain : «Il s’agit pour moi de motiver, d’intégrer, d’accompagner». Selon le nouvel évêque, personne ne doit avoir peur de perdre sa missio canonica : «Nous avons affaire à un Dieu qui nous aime, qui veut nous voir heureux, qui a préparé pour nous une demeure éternelle et heureuse. Si nous voulons proclamer ce message – où est la peur ?» Mgr Bonnemain a été confronté à ce cas de figure le 10 mai 2021, lorsque l’aumônier des gays Meinrad Furrer a béni publiquement dix couples sur la Platzspitz de Zurich. Il répondait ainsi au rappel publié le 15 mars par la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) selon lequel l’Église catholique n’a pas autorité pour bénir les unions homosexuelles. Si Mgr Bonnemain avait parlé de l’action comme d’une «provocation», Meinrad Furrer n’avait cependant pas été sanctionné.

 

Pour l’abbé Wendelin Bucheli la pluralité existe au sein de l'Église, pour lui cette ouverture doit venir pour les couples de même sexe, ou les personnes homosexuelles, à qui on dit ouvertement que leur façon de vivre est un pêché, ce qui est blessant et insultant, et il a voulu changer cela en bénissant un couple de lesbiennes, tout en sachant qu’il ne serait pas soutenu, et il compte bien recommencer. Son courage mérite un meilleur accueil de sa hiérarchie.

 

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Publié le 26 Décembre 2021

«Je confirme que j'ai envoyé cette lettre.» Le porte-parole de la Conférence épiscopale, Luis Argüello, admet à Religión Confidential que l'épiscopat a envoyé une note à tous les diocèses impliqués dans le rapport sur les abus remis par El País au pape François le 2 décembre, afin qu'ils commencent, comme il est obligatoire, pour des enquêtes pertinentes comme le montre Jesús Bastante dans religiondigital.org.

 

Dans des déclarations à RD, le Secrétaire général de la CEE soutient que cet organe «offre un service de coordination et de communion. C'est pourquoi, après avoir pris connaissance du rapport, nous l'avons transmis aux diocèses, en suggérant, s'ils le voient nécessaire, de le contacter. La CONFÉRENCE fait de même à ceux d'entre nous qui ont envoyé la partie du rapport qui affecte les religieux (77%)", explique Argüello à RD. De l'avis de l'évêque auxiliaire de Valladolid, «il est injuste de dire que les religieux enquêtent et la CEE (les évêques) ne le fait pas». "Enquêter sur chaque Congrégation et chaque Diocèse, pas la CEE ou la CONFER", souligne Argüello, qui souligne que "d'après le rapport préparé par 4 journalistes à la suite du travail de 3 ans, les 251 cas présentés apparaissent, la plupart sont plus anciens plus de 30 ans Parmi les cas qui affectent les diocèses : il y a des plaintes concernant des cas qui auraient été menés dans 27 diocèses sur les 70 en Espagne (les cas de compétence religieuse se sont également produits sur le «territoire diocésain» mais leur enquête pertinente est de la compétence des Supérieurs Majeurs de chaque Congrégation)". «Au cours des 30 dernières années, il y a eu des plaintes qui touchent 7 diocèses. Au cours des 20 dernières années, il y a eu deux plaintes : un laïc et un prêtre inconnu », conclut le porte-parole épiscopal, qui insiste sur le fait que "nous maintenons nos critères endossés par tout dans la dernière Plénière pour enquêter au cas par cas et continuer à promouvoir des propositions formatives qui aident et des protocoles d'action de collaboration avec la justice avant d'éventuels nouveaux cas, car le mal ne disparaît pas du mystère de la liberté humaine, ni dans l'Église ni à l'extérieur l'Église".

 

Ce même vendredi, l'évêché de Zamora (dont le chef, Fernando Valera, a assuré dans une récente interview à Religión Digital, qu'il mènerait une enquête historique sur la maltraitance des mineurs dans son diocèse) a demandé au journal PRISA de collaborer pour entrer en contact avec les victimes. Plusieurs diocèses suivront dans les prochains jours. Et c'est qu'au-delà de la sensation, installée dans l'épiscopat espagnol, d'une certaine «persécution» par certains médias concernant la lutte contre la pédophilie cléricale, la vérité est que la CEE a commencé à réagir, et à mettre en place le soutien et le mécanisme d'information permettant aux diocèses d'enquêter sur les plaintes. Et que justice soit faite. Comme Religión Confidential l’a avancé et a pu confirmer de première main ce portail, le secrétaire de l'évêque a reçu des instructions spécifiques du président de la CEE, Juan José Omella, pour envoyer les informations des cas qui apparaissent dans le rapport de 385 pages, à chaque évêque, sans instructions précises. Ils ne doivent pas non plus être donnés, puisque les protocoles de la Conférence épiscopale eux-mêmes sont clairs. Il y a 31 diocèses et 31 congrégations impliquées dans la liste. La plupart des instituts religieux ont déjà contacté le journal pour demander toutes les informations disponibles, afin de contacter les victimes, d'ouvrir une enquête et de clarifier les responsabilités pertinentes. Maintenant, la balle est dans chaque évêché et congrégation. Et l'exigence de justice est pour les victimes, véritables protagonistes de cette histoire.

 

La Conférence épiscopale se montre d’une certaine mauvaise fois, car elle ne désire pas répondre au souhait des victimes d’une enquête indépendante qui pourrait enfin montrer que l’Église en Espagne n’essaye pas de cacher ses torts, mais elle semble faire le contraire. La vérité ne se met pas sous un tapis comme la poussière, car elle finira toujours par revenir.

 

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Publié le 25 Décembre 2021

francetvinfo.fr avec l’AFP nous montre que dans son traditionnel message de Noël, le pape François a également abordé la crise en Ukraine et les conflits armés au Yémen et en Syrie.

 

Tolérance, crise sanitaire, conflits armés... Le pape François s'est exprimé, samedi 25 décembre 2021, devant les fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre, au Vatican, lors de son traditionnel message de Noël. "En ces temps de pandémie", "notre capacité à entretenir des relations sociales est mise à rude épreuve, la tendance se renforce à se replier sur soi, à faire cavalier seul", y compris "au niveau international", a déclaré le souverain pontife, estimant que "seuls les chemins du dialogue conduisent réellement à la résolution des conflits".

 

Outre la crise sanitaire, le chef de l'Église catholique a également abordé le conflit en Ukraine. Il a appelé au "dialogue" afin de "ne pas laisser se propager les métastases d'un conflit gangrené" en Ukraine, où les tensions avec les séparatistes pro-russes font craindre une escalade militaire. Le pape a rappelé samedi lors de son message de Noël les "tragédies immenses" et "oubliées" qui se jouent en Syrie et au Yémen, en proie à des conflits qui ont fait "de nombreuses victimes et un nombre incalculable de réfugiés".

 

Hier, le pape François a présidé, dans la soirée, la messe de Noël dans la basilique Saint-Pierre devant quelque 2000 personnes masquées, alors que des milliards de personnes fêtaient dans le monde un Noël assombri par le Covid-19 et l’explosion des cas liés au variant Omicron. Le pontife argentin, âgé de 85 ans, a invité les fidèles à «redécouvrir les petites choses de la vie» dans un nouveau plaidoyer pour l’humilité (https://www.lemonde.fr/international/article/2021/12/25/de-bethleem-a-rio-de-janeiro-les-chretiens-celebrent-un-deuxieme-noel-assombri-par-la-pandemie-de-covid-19_6107260_3210.html), et a assuré notamment que les personnes indifférentes aux pauvres offensaient Dieu (https://www.midilibre.fr/2021/12/25/urbi-et-orbi-le-pape-francois-appelle-au-dialogue-face-a-la-division-dans-les-familles-comme-dans-le-monde-10012882.php).

 

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Publié le 24 Décembre 2021

rainews.it nous montre ce vendredi 24 décembre 2021que le pape François interrogé par La Repubblica et La Stampa donne quelques images de son enfance à Buenos Aires dans les années quarante avec sa grand-mère qui faisait des cappelletti (raviolis) à la main, alors que la famille se réunissait. Il s'abandonne un peu à la nostalgie de l'enfance et de la jeunesse, des moments de jeu refont surface dans son esprit : le football et le basket. Souvent, le ballon était fait de chiffons, la "pelota de trapo", qui est devenu un symbole culturel en Argentine à cette époque. Mais le pape François dit de lui-même qu'il n'était pas très bon. « Puis j'étais à la porte, où je me débrouillais. Être gardien de but a été une grande école de vie pour moi. Le gardien doit être prêt à répondre aux dangers qui peuvent venir de toutes parts…». Il rend aussi hommage à son père qui lui a lu le livre Cuore et ou récité les vers de Dante et sa mère qui lui a fait écouter l'opéra. Le pape cite quelques-uns des volumes qui l'ont aidé à se former, à grandir, comme Cuore d'Edmondo De Amicis, les romans de Jorge Luis Borges et Fëdor Dostoevskij, et les poèmes de Friedrich Hölderlin. Egalement "I promessi sposi" puis la "Divine Comédie" dont le père a récité quelques passages par cœur. "De lui j'entendis pour la première fois ces versets : "Vierge Mère, fille de ton Fils, humble et élevée plus qu’aucune créature, terme fixe d’un éternel conseil, tu es celle qui tant a ennobli l’humaine nature, que son auteur ne dédaigna point de s’en revêtir. ". Et puis le troisième chant de l'Enfer : «Abandonnez tout espoir, ô vous qui entrez»."

 

Au milieu de la nostalgie, du contact avec la réalité d'aujourd'hui pour laquelle il ne manque pas de lancer un appel aux «pauvres, toujours. Comme Jésus, qui est né pauvre : ce jour-là - se souvient - Marie était une femme de la rue, pourquoi pas ? Elle avait un endroit adéquat pour accoucher.» Cependant, il a pensée au présent et au moment que nous traversons, et il pense aux enfants à ces enfants plus malheureux «abusés et réduits en esclavage» et aux malades qui passeront Noël à l'hôpital, et il réserve des mots d'admiration également à ceux qui travaillent dans les services de pédiatrie. Et il ne manque pas d'exhorter les parents à serrer fort leurs enfants dans leurs bras et à leur consacrer plus de temps. Finalement, cinq mois après l'opération de l'estomac, le pape dit qu'il va bien. "Je boite juste un peu, parce que la cicatrice de l'opération guérit, je ne suis plus un gamin, mais je vais bien." Et tourné vers l'avenir, il affirme : «L'avenir du monde s'épanouira s'il est construit et, le cas échéant, reconstruit ensemble. Seule une fraternité universelle vraie et concrète nous sauvera et nous permettra de vivre mieux tous ensemble».

 

Hier, l'initiative "Nous sommes l'Église" ainsi que des représentants d'autres groupes tels que Maria 2.0 appellent le pape François à mettre un terme immédiat aux "activités irresponsables du cardinal Gerhard Ludwig Müller". Dans une "lettre ouverte" publiée jeudi à Munich, il est écrit : "Nous considérons qu'il est déraisonnable qu'une personne qui répand des mythes du complot et utilise des codes antisémites exerce ses fonctions en tant que juge à la Cour suprême de la signature apostolique et en tant que membre de la Collège des cardinaux qui compte dans le cercle des électeurs potentiels du pape." L'ancien évêque de Ratisbonne et ancien préfet de la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi avait récemment provoqué l'indignation à plusieurs reprises avec des déclarations sur la pandémie de corona. En réponse aux critiques, il n'a pas corrigé ni même rétracté ses déclarations (https://neuesruhrwort.de/2021/12/23/wir-sind-kirche-papst-soll-kardinal-mueller-einhalt-gebieten/).

 

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Publié le 23 Décembre 2021

Christopher White nous montre dans NCRonline.org ce jeudi 23 déc. 2021 le pape François a déclaré aux membres de la bureaucratie vaticane qu'il était temps de "rejeter les pièges de nos rôles, nos reconnaissance et l'éclat de ce monde" et que leur travail devrait être guidé par l'humilité et le service, et non par une «mondanité spirituelle» masquée par la liturgie, la doctrine et la dévotion religieuse.

 

Noël, a déclaré le pape François lors de son allocution de 45 minutes, est l'occasion de "trouver le courage d'enlever notre armure" en offrant une réflexion sur la figure de l'Ancien Testament de Naaman, un commandant militaire accompli qui avait la lèpre. «Une fois que nous nous sommes dépouillés de nos robes, de nos prérogatives, de nos postes et de nos titres, nous sommes tous des lépreux qui ont besoin de guérison», a-t-il déclaré.  Le pape a poursuivi en critiquant ceux qui comptent sur leurs titres pour conserver un "minimum de pouvoir", plutôt que de s'engager dans des sacrifices et des services pour les "vraies vies et difficultés de notre peuple".

 

Au lieu de cela, le pape François a utilisé son discours annuel pour mettre en évidence le processus du synode mondial récemment lancé, une entreprise majeure destinée à examiner de manière critique et potentiellement à remodeler radicalement les structures de pouvoir de l'église. Le processus de deux ans comprendra une phase de consultation sans précédent avec les Églises locales, avec un objectif ambitieux de fournir à chaque catholique – et même à ceux qui ne font pas partie de l'Église – une opportunité de participer. Le synode, a déclaré le pape François aux responsables du Vatican, "est l'expérience de nous sentir tous membres d'un peuple plus large". Écouter tout le monde dans l'église, a-t-il dit, offre l'opportunité de "comprendre la volonté de Dieu, qui est toujours révélée de manière imprévisible".

 

S'adressant aux prélats de haut rang, le pape François a déclaré qu'il fallait éviter la «tentation» du cléricalisme, car il «nous fait penser à un Dieu qui ne parle qu'à certains, tandis que les autres ne doivent qu'écouter et obéir». Au lieu de cela, il a plaidé pour une conversion à la synodalité, qu'il a décrite comme un «style» orienté vers le service de l'Église entière. "L'autorité devient service lorsqu'elle partage, implique et aide les gens à grandir", a déclaré le pape François. «La curie n'est pas simplement un instrument logistique et bureaucratique pour répondre aux besoins de l'Église universelle, mais le premier organe appelé à témoigner.»

 

Le pape a également profité de son discours de fin d'année pour doubler son appel à la pauvreté afin d'offrir un témoignage plus crédible de l'Évangile. En mars, en raison des déficits budgétaires dus à la pandémie de COVID-19, le pape François a approuvé des réductions de salaire pour un certain nombre d'officiers de la curie, y compris une réduction de salaire de dix pour cent pour les cardinaux de la curie.

 

«Si la parole de Dieu rappelle au monde entier la valeur de la pauvreté, nous, les membres de la Curie, devons être les premiers à nous engager, à nous convertir à un style de sobriété», a-t-il déclaré jeudi aux responsables de la curie. En concluant son discours, le pape a encouragé les prélats de l'Église à embrasser «l'humilité de l'enfant Jésus».  "Ce n'est qu'en servant et en considérant notre travail comme un service que nous pouvons être vraiment utiles à tout le monde", a-t-il déclaré. "Nous sommes ici - moi-même avant tout le monde - pour apprendre à nous agenouiller et à adorer le Seigneur dans son humilité, pas d'autres seigneurs dans leurs vapes vides."

 

À la fin de son discours, le pape François a salué les cardinaux et les évêques présents un par un et a remis à chacun trois livres différents : Convertire Peter Pan: Il destino della fede nella società dell'eterna giovinezza par le prêtre italien Fr. Armando Matteo; La pietra scartata: Quando i dimenticati si salvano par le prêtre italien Fr. Luigi Maria Epicoco; et The Abused Word de l'archevêque nigérian Fortunatus Nwachukwu. Le pape François a déclaré que les livres, qui traitent de la foi dans le monde moderne et des dangers des commérages, doivent être lus – et non laissés sur une étagère.

 

Le pape François en a profité de ses traditionnels vœux de Noël pour réprimander ses cardinaux. Ce n’est pas nouveau puisqu’en 2014, il avait ainsi énuméré quinze «maladies» affectant la Curie, allant de «l’Alzheimer spirituel» à «la fossilisation mentale». Depuis trois ans, le souverain pontife argentin a adopté un ton plus modéré pour son rendez-vous annuel (https://www.20minutes.fr/monde/3204347-20211223-vatican-pape-appelle-cardinaux-humilite-sobriete-vux-noel), mais il se devait de monter à la curie où elle devait aller comme à ses opposants dans l’Église.

 

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Publié dans #Actualités de l'Église

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Publié le 23 Décembre 2021

Multiplicité des candidats, «guerres d’egos» et opinions irréconciliables… Les électeurs de gauche ont de quoi être désappointés depuis le début de la campagne pour l’élection présidentielle. Depuis septembre et le début des premières campagnes électorales pour la présidentielle de 2022, le débat public a surtout été occupé par la candidature de personnalités de droite et d’extrême droite. À gauche, l’éventualité d’une primaire tourne à la débâcle. Les candidats ne semblent pas bien sûrs du stratagème le plus efficace pour accéder à l’Élysée (https://www.ouest-france.fr/elections/presidentielle/presidentielle-pour-moi-la-gauche-est-perdue-confient-des-electeurs-desabuses-par-la-campagne-acdbc108-5dc6-11ec-98fe-5049669919f0).

 

Du côté des électeurs, lassitude et colère grondent. Ils ne comprennent pas l’individualisme des candidats de gauche, mais le refus des candidats à participer à la primaire populaire n’est pas une surprise puisque Jean-Luc Mélenchon, et Yannick Jadot, sont deux egos énormes, et les autres candidats sont inaudibles comme Fabien Roussel, candidat du Parti communiste (PCF) qui a refusé le 9 décembre 2021 la main tendue de la maire de Paris pour une primaire à gauche (https://www.marianne.net/politique/gauche/primaire-a-gauche-yannick-jadot-et-fabien-roussel-ferment-la-porte-a-anne-hidalgo) pour qui "Quand la gauche n’est pas rassemblée, elle ne peut pas gouverner" (https://www.bfmtv.com/politique/elections/presidentielle/absolument-non-hidalgo-assure-qu-elle-ne-retirera-pas-sa-candidature-si-taubira-se-presente_AV-202112230125.html), tout comme Philippe Poutou qui ne compte pas participer à une éventuelle primaire de la gauche pour qui  il est «absurde de penser qu’il pouvait se retrouver avec Anne Hidalgo, Christiane Taubira ou Yannick Jadot qui ont participé à des gouvernements Hollande et Valls» (https://www.sudouest.fr/elections/presidentielle/presidentielle-2022-philippe-poutou-refuse-de-participer-a-une-primaire-de-la-gauche-7423025.php). Pour beaucoup la gauche est perdu derrière la guerre d’égo et le ralliement derrière un seul candidat, ce serait le minimum, mais même en faisant cela, personne à gauche a suffisamment de charisme et de propositions fortes pour faire face aux candidats qui se profilent en face (https://www.ouest-france.fr/elections/presidentielle/presidentielle-pour-moi-la-gauche-est-perdue-confient-des-electeurs-desabuses-par-la-campagne-acdbc108-5dc6-11ec-98fe-5049669919f0). Lundi 20 décembre 2021, Yannick Jadot l’invité de RMC/BFMTV a aussi refusé net l’idée d’une primaire, et réitéré ses appels du pied à Anne Hidalgo et Christiane Taubira : «Venez avec vos idées» (https://www.ouest-france.fr/elections/presidentielle/rejoins-les-ecologistes-christiane-yannick-jadot-refuse-la-primaire-et-invite-taubira-ca6ad00e-6165-11ec-a426-309c1cc5037a). Quant à Jean-Luc Mélenchon de la France Insoumise, il a rejeté dimanche 12 décembre sur France Inter une primaire de la gauche proposée par l'ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg et la maire de Paris, Anne Hidalgo : "C'est d'une hypocrisie totale. Ces gens-là ne cherchent pas l'union, mais une sortie de secours", a-t-il critiqué, car pour lui l'idée d'une primaire est la preuve que le "Parti socialiste n'est plus un parti de gouvernement" (https://www.francetvinfo.fr/elections/video-jean-luc-melenchon-rejette-la-primaire-de-la-gauche-pour-la-presidentielle-ces-gens-la-ne-cherchent-pas-l-union-mais-une-sortie-de-secours_4878581.html), sauf que cette primaire n’a pas été proposé par le Parti socialiste, mais par la Primaire populaire qui est un scrutin indépendant a été amorcé en mars 2021 et regroupe plus de 300 000 personnes participantes. C'est plus que la primaire EELV (122 675) et le congrès des Républicains (139 742) réunis (https://www.linternaute.com/actualite/politique/2593407-primaire-populaire-la-derniere-option-pour-un-candidat-unique-a-gauche-en-2022/).

 

Dans les sphères politiques, un nom circule ces derniers jours. Celui d’une ancienne ministre qui pourrait, peut-être, rassembler la gauche et la porter au pouvoir. Christiane Taubira serait une candidature providentielle qui pourrait être un catalyseur, mais cependant personne n’y croit car elle tarde. Mais, les électeurs de gauche prêts à voter Macron pour empêcher l’extrême droite pourraient se retrouver dans une candidature de Christiane Taubira (https://www.ouest-france.fr/elections/presidentielle/presidentielle-pour-moi-la-gauche-est-perdue-confient-des-electeurs-desabuses-par-la-campagne-acdbc108-5dc6-11ec-98fe-5049669919f0). L’ancienne garde des Sceaux, très populaire à gauche, a officialisé sa candidature le vendredi 17 décembre qui était réclamée avec force par de nombreux militants et soutiens politiques (https://www.20minutes.fr/elections/3200067-20211217-presidentielle-2022-christiane-taubira-prete-proposer-candidature-gauche). Et la possible candidate de gauche à la présidentielle a apporté son soutien, samedi 18 décembre, à la Primaire populaire. L'ancienne ministre de la Justice voit dans cette initiative portée par un collectif de la société civile le "dernier espace pour construire l'union" de la gauche, à laquelle elle entend participer. Après avoir annoncé la veille "envisager" d'être candidate à la présidentielle en 2022, elle a déclaré vouloir se donner "le temps nécessaire de faire en sorte que nous [la gauche] puissions saisir cette dernière chance de l'union" (https://www.francetvinfo.fr/politique/christiane-taubira/presidentielle-2022-taubira-soutient-la-primaire-populaire-dernier-espace-pour-construire-l-union-de-la-gauche_4885939.html). Anne Hidalgo a indiqué ce jeudi 23 décembre que si Christiane Taubira se déclarait candidate à l'élection présidentielle mi-janvier elle ne se retirerait pas. "C’est une candidature supplémentaire", a indiqué Anne Hidalgo sur BFMTV (https://www.lci.fr/politique/presidentielle-2022-si-christiane-taubira-est-candidate-anne-hidalgo-ne-retirera-pas-sa-candidature-2205349.html).

 

Mais qui dit candidat unique, suppose ralliement de tous à un programme commun. Écolos, insoumis, socialistes, communistes… Ces électeurs peuvent-ils trouver un terrain d’entente ? Sur les réseaux, l’administratrice du compte LePetitChaperonRouge (@LPCRouge, qui souhaite garder l’anonymat pour se protéger du harcèlement) essaie de «faire le lien» entre les électorats de gauche, de «réconcilier les gens». Parmi ses 3500 abonnés, elle compte des soutiens de divers partis de gauche. Pour d’autres, les divergences d’opinions entre les différentes sensibilités ne devraient pas être une impasse. Cependant, tous les électeurs ne sont pas d’accord avec l’idée d’une union, car les sensibilités de gauche ne peuvent trouver de programme commun, du fait qu’il y a des divergences qui sont irréconciliables entre les partis de gauche et organiser une primaire serait «une machine à perdre» (https://www.ouest-france.fr/elections/presidentielle/presidentielle-pour-moi-la-gauche-est-perdue-confient-des-electeurs-desabuses-par-la-campagne-acdbc108-5dc6-11ec-98fe-5049669919f0). Cependant, la Primaire populaire, initiative citoyenne en quête d’un rassemblement des partis de gauche pour la présidentielle de 2022 avec un Socle Commun de 10 mesures de rupture qui est co-construit avec 13 partis politiques des gauches et écologistes, et inspirées des revendications des mouvements sociaux de ces dernières années (https://primairepopulaire.fr/), a eu le droit à un second souffle à l’annonce d’Anne Hidalgo de vouloir passer par la primaire pour désigner une candidature unique de la gauche. Un «boulevard vers le rassemblement» inespéré qui donne de la visibilité à l’initiative. Les membres de la Primaire populaire ont réuni 283 000 signatures en sept mois. Ils espèrent entre 400 000 et 500 000 participations au vote organisé fin janvier (https://www.20minutes.fr/politique/3200991-20211220-presidentielle-2022-comment-primaire-populaire-reuni-283000-signatures).

 

Certains pensent que c’est une élection qui sera 100 % à droite, et regrettent aussi la candidature de la maire de Paris, qui a été propulsée sans rien. Une partie des électeurs de gauche ne croit déjà plus à sa victoire les 10 et 24 avril prochains. Pour certains, évidemment, «tout n’est pas perdu» (https://www.ouest-france.fr/elections/presidentielle/presidentielle-pour-moi-la-gauche-est-perdue-confient-des-electeurs-desabuses-par-la-campagne-acdbc108-5dc6-11ec-98fe-5049669919f0). Mais cela semble plutôt impossible, car depuis son appel «une grande primaire ouverte» de la gauche, lancé le 8 décembre, Anne Hidalgo essuie, presque chaque jour, un nouveau refus. Non, ils n’iront pas. Non, ils ne se soumettront pas à un énième vote des militants. Non, ils ne se rallieront pas à un candidat unique. Seul Arnaud Montebourg, l’électron libre lui aussi à la peine dans les sondages, a répondu favorablement à une union. Joignant néanmoins à son approbation quelques conditions (https://www.20minutes.fr/politique/3202219-20211222-presidentielle-2022-union-gauche-possible). Dix candidats avaient été présélectionnés par les citoyens inscrits pour participer à la Primaire populaire, dont Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Anne Hidalgo. Mais aussi Christiane Taubira, et des personnalités non déclarées, comme Clémentine Autain, François Ruffin ou l’économiste Gaël Giraud. Les candidats déclarés avaient tous, jusque-là, refusé d’y participer, jusqu’à l’appel surprise, mercredi 8 décembre, d’Anne Hidalgo, pour sauver une gauche "menacée de disparition". "Là où les appareils politiques ont échoué, seuls les citoyens peuvent nous rassembler", a-t-elle expliqué (https://www.ouest-france.fr/elections/presidentielle/primaire-gauche/presidentielle-a-gauche-qui-pilote-la-primaire-populaire-347886de-5c30-11ec-ba33-1b9954ca0701).

 

«C’est un mirage de croire que la gauche pourrait se réunir derrière un candidat unique», affirme Stéphanie Roza, chercheuse au CNRS et spécialiste de l’histoire de la gauche depuis la Révolution. Pour elle, les divergences d’opinions entre les candidats sur des sujets majeurs, comme le nucléaire ou l’emploi, ne permettent pas ce rassemblement tant espéré par une partie de la gauche. Mais aussi l’absence criante d’un candidat au charisme et à l’autorité naturelle indéniables, à l’image du François Mitterrand des années 1970 et 1980. Malgré des appels du pied de plus en plus insistants des organisateurs de la Primaire populaire qui, nostalgiques sans doute, rêvent d’une «Union de la gauche» comme celle qui avait vu gagner François Mitterrand en 1981, et le sentiment d’un besoin d’unité de la part des militants, tout semble converger vers une gauche plus éclatée encore (https://www.20minutes.fr/politique/3202219-20211222-presidentielle-2022-union-gauche-possible). Cependant, plus de 1500 élus locaux de gauche, dont les soutiens de la candidate PS Anne Hidalgo comme Martine Aubry ou Carole Delga, appellent à une candidature unique à gauche «via» l'organisation d'une primaire ouverte, dans une tribune publiée, dimanche 19 décembre, par le «Journal du Dimanche». «Nous soutenons l'initiative d'organiser une primaire ouverte, citoyenne et populaire, pour redonner l'envie, recréer de l'espoir et désigner la candidate ou le candidat qui fera gagner la République sociale et écologique en 2022», déclarent ces élus qui veulent que la gauche «se rassemble pour gouverner ensemble comme nous le faisons dans nos territoires» (https://www.rfi.fr/fr/en-bref/20211219-pr%C3%A9sidentielle-fran%C3%A7aise-de-2022-plus-de-1500-%C3%A9lus-appellent-%C3%A0-l-union-de-la-gauche). Et parce qu’ils refusent la dispersion des voix de gauche, des élus se sont par serment le 16 octobre, à Romainville, en région parisienne, engagés à suspendre leurs parrainages jusqu’à désignation d’une candidature unique pour la prochaine présidentielle ainsi libellé. D’une trentaine d’élus au départ, le mouvement est passé à 280 élus dont 140 aujourd’hui ont le pouvoir de présentation ou de parrainage et par ailleurs, il s’est rapprochés des organisateurs de la Primaire populaire qui donne la possibilité aux citoyens de faire irruption dans une arène politique que les partis veulent close (https://www.lamontagne.fr/paris-75000/actualites/presidentielle-pourquoi-des-elus-de-gauche-font-ils-la-greve-des-parrainages_14063764/).

 

Enfin, la candidate socialiste n’a pas tort en déplorant l'idée que le débat public soit "complètement cannibalisé par les priorités de deux candidats de droite et d’extrême droite", en référence à Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Eric Zemmour. Et de fustiger le fait que les thématiques liées aux "salaires, l'école, la place de l'hôpital, l'écologie" ne soient "pas traitées" (https://www.bfmtv.com/politique/elections/presidentielle/absolument-non-hidalgo-assure-qu-elle-ne-retirera-pas-sa-candidature-si-taubira-se-presente_AV-202112230125.html).

 

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Publié le 22 Décembre 2021

Arnaud Bevilacqua dans la-Croix.com nous informe ce mercredi 22 décembre 2021 que dans leurs divers messages de Noël, de nombreux évêques français font mention d’une actualité pesante, marquée notamment par la pandémie, et invitent à trouver du réconfort dans la célébration de la Nativité.

 

Mgr Jacques Habert, évêque du diocèse de Bayeux et Lisieux (Calvados), a délivré son message de Noël 2021. Un message d’espoir, face à la pandémie et aux autres défis qui attendent l’humanité pour accueillir «aussi cette trêve de Noël par des actes concrets. Faisons tout pour que ce temps demeure l’occasion de gestes de fraternité et de solidarité autour de nous, en famille, entre amis» (https://www.ouest-france.fr/normandie/bayeux-14400/le-message-de-mgr-habert-pour-noel-choisissons-de-ne-pas-sombrer-dans-le-decouragement-2ff2bbf6-61c2-11ec-a426-309c1cc5037a). Et qu’après une année 2021 secouée par la pandémie et le rapport Sauvé, à quelques jours de Noël, l’évêque de Quimper et Léon, Laurent Dognin, a délivré un message «d’espérance, de joie et de confiance» pour que «Noël apporte une grande lumière» (https://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/entretien-en-finistere-pour-l-eveque-monseigneur-dognin-noel-apporte-une-grande-lumiere-a151a37c-6346-11ec-8e9b-3dbca24206d5).

 

Enfin, comme le montre le mardi 21 décembre Juliette Paquier, Christophe Henning et Mélinée Le Priol dans la-Croix.com (https://www.la-croix.com/Religion/catholiques-veulent-peser-choix-leur-eveque-2021-12-20-1201191163), le représentant d’un groupe de catholiques du diocèse de Dijon nommé le «Figuier» qui avait envoyé une lettre définissant les qualités attendues de leur futur archevêque  qui doit être "un compagnon de voyage" et "un frère, au moment où s'ouvre dans l'Eglise le Synode initié par le Pape François" et "qui est plus pasteur qu'administrateur, quel qu'il soit, et qui sait s'entourer et qui sait déléguer" (https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/bourgogne/des-catholiques-de-dijon-veulent-s-exprimer-pour-le-choix-du-nouvel-eveque-2370577.html), a été reçu, lundi 20 décembre, à la nonciature. Cette rencontre intervient dans un contexte marqué par l’une des recommandations du rapport Sauvé encourageant à la participation des laïcs dans la gouvernance de l’Église.

 

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