Jesús Bastante nous montre ce vendredi 8 avril 2022 dans religiondigital.org que mercredi dernier, le cabinet d'avocats Cremades&Calvo Sotelo a présenté l'équipe multidisciplinaire qui réalisera l'audit externe sur les abus dans l'Église espagnole. Une équipe internationale d'experts, composée de 28 personnes, dont Pedro Strecht, chef de la commission anti-abus de l'Église portugaise; l'avocat qui s'est occupé du «cas Grassi» en Argentine ou deux membres du cabinet chargé de l'enquête dans le diocèse de Munich. Pourtant, deux noms figuraient dans tous les titres : celui de l'ancien directeur d'El País (et membre de la firme), Juan Luis Cebrián; et, surtout, celle de l’ancienne maire de Madrid, Manuela Carmena.
Tous deux, avec l'ancien vice-président de la Cour constitutionnelle Encarnación Roca, seraient chargés de conseiller l'équipe d'enquêteurs. Ils étaient les "stars" de l'annonce, les atouts de la manche jalousement gardés par Javier Cremades, au point qu'ils n'étaient même pas apparus dans les informations divulguées à El País le matin précédent. Cependant, tel que publié par elDiario.es, Carmena précise qu'elle ne fera pas partie de la commission, malgré les tentatives de Cremades. «Ils m'ont invité à participer et je n'ai pas voulu parce que je ne suis pas d'accord avec la démarche», expose la magistrate à la retraite. Selon sa version, mardi, un jour avant la conférence de presse, le cabinet d'avocats a encore insisté, cette fois de "faire un constat" sur "la manière dont il convient d'aborder le traitement des victimes".
Carmena a accepté cela, bien qu'elle insiste auprès du journal numérique sur le fait qu'elle ne rédigera qu'un dossier. "Je trouve intéressant d'être avec des gens qui ne pensent pas comme moi", explique-t-ell. Ainsi, l'ancien maire soutient que l'Église doit présenter ses excuses aux victimes "en changeant les problèmes qui ont déterminé que ce qui s'est passé s'est produit", et en abordant "le sentiment d'abus d'autorité avec lequel les prédateurs de mineurs sont intervenus".
En tout cas, Carmena avoue que, pour l'instant, elle n'a que "les grandes lignes" de son écriture, car "tout a été très précipité". La magistrate, qui n'a pas précisé si elle percevrait ou non une compensation financière pour son travail, a tenu à prendre ses distances avec la "commission Cremades", estimant que "la démarche était très fermée et très data-basé". "Je voulais que ce soit beaucoup plus ouvert. Ils n'ont pas programmé d'auditions avec les victimes, cela me semble très important car cela implique une réparation", déplore l'ancien maire de Madrid.
vaticannews.va (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2022-04/assemblee-pleiniere-eveques-france-lourdes-ecologie-abu.html) nous montre que l’assemblée plénière de printemps des évêques de France s’achève ce vendredi à Lourdes après 4 jours de travaux et de réflexion. Une assemblée qui a vu la réélection à la tête de la Conférence des évêques de Mgr Eric de Moulins-Beaufort, pour un nouveau mandat de 3 ans. Dans son discours de clôture l’archevêque de Reims est revenu avant tout sur l’importance de répondre à l’urgence écologique, car «Plus que jamais sans doute, nous devons constater que le moindre de nos actes: nous nourrir, nous habiller, nous déplacer, nous informer, nous rencontrer, déclenche une série de causes dont beaucoup abîment durablement la "maison commune"».
Face à la crise écologique, «nous sommes conduits à être lucides comme nous avons appris à l’être à l’égard des violences et agressions sexuelles» a encore souligné l’archevêque de Reims. À ce titre, il a rappelé que le fonds d’indemnisation des victimes était opérationnel et que le tribunal pénal canonique serait prêt «dans trois semaines». Des outils, a-t-il précisé, qui ont pour ambition d’ouvrir une relation nouvelle avec l’Église. «Ainsi espérons-nous humblement mais de manière déterminée ouvrir un chemin de réconciliation là où il y a eu profanation», a expliqué Mgr de Moulins-Beaufort.
Enfin, à deux jours du premier tour de l’élection présidentielle, le président de la CEF a souligné que «les enjeux étaient grands et l’issue incertaine». «Dimanche, nous n’élirons pas un sauveur de la France, ni un messie, ni quelqu’un qui devrait incarner tout le bien à faire a rappelé l’archevêque de Reims. Nous aurons à choisir un responsable politique, homme ou femme, celui ou celle qui aura à conduire notre pays dans les temps toujours incertains où l’humanité avance, dans ces temps spécialement incertains de fractures sociales, de crise sanitaire, de crise écologique, de guerre toujours possible».
Au 44e jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les attaques russes se poursuivent dans l’est de l’Ukraine, où dix couloirs humanitaires devraient permettre d’évacuer des civils. La gare de Kramatorsk, dans le Donbass, a été la cible d’une attaque russe qui a fait des dizaines de morts. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen étaient cet après-midi à Boutcha, après la découverte de centaines de corps de civils, pour manifester leur soutien. Ils sont actuellement à Kiev, avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Enfin, selon la vice-première ministre ukrainienne, Iryna Vereshchuk, dix couloirs humanitaires doivent permettre d’évacuer les civils ce vendredi. Ils concernent les villes de l’Est (https://www.ouest-france.fr/monde/guerre-en-ukraine/direct/direct-guerre-en-ukraine-26-corps-retrouves-pres-de-kiev-ou-est-attendue-une-delegation-de-l-ue-5f097358-b6f9-11ec-91b4-4cb12076d3f2).
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