Publié le 30 Avril 2022

Aujourd’hui, moi et mon frère nous fêtons nos 44 ans.

 

De bonne nouvelles sont venus comme la nomination de l’actuel archevêque de Lille, Mgr Laurent Ulrich comme archevêque de Paris, le mardi 26 avril 2022, par le pape François, qui est réputé plutôt progressiste, on dresse de lui le portrait d’un fin gestionnaire, et il est connu pour sa fibre sociale se référant souvent aux encycliques du pape sur les questions sociales et environnementales, et pour son ouverture au dialogue et d’écoute au service de tous, tout en assurant qu’il serait « attentif et à l’écoute des peines [qu’ils ont] vécues ces derniers mois, ces dernières années avec le départ de [s]on prédécesseur» (https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/04/27/mgr-laurent-ulrich-le-nouvel-archeveque-de-paris-repute-plutot-progressiste_6123881_3224.html), et le fait que le pape François a demandé vendredi 29 avril à la commission pontificale pour la protection des mineurs de lui faire parvenir un rapport annuel sur la lutte contre le fléau de la pédocriminalité, car selon lui, il faut prendre un «nouveau départ» car il reste «encore beaucoup à faire» (https://www.ouest-france.fr/europe/vatican/pedocriminalite-dans-l-eglise-le-pape-francois-appelle-a-un-nouveau-depart-3b85ac42-c7b3-11ec-b486-9552f9f8b4a2).

 

Tandis, que la Conférence des baptisés (CCBF) monte au créneau pour défendre la démarche du chemin synodal allemand après que 74 cardinaux et évêques majoritairement américains qui voient un risque de “schisme”, ont signé une “lettre ouverte fraternelle” faisant part de leur “inquiétude croissante” à l’égard de celui-ci. La Conférence des baptisés (CCBF) voit dans celui-ci “un chemin d’avenir” et le fait savoir, car pour elle : “Ils veulent s’arrêter à une époque qui n’est plus la nôtre, analyse-t-elle. Nous avons déjà observé cette tendance chez les huit académiciens qui se sont manifestés auprès du Vatican contre le rapport Sauvé. L’Église est un lieu où il y a de très belles choses et d’autres qui ne le sont pas. Il faut être capable de regarder cet héritage”. Le chemin synodal prend le temps d’aborder les questions d’aujourd’hui, sans oublier celles qui ternissent son image, comme les crimes sexuels et les abus spirituels. Forte de 18 000 sympathisants et adhérents, la CCBF est fidèle à sa posture : “Ni partir ni se taire”. “Nous cherchons à générer un chemin d’avenir, pas à le figer ou à sauver ce qui ne peut plus l’être. Ce serait une perte d’énergie”, poursuit la présidente qui reconnaît, aussi, ne pas avoir les responsabilités d’un évêque. Justement, “une très grande partie du corps ecclésial et des responsables de l’Église catholique (…) pense que le chemin allemand est le précurseur courageux et vivifiant de cet autre chemin synodal qu’est le synode mondial des évêques sur la synodalité : elle veillera à ce que le ‘sensus fidei’ exprimé par les baptisés soit réellement pris en compte”, rassure le communiqué (https://www.reforme.net/religion/2022/04/28/chemin-synodal-allemand-le-soutien-de-la-conference-des-baptises-apres-lattaque-de-cardinaux-et-deveques/).

 

Le processus synodal enclenché par le pape François est porteur d’un renouveau, mais cela ne doit pas aller sans la participation des fidèles. Et comme le montre les questionnaires de la première phase du synode, les fidèles demandent notamment à l’Église d’être plus attentive aux personnes fragiles, plus à l’écoute et plus ouverte au dialogue (https://www.cath.ch/newsf/tessin-les-fideles-souhaitent-une-eglise-participative-et-ouverte/). Donc, comme pour la CCBF, nous n’allons ni partir, ni nous taire.

 

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Publié le 29 Avril 2022

katholisch.de nous montre que le pape François a appelé les catholiques à prévenir les abus des enfants sous toutes ses formes. «Les abus sous toutes leurs formes sont inacceptables», a déclaré le chef de l'Église lors d'une réunion avec la Commission pontificale pour la protection de l'enfance ce vendredi 29 avril 2022 au Vatican.

 

L'abus sexuel des enfants est particulièrement grave car c'est une offense contre une vie qui ne fait que commencer. "Les personnes maltraitées se sentent parfois piégées entre la vie et la mort", a déclaré le pape François. Tout récemment, un père lui a parlé du cas de son fils, qui "n'a même pas pu sortir de sa chambre pendant des années" à cause des abus.  Il a appelé les membres de la commission à entrer en contact avec les victimes d'abus et à faire connaître "les témoignages des rescapés". Tout le monde devrait passer par là. Chaque membre de l'Église est appelé à "prendre la responsabilité de prévenir les abus et de travailler pour la justice et la guérison", a déclaré le pape François.

 

La rencontre avec le pape a suivi une réunion de plusieurs jours de la Commission de protection de l'enfance. Là, les membres ont délibéré sur leur nouveau rôle au sein de la curie. Avec l'entrée en vigueur de la réforme de la curie du pape François en juin, la commission jusqu'alors indépendante sera liée à l'autorité confessionnelle. Au cours de la réunion, le chef de l'Église a exclu d'éventuelles inquiétudes concernant la "liberté de pensée et d'action" ou d’une moindre importance de la commission : "Ce n'est pas mon intention et ce n'est pas non plus mon attente". Même si la commission fait désormais partie d'une agence "qui s'occupe des abus sexuels par le clergé", a-t-il dit, la direction et le personnel ont été séparés.

 

Le pape François a également ordonné aux protecteurs de l'enfance de lui soumettre un rapport annuel "sur les initiatives de l'Église pour protéger les mineurs et les adultes vulnérables". Il reste encore beaucoup à faire. Il incombe maintenant à la Commission d'«élargir la portée de cette mission afin que la protection et les soins pour ceux qui ont subi des abus deviennent la norme dans tous les aspects de la vie de l'Église».

 

Et vaticannews.va (https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2022-04/cardinal-parolin-guerre-livre-pape-francois-lumsa.html) nous montre que le Secrétaire d'État du Saint-Siège s’est exprimé à l'université de la Lumsa à Rome ce vendredi pour présenter le livre "Contre la guerre", publié par Solferino et la Librairie éditrice vaticane (LEV). Le cardinal Pietro Parolin a rappelé l'événement de 1975 qui a marqué une étape fondamentale pour mettre fin à la guerre froide, afin de mettre un terme à l'horreur du présent : la guerre en Ukraine, un véritable «sacrilège».

 

Il a réaffirmé que la paix est dans l'intérêt des peuples, et qu’il est nécessaire de renforcer la participation aux organismes internationaux et une plus grande capacité d'initiative européenne, car «Aujourd'hui, nous avons besoin d'une nouvelle conférence d'Helsinki». Cette proposition a également été présentée il y a trois jours par le président italien, Sergio Mattarella, devant l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. Une proposition qui fait écho à l'appel du pape à surmonter l'esprit «caïniste».

 

Répondant à une question sur les conditions d'un retour à la table des négociations, le cardinal Parolin s'est dit «pessimiste» car ces derniers mois «il y a eu des tentatives mais elles n'ont pas été suivies d'effet». En même temps, souligne le cardinal, «il n'y a pas d'autres alternatives: nous devons continuer à proposer l'arrêt des actions de guerre et le retour aux négociations». Et de «négocier sans conditions préalables, afin de trouver des solutions partagées», sinon «la guerre continuera à dévorer les enfants d'Ukraine et la paix qui sera construite ne sera pas une paix juste et durable, mais une imposition de certaines conditions, une prémisse pour d'autres conflits, d'autres tensions».

 

La capitale ukrainienne, Kiev, a été la cible de frappes jeudi soir 28 avril, en pleine visite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Une tentative d'humiliation, selon le président ukrainien, un «choc» pour l'ONU. Pendant ce temps, les régions méridionales et orientales de l'Ukraine - où se concentrent les assauts russes - sont sous un feu nourri de bombes. Les autorités ukrainiennes ont reconnu vendredi subir de lourdes pertes dans le Donbass mais affirment en infliger d'encore plus « colossales » à l'armée russe qui a fait de la prise de cette région de l'est de l'Ukraine sa priorité. Aujourd'hui, 29 avril, c'est le 65e jour de l'invasion russe en Ukraine (https://www.rfi.fr/fr/europe/20220429-en-direct-guerre-en-ukraine-cinq-missiles-sur-kiev-pendant-la-visite-de-guterres).

 

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Publié le 28 Avril 2022

Lors de la première réunion du groupe après la publication de Praedicate Evangelium, les cardinaux ont discuté, en présence du pape, du rôle des femmes dans l'Église et de la situation dans les pays les plus pauvres.

 

Il s'agissait en quelque sorte d'une rencontre décisive, après des années de discussions consacrées principalement à l'étude de la nouvelle constitution apostolique. La 41e réunion de la série, qui s'est tenue au Vatican du 25 au 27 avril, était la première réunion du Conseil des cardinaux depuis la publication de la nouvelle constitution apostolique, Predicate Evangelium.

 

En présence du Pape et des cardinaux Bertello, Maradiaga, Marx, O'Malley, Gracias et Ambongo Besungu -le Secrétaire d'État, le cardinal Pietro Parolin, absent en raison de sa visite au Mexique- la guerre en Ukraine, et la situation sociopolitique, ecclésiale et œcuménique qui en découle, a été le principal sujet des travaux de la première journée, comme l'indique une note du Conseil publiée par la Salle de presse du Saint-Siège.

 

«François a fait état des différentes initiatives entreprises par lui-même, le Secrétaire d'État et la Secrétairerie d'État pour poursuivre la paix», est-il précisé, et la réflexion qui a suivi a révélé un soutien et un encouragement au pape pour son «activité inlassable» mise en place pour la «solution au conflit en cours». Les cardinaux ont ensuite examiné la situation dans leurs continents d'origine respectifs sur les questions liées à «la paix, la santé, la pauvreté, les situations politiques fragiles et les problèmes pastoraux des Églises locales».

 

Mardi 26, le Conseil a abordé la question du climat entre la COP27, prévue en Égypte en novembre prochain, et les «attentes» qui ont émergé de la COP26 à Glasgow, un débat orienté par la question «Pouvons-nous, en tant qu'Église, avec les autres confessions et religions, donner une voix à ces préoccupations». L'analyse de la situation mondiale par le cardinal Ambongo Besungu a donné du poids, souligne la note, aux «préoccupations des pays pauvres d'Asie, d'Amérique latine, d'Afrique et d'Océanie». L'après-midi, la discussion a porté sur les femmes dans l'Église, sur la base d'une étude commencée lors de la session de février. Une religieuse franciscaine indigène de l'Amazonie brésilienne, sœur Laura Vicuña, a remis au pape et aux cardinaux un rapport «dans une perspective pastorale», sur lequel s'est ensuite développée la discussion.

 

Mercredi, dernier jour de travail, le cardinal Gracias a introduit la réflexion sur le service diplomatique du Saint-Siège, sur le rôle et les activités des nonces apostoliques, qui s'est également conclue par un débat. Le sujet qui a conclu la réunion du 27 concernait la constitution apostolique Predicate Evangelium dans la Curie romaine, avec la suggestion, explique la note, «d'un possible processus d'actions qui accompagne la mise en œuvre de la nouvelle législation et qui prévoit également l'évaluation des étapes franchies et des défis à relever». La prochaine réunion du Conseil des Cardinaux a été fixée au mois de juin prochain.

 

Le pape François a aussi félicité les membres de la Fondation papale basée aux États-Unis pour avoir aidé l'Église catholique à construire "une culture de solidarité et de paix", notamment en fournissant une assistance aux victimes de la guerre en Ukraine. "Alors que nous assistons ces jours-ci aux effets dévastateurs de la guerre et des conflits, vous voyez de plus en plus la nécessité de fournir des soins et une assistance humanitaire à ses victimes, aux réfugiés et à ceux qui sont forcés de quitter leur patrie à la recherche d'un avenir meilleur et plus sûr. pour eux-mêmes et leurs proches", a déclaré le pape aux membres de la fondation ce jeudi 28 avril. "Votre travail contribue à apporter l'amour, l'espérance et la miséricorde que l'Evangile proclame à tous ceux qui bénéficient de votre générosité et de votre engagement", a déclaré le pape aux principaux donateurs de la fondation, appelés intendants de Saint-Pierre, et aux membres du conseil d'administration de fiduciaires (https://www.ncronline.org/news/people/pope-praises-papal-foundations-generosity-including-ukraine).

 

Au 64e jour de l’invasion russe en Ukraine, le secrétaire général de l’ONU est en déplacement dans la région de Kyiv, alors que la capitale est ciblée par des frappes russes. L’offensive des forces russes dans l’Est se poursuit : Moscou a fait état de frappes aériennes sur 59 cibles mercredi (https://www.liberation.fr/international/europe/en-direct-guerre-en-ukraine-retrouvez-les-dernieres-informations-sur-le-64e-jour-de-linvasion-russe-20220428_WLNW2AS7RZCEHIYQ3TOB3VVJGU/).

 

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Publié le 27 Avril 2022

Michèle Raviart, à la Cité du Vatican, pour vaticannews.va nous montre que le pape François a envoyé ce mercredi 27 avril 2022 un message vidéo au Conseil national catholique pour le ministère hispanique aux États-Unis, réuni à Washington pour le sixième congrès national "Roots and Wings" (Racines et ailes), qui a pour thème "Les Voie prophétiques - être des ponts pour une nouvelle ère".

 

«En ce temps absurde où, sans être encore sortis d'une pandémie qui a affecté toute l'humanité avec tant de souffrance et de tristesse, nous nous trouvons au milieu de la souffrance et de la tragédie d'une guerre», nous devons nous rappeler que «toute guerre naît de l'injustice, toute guerre, y compris celles qui sont parfois faites dans nos familles et nos communautés, qui sont combattues ou faites en silence, celles-ci aussi naissent de l'injustice.» C'est ce qu'a rappelé le Pape François dans ce message vidéo de salutation aux participants du Conseil national catholique pour le ministère hispanique des États-Unis.

 

Pour le pape, les chrétiens doivent «construire des ponts dans tous les secteurs de la société, en éclairant la pensée, afin qu'elle puisse conduire à des actions qui peuvent donner la paix et l'unité à tous les niveaux, en commençant par nos familles et nos communautés», et surmonter les schémas de guerre qui prévalent dans le monde, dans une sorte de «caïnisme existentiel», car «Le monde a besoin de paix, respirer la paix est sain». «La fraternité de tous appartient à tous» et ne peut se réaliser avec ces dispositifs qui transforment «la vie des familles, des communautés, des peuples, des nations et du monde».

 

Au 63e jour de l'invasion russe en Ukraine, les autorités pro-russes de la région séparatiste de Moldavie font état mercredi de tirs en provenance du territoire ukrainien. L'armée ukrainienne a reconnu mercredi une avancée des forces russes dans l'Est du pays, avec la prise de plusieurs petites localités dans la région de Kharkiv et dans le Donbass. Le ministère russe de la Défense a mis en garde le Royaume-Uni contre une «réponse proportionnelle» immédiate si le gouvernement britannique continue sa «provocation directe» à l'Ukraine pour frapper des cibles en Russie. Lors d'un discours devant le Parlement russe, Vladimir Poutine a estimé que les objectifs fixés à son armée en Ukraine «seront remplis quoi qu’il arrive» et qu'en cas d'interférence extérieure, la réponse sera «rapide et foudroyante». Le groupe russe Gazprom suspend ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne «à partir du 27 avril et jusqu'à ce que le paiement soit effectué» en roubles (https://www.rfi.fr/fr/europe/20220427-en-direct-guerre-en-ukraine-la-russie-d%C3%A9nonce-une-nouvelle-attaque-sur-son-sol).

 

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Publié le 26 Avril 2022

Bernadette Sauvaget nous montre dans Libération.fr que le pape a fait ce mardi 26 avril 2022 de l’archevêque de Lille le successeur de Michel Aupetit, contraint de démissionner fin 2021. À 70 ans, il est le tenant d’un christianisme social, attentif à la cause des réfugiés et moins conservateur et centré sur les questions bioéthiques que son prédécesseur.

 

«C’est quand même étonnant cette mode de nommer des septuagénaires !» soupirait, la semaine dernière, un prêtre catholique médiatique lorsque le nom du nouvel archevêque de Paris commençait à circuler avec insistance. Confirmant ces bruits, le pape a nommé ce mardi l’archevêque de Lille, Laurent Ulrich, 70 ans, à la tête du diocèse le plus puissant de France, doté de 116 paroisses, de 477 prêtres et d’un patrimoine immobilier estimé au minimum à 700 millions d’euros. Ulrich, moins conservateur et plus «François-compatible» que son prédécesseur, succède à Michel Aupetit, contraint de démissionner, fin novembre 2021, à la suite de rumeurs de supposées liaisons féminines qu’il a toujours niées.

 

En fait, le pape a choisi un homme d’expérience pour reprendre en main un diocèse très chahuté ces dernières années par le management brutal d’Aupetit. Ulrich, originaire de Dijon, formé d’abord à la philosophie avant de rentrer dans les ordres, a été d’abord archevêque de Chambéry de 2000 à 2008 puis archevêque de Lille. Sous la présidence du cardinal André Vingt-Trois, il a exercé, de 2007 à 2013, la vice-présidence de la Conférence des évêques de France (CEF). Son nom figurait déjà dans la liste des favoris, en 2017, lors de la nomination d’Aupetit à la tête du diocèse de Paris.

 

«C’est un homme bon et droit», dit d’Ulrich Benoist de Sinety, prêtre de paroisse à Lille et ancien vicaire général (c’est-à-dire bras droit de l’évêque) de Paris. De l’extérieur, l’archevêque de Lille apparaît froid. Ce que dément un évêque, l’un de ses voisins dans l’hémicycle à Lourdes où se tiennent, deux fois par an, les assemblées plénières de l’épiscopat. «Ulrich est plutôt cool», résume ce prélat. Les détracteurs de l’archevêque de Lille lui reprochent aussi un manque de charisme. Bref, Ulrich aurait un profil assez techno, issu de la nomenklatura ecclésiale. En tous les cas, il connaît parfaitement les rouages de l’institution et ceux du monde politique, ce qui est un sérieux atout à la tête du diocèse de Paris, son archevêque jouant un rôle éminemment politique.

 

Sur l’échiquier politico-religieux, le nouvel archevêque de la capitale est un «centriste», tenant d’un christianisme social, attentif à la cause des migrants et des plus démunis. «Rechercher la justice pour les plus pauvres et rechercher l’utilisation raisonnable de ce monde dans lequel nous vivons sont un même chemin de conversion», disait-il dans son homélie de la Toussaint 2021. Il est moins centré sur les questions bioéthiques qu’Aupetit, qui en avait fait son cheval de bataille. Cette nomination apparaît comme un recentrage de l’épiscopat catholique français, de plus en plus sous pression des courants conservateurs. Elle intervient dans un contexte difficile pour le milieu, encore sous le choc des révélations du rapport Sauvé sur les violences sexuelles commises dans l’institution et le vote massif des catholiques à l’extrême droite lors de l’élection présidentielle.

 

La prise de fonctions aura lieu très rapidement, dans à peine un mois. La messe d’installation de Laurent Ulrich sera célébrée le lundi 23 mai à l’église Saint-Sulpice, la cathédrale par intérim du diocèse depuis l’incendie qui a ravagé Notre-Dame. Depuis la démission de Michel Aupetit, la gestion du diocèse avait été confiée à Georges Pontier, l’ancien archevêque de Marseille et ex-président de la CEF. Faisant figure de «vieux sage», Pontier, à qui le pape a confié des missions de pacification depuis qu’il a pris sa retraite, connaît aussi très bien l’épiscopat français.

 

Dans la bataille de Paris (le poste est le plus prestigieux dans l’épiscopat hexagonal avec celui de Lyon), son avis a certainement pesé, tout comme celui de Vingt-Trois, l’un et l’autre plus centristes que la direction actuelle de l’épiscopat. «Le nom d’Ulrich est apparu tout de suite après la démission d’Aupetit. Mais il a été écarté, dans un premier temps, pour des raisons d’âge», explique une source bien informée. Le profil du nouvel archevêque de Paris correspond néanmoins à ce que recherchait la nonciature apostolique (l’ambassade du Vatican), qui joue un rôle central dans la nomination des évêques.

 

Dans une sorte d’«en même temps» macronien, le mandat d’Ulrich apparaît à la fois comme une rupture et une transition. Une rupture car il n’appartient pas au microcosme parisien, comme ce fut le cas des trois derniers patrons du diocèse de Paris. La «crise Aupetit» a révélé, dans la capitale, une sorte d’entre-soi ecclésiastique, mortifère à long terme. Mais une transition car Ulrich, âgé de 70 ans, devra remettre sa démission au pape dans cinq ans, selon les normes de l’Église catholique.

 

Pour l’heure, l’accueil de cette nomination est assez mitigé. Elle mécontente les courants les plus conservateurs de l’Église catholique ainsi que les fans du cardinal Jean-Marie Lustiger, en poste à Paris de 1981 à 2005 (ce sont souvent les mêmes), ces derniers redoutant que l’on brade l’héritage lustigérien. «Ce n’est pas cela qui constituait la priorité mais plutôt mettre de la diversité en ne nommant pas un Parisien», corrige un théologien. Nombre de curés parisiens n’applaudissent pas non plus. Ils auraient voté – s’ils en avaient eu la possibilité – pour Jean-Marc Aveline, qu’ils connaissent mieux et qu’ils apprécient. L’archevêque de Marseille, dont le nom avait circulé pour le poste parmi beaucoup d’autres a, en effet, dirigé plusieurs retraites spirituelles pour les prêtres de Paris. À 70 ans, Ulrich va devoir faire, encore une fois, ses preuves.

 

«Ça a été la surprise, la surprise complète», a déclaré Laurent Ulrich ce mardi à RCF Hauts-de-France, expliquant qu’il pensait accomplir ses dernières années au diocèse de Lille (la retraite d’un évêque est à 75 ans). « Mon ministère à Paris va être un ministère qui veut manifester l’amitié du Christ», a-t-il ajouté (https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/04/26/laurent-ulrich-nomme-archeveque-de-paris-pour-remplacer-michel-aupetit_6123743_3224.html). Ce choix est excellent et permettra à Paris de se débarrasser de l’héritage du cardinal Lustiger trop réactionnaire.

 

Au 62e jour de l'invasion russe en Ukraine, trois explosions et une «attaque terroriste» dans la région séparatiste moldave de Transnistrie font craindre une étendue du conflit en Ukraine à la Moldavie. L'Ukraine accuse la Russie de vouloir « déstabiliser » aussi la Moldavie. Les autorités moldaves appellent au calme. Et à Moscou, Antonio Guterres appelle l'Ukraine et la Russie à ouvrir des couloirs humanitaires avec l'aide de l'ONU. Le Royaume-Uni affirme que la Russie tente d'encercler les positions ukrainiennes dans l'est du pays. Selon le ministère de la Défense britanniquede violents combats ont été signalés au sud d'Izium, alors que les forces russes tentent d'avancer vers les villes de Sloviansk et Kramatorsk par le nord et l'est (https://www.rfi.fr/fr/europe/20220426-en-direct-guerre-en-ukraine-40-pays-r%C3%A9unis-pour-renforcer-la-d%C3%A9fense-ukrainienne).

 

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Publié le 25 Avril 2022

Romain Mazenod dans lepelerin.com nous montre ce lundi  le 25 avril 2022 que selon un sondage Ifop pour La Croix et Le Pèlerin, les catholiques ont davantage voté pour Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle qu'en 2017. En revanche, les catholiques pratiquants réguliers ont moins voté pour la candidate du RN que la moyenne des Français : 39% contre 41,5% pour l'ensemble des Français.

 

L’étude de l’institut IFOP pour Le Pèlerin et La Croix en atteste : les catholiques démontrent toujours un fort sens civique. 79 % d’entre eux se sont ainsi rendus aux urnes le 24 avril contre 71,9 % seulement de l’ensemble des Français. Dans le détail, les pratiquants réguliers sont même 93% à s’être acquittés de leur devoir de citoyen. En ce qui concerne leur choix, les catholiques ont davantage voté pour Marine Le Pen que la moyenne nationale (45 % contre 41,5 %). En revanche, Emmanuel Macron enregistre un meilleur score chez les pratiquants réguliers que dans l’ensemble de la population (61 % contre 58,5 %).

 

«Ces résultats témoignent d’un vote catholique de moins en moins spécifique, analyse Gautier Jardon, chargé d’études à l’IFOP. Marine Le Pen progresse chez les catholiques comme dans l’ensemble de la population. Cela confirme ce que nous avions déjà mesuré en 2017 : la fameuse “digue catholique” contre l’extrême droite a cédé».

 

Enfin, sans surprise, les Français de confession musulmane ont massivement voté (85 %) pour Emmanuel Macron. Un score qui doit être relativisé compte tenu d’un taux d’abstention très élevé (42%) dans cette partie de la population.

 

Le plus dur commence. Confortablement réélu face à l’extrême droite, Emmanuel Macron attaque un deuxième quinquennat compliqué. Le Président a promis une «méthode refondée» et même une «ère nouvelle» dimanche soir. Très loin de convaincre ses opposants, de gauche comme de droite, qui ont lancé sans attendre la bataille des législatives (https://www.liberation.fr/politique/elections/en-direct-presidentielle-retrouvez-toute-lactualite-sur-ce-lundi-dapres-le-deuxieme-tour-20220425_NCZVXXEAMVCZVO5C2TDUHDE3FI/).

 

Au 61e jour de la guerre en Ukraine, la Russie a annoncé l’expulsion de 40 diplomates allemands en guise de représailles, Berlin ayant pris une mesure similaire au début du mois d’avril. Plusieurs civils ont été tués par des bombardements dans le centre-ouest de l’Ukraine. Selon les renseignements britanniques, l’armée russe a «réalisé des avancées mineures» depuis qu’elle s’est concentrée sur l’occupation complète du Donbass, soulignant également que la défense de Marioupol par l’Ukraine a également épuisé de nombreuses unités russes et réduit leur efficacité au combat. Et Une aide supplémentaire militaire a été annoncée ainsi que le retour progressif des diplomates américains à l’ambassade de Kyiv (https://www.liberation.fr/international/europe/en-direct-guerre-en-ukraine-retrouvez-les-dernieres-informations-sur-le-61e-jour-de-linvasion-russe-20220425_HZZR3ZLGJNH7DEBK2FGVNVG3DE/).

 

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Publié le 24 Avril 2022

RFI.fr (https://www.rfi.fr/fr/europe/20220424-en-direct-guerre-en-ukraine-le-chef-de-la-diplomatie-am%C3%A9ricaine-attendu-%C3%A0-kiev) nous montre qu’à l'occasion de la Pâques orthodoxe, le pape François a demandé une fois de plus une trêve dans les combats en Ukraine et l'arrêt des attaques contre les populations. «La journée d'aujourd'hui marque les deux mois du début de cette guerre», le 24 février, a-t-il rappelé à l'issue de la prière dominicale devant des milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre et dont certains brandissaient le drapeau ukrainien. «Au lieu de s'arrêter, la guerre a empiré. Il est triste qu'en ces jours qui sont les plus saints et solennels pour les chrétiens on entende davantage le bruit meurtrier des armes que celui des cloches qui annoncent la résurrection» du Christ, a ajouté le pape qui ne cesse de réclamer la paix en Ukraine et de dénoncer les souffrances des populations civiles. «Et il est triste que les armes prennent de plus en plus la place aux mots. Je renouvelle l'appel à une trêve pascale, le plus petit signe tangible d'une volonté de paix. Qu'on arrête les attaques pour soulager les souffrances des populations épuisées», a poursuivi le pape argentin.

 

LeMonde.fr (https://www.lemonde.fr/international/live/2022/04/24/guerre-en-ukraine-l-onu-appelle-a-une-treve-immediate-a-marioupol-pour-evacuer-les-civils_6123429_3210.html) nous montre que deux mois après le début de l’invasion russe, les Ukrainiens célébraient dimanche un Pâques orthodoxe sombre, certains bravant les bombardements pour recevoir les bénédictions rituelles et beaucoup d’autres s’efforçant de respecter les traditions d’une fête synonyme d’espoir.

 

À Lyman, sur la pluvieuse ligne de front dans l’est du pays, plutôt que de se saluer en souhaitant «Gloire à l’Ukraine !», les soldats recouraient à la phrase rituelle de cette journée, en lançant «Le Christ est ressuscité !», et leurs camarades de répondre «En vérité il est ressuscité !», rapporte l’Agence France-Presse. Dans la petite église orthodoxe du village, sous le feu régulier des obus russes, une cinquantaine de civils se sont regroupés dès l’aube pour la liturgie. Le grondement des artilleries ukrainienne et russe se fait entendre entre les psalmodies. «Si nous faisons les mauvais choix, les ténèbres nous ruineront, comme les ténèbres nous détruisent pendant cette guerre», déclame le prêtre dans son sermon. «Nous sommes reconnaissants pour l’aide humanitaire que nous recevons» et «reconnaissants envers la communauté qui prend soin des réfugiés» venus de la région voisine de Donetsk, a-t-il ajouté. Plus d’une dizaine de policiers en uniformes, certains en gilets pare-balles, les ont ensuite rejoints dans la petite église bleu pâle, chargés de paniers de brioches de Pâques à bénir.

 

À Boutcha, devenue symbole des massacres commis pendant l’occupation russe de la région de Kiev en mars, des habitants pleuraient leurs morts, rangés devant la fosse commune derrière l’église Saint-André. «Notre peuple vit sous les bombes, avec des larmes, de la tristesse et du chagrin, mais nous avons besoin de rayons d’espoir, et cette fête nous donne espoir», a commenté son prêtre, Andrii Golovine. L’heure du pardon pour les massacres que les Ukrainiens accusent les Russes d’avoir perpétrés à Boutcha - et qui se poursuivent ailleurs dans le pays - est cependant encore loin. «Il est essentiel que le mal soit jugé devant le tribunal de La Haye et que tous les criminels de guerre soient identifiés», dit le prêtre. Dans un message spécial pour Pâques dimanche, le président Volodymyr Zelensky en a aussi appelé à Dieu, lui demandant de «ne pas oublier Boutcha, Irpine, Borodianka» et d’autres localités où l’Ukraine accuse les forces russes d’atrocités. «Nos cœurs sont remplis d’une colère ardente, nos âmes sont remplies d’une haine ardente pour les envahisseurs et tout ce qu’ils ont fait, a-t-il lancé. Ne laissez pas la rage nous détruire de l’intérieur (…). Transformez-la en force bénéfique pour défaire les forces du mal.»

 

Le patriarche orthodoxe russe Kirill, allié du président russe Vladimir Poutine, a appelé samedi à prier pour une «paix durable» sans évoquer l’idée d’une trêve pour le week-end pascal des chrétiens orthodoxes. Les autorités ukrainiennes ont, elles, convié les fidèles orthodoxes à suivre les cérémonies de la veillée pascale orthodoxe en ligne, et à ne pas déroger au couvre-feu, redoutant des «provocations» lors des cérémonies qui attirent habituellement les foules (https://www.liberation.fr/international/europe/en-direct-guerre-en-ukraine-retrouvez-les-dernieres-informations-sur-le-60e-jour-dinvasion-russe-20220424_ZQAF6VU3YFDRLN6KUVSQE5M72I/).

 

Ce dimanche, cela fait deux mois jours pour jours que les troupes de Vladimir Poutine ont lancé leur invasion de l’Ukraine. Une frappe russe sur des immeubles d’habitation à Odessa a fait au moins 8 morts et plus d’une dizaine de blessés civils samedi. La «perle de la mer Noire» avait été plutôt épargnée jusque-là, et des combats acharnés ont lieu autour de la ville de Kharkiv, dans le nord-est du pays, où les troupes ukrainiennes mènent une contre-offensive. Dans le Sud, à Marioupol, la Russie semble finalement déterminée à prendre le complexe sidérurgique fortifié d’Azovstal. Des membres du gouvernement américain, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken ainsi que le ministre de la Défense Llyod Austin, doivent se rendre dans la capitale ukrainienne pour la première fois depuis le début de la guerre. Ils doivent notamment discuter avec le président Volodymyr Zelenski au sujet des livraisons d’armes (https://www.liberation.fr/international/europe/en-direct-guerre-en-ukraine-retrouvez-les-dernieres-informations-sur-le-60e-jour-dinvasion-russe-20220424_ZQAF6VU3YFDRLN6KUVSQE5M72I/).

 

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Publié le 23 Avril 2022

vaticanews.va nous montre que dans la matinée du samedi 23 avril 2022, le pape François a reçu 120 participants à un symposium organisé par FIAT, une association charismatique internationale qui propose un chemin de foi avec Marie. Il a invité son audience à construire une société de l’amour et de la compassion. Il a souligné les nombreuses crises auxquelles le monde est confronté, notamment la guerre en Ukraine, qui rappellent «l'urgence d'une société d'amour.» Le pape François a poursuivi en demandant à l'Église de contribuer à la construction d'une société dont les relations fraternelles et le traitement humain des autres constituent le fondement. L'amour des autres, a-t-il dit en citant son encyclique Fratelli tutti, «nous pousse à rechercher le meilleur pour leur vie. Ce n'est qu'en cultivant cette manière de nous rapporter les uns aux autres que nous rendrons possible une amitié sociale qui n'exclut personne et une fraternité ouverte à tous.»

 

L'Église "est prête à organiser une procession depuis Orijiv, dans la région de Zaporijia, jusqu'à l'usine Azovstal de Marioupol pour apporter une aide d'urgence et évacuer les civils. Cette procession pourrait également permettre d'évacuer les soldats blessés et de récupérer les corps". C’est que l’Église orthodoxe ukrainienne sous l’autorité du patriarcat de Moscou, a déclaré dans un communiqué publié sur le site web de l'Église. "Nous nous tournons vers qui que ce soit et demandons qu'ils garantissent un cessez-le-feu à Marioupol et sa banlieue, ainsi qu'un couloir humanitaire pour la procession de prière du Vendredi Saint, 22 avril, à Pâques", célébrée par les orthodoxes le 24 avril (https://www.religiondigital.org/mundo/Iglesia-ucraniana-Moscu-procesion-Mariupol_0_2443855607.html).

 

Au 59e jour de l’invasion russe, les appels à la trêve en Ukraine à l’occasion du week-end pascal en terre orthodoxe restent lettre morte. Plusieurs civils ont notamment péri dans un bombardement à Odessa. Le port stratégique de Marioupol, que Moscou assure avoir «libéré», résiste encore aux forces russes, affirme Kyiv. Une nouvelle tentative d’évacuation des civils a échoué, «perturbée» par les Russes, selon les Ukrainiens. Enfin, l’armée ukrainienne affirme regagner du terrain autour de Kharkiv, deuxième plus grande ville du pays située dans le nord-est. Trois communes auraient été reprises des mains des Russes ce samedi (https://www.liberation.fr/international/europe/en-direct-guerre-en-ukraine-retrouvez-les-dernieres-informations-sur-le-59e-jour-dinvasion-russe-20220423_MB225F7AIBFPFKP5RRT6H7ZMK4/).

 

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Publié le 22 Avril 2022

Jesús Bastante nous montre ce vendredi 22 avril 2022 sur religiondigital.org que ce lundi, les évêques espagnols se réuniront à nouveau, dans leur première plénière sans masque obligatoire (bien que recommandé, puisqu'on parle de personnes âgées) depuis l'élection du cardinal Omella à la présidence, il y a maintenant deux ans. Une Plénière qui, loin de la paix des autres occasions, se présente avec le risque d'une véritable «guerre civile» en raison des enquêtes sur les abus, et de la volonté, ou non, de collaboration des prélats à la fois avec l'audit commandé par la CEE à Cremades&Calvo Sotelo comme avec lequel le Médiateur mandaté par le Congrès des Députés conduira. Juste avant d'entrer dans la salle de classe, les évêques trouveront la lettre que différents groupes d'Église (dont RD) enregistreront au siège d'Añastro exigeant «que l'Église espagnole passe définitivement des ténèbres à la lumière au sujet des abus et que leur volonté faire éclater la vérité, rendre justice et réparer les victimes est sans équivoque».

 

En attendant ce que le cardinal Omella a à dire dans son discours d'ouverture, la vérité est que de nombreux évêques sont bouleversés par la manière dont l'embauche du cabinet d'avocats a été gérée, ainsi que par le fait même de l'enquête, qui à ce qu'ils comprennent est le résultat d'une pression politique et médiatique, et non d'une véritable volonté de mettre un terme à ce fléau. Fait intéressant, ce même groupe est le même qui nie toute collaboration avec les autorités, et se limite à continuer à laver le linge sale 'à la maison' (dans les commissions diocésaines, dont l'inefficacité, à quelques exceptions près, est déjà plus que prouvée).  En fait, certains disent l'avoir appris «par la presse», bien que le porte-parole du CEE, Luis Argüello (dont la nomination comme archevêque de Valladolid pourrait même devenir officielle au cours de cette Plénière, attisant les rumeurs de son éventuel départ anticipé d'Añastro, comme RD avancé), a écrit une lettre à tout l'épiscopat expliquant brièvement en quoi consistait l'accord. Cependant, de nombreux prélats ont appris le contrat avec Cremades via le site web de RD, ainsi que la rencontre d'Omella avec les victimes et la demande ultérieure de rencontrer le Saint-Père.

 

Dans ce qu'il y aura bataille, pour beaucoup, sera dans la question de l'ouverture des archives. Nombreux sont les prélats qui ont déjà annoncé en privé qu'ils ne remettraient "à personne" (en référence à Cremades, mais aussi et surtout à Gabilondo) les archives diocésaines. À cela s'ajoute le fait que la grande majorité des faits "scandaleux" sont rassemblés dans un autre dossier, dit "secret", qui n'est connu que des évêques et de quelques chanceliers diocésains, et qui comprend les cas d'extrême gravité, qui sont protégés par le secret de la confession et qui, par conséquent, sont doublement inviolables : par les accords Église-État et par les règlements ecclésiastiques eux-mêmes.

 

Si la collaboration avec Cremades semble difficile, beaucoup plus difficile sera la participation de l'épiscopat à la commission de du Défenseur du peuple, qui ne convainc guère aucun évêque. Aujourd'hui, la thèse principale est que c'est -comme il apparaît dans le contrat- le cabinet d'avocats qui sert d'interlocuteur entre la «commission Gabilondo» et l'Église, ce qui irrite profondément une bonne partie des victimes, qui continuent de se sentir ignorés et sans capacité de participation directe (avec prise de décision) à l'audit ecclésiastique.

 

Parallèlement à la question des abus, la Plénière d'avril servira à vérifier si la rencontre d'Osoro, Omella et Argüello avec le pape a servi à reprendre le "travail commun" entre les dirigeants épiscopaux. Au-delà du fait que le porte-parole quittera prochainement son poste, la vérité est que le pape François veut que ces deux hommes en Espagne travaillent côte à côte, et qu'il soit noté, dans une nouvelle approche «synodale» de l'Église espagnole, qu'il risque manquer, une fois de plus, le train des réformes. À cela s'ajoute un renouvellement plus que nécessaire de l'épiscopat qui pourrait finir par se débloquer dans les prochaines semaines. Valladolid, Valence, Saint-Sébastien, Grenade, Pampelune... ne sont que quelques-uns des grands "quartiers généraux" qui pourraient bientôt déménager. Tant qu'il y a la paix parmi les justes. Qu'il devrait y avoir. Les «ennemis», aussi ceux de l'intérieur, sont les autres. Il est temps de réaliser et de se mettre au travail.

 

LeMonde.fr (https://www.lemonde.fr/international/live/2022/04/22/guerre-en-ukraine-en-direct-une-derniere-poche-de-resistance-a-marioupol-et-des-bombardements-incessants-dans-tout-le-donbass_6123201_3210.html) nous montre aussi que le pape François a aussi révélé qu’une rencontre avec le patriarche orthodoxe russe Kirill était prévue pour juin mais qu’elle a dû être annulée. Dans un entretien avec le quotidien argentin La Nacion de vendredi, le pape assure que ses relations avec le patriarche Kirill sont «très bonnes» et dit «regretter que le Vatican ait dû annuler une deuxième rencontre avec [lui], (…) prévue pour juin à Jérusalem». «Notre diplomatie a estimé qu’une rencontre des deux à ce moment pouvait prêter à beaucoup de confusion», explique le souverain pontife, une allusion manifeste à la guerre en Ukraine.

 

Au 58e jour de l’invasion russe, les Ukrainiens affirment continuer à résister dans le port stratégique de Marioupol, dont Vladimir Poutine avait revendiqué le contrôle la veille. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, accuse la Russie de chercher à organiser un faux référendum d’indépendance dans les régions de Kherson et Zaporijjia qu’elle occupe dans le sud du pays. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres se rendra la semaine prochaine en Russie où il sera reçu par Vladimir Poutine, leur première rencontre depuis le début de l’offensive de Moscou. Et les négociations entre la Russie et l’Ukraine «patinent», selon Sergueï Lavrov (https://www.liberation.fr/international/europe/en-direct-guerre-en-ukraine-suivez-les-dernieres-informations-sur-le-58e-jour-dinvasion-russe-20220422_KKBMDLA4M5C2VEFYYYWQFOQBBI/).

 

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Publié le 21 Avril 2022

cath.ch nous montre que le pape François suit le débat entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron en vue du second tour de l’élection présidentielle française du 24 avril. Il s’en est ouvert spontanément aux membres du présidium de la Conférence des évêques de France qu’il a rencontré dans la matinée du jeudi 21 avril 2022.

 

La présidence des évêques de France a été reçue en audience par le pape François durant une trentaine de minutes, le 21 avril 2022. Ils ont notamment discuté des suites du rapport de la CIASE et de l’application du Motu proprio Traditionis Custodes. Le pontife leur a aussi glissé s’être informé du débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Elle ne figurait pas au programme de leur discussion, mais la présidentielle française s’est invitée durant leurs échanges.

 

Reçus à 9h au Palais apostolique du Vatican, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la CEF, Mgr Dominique Blanchet, Mgr Olivier Leborgne, et le Père Hugues de Woillemont, secrétaire général de la CEF, ont rapporté que le pape avait librement abordé le sujet, au lendemain du débat télévisé opposant les deux finalistes de la présidentielle. «Il a regardé une analyse du débat ce matin», confie Mgr de Moulins-Beaufort, «preuve qu’il s’intéresse à la situation française». Selon les évêques, le pontife a dit sa préoccupation quant au niveau de l’abstention, et particulièrement celle des jeunes, précise Mgr Leborgne.

 

Durant l’audience, qui s’est déroulée deux semaines après l’assemblée plénière des évêques à Lourdes, il a été surtout question des suites du rapport de la CIASE publié en octobre 2021. Le pape a rendu très fortement hommage au travail de la CIASE, a relevé Mgr de Moulins-Beaufort. Au sujet de la rencontre ajournée du pape avec les membres de la commission d’enquête – initialement prévue en décembre dernier -, les évêques ont expliqué que le pontife préférait qu’elle ne se tienne pas «dans l’immédiat». Et d’invoquer notamment une actualité chargée. Par ailleurs, alors que le format initial prévoyait une rencontre avec l’ensemble des membres de la CIASE, d’autres modalités pourraient désormais être envisagées, la commission Sauvé étant arrivée au terme de sa mission il y a déjà plusieurs mois. Cette rencontre avec le pape devrait alors être l’occasion de présenter aussi le dispositif que la CEF met en place depuis son assemblée plénière de novembre, essentiellement consacrée à la réception du rapport sur les abus dans l’Église en France.

 

Durant l’audience, le pape et les évêques français n’ont pas évoqué une de leurs demandes formulées en novembre concernant l’envoi par Rome d’une «équipe de visiteurs» pour évaluer les dispositifs de protection des mineurs dans les diocèses français. La présidence a pu cependant échanger la veille avec le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, le cardinal Ladaria Ferrer. Il en ressort que la forme que prendra le dispositif n’est pas encore actée, mais qu’il ne s’agirait pas de «visiteurs apostoliques» venant faire une visite disciplinaire. Il se pourrait par ailleurs que cette collaboration puisse se faire directement à Rome. «Ils sont prêts à nous recevoir longuement ici», ont noté les évêques.

 

Les évêques de France ont enfin abordé avec le pontife la mise en application des dispositions du Motu proprio Traditionis Custodes restreignant les possibilités de célébration de la messe tridentine. Le pape a rappelé «avec force» que le décret exemptant les prêtres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre (FSSP) des dispositions du Motu proprio était bien le sien. «Il a beaucoup insisté sur le 2e paragraphe», indiquent les évêques. Celui-ci explique que les membres de la Fraternité Saint-Pierre n’ont la faculté de célébrer la messe et les sacrements selon le Missel de 1962 que dans leurs églises et oratoires propres. Le pape n’a par ailleurs pas parlé d’une possible extension du décret à d’autres instituts. Rappelant l’autorité de l’évêque dans l’évaluation des situations, il a en outre insisté sur la nécessité que les tous les prêtres acceptent de concélébrer, au «moins pour la messe chrismale». L’initiative de «La Voie romaine», ces mères de prêtres attachées au rite tridentin qui marchent actuellement de Paris à Rome pour demander au pape de revenir sur son Motu proprio n’a pas été évoquée.

 

Le pape François s'est aussi associé à l'appel lancé par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, pour demander une trêve en Ukraine le 24 avril, date de Pâques chez les orthodoxes, a annoncé jeudi le Vatican. «Le Saint-Siège et le Saint-Père se joignent à l'appel lancé le 19 avril par M. Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, en accord avec Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk, chef de l'Église gréco-catholique ukrainienne, pour une trêve à l'occasion de la célébration de Pâques selon le calendrier julien, le 24 avril», a annoncé le Vatican dans un communiqué. Le 10 avril, à l'occasion du dimanche des Rameaux, le pape François, qui a fustigé la «cruauté toujours plus horrible» frappant en Ukraine, avait déjà appelé à une «trêve de Pâques pour arriver à la paix à travers de véritables négociations». Mardi, Antonio Guterres avait demandé aux deux parties d'arrêter les combats pour une «pause humanitaire» de quatre jours, de jeudi à dimanche, à l'occasion de la fête de Pâques orthodoxe «pour permettre l'ouverture d'une série de couloirs humanitaires» (https://www.rfi.fr/fr/europe/20220421-en-direct-guerre-en-ukraine-situation-critique-%C3%A0-marioupol-kiev-propose-des-n%C3%A9gociations).

 

Et une audience privée de quarante minutes a eu lieu ce jeudi entre le pape François et le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, réélu pour la quatrième fois le 3 avril dernier. Le pape François a reconnu le travail de protection et d’accueil mené en Hongrie auprès des réfugiés ukrainiens et lui a offert un carreau de bronze représentant saint Martin de Tours - originaire de Pannonie, l'actuelle Hongrie - en train de protéger le pauvre en lui donnant une partie de son manteau, en commentant: «J'ai choisi cela pour vous, saint Martin qui est hongrois, et j'ai pensé que vous, Hongrois, accueillez tous ces réfugiés en ce moment» (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2022-04/audience-pape-francois-premier-ministre-hongrie-viktor-orban.html).

 

Au 57e jour de l’invasion russe, Vladimir Poutine revendique avoir pris possession de la ville portuaire de Marioupol, à l’exception du complexe sidérurgique d’Azovstal. Les combats sont intenses dans l’est du pays. Le ministère ukrainien de la Défense faisait état mercredi de «tentatives d’assaut» sur les localités de Soulyguivka et Dibrivné, dans la région de Kharkiv, ainsi que sur Roubijné et Severodonetsk, dans la région de Louhansk (https://www.liberation.fr/international/europe/en-direct-guerre-en-ukraine-la-russie-revendique-le-controle-presque-total-de-marioupol-20220421_WCEYM675FZBTFJF4M4EVYG5RC4/).

 

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