Publié le 21 Janvier 2022

Le pape François s'est engagé ce vendredi 21 janvier 2022 lors d’une rencontre avec les membres de la Congrégation pour la doctrine qui gère les cas d'abus sexuels lors d'une audience précédemment programmée, à rendre justice aux victimes d'abus sexuels du clergé et les autorités allemandes ont appelé à une enquête plus approfondie après qu'un audit indépendant a reproché au pape à la retraite Benoît XVI d'avoir bâclé quatre cas d'abus lorsqu'il était archevêque de Munich, en Allemagne.

 

Le pape François a donc déclaré que l'Église continuait de discerner la voie à suivre dans le scandale des abus, qui a discrédité la hiérarchie catholique au Vatican et dans le monde. "L'Église, avec l'aide de Dieu, s'engage avec une ferme détermination à rendre justice aux victimes d'abus de la part de ses membres, en appliquant avec une attention et une rigueur particulières la législation canonique envisagée", a déclaré le pape François au groupe. Il a rappelé qu'il avait récemment mis à jour les normes du Vatican pour traiter les cas d'abus afin de les rendre plus efficaces. "Cela ne peut suffire à endiguer le phénomène, mais c'est une étape nécessaire pour rétablir la justice, réparer le scandale et réformer le délinquant", a-t-il déclaré.

 

Les retombées du rapport ont continué de se faire sentir vendredi alors que les responsables de l'Église digéraient les conclusions selon lesquelles un pape crédité d'avoir renversé le Vatican sur la question des abus avait en fait mal géré des cas plus tôt dans sa carrière. Le Vatican n'a pas immédiatement commenté le rapport, affirmant qu'il le lirait attentivement dans les prochains jours. Le secrétaire de longue date de Benoît XVI, Monseigneur Georg Gänswein, a également déclaré que le pape à la retraite n'avait pas encore lu le rapport, mais qu'il le ferait. Benoît XVI, qui a fourni des informations aux auteurs du rapport, a exprimé son mécontentement et sa honte face au scandale, a déclaré Gänswein.

 

Un compatriote allemand et l'un des successeurs de Ratzinger à la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Gerhard Mueller, a rejeté les conclusions du rapport, suggérant qu'ils étaient idéologiquement motivés pour attaquer Ratzinger et disant que s'il y avait des erreurs dans le traitement des cas, Ratzinger n'a pas tout savoir à leur sujet. Il a noté que dans les années 1970 et 1980, ni l'Église ni la société dans son ensemble ne traitaient correctement les agresseurs sexuels d'enfants. "On pensait que la thérapie pouvait résoudre le problème. Aujourd'hui, nous savons que cela ne sert à rien pour ces criminels", a-t-il déclaré.

 

Le cardinal Gerhard Müller a tort puisque le rapport d’enquête des services du procureur américain de l’État de Pennsylvanie précise que, malgré leur thérapie au Canada, plusieurs prêtres ont continué de faire des gestes indécents une fois revenus aux États-Unis entre 1975 et 1995 (https://www.rcinet.ca/fr/2018/08/21/scandale-pretes-pedophiles-pennsylvanie-traitement-canada-institut-southdown/). On savait depuis longtemps que ces thérapies ne marchaient pas, et l’Église ne doit pas chercher d’excuse à ses erreurs.

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Publié le 20 Janvier 2022

LeMonde.fr avec l’AFP nous montre ce vendredi 20 janvier 2020 que le cardinal Joseph Aloisius Ratzinger – son nom avant qu’il ne devienne pape – n’a rien entrepris pour écarter quatre ecclésiastiques soupçonnés d’actes pédocriminels dans l’archevêché allemand qu’il dirigeait dans les années 1980.

 

Le pape émérite Benoît XVI est sévèrement mis en cause dans un rapport indépendant, présenté jeudi 20 janvier en Allemagne, sur des agressions sexuelles sur mineurs dans l’archevêché de Munich et de Freising, qu’il a dirigé entre 1977 et 1982. Le cardinal allemand Joseph Aloisius Ratzinger – son nom avant qu’il ne devienne pape – n’a rien entrepris pour écarter quatre ecclésiastiques soupçonnés d’actes pédocriminels, ont affirmé les avocats du cabinet Westpfahl Spilker Wastl dans ce rapport. Dans une réaction transmise aux avocats de ce rapport mandaté par l’Eglise, le pape émérite rejette «strictement» toute responsabilité : une position que les auteurs du rapport ne jugent «pas crédible», a déclaré lors d’une conférence de presse l’avocat Martin Pusch. Dans deux cas, il s’agissait de membres du clergé qui avaient commis plusieurs agressions attestées, y compris par des tribunaux, a souligné M. Pusch. Les deux prêtres sont restés au sein de l’Église et rien n’a été entrepris, a-t-il accusé.

 

Les experts se sont dits convaincus que Joseph Ratzinger était au courant du passé pédocriminel du prêtre Peter Hullermann, arrivé en 1980 de Rhénanie-du-Nord-Westphalie en Bavière, où il a poursuivi des sévices pendant des décennies sans être inquiété. En 1986, un tribunal l’avait condamné à une peine de prison avec sursis. Il a alors été transféré dans une autre ville bavaroise. En 2010, ce prêtre avait été contraint à la retraite. Joseph Ratzinger a nié avoir connu le passé de ce prêtre, dont le cas avait fait les gros titres en 2010, lors du pontificat de Benoît XVI.

Les auteurs du rapport ont également épinglé le cardinal Reinhard Marx, actuel archevêque de Munich et Freising, pour avoir fait preuve de négligence vis-à-vis de soupçons d’agressions sexuelles sur des enfants de la part de deux prêtres. C’est précisément le cardinal Marx qui avait commandité le rapport. Ce dernier indiquait qu'il y avait au moins 497 victimes d'abus, principalement de jeunes hommes. Ce dernier a présenté ce jeudi ses excuses aux victimes d'abus sexuels historiques dans son archidiocèse après qu'un rapport a critiqué sa gestion du scandale ainsi que l'ancien pape Benoît XVI. "En tant qu'archevêque actuel, je présente mes excuses au nom de l'archidiocèse pour les souffrances infligées aux personnes dans le domaine de l'église au cours des dernières décennies", a déclaré Marx dans un communiqué (https://www.swissinfo.ch/eng/germany-s-cardinal-marx-apologises-after-munich-sex-abuse-report/47279094).

 

L’avocate Marion Wetspfahl a dénoncé «le phénomène effrayant des dissimulations» systématiques de cas de violences sur mineurs entre 1945 et 2019 – période couverte par le rapport – visant «à protéger l’institution Église». «La prise en compte» des victimes «reste insuffisante à de nombreux points de vue, également après 2010», quand furent révélés les premiers scandales de pédocriminalité dans l’Église allemande, a ajouté M. Pusch.

 

À la suite de la publication de ce rapport, le Vatican a redit jeudi son «sentiment de honte et de remords» pour les violences sexuelles commises par des clercs sur des mineurs. «Le Saint-Siège assure toutes les victimes de sa proximité», a déclaré aux journalistes Matteo Bruni, directeur de la salle de presse du Vatican, précisant que le Vatican allait prendre connaissance du rapport, dont il ne connaît pas encore le contenu.

 

L’enquête de Munich constitue un nouveau chapitre dans l’élucidation des actes de pédocriminalité qui touchent l’Église catholique dans le monde entier. Il y a quatre ans, un rapport a dévoilé qu’au moins 3677 enfants avaient été victimes d’agressions sexuelles depuis 1946 par plus d’un millier de membres du clergé en Allemagne. La plupart n’ont jamais été sanctionnés. Depuis, chaque diocèse a mandaté des enquêtes locales. Après des excuses officielles, l’Église a fixé un dédommagement – jugé insuffisant par les victimes – pouvant aller jusqu’à 50 000 euros par personne, contre 5000 euros jusqu’ici.

 

Reste à savoir quelles conséquences auront ces révélations. L’an passé, l’archevêque de Hambourg Stefan Hesse, mis en cause pour négligence dans le traitement de cas de pédocriminalité au diocèse de Cologne, où il avait officié, avait remis sa démission au pape François, qui l’a refusée. Le cardinal Marx avait lui aussi démissionné en juin pour «partager la responsabilité de la catastrophe des abus sexuels commis». Là aussi, le pape a décliné.

 

Après ses excuses, le cardinal Marx a déclaré que des changements avaient déjà été amorcés au cours des 10 dernières années, mais qu'il fallait en faire davantage, et a souligné l'importance de faire avancer le "chemin synodal", un mouvement visant à donner aux laïcs catholiques plus d'influence sur le fonctionnement de l'Église. "Il est maintenant temps de reprendre l'élan que donne le rapport et de franchir de nouvelles étapes vers l'avenir", a déclaré Marx dont l'offre de démission l'année dernière suite à la crise des abus a été rejetée par le pape François. Marx a déclaré que l'archidiocèse lirait et analyserait attentivement le rapport et présenterait une réponse complète la semaine prochaine. Un porte-parole de Benoît XVI n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire tandis que le Vatican a déclaré qu'il évaluerait le rapport complet et examinerait ses détails (https://www.swissinfo.ch/eng/germany-s-cardinal-marx-apologises-after-munich-sex-abuse-report/47279094).

 

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Publié le 19 Janvier 2022

Jesús Bastante dans religiondigital.org nous montre que ce mercredi 19 janvier 20211 que Reinhard Lettmann, évêque de Münster entre 1980 et 2008 et décédé en 2013, a peut-être abusé d’un prêtre de son diocèse, a admis le diocèse dans un communiqué, annonçant les résultats préliminaires d'une enquête, qui s'achèvera plus tard cette année. La victime, un prêtre qui a travaillé dans le diocèse de 1974 à 1987, a porté plainte en décembre dernier, et l'Église l'a confirmée.

 

L'acte d'accusation, tel que rapporté par Katholisch.de, affirme que Lettmann a touché le prêtre "lors d'une brève rencontre personnelle à Münster d'une manière qui a franchi la ligne". L'ecclésiastique a confirmé sa demande dans un affidavit. "Il s'agit de la première accusation du genre contre feu l'évêque", a révélé Peter Frings, responsable de l'enquête, qui rencontre de nombreuses difficultés. La principale, qu'après tant de temps, il ne reste presque plus de témoins. "J'ai demandé aux évêques aumôniers qui travaillaient pour Mgr Lettmann à l'époque; ils ne pouvaient rien dire sur les faits", a déclaré Frings.

 

Le diocèse a annoncé avoir transmis toutes les données aux historiens de l'Université de Münster, qui travaillent sur une étude des abus sexuels dans le diocèse. Selon les résultats provisoires de la même, les évêques et autres responsables, notamment Lettmann, ont fait preuve d'une grande indulgence envers les abuseurs parmi le clergé et d'un «échec massif de gestion et de contrôle». Les évêques "ont agi non seulement moralement, mais aussi juridiquement et canoniquement incorrectement".

 

Né en 1933 à Datteln, Westphalie, Lettmann était évêque auxiliaire de Münster depuis 1973 et évêque diocésain depuis 1980, jusqu'à sa retraite en 2008 et sa mort en 2013. En 2018, il est apparu qu'au début des années 1970, en tant que vicaire général, Lettmann avait transféré à plusieurs reprises un aumônier qui avait déjà été reconnu coupable de maltraitance d'enfants. L'accusation à son encontre est prise au sérieux et a été immédiatement soumise aux historiens de l'Université de Münster, qui travaillent actuellement sur une étude sur les abus sexuels dans le diocèse (https://www.katholisch.de/artikel/32783-uebergriffsvorwurf-gegen-ehemaligen-muensteraner-bischof-lettmann).

 

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Publié le 19 Janvier 2022

Émeline Rochedy, pour France Bleu Saint-Étienne Loire, France Bleu Isère, et France Bleu, nous montre dans son article du lundi 17 janvier 2021 qu’une nouvelle affaire de pédocriminalité secoue les diocèses de Lyon, Grenoble et Saint-Étienne. Elle concerne le père Louis Ribes, le "Picasso des églises", artiste-peintre mort en 1994 et enterré avec ses parents au cimetière de Grammond (https://www.leprogres.fr/faits-divers-justice/2022/01/18/l-histoire-du-picasso-des-eglises-a-commence-a-grammond).

 

"Plusieurs personnes se sont adressées au diocèse de Lyon, au diocèse de Grenoble-Vienne ainsi qu’au diocèse de Saint-Etienne pour révéler qu’elles ou leurs proches avaient été agressés sexuellement par le père Louis Ribes, décédé en 1994. Nous avons acquis la certitude, en octobre dernier, de la véracité des faits".  C'est ainsi que débute un communiqué conjoint des trois diocèses. Un communiqué publié le plus discrètement possible dans la soirée du jeudi 13 janvier. De son côté, l'évêque de Saint-Étienne explique avoir "appris récemment que des personnes ont été agressées dans le diocèse, le père Ribes étant originaire de Grammond, où il revenait régulièrement". Sylvain Bataille exprime sa "profonde compassion et [sa] désolation de découvrir à nouveau qu'un prêtre ait pu commettre ces actes odieux". Louis Ribes a terminé sa carrière à Vienne, en Isère et plus précisément dans le quartier d'Estressin.

 

Ce dernier né en 1920, est le fils de parents boulangers, installés en face de l’église du village de Grammond. Son père décède d’une pneumonie en 1926, puis sa mère en 1934, alors qu’il a 14 ans. Pris en charge par son oncle, l’abbé Jean Ribes, il est envoyé au séminaire d’Oullins (Rhône), et initié à l’art plastique par ce dernier. Louis Ribes réalise sa première fresque deux ans plus tard dans la communauté monastique de l’abbaye de La Rochette (Savoie). Puis pendant la Seconde Guerre mondiale, il côtoie le milieu artistique lyonnais. En 1947, il devient prêtre par ordination sacerdotale. Il a 27 ans, et consacre l’année scolaire au professorat. Il revient pendant les vacances d’été à Grammond et Pomeys (Rhône), chez des membres de sa famille. Il était déjà très connu dans la région recevant des commandes de tableaux, de vitraux, de chemins de croix de la part de paroisse des diocèses de Grenoble-Vienne (où il est installé dans les années soixante), Lyon et Saint-Étienne, prenant prend le nom d’artiste de RIB, et est surnommé le “Picasso des églises”, car il peignait dans un style très coloré et disons plutôt cubiste. I exposa ses œuvres jusqu'en 1951. Séduits par son style moderne, des prêtres lui commandaient des œuvres. Certaines de ses œuvres sont même classées. Connu dans le village de Grammond, il est respecté. «L’homme d’Église était l’homme de confiance», reconnaît un habitant. Il officie de temps à autre à l’église pendant l’été (https://www.leprogres.fr/faits-divers-justice/2022/01/18/l-histoire-du-picasso-des-eglises-a-commence-a-grammond, et https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/pedophilie-au-sein-de-l-eglise-un-appel-aux-victimes-du-pere-louis-ribes-le-picasso-des-eglises-est-lance-par-les-dioceses-de-lyon-grenoble-vienne-et-saint-etienne-2421346.html).

 

Et c'est ce qui permettait au père Ribes de se retrouver seul avec des enfants puisqu’il discutait avec les chrétiens, et leur proposait de garder leurs enfants pendant les vacances, de les faire poser pour des tableaux, et il aurait commis des actes de pédophilie sur ceux-ci (https://www.leprogres.fr/faits-divers-justice/2022/01/18/l-histoire-du-picasso-des-eglises-a-commence-a-grammond). "Il nous faisait poser nus, pour servir de modèles, pour faire des croquis, raconte Annick, une Ligérienne qui a grandi à Pomeys (69), où Louis Ribes a été prêtre. C'était dans sa chambre, où il était logé, sur son lit. Et une fois le dessin terminé, c'était des attouchements (...). C'était de l'art, c'était un artiste connu, en plus. C'était un ami de mes parents qui étaient à mille lieues de se douter de ce qui se passait". Annick a alors 9 ans.  Les faits présumés sont prescrits car ils remontent aux années 1970 et 80. L'Église dit en avoir eu connaissance l'été dernier. Plusieurs victimes ont ainsi témoigné auprès de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église, la Ciase, qui a rendu son rapport en octobre dernier, à l'image de Luc, qui a confié à l'hebdomadaire Marianne avoir été violé quand il avait 8 ans et il dit dans france3-regions.francetvinfo.fr (https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/pedophilie-dans-l-eglise-l-une-des-victimes-presumees-de-louis-ribes-le-picasso-des-eglises-temoigne-2422354.html) attendre "réparation" et ne plus vouloir "voir les œuvres" de celui que l'on surnomme le "Picasso des églises". Des œuvres, comme le reflet de la souffrance immense de ces victimes. 

 

"Par respect pour les victimes, les œuvres du père Ribes seront déposées et remisées", annoncent les diocèses concernés. C'est ce qui a notamment eu lieu à Pomeys, le chemin de croix qui parcourait l'église a été retiré la semaine dernière. Des œuvres valorisées en 2020, lors des journées du patrimoine et sur une appli lancée tout spécialement par le diocèse de Lyon. Mais pour Annick, l'Église aurait pu se rendre compte de ce qu'il s'était passé bien plus tôt, au moins après sa mort, à la découverte de véritables documents pédopornographiques. "Quand ils ont débarrassé ses affaires, ils ont forcément trouvé des choses. Il y avait des croquis d'enfants nus, des Polaroïd d'enfants nus, parfois dans des positions suggestives. Il y avait nos prénoms dessus ! On se pose des questions quand on trouve des choses comme ça", s'interroge cette habitante des Monts du Lyonnais, estimant qu'il y a pu y avoir une volonté à l'époque de dissimuler l'indicible. Et c'est elle, ces derniers jours qui a partagé sur les réseaux sociaux les communiqués des différents diocèses. "C'est un grand pas que l'Église nous reconnaisse comme victimes. Mais moi j'ai décidé de parler, je veux que ça se sache. Il a tellement été encensé!".

 

Des cellules d'écoute et d'accueil ont également été mises en place : 04 77 59 30 66, accueil.victimes@diocèse-saintetienne.fr,  04 78 81 48 45 ou signalement@lyon.catholique.fr, et 07 68 77 29 60 ou cellule.ecoute@diocese-grenoble-vienne.fr. Le diocèse de Lyon a par ailleurs indiqué que toutes les œuvres (vitraux ou fresques) de l’artiste-peintre, seraient progressivement enlevées des églises de la région «par respect pour les victimes». Cela concerne une quinzaine d’édifices. Le retrait des vitraux est soumis à l'autorisation des mairies, propriétaires des murs des églises. (https://www.20minutes.fr/societe/3218339-20220117-pedocriminalite-eglise-nouvelle-affaire-eclate-dioceses-lyon-saint-etienne-grenoble, et https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/pedophilie-au-sein-de-l-eglise-un-appel-aux-victimes-du-pere-louis-ribes-le-picasso-des-eglises-est-lance-par-les-dioceses-de-lyon-grenoble-vienne-et-saint-etienne-2421346.html).

 

Une nouvelle fois, l’Église en France doit faire face à son passé, plus particulièrement envers un homme comme l’abbé Jean Ribes respecté mais qui cachait prêtre pédophile profitant de son statut d’artiste pour abuser d’enfants, sous un certain aveuglement des autorités ecclésiastiques qui ne voulait pas voir les turpitudes d’un de ses membres, du fait d’une réputation qui le rendait intouchable, mais les témoignages des victimes ont pu être confirmés grâce au concours des enquêteurs de la Commission sur les abus sexuels dans l’Église catholique, pour des faits, malheureusement aujourd'hui prescrits, démontrant que la réputation ne fait pas tout et que maintenant personne n’est intouchable dans l’Église.

 

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Publié le 18 Janvier 2022

Alan Le Bloa dans Ouest-France.fr nous montre ce mardi 18 janvier 2021 que la lutte contre la pauvreté, l’accueil des migrants, la fin de vie, la transition écologique… Sont comme en 2017, des recommandations que l’Église catholique formule aux candidats et invite les électeurs à voter.

 

Pas consigne de vote ni de message politique. Une réserve qui n’empêche cependant pas L’Église catholique d’adresser un message «éthique» à l’approche de l’élection présidentielle. Comme en 2017, les évêques de France ont présenté ce mardi 18 janvier un livret de 62 pages. Titré L’espérance ne déçoit pas, l’ouvrage en sept chapitres de trois paragraphes paraîtra jeudi 20 aux éditions du Cerf. Objectif : interpeller les élus, les candidats mais aussi les électeurs. «Il ne s’agit pas de cléricaliser, de confessionnaliser » le débat électoral, mais «de l’enrichir, d’éclairer le discernement, pour le bien commun», précise Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre et membre du conseil permanent de la Conférence des évêques de France (CEF).

 

Depuis 2017, le pays est traversé par «des pertes de repères, la tentation de transgression éthiques, assure-t-il. Notre société est de plus en plus violente. Nous prenons la parole dans un contexte de crise, sanitaire, économique, éducative, migratoire et dans la vie de l’Église». L’année a en effet été marquée par l’annonce d’une série de mesures dans le sillage du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, rendu en septembre. «S’abstenir de voter est un manquement à la responsabilité qui incombe à chacun à l’égard de tous», estiment les évêques. Aux politiques, ils recommandent de «se garder de promettre plus qu’ils ne sont en mesure d’offrir» et aux citoyens de «ne pas se défausser sur l’État et les collectivités des responsabilités qui leur reviennent».

 

La fin de vie et l’interruption volontaire de grossesse sont deux sujets qui «animeront la campagne», indique Mgr Mathieu Rougé. L’Église invite à «choisir la vie» appelant à un «développement plus ambitieux des soins palliatifs» et regrettant «la volonté d’allonger toujours davantage les délais d’autorisation d’interruption volontaire». Les évêques saluent «les initiatives d’inclusion des personnes en situation de handicap qui contribuent à la santé» de la société. Ils insistent sur la protection de la liberté religieuse, jugeant que la loi confortant le principe de la République, votée en 2021, a «mis en évidence une tentation de porter atteinte, par souci de la sécurité, à la liberté d’expression, d’association, d’éducation. Voire de culte, à l’égalité des citoyens».

 

La transition écologique occupe la partie centrale du livret. L’Église se prononce pour une transformation «profonde» du «système de production» et de consommation » en faveur d’un «mode de vie plus sobre». Parmi les leviers cités : «le respect de la structure familiale, la lutte contre la misère, l’habitat indigne et les conditions de vie dégradantes, le refus de tout ce qui porte atteinte à la dignité humaine, de l’esclavage.» Et l’adoption «de comportements d’humanité» à l’égard des migrants.

 

Encore une fois, la Conférence des évêques de France (CEF) déçoit par sa trop grande prudence du fait qu’elle ne veut pas fâcher un électorat catholique proche de la droite de gouvernement où Valérie Pécresse est en tête, suivi par Eric Zemmour, qui plait à cet électorat très positionné sur le conservatisme sociétal (droit à l’avortement, place des femmes et des minorités, droits LGBT…), ce qui explique pourquoi la CEF a parlé de l’euthanasie, de l’IVG et de la liberté religieuse, allant seulement contre Zemmour sur le handicap sans le nommer (https://www.20minutes.fr/politique/3202891-20211221-presidentielle-2022-catholiques-pratiquants-tournent-desormais-aussi-vers-extreme-droite-observe-mathieu-gallard), ce qui est énervant pour des catholiques de gauche comme nous qui attendent une parole forte contre l’extrême droite plutôt que la peur des évêques français à son encontre.

 

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Publié le 17 Janvier 2022

Jesús Bastante nous montre que religiondigital.org ce lundi 17 janvier 2022 qu’il était «l'homme du pape» dans la crise des abus au Chili, avec l'Espagnol Jordi Bertomeu, et aujourd'hui, sans aucun doute, il est l'une des personnes les plus fiables de Bergoglio à la Curie au Vatican, avec les cardinaux Tagle , Krajewski ou Czerny. Charles J. Scicluna est, aujourd'hui, l'un des principaux candidats à la succession de l'Espagnol Ladaria à la tête de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

 

Ce n'est pas un hasard, puisque tant les périphéries que sont la lutte contre les abus et le travail de solidarité de l'Église sont les grands axes de la réforme authentique que le pape François cherche à mettre en œuvre dans l'Église, et qui se traduira, légalement, par la signature de la nouvelle Constitution 'Praedicate Evangelium', qui verra bientôt le jour. Une réforme qui fera prévaloir la Propaganda Fide et le Dicastère pour le développement humain intégral sur ceux traditionnellement situés en première ligne : Secrétaire d'État, Culte divin... et Doctrine de la Foi. Bien que Bergoglio fonde de grands espoirs sur ce dernier révolution dans le traitement des abus (aux mineurs, aux religieuses... bref, à la lutte contre le cléricalisme, le grand «cancer» de l'Église pour Bergoglio), et pour cela il veut avoir une personne en qui il a le plus confiance.

 

Et Scicluna l'est. Et, en plus, il connaît parfaitement la congrégation, ce n'est pas en vain qu'il a été secrétaire adjoint depuis le pontificat de Benoît XVI. A 62 ans, le prélat maltais pourrait se retrouver avec une bonne partie du travail de nettoyage effectué, puisque le pape a nommé Giacomo Morandi, jusqu'à présent secrétaire du dicastère (et considéré comme responsable de la note qui mettait son veto à la bénédiction des unions homosexuelles), évêque de Reggio Emilia, et que l'autre secrétaire adjoint, Giacomo Morandi, et l'actuel chef, Luis Francisco Ladaria, ont 78 ans, ce qui rendrait le soulagement possible.

 

S'il franchit le pas, le pape François aura une équipe de collaborateurs à la tête des dicastères vedettes : Roche dans le culte divin; Czerny au dicastère social; Tagle à l’évangélisation des peuples; et Scicluna à la tête de la Doctrine de la Foi, en plus des encouragements de son aumônier et du soutien de la Communauté de Sant'Egidio, avec le Cardinal Zuppi à sa tête. Un changement radical face au pouvoir que le Chemin Néocathécuménal et Communion et Libération, entre autres, chérissaient depuis des années.

 

Alors qu’en Irlande, l'Association des prêtres catholiques a déclaré qu'elle espérait travailler avec les quatre archidiocèses de l'Église irlandaise pour mettre en place une structure chargée de traiter les plaintes des prêtres concernant le traitement du clergé par les évêques, qui pourrait prendre la forme d'un comité dédié dans chaque archidiocèse. L’ACP serait également favorable à une base de données nationale centrale qui montrerait de manière transparente la réalité du nombre de prêtres travaillant dans les diocèses irlandais et leur profil d'âge. Elle averti que la pénurie de prêtres et le profil vieillissant du clergé vont frapper l'Église en Irlande "comme une brique" dans les prochaines années. Une " énorme refonte" doit avoir lieu sinon, "tout va s'effondrer autour de nous" à cause de la baisse du nombre. "Cela va devenir une crise" (https://www.thetablet.co.uk/news/14898/new-plans-to-improve-treatment-of-clergy).

 

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Publié le 16 Janvier 2022

La traditionnelle «Marche pour la Vie» avait lieu ce dimanche 16 janvier dans la capitale. Réunis dans un froid glacial, les manifestants – parmi lesquels beaucoup d’adolescents et de jeunes adultes – brandissaient des pancartes roses et jaunes : ou "Vivre est un droit, pas un choix".

 

Selon les organisateurs, quelque 20 000 personnes ont participé à cette "Marche pour la vie", qui se tient tous les ans en janvier. Parmi eux, Jacques Dumoulin, retraité de 65 ans, est venu de Bordeaux avec son épouse Anne "pour que l’on reconnaisse que la vie est sacrée depuis le début". Un propos, un peu rapide, car le fœtus n’est pas «viable» jusqu’à environ entre vingt-deux et vingt-quatre semaines de grossesse (https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2021/12/27/l-avocate-sarah-weddington-qui-a-obtenu-le-droit-a-l-avortement-aux-etats-unis-est-morte_6107417_3382.html). "Aujourd’hui, on utilise l’avortement comme moyen de contraception", estime avec regret Marie, 17 ans, étudiante en agronomie venue de l’Aube. En réalité, l’IVG n’est pas une contraception, car elle intervient une fois que la grossesse a démarré, et doit rester le plus exceptionnel possible dans la vie d’une femme (https://www.sante.fr/livg-nest-pas-un-moyen-de-contraception).

 

L’occasion pour les manifestants d’interpeller les candidats à l’élection présidentielle et dire leur opposition à l’allongement de la durée légale de l’interruption volontaire de grossesse de 12 à 14 semaines. Porté par la députée ex-LREM Albane Gaillot, le texte permettant l’allongement du délai légal sera examiné en deuxième lecture au Sénat le 19 janvier. Son but est de répondre à un manque de praticiens et à la fermeture progressive de centres IVG (https://www.lepoint.fr/politique/avortement-christophe-castaner-annonce-une-loi-pour-allonger-le-delai-legal-a-14-semaines-07-10-2021-2446596_20.php).

 

Le "deuxième sujet important" de cette mobilisation "c’est l’élection présidentielle", a estimé M. Tardy-Joubert, appelant les candidats à faire en sorte «que la protection de la vie humaine soir une grande cause nationale». Prétendant ne soutenir personne, ils veulent faire entendre leurs "10 propositions" aux candidats à la présidentielle, comme «rétablir le délai de réflexion de 3 jours minima» avant une IVG, vu que le délai de réflexion obligatoire de sept jours avant une IVG a été supprimé en 2016 (https://www.planning-familial.org/fr/la-loi-supprime-le-delai-de-reflexion-dune-semaine-respecter-avant-la-realisation-de-livg-160), ou le rejet "du suicide assisté et de l’euthanasie".

 

La crainte d’une autorisation du suicide assisté et de l’euthanasie est pour l’instant infondée car au mois de mars 2021, les sénateurs ont voté la suppression de l’article 1 d’un texte visant à légaliser l’euthanasie, conduisant ainsi la sénatrice PS, Marie-Pierre de La Gontrie, à retirer sa proposition de loi. Le ministre de la Santé a annoncé, au cours de ces débats, un nouveau plan national de développement des soins palliatifs (https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/le-senat-rejette-la-proposition-de-loi-ps-pour-le-droit-a-mourir-dans-la). Enfin, lors des débats à l’Assemblée le jeudi 8 avril 2021 sur le débat sensible sur l'euthanasie, le ministre de la Santé Olivier Véran s'est, d'ailleurs, dit «pas convaincu qu'il faille ouvrir aujourd'hui ce débat d'envergure» (https://www.lepoint.fr/societe/euthanasie-les-deputes-rouvrent-un-debat-qui-divise-a-l-assemblee-08-04-2021-2421311_23.php). D’ailleurs, le gouvernement s'est jusqu'à présent montré peu enclin à légiférer sur ce sujet.

 

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Publié le 15 Janvier 2022

Junno Arocho Esteves nous montre dans son article pour CNS qu’à la suite d'un article de journal révélant des centaines d'allégations d'abus sexuels en Espagne, les évêques du pays ont assuré au pape François que chaque diocèse a mis en place une commission qui enquêtera sur les accusations d'abus.

 

S'adressant aux journalistes le vendredi 14 janvier 2022, le cardinal espagnol Juan José Omella de Barcelone, président de la conférence épiscopale espagnole, a déclaré qu'il n'était pas prévu de créer une seule commission indépendante, comme en Allemagne, en France ou au Portugal voisin, pour mener une enquête nationale sur le traitement des affaires passées et présentes. Au lieu de cela, les diocèses individuels auront leurs propres commissions indépendantes afin que les survivants puissent facilement se présenter à leur diocèse local. "Ce qui est important, c'est que nous travaillions pour le bien des victimes et que [les abus sexuels] ne se reproduisent plus jamais", a déclaré le cardinal. Après avoir passé plus de deux heures avec le pape François à la fin de leur visite "ad limina" au Vatican, Omella, le cardinal Antonio Cañizares Llovera de Valence et l'archevêque Joan Planellas Barnosell de Tarragone ont rencontré des journalistes. C'était le deuxième groupe d'évêques espagnols qui effectuait les visites pour rendre compte de l'état de leurs diocèses.

 

À la mi-décembre, le journal espagnol El Pais a déclaré avoir mené une enquête de trois ans sur les abus sexuels dans l'Église catholique en Espagne et découvert 251 cas d'abus remontant à 80 ans. Daniel Verdu, correspondant au Vatican pour El Pais, a déclaré qu'il avait donné au pape une copie du rapport le 2 décembre lors du vol du pape de Rome à Chypre. El Pais a également livré ses conclusions à la conférence épiscopale espagnole. Verdu, qui faisait partie des journalistes rencontrant les évêques le 14 janvier, a demandé aux prélats si les conclusions des enquêtes avaient été discutées lors de la rencontre des évêques avec le pape François.

 

Omella a confirmé que la question des abus sexuels et l'enquête d'El Pais avaient été discutées avec le pape ainsi qu'avec des responsables de la Congrégation pour la doctrine de la foi. "Au niveau d'une conférence épiscopale, il existe un service destiné à aider les petits diocèses qui n'ont pas de personnel pouvant  les aider" à enquêter sur les accusations d'abus, a-t-il déclaré. Mais "nous avons estimé qu'une approche plus humaine et plus proche serait que chaque diocèse ait son propre bureau et que le Saint-Siège soit d'accord". Il a également déclaré que l'enquête du journal avait été transmise à tous les diocèses d'Espagne, ainsi qu'aux ordres religieux, car plusieurs accusations "impliquaient des écoles dirigées par des congrégations religieuses".

 

Cependant, Omella a également déclaré que sur les 31 diocèses mentionnés dans le rapport, au moins cinq diocèses ont contacté El Pais "pour demander des informations car certains ne les ont pas. S'il y a une accusation contre un prêtre, ils devraient nous dire de qui il s'agit et nous enquêterons dessus. C'est ce que nous avons dit à El Pais". Cañizares a également déclaré à Verdu que la publication d'accusations par le journal sans toutes les informations pertinentes témoignait d'un "manque de prudence". Néanmoins, Omella a déclaré que les évêques du pays ressentaient "une grande tristesse" face aux accusations d'abus sexuels et ont promis que l'Église catholique "accompagnerait les personnes qui se sont senties blessées".

 

Il est étonnant que la conférence épiscopale espagnole demande de la prudence et de la rigueur à El Pais, puis les victimes et les survivants des abus se sont adressés au journal, mais pas à l'Église, car il ne lui faisait plus confiance. D’ailleurs José Manuel Vidal sur religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/rumores_de_angeles/Puede-episcopado-espanol-echarle-Pais_7_2412728721.html) a de sérieux doutes sur la sincérité des évêques espagnols puisque pour lui : «En fin de compte, la vraie cause est qu'ils ne veulent pas que leurs victimes soient informés. Ils craignent ce chiffre, qui risque d'être la dernière goutte pour discréditer l'institution.» Et «Par conséquent, ils tordent les arguments et attaquent le messager.»

 

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Publié le 14 Janvier 2022

religiondigital.org nous montre ce vendredi 14 janvier 2022 que les victimes d'abus subies au sein de l'Église ont demandé jeudi dernier à la Cour européenne des droits de l'homme de se prononcer définitivement sur la possibilité pour le Saint-Siège de continuer à revendiquer l'immunité des États pour éviter d'être tenu pour responsable des exactions commises par des prêtres catholiques.

 

Après qu'une décision de la chambre basse en octobre ait convenu que le Vatican ne pouvait pas être poursuivi devant un tribunal belge local car il bénéficiait d'une immunité souveraine, les avocats des victimes ont demandé à la Grande Chambre de la Cour de se saisir de l'affaire. La peine inférieure a coïncidé avec les tribunaux belges qui avaient classé l'affaire, déterminant également que l'inconduite des prêtres ne pouvait être attribuée au Saint-Siège.

 

Les 24 victimes avaient fait valoir que le Saint-Siège était responsable de leurs abus en raison de la manière "structurellement déficiente" dont la hiérarchie catholique avait traité les cas de prêtres qui avaient violé et maltraité des enfants pendant des décennies, couvrant les crimes plutôt que de les dénoncer. Dans le nouveau dossier, les avocats des victimes affirment que la décision d'octobre était erronée et que l'affaire mérite d'être examinée par l'ensemble de la Grande Chambre, d'autant plus qu'elle affectera les victimes d'abus du clergé à travers l'Europe. La Grande Chambre est composée de 17 juges et accepte les demandes de révision des arrêts de la chambre à titre exceptionnel, selon le site Internet de la CEDH.

 

Enfin, on apprend également que les évêques catholiques de Pologne ont vivement critiqué un diocèse local, celui de Bielsko-Zywiec, dans le sud de la Pologne  pour avoir demandé à un tribunal de déterminer si un homme, Janusz Szymik, âgé de 48 ans, qui a été abusé sexuellement dans son enfance par un prêtre identifié comme étant le P. Jan W., est gay et si le contact sexuel a pu par conséquent être agréable pour lui, ou tire des «avantages matériels» de la relation sexuelle avec le clerc, du fait qu’il demande maintenant 3 millions de zlotys (760 000 $) en compensation au diocèse. Szymik a exprimé sa surprise quant à la tournure de l'affaire, notant que l'évêque Roman Pindel de Bielsko-Zywiec avait déjà fait preuve de compassion envers lui pour les abus qu'il a subis dans son enfance (https://www.ncronline.org/news/accountability/polands-catholic-church-asks-court-verify-if-abuse-victim-gay).

 

Et le choc est aussi grand pour le Fr. Piotr Studnicki, directeur d'un bureau spécial pour la protection des enfants au sein de la Conférence épiscopale polonaise, a déclaré dans un communiqué publié le 12 janvier que "des connaissances fiables et une sensibilité humaine" sont nécessaires à toute procédure judiciaire, mais aussi pour Tomasz Terlikowski, un journaliste catholique, a déclaré que la lettre de la curie à la cour était  «scandaleuse» et devrait être retirée, et que Pindel devrait s'excuser auprès de Szymik. Il a déclaré que de telles déclarations sont préjudiciables aux victimes et sont "une triste preuve que l'évêque ne connaît même pas l'enseignement de l'Église selon lequel il doit être un berger" (https://www.ncronline.org/news/accountability/polands-catholic-church-asks-court-verify-if-abuse-victim-gay).

 

Ce dernier développement survient alors que le pape François a essayé de nettoyer une culture d'abus et de dissimulation dans l'Église polonaise et cela s’avère très consternant de voir un évêque agir aussi bassement pour une question d'argent.

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Publié le 13 Janvier 2022

Ouest-France.fr avec l’AFP nous montre que le pape François a pris une nouvelle fois fait et cause pour les migrants contraints de quitter leur pays dans une interview à l’Osservatore Romano, le quotidien du Vatican, publiée ce jeudi après-midi 13 janvier 2022.

 

«Je pense à de nombreux pères, à de nombreuses mères, à de nombreuses familles qui fuient les guerres, qui sont repoussées aux frontières de l’Europe et pas seulement, et qui vivent des situations de douleur, d’injustice et que personne ne prend au sérieux», a déclaré le pape.  Et le souverain pontife d’ajouter : «Je voudrais dire à ces pères, à ces mères, qu’ils sont pour moi des héros, parce que je vois en eux le courage de qui risque sa vie par amour pour ses enfants, par amour pour sa famille.» Le pontife argentin, âgé de 85 ans, n’a de cesse d’appeler à l’accueil des migrants et des demandeurs d’asile. «Je me sens très proche du drame de ces familles, de ces pères et de ces mères qui vivent une difficulté particulière, aggravée surtout par la pandémie», a-t-il ajouté, assurant que «le pape continuera […] à leur prêter sa voix». «Je crois qu’il n’est pas facile d’affronter la souffrance, de ne pas réussir à donner à manger à ses enfants, et de sentir sur ses épaules le poids de la responsabilité de la vie d’autrui», a conclu le pape François.

 

Amené à s’interroger sur la crise de la paternité aujourd’hui, le pape François a jugé qu’il fallait avoir le courage de dire que «l’Église ne devrait pas être seulement maternelle mais aussi paternelle». Pour étayer sa pensée, il a dit se référer à la «capacité toute paternelle de mettre les enfants en position de prendre leurs propres responsabilités». Cette dimension vient compléter la dimension maternelle et miséricordieuse de l’Église; elle «pousse à prendre des décisions, à prendre le large». Dès lors, pour le pape, l’Église ne doit pas simplement dire oui ou non. Elle doit savoir encourager et rendre possible les grands choix (https://www.cath.ch/newsf/pour-le-pape-les-parents-migrants-sont-des-heros/).  

 

Le processus synodal est une voie d'engagement qui fait place à l'Esprit Saint, et non un "consensus majoritaire comme un parlement" pour guider l'Église universelle, a aussi déclaré le pape François, en s'adressant aux dirigeants de l'Action catholique française le 13 janvier. Il a également déclaré que la synodalité n'est "pas un plan ou un programme à mettre en œuvre" mais "un style à adopter" qui écoute l'esprit à travers la parole de Dieu, la prière et l'adoration. Enfin, le pape François après avoir utilisé ce que les chrétiens d'aujourd'hui devraient imiter, le «voir, juger et agir», il a encouragé les groupes d'Action catholique à poursuivre leur mission d'aider les autres à «trouver ou redécouvrir la joie de connaître l'amitié du Christ et d'annoncer l'Évangile» (https://www.ncronline.org/news/theology/pope-synodality-about-listening-spirit-not-majority-consensus).

 

La conférence des évêques français avait déclaré que le but de la réunion était que les dirigeants de l'Action catholique présentent au pape et aux autres dirigeants du Vatican un document intitulé "Être des apôtres aujourd'hui". L'objectif du document, qui est l'aboutissement de deux années de travail des groupes catholiques en France, est "de discerner ce qui les unit dans leur démarche et leurs actions", a indiqué la conférence des évêques dans un communiqué. La conférence des évêques de France a également noté que le document s'aligne sur les objectifs du prochain synode des évêques sur la synodalité. Au cours de leur rencontre avec le pape et divers dicastères, les responsables de l'Action catholique devaient «souligner la pertinence de leur place d'«apôtres» aujourd'hui dans le paysage ecclésial français en raison de leur immersion dans une société de plus en plus éloignée des références chrétiennes et de l'Église." «Ce voyage leur permettra aussi d'écouter ce que les autorités de l'Église universelle auront à leur dire pour élargir leur vision, leurs réflexions et leurs actions afin de mieux s'associer, en tant que partenaires, aux évolutions nécessaires de l'Église», indique le communiqué (https://www.ncronline.org/news/theology/pope-synodality-about-listening-spirit-not-majority-consensus).

 

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