Publié le 31 Juillet 2022

katholisch.de nous montre ce dimanche 31 juillet 2022 que le pape a appelé à mettre fin à la violence de la guerre en Ukraine et à négocier des mesures de paix concrètes. Au vu des destructions et des dégâts que la guerre cause chaque jour - en Ukraine et dans le monde, le pape François a déclaré dimanche lors de la prière de midi sur la place Saint-Pierre que la "seule chose sensée" est "d'arrêter la violence et de négocier". Des "pas concrets vers la paix" sont nécessaires. Il continue de prier pour le "peuple ukrainien attaqué et martyrisé" afin que Dieu le délivre du fléau de la guerre.

 

Plusieurs localités dans le sud de l'Ukraine, dont Mykolaïv, ont fait l'objet de bombardements dans la nuit de samedi à dimanche. Le président ukrainien a appelé, samedi soir, la population à évacuer la région de Donetsk, dans l'est du pays, cible des frappes russes. De son côté la Russie a invité des experts des Nations unies à enquêter sur l'attaque de la prison d'Olenivka, survenue vendredi, alors que le Comité international de la Croix-Rouge n’a pas encore reçu d’autorisation officielle pour accéder à la prison d’Olenivka. Tandis,  Une attaque au drone a visé, dimanche, l'état-major de la Flotte russe de la mer Noire à Sébastopol, faisant au moins cinq blessés, a indiqué le gouverneur de cette ville de la péninsule annexée de Crimée, Mikhaïl Razvozjaïev, mais Kiev dément avoir attaqué la Flotte russe en Crimée (https://www.france24.com/fr/europe/20220731-en-direct-la-russie-dit-avoir-invit%C3%A9-des-experts-de-l-onu-%C3%A0-enqu%C3%AAter-sur-olenivka).

 

Le chef de l'Église avait déjà critiqué les intérêts de la guerre dans son interprétation de l'Évangile du dimanche, qui traite de la cupidité humaine et de la cupidité. "Combien d'intérêts sont derrière une guerre ! L'un d'eux est certainement le commerce des armes. Ce commerce est un scandale que nous ne pouvons concilier." Le pape avait auparavant remercié tous ceux qui ont rendu possible son "pèlerinage pénitentiel" au Canada la semaine dernière : autorités gouvernementales, chefs et représentants des peuples autochtones et évêques du pays. Lors de l'audience générale de mercredi prochain, il veut en dire plus sur son voyage. Samedi matin, le pape François est revenu d'un voyage de six jours dans le pays nord-américain. La visite s'est concentrée sur les demandes de pardon pour l'implication et la responsabilité de l'église dans le système d'injustice des pensionnats. Dans ces internats, environ 150 000 enfants autochtones au total ont été séparés de leur famille pendant plus de 100 ans, privés de leur culture et souvent maltraités et abusés.

 

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Publié le 30 Juillet 2022

Hernán Reyes Alcaide, correspondant au Vatican pour religiondigital.org, nous montre dans son article du samedi 30 juillet 2022 que l'éventuelle démission du pape François «n'est pas une catastrophe : vous pouvez changer de pape et ce n'est pas un problème», même si, à ce jour, «je n'ai pas pensé à cette possibilité. Mais cela ne veut pas dire qu'après-demain je ne pas y penser». La démission de Bergoglio était prévue dans certaines des questions du vol qui l'a ramené du Canada, dans un voyage difficile qui a montré, de la manière la plus visuelle possible (un pape en fauteuil roulant), la fragilité physique du Pontife. Pas le mental. "Je ne pense pas pouvoir continuer avec le même rythme de déplacement qu'avant", a reconnu le pontife lors d'une conférence de presse à bord de l'avion pontifical. «À mon âge et avec cette limitation, je dois économiser un peu pour servir l'église ou, au contraire, réfléchir à la possibilité de me retirer. Ce n'est pas une catastrophe, tu peux changer de papa, ce n'est pas un problème», a souligné Jorge Bergoglio, 85 ans et qui a utilisé un fauteuil roulant pour la première fois lors de ce voyage pour la plupart de ses déplacements en raison de la blessure qu'il traîne sur son genou droit.

 

Étant donné l'hypothèse d'une démission, "la porte est ouverte, c'est une des options normales, mais jusqu'à aujourd'hui je ne l'ai pas utilisée", a souligné Bergoglio. "Je n'ai pas réfléchi à cette possibilité. Mais cela ne veut pas dire qu'après-demain je n'y pense pas. Ce voyage était un peu un test. Dans cet état, vous ne pouvez pas faire de voyages, vous devez changer de style, peut-être payer les factures des voyages en attente", a-t-il reconnu. Cependant, le pape continuera à voyager «Je chercherai à continuer à voyager et à être proche des gens, car je crois que la proximité est une manière de servir». Ainsi, il a presque assuré son voyage au Kazakhstan - "c'est un voyage tranquille, c'est un congrès" du 13 au 15 septembre, et a réitéré son intention de se rendre en Ukraine et de faire la visite en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud qui était prévue début juillet et a dû être reportée pour ne pas compromettre la récupération du genou. "J'ai dit que j'aimerais aller en Ukraine, voyons ce que je trouverai quand je rentrerai chez moi", a-t-il souligné. "Je dois aussi aller au Soudan du Sud parce que c'est un voyage avec l'archevêque de Cantorbéry et le chef de l'Église d'Écosse, nous trois, qui avons fait la retraite." Enfin, il prévoyait que le voyage en République Démocratique du Congo pourrait être reporté «à l'année prochaine»; une fois la «saison des pluies» terminée. "J'ai toute la bonne volonté mais voyons ce que dit la jambe", a-t-il déclaré.

 

Interrogé sur l'éventualité d'une opération du genou, le pape a catégoriquement démenti : "L'intervention chirurgicale ne va pas." "Les techniciens disent oui, mais il y a le problème de l'anesthésie, j'ai subi 6 heures d'anesthésie et j'en vois encore les traces", a-t-il rappelé en référence à l'opération du côlon qu'il a subie en juillet 2021. Interrogé sur la crise en Italie après la démission de Draghi, le pape n'a pas voulu "me faire entrer dans la politique intérieure" du pays, bien qu'il ait décrit l'ancien Premier ministre comme "un homme de grande qualité internationale". Il réfléchit : "Je n'ai posé qu'une question à mes collaborateurs : combien de gouvernements l'Italie avait-elle au cours de ce siècle ? Et il m'a dit 20. C'est ma réponse. Responsabilité civique."

La pape François a également discuté de plusieurs questions internes de la vie de l'Église, affirmant que la communication non signée du Vatican au début du mois sur le "chemin synodal" allemand - qui avertissait que le pays ne pouvait pas aller de l'avant avec certaines propositions devant le Vatican et l'église universelle - était un message qui aurait dû être signé par la Secrétairerie d'État.  Le pape François a déclaré que la nature non signée de la communication était une simple erreur d'écriture.  À ce jour, certains dirigeants de la "Voie synodale" ont exprimé une ouverture envers les femmes diacres et prêtres, la bénédiction des unions homosexuelles et l'assouplissement de la règle du célibat obligatoire pour la plupart des prêtres catholiques de rite latin. En réponse à la question concernant la situation en Allemagne, le pape a de nouveau cité sa lettre de 2019 aux catholiques allemands qui soulignait que la synodalité est un processus qui nécessite d'écouter le Saint-Esprit, plutôt que de donner la priorité à des problèmes ou des résultats particuliers (https://www.ncronline.org/news/vatican/pope-francis-says-catholic-church-committed-cultural-genocide-canadas-indigenous).

 

Concernant les changements possibles de la doctrine morale, le pape François a insisté sur le fait que "le dogme, la morale, est sur une voie de développement toujours dans le même sens", et a rappelé une règle "très claire et éclairante", formulée par Vincent de Lérins au Xe siècle : "La vraie doctrine pour aller de l'avant ne doit pas rester immobile, elle se développe. Elle se consolide dans le temps, mais toujours en progression". Dès lors, "le devoir des théologiens est la réflexion théologique, on ne peut pas faire de théologie avec un 'non' en avant. Si vous allez plus loin, revenez. Le développement théologique doit être cela". Concernant les procès-verbaux du congrès de l'Académie de la Vie, le pape a souligné que «ce sont les procès-verbaux d'un congrès et dans le congrès il y a les présentations, ils discutent entre eux et il y a les propositions. Ceux qui ont fait le congrès ont fait leur devoir, cherchant à aller de l'avant avec la doctrine, mais au sens ecclésial. Alors le magistère dira si ça va bien ou pas».

 

Bergoglio a admis que "tant de choses ont changé. Par exemple, les armes atomiques, que leur utilisation et leur possession sont immorales. La peine de mort, nous sommes proches de l'immoralité là-bas." "Quand le dogme ou la morale se développe, c'est bien, mais avec les trois règles de Vincent de Lérins. Une Église qui ne se développe pas dans un sens ecclésial, sa pensée est une Église qui recule. C'est le problème d'aujourd'hui, de tant de ceux qui se disent traditionalistes, ils reculent, avec le 'Ça toujours été fait de cette façon’." Au lieu de cela, a-t-il ajouté, "la tradition est la foi vivante des morts. Gustav Mahler avait l'habitude de dire que la tradition est la garantie de l'avenir, pas une pièce de musée. Tant qu'elle va dans le sens des racines, ça va."

 

Réfléchissant sur le voyage et les pétitions pour dénoncer la soi-disant «doctrine de la découverte», le pape a une fois de plus déploré «les colonisations idéologiques» d'hier et d'aujourd'hui. "Ils n'étaient pas seulement considérés comme inférieurs, un théologien fou se demandait s'ils avaient une âme", se souvient-il. "Quand Jean-Paul II est allé à la porte où les esclaves étaient embarqués, il nous a fait signe de comprendre le drame criminel, ces gens ont été jetés sur le navire, dans des conditions désastreuses, ils étaient esclaves, en Amérique. C'est vrai que il y avait des voix qui parlaient clairement, comme Bartolomé de las Casas, Pedro Claver, ils étaient minoritaires. La prise de conscience de l'égalité humaine est venue lentement. Nous avons un comportement colonialiste de réduction de leur culture à la nôtre", a déploré le pape. "C'est quelque chose qui vient de notre mode de vie développé, que parfois on perd les valeurs qu'ils ont. Ils ont une grande valeur, celle de l'harmonie avec la création (...). C'est, pour moi, la grande valeur de Nous avons l'habitude de tout ramener à la tête, alors que la personnalité des peuples originaires, en général, sait s'exprimer en trois langues : celle des mains, celle de la tête, celle du cœur ensemble. Et ils savent avoir ces langages avec la création". «Cette doctrine de la colonisation est mauvaise, il est vrai, injuste. Aujourd'hui encore, il est utilisé. Par exemple, certains évêques de certains pays m'ont dit : «lorsque notre pays demande un prêt à une organisation internationale, ils imposent des conditions colonialistes, voire législatives, pour nous accorder le prêt», a déclaré le pape. "Ils vous font changer votre mode de vie pour vous donner du crédit."

Concernant la colonisation de l'Amérique, le pape a demandé de revoir "cette mentalité que "nous sommes supérieurs" et que ces peuples indigènes ne comptent pas. C'est grave (...). Nous devons revenir en arrière et réparer ce qui a été mal fait, mais avec la prise de conscience qu'aujourd'hui le même colonialisme existe», a-t-il conclu, citant l'exemple des Rohingyas de Myamar, qui «n'ont pas droit à la citoyenneté et sont d'un niveau inférieur, encore aujourd'hui».

 

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Publié le 29 Juillet 2022

Christophe Lamb nous montre dans The Tablet ce vendredi 29 juillet 2022 que dans une homélie à l'église-mère de Québec, le pape François a encouragé une «vision éclairée» de la culture laïque qui doit remplacer la vision «négative». Ce dernier, avertit le pape, considère la foi comme «attaquée» et «comme une sorte d'"armure" qui nous défend contre le monde». Il s'exprime souvent par des plaintes amères selon lesquelles «le monde est mauvais» et se revêt de l'esprit d'un croisé. "Nous devons être prudents, car ce n'est pas chrétien", a déclaré le pape François aux évêques, prêtres, diacres, religieux et agents pastoraux réunis dans la cathédrale pour les vêpres le soir du 28 juillet. Un discernement du monde contemporain, dit le pape, signifie rechercher le bien et le nourrir et exige de distinguer entre  la sécularisation,  la séparation de l'Église et de l'État et la protection de la liberté de croyance, et  la laïcité, une idéologie qui nie l'existence de Dieu.

 

Le pape François soutient que la sécularisation exige une refonte créative de la mission de l'Église et dit qu'elle «représente un défi pour notre imagination pastorale». Pour développer ce point, il a cité Charles Taylor, le philosophe canadien et lauréat du prix Templeton, l'un des principaux penseurs mondiaux sur Contrairement à certains sociologues, Taylor soutient que la sécularisation ne signifie pas que la religion et la spiritualité disparaissent, mais qu'elles s'expriment de différentes manières. Citant le livre de Taylor, A Secular Age, le pape a dit que la sécularisation est «une occasion pour restructurer la vie spirituelle sous de nouvelles formes et pour de nouvelles façons d'exister». Le pape François explique : «si nous cédons au regard négatif et jugeons superficiellement, nous risquons de faire passer le mauvais message, comme si la critique de la sécularisation masquait chez nous la nostalgie d'un monde sacralisé, d'une société révolue dans laquelle l'Église et ses ministres avait plus de pouvoir et de pertinence sociale. Et c'est une façon erronée de voir les choses.» C'est cette alliance entre l'Église et les puissances coloniales qui a conduit à l'implication des catholiques dans les pensionnats autochtones au Canada, qui a laissé un héritage toxique qui est un avertissement pour quiconque nostalgique de la perte du pouvoir ecclésial. En revanche, le pape François propose une voie différente à suivre et, dans son homélie à Québec, il a souligné des thèmes qu'il a soulignés tout au long de son pontificat de neuf ans et demi et qu'il a trouvés dans Evangelii Gaudium,  le document manifeste de sa papauté.

 

À Québec, il insiste sur trois éléments. La première est de faire connaître le message de Jésus en mettant l'accent sur l'essentiel de la foi chrétienne plutôt que sur des «aspects secondaires» qui signifient très peu pour les non-croyants. Cet effort demande de la créativité, de l'écoute et du dialogue. Avant tout, dit le pape François, «il faut retourner en Galilée, rencontrer le Seigneur ressuscité». Le deuxième élément est une Église capable de témoigner de manière crédible du message de l'Évangile, c'est-à-dire d'affronter honnêtement la crise des abus sexuels cléricaux et la maltraitance scandaleuse des peuples indigènes. Il a de nouveau demandé pardon aux victimes et aux survivants d'abus. «L'Église au Canada s'est engagée sur une nouvelle voie, après avoir été blessée et dévastée par le mal perpétré par certains de ses fils et filles», a déclaré le pape François. «Et en pensant au processus de guérison et de réconciliation avec nos frères et sœurs autochtones, plus jamais la communauté chrétienne ne pourra se laisser contaminer par l'idée qu'une culture est supérieure aux autres, ou qu'il est légitime d'employer des moyens de contraindre les autres.»

 

Il ressort implicitement des remarques du pape François que la crise des abus rend essentielle la réforme interne de l'Église. Il soutient que l'évangélisation n'est pas possible à moins que l'Église ne s'attaque aux éléments de sa propre vie et de ses structures qui entravent sa capacité à témoigner de manière crédible du message de l'Évangile.  En d'autres termes, il ne suffit pas de s'excuser et de maintenir le statu quo. Une «nouvelle voie» doit être suivie. Tout cela fait allusion à une ligne de faille qui se dessine à l'intérieur de l'Église à la suite des processus de réforme synodale. Une partie de la résistance à la synodalité repose sur une opinion profondément ancrée selon laquelle les structures de l'Église et la manière dont tous les enseignements catholiques sont actuellement formulés doivent rester les mêmes. Bien que le synode puisse être en mesure d'aider l'Église dans sa manière de s'engager dans le monde, certains prélats influents pensent qu'il ne peut pas vraiment aborder la réforme interne. Comme le montrent les différends sur divers processus synodaux à travers le monde, la bataille sur cette question se poursuit.

 

Dans le troisième élément, le pape a mis l'accent sur l'Église comme lieu d'accueil fraternel. Ce n'est pas une nouvelle idée. Il a cité le premier évêque du Québec, saint François de Laval, qui s'est élevé contre les tentatives de dénigrement des communautés autochtones et qui a dit aux missionnaires du Canada qu'«un mot d'amertume, un geste impatient, un regard agaçant détruira en un instant ce qui a pris beaucoup de temps accomplir». Le pape François a exhorté l'Église à devenir une «école d'humanité» où les gens établissent des relations avec ceux qui ne sont pas «l'un des nôtres» et ne se divisent pas en camps. Cela peut sembler évident mais, dans un monde de plus en plus polarisé, pratiquer la fraternité va à contre-courant.

 

Les paroles du pape à Québec lancent un défi aux dirigeants catholiques de l'Ouest. Face à la sécularisation ou au déclin de la fréquentation de l'église, le pape François met en garde contre le fait de se concentrer sur les statistiques du passé ou de poursuivre un programme restaurationniste déconnecté de la réalité. Au lieu de cela, les énergies de l'Église doivent se concentrer sur la recherche de moyens novateurs, pastoraux et axés sur le dialogue pour articuler le message de l'Évangile. Il s'agit d'une Église qui fait les changements nécessaires pour trouver son chemin vers l'avenir.

 

Avant de prendre congé du Canada, le pape François a salué une délégation d'autochtones à l'archevêché comme nous le montre vaticannews.va (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2022-07/francois-aux-autochtones-je-me-sens-membre-de-votre-famille.html), leur témoignant qu’il était venu apprendre et apprécier comment vivaient les peuples autochtones du Canada, et en confessant que son cœur et son âme étaient profondément marqués par des réalités qui l'ont «pénétré» et l'accompagneront toujours. Le pape est aussi revenu sur les images qui l’ont marqué lors de la fête de sainte Anne, célébrée avec les autochtones et qui rappelle à son esprit trois figures féminines: Anne tout d’abord, la grand-mère de Jésus, honorée par peuple qui reconnaît et honore ses ainés. Marie, ensuite, la Sainte Mère de Dieu qui nous conduit par la main verse son fils. Enfin, sainte Kateri Tekakwitha, la première sainte autochtone, dont la douce présence a accompagné ce pèlerinage pénitentiel du Pape François. Trois femmes, a commenté le pape François, qui «peuvent contribuer à rassembler, à tisser à nouveau une réconciliation qui garantisse les droits des plus vulnérables et sache regarder l'histoire sans rancunes ni oublis».

 

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Publié le 28 Juillet 2022

Louis Gagné nous montre dans son article du mercredi 27 juillet 2022 sur ici.radio-canada.ca que quelques heures après être arrivé à Québec pour la deuxième étape de son «pèlerinage pénitentiel» en sol canadien, le pape François a réitéré mercredi sa demande de pardon auprès des peuples autochtones pour les souffrances que leur ont infligées des membres de l’Église catholique. Il a vivement dénoncé les politiques d’assimilation et d’affranchissement, lesquelles incluent les écoles résidentielles, un "système déplorable [...] qui a séparé tant d'enfants de leurs familles". "Diverses institutions catholiques locales y ont été impliquées. C’est pourquoi j’exprime ma honte et ma douleur et qu’avec les évêques de ce pays, je renouvelle ma demande de pardon pour le mal commis par de nombreux chrétiens contre les peuples autochtones", a déclaré le souverain pontife lors d’un discours prononcé en espagnol, sa langue maternelle, à la citadelle de Québec.

 

Malgré les demandes répétées de nombreux survivants des pensionnats pour Autochtones et de leaders des Premières Nations, le chef du Vatican n’a pas demandé pardon au nom de l’Église, mais pour le mal commis par certains de ses adeptes. Le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard, a admis être resté sur sa faim après avoir écouté le discours du pape. "Ça me laisse carrément sur mon appétit. Encore une fois, c'est la responsabilité de certains chrétiens et non de l'Église catholique comme institution. Ça, pour moi, c'est extrêmement important, et je pense qu'on va très certainement trouver une façon de revenir là-dessus. Écoutez, il reste encore trois jours à cette visite historique", a réagi M. Picard en entrevue à Radio-Canada. L'allocution du pape François était retransmise sur des écrans géants installés sur les plaines d’Abraham, où une foule moins nombreuse qu’attendu s’était rassemblée.

 

L’avion transportant le souverain pontife s’est posé à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec à 14 h 43, soit une vingtaine de minutes plus tôt que prévu. À sa sortie de l’appareil, le chef du Vatican a été accueilli par plusieurs dignitaires, parmi lesquels des représentants des principaux ordres de gouvernement, dont le premier ministre du Québec, François Legault, et le ministre fédéral de la Santé et député de Québec, Jean-Yves Duclos. La grande cheffe du gouvernement de la Nation crie, Mandy Gull-Masty, et le grand chef de la Nation huronne-wendat, Rémy Vincent, sont également allés à sa rencontre, tout comme le maire de Sainte-Anne-de-Beaupré, Jacques Bouchard. Atteint de la COVID-19, le maire de Québec, Bruno Marchand, n’a pu se rendre à l’aéroport. Une voiture de fonction a ensuite emmené le chef du Vatican dans un salon de l’aéroport pour assister à une cérémonie d’accueil à laquelle participaient notamment Hélène Mollen et Anthonia Paul, deux survivantes des pensionnats pour Autochtones issues des communautés innues d’Ekuanitshit et de Pessamit.

 

Après la cérémonie, le pape a pris le chemin de la citadelle de Québec. Deux zones d’observations avaient été aménagées pour permettre à la population de suivre le cortège papal, l’une dans le secteur de la route de l’Aéroport et l’autre sur la Grande Allée Est, au centre-ville. À son arrivée à la Citadelle, vers 16 h 50, le chef de l’Église catholique a été accueilli par la gouverneure générale du Canada, Mary Simon, et le premier ministre canadien, Justin Trudeau. Après son allocution, le souverain pontife devait prendre un bain de foule sur les plaines d’Abraham à bord de la papamobile. Si l’avion transportant le pape a atterri à Québec quelques minutes plus tôt que prévu, celui ayant à son bord les leaders autochtones invités à la Citadelle et des membres du comité organisateur de la visite papale a eu du retard. Cette situation a chamboulé la programmation de la première journée du pape à Québec. Le discours à la Citadelle et le parcours déambulatoire sur les Plaines, entre autres, ont commencé avec un peu plus d’une heure de retard sur l’horaire prévu.

 

L’Express.fr  (https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/au-quebec-le-pape-celebre-une-nouvelle-messe-de-reconciliation_2177762.html) nous montre enfin ce jeudi 28 juillet 2020 que le souverain pontife est arrivé en papamobile à Sainte-Anne-de-Beaupré, au Québec, en saluant la foule de nouveau principalement constituée d'Amérindiens.  "Nous aussi, face au scandale du mal et au Corps du Christ blessé dans la chair de nos frères autochtones, nous sommes plongés dans l'amertume et nous ressentons le poids de l'échec", a déclaré le pape.  "Pourquoi tout cela est-il arrivé? Comment cela a-t-il pu se produire dans la communauté de ceux qui suivent Jésus?", s'est encore interrogé le souverain pontife.

 

À l'intérieur du sanctuaire, juste devant l'autel et à quelques mètres du pape François au début de la messe, des manifestants ont déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire : "Annulez la doctrine", en référence aux édits papaux du 15e siècle qui autorisaient les puissances européennes à coloniser les terres et les peuples non chrétiens.  L'inscription n'était toutefois présente que sur le côté de la banderole opposé au pape, et elle a été calmement retirée peu après. Cette visite est "un message d'espoir", confie à l'AFP Desneiges Petiquay, 54 ans, de la réserve de Manawan, qui porte autour du cou un foulard orange en hommage aux enfants autochtones disparus. Elle s'est levée à 4h du matin pour arriver tôt et être au premier rang devant l'église, où sont disposés des écrans géants.  "Ce pape sait qu'on existe ici, il nous reconnaît. J'ai lu sa biographie, pour moi c'est un bon pape. Hier, je l'ai vu de près, ça m'a touché ici", dit-elle en mettant la main sur le cœur.

 

Selon le diocèse de Québec, 70% des billets distribués gratuitement pour assister à l'événement ont été réservés aux communautés autochtones (Premières Nations, Métis et Inuits), auxquelles le pape a renouvelé sa demande de pardon pour le drame des pensionnats pour enfants entre la fin du 19e siècle et les années 1990. "Personnellement, ce n'était pas suffisant", estime pour sa part Abigail Brooks, 23 ans, membre de la Saint Mary's First Nation de la province du Nouveau-Brunswick. Elle espère d'autres actions pour montrer que l'Église veut une vraie réconciliation.

 

La province francophone de Québec compte le plus grand nombre de catholiques au Canada, mais l'affluence est malgré tout inférieure aux attentes depuis le début de la visite, dans un contexte d'une Église en perte de vitesse. Dans l'après-midi, le pape, âgé de 85 ans, prononcera une homélie à la cathédrale Notre-Dame de Québec, en présence de représentants religieux. Vendredi, pour la dernière étape, il s'arrêtera quelques heures à Iqaluit (Nunavut), dans l'archipel arctique. 

 

Enfin, pendant ce temps, selon les médias, une porte-parole de l'équipe d'organisation du voyage papal a déclaré qu'une déclaration sur la "doctrine de la découverte" était en cours d'élaboration. Les évêques du Canada, le Vatican et d'autres experts se sont penchés sur le sujet. Il est vrai que ces documents n'ont plus aucune autorité légale ou morale. Cependant, parce qu'ils ont également été incorporés dans les lois et la jurisprudence des puissances coloniales et des gouvernements ultérieurs, ils veulent les traiter. Alors que les médias continuent de le rapporter, les membres de la délégation papale ont clairement indiqué que le Vatican ne prévoyait pas de se réconcilier avec l'histoire des pensionnats indiens. Mais est ouvert à de nouvelles idées. L'archevêque de Québec, le cardinal Gérald Lacroix, a promis que "les résultats attendus ne peuvent pas arriver du jour au lendemain". Ils ont exigé "beaucoup de patience et des gestes sincères d'acceptation". Chaque pas vers la réconciliation demande renoncement, humilité, compréhension et ouverture à la vie et à la culture des autres (https://www.katholisch.de/artikel/40387-kanada-erwartet-konkrete-papst-aussagen-zur-kolonialgeschichte).

 

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Publié le 27 Juillet 2022

Pierre-Paul Biron en collaboration avec l’AFP pour son article pour journaldequebec.com nous montre dans son article du mardi 26 juillet 2022 que dans la foulée de ses excuses adressées lundi aux peuples autochtones, le pape François, vêtu d’un habit inspiré par l’art autochtone, a de nouveau prié pour «un avenir où l’histoire de violence et de marginalisation subies par nos frères et sœurs autochtones ne se répète pour personne», et a appelé ses fidèles à se rappeler d’où ils viennent pour pouvoir aujourd’hui écrire leur propre histoire lors d’une grande messe célébrée mardi devant environ 40 000 personnes, à Edmonton.

 

Si des liens indirects pouvaient être faits entre l’homélie et ses excuses, le pape François n’a fait qu’une seule mention directe des traumatismes des pensionnats. Dans la foule, plusieurs Autochtones, parfois en costumes traditionnels, brandissaient des photos de proches qui ont vécu les pensionnats et l’assimilation qui les accompagnait. Certains se remémoraient d’ailleurs difficilement cette dépossession de leur culture en entendant le pape s’exprimer en espagnol.

 

Le pape François est arrivé à Québec mardi après-midi, où son «pèlerinage pénitentiel» se poursuivra jusqu’à vendredi. De nombreuses communautés autochtones seront à nouveau présentes et on peut encore s’attendre à des liens avec leur histoire lors des célébrations papales, notamment lors de la messe qui sera célébrée ce mercredi à la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré. Le pape François a beaucoup appris sur le pèlerinage du lac Sainte-Anne auprès des visiteurs autochtones et des Premières Nations au Vatican en avril. Partout au Canada, il priera pour la guérison et la réconciliation sous la protection de sainte Anne (https://www.thetablet.co.uk/news/15693/pope-in-canada-repents-catastrophic-catholic-school-system).

 

Le dernier jour de sa visite, le vendredi 29 juillet, le pape devait avoir une première rencontre avec les autres membres de l'ordre des jésuites à la résidence de l'archevêque, puis une autre rencontre là-bas avec une délégation de peuples autochtones, avant de partir sur le long vol à Iqaluit. Iqaluit, qui compte 7500 habitants, est la capitale – et la seule ville – de la province du Nunavut, le territoire le plus septentrional et le moins peuplé du Canada. Le pape François devait y rencontrer des élèves des anciens pensionnats. Il doit atterrir à Rome le 30 juillet (https://www.thetablet.co.uk/news/15693/pope-in-canada-repents-catastrophic-catholic-school-system).

 

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Publié le 26 Juillet 2022

francetvinfo.fr avec l’AFP nous montre que le pape François a demandé lundi 25 juillet 2022 "pardon pour le mal commis" contre les autochtones au Canada, notamment dans les pensionnats pour enfants amérindiens gérés par l'Église. "Je suis affligé. Je demande pardon", a déclaré le souverain pontife devant des milliers d'autochtones à Maskwacis, dans l'ouest du pays.

 

Évoquant une "erreur dévastatrice", le pape a reconnu la responsabilité de certains membres de l’Église dans ce système dans lequel "les enfants ont subi des abus physiques et verbaux, psychologiques et spirituels". Le souverain pontife a déploré que certains de ses membres aient "coopéré" à des politiques de "destruction culturelle".

 

Les paroles du pape, traduites en anglais, ont été accueillies par des applaudissements nourris. Au total, le souverain pontife a demandé "pardon" à trois reprises, "avec honte et clarté", lors de ce premier discours très attendu, prononcé en espagnol, sur le site de l'ancien pensionnat d'Ermineskin, en présence de nombreux survivants et membres des communautés autochtones. "L'endroit où nous sommes maintenant fait résonner en moi un cri de douleur, un cri étouffé qui m'a accompagné ces derniers mois", a-t-il insisté, évoquant les "traumatismes" subis par des générations d'autochtones et les "blessures encore ouvertes".

 

Ces violences, qualifiées de "génocide culturel" par une commission d'enquête, ont fait au moins 6000 morts entre la fin du XIXe siècle et les années 1990 et créé une onde de choc sur plusieurs générations, ravivée par la découverte de milliers de sépultures anonymes en 2021. Insistant sur la nécessité de "faire mémoire", le jésuite argentin de 85 ans, arrivé dimanche au Canada pour cette visite de six jours, a également affirmé que "les excuses [n'étaient] pas un point final" mais "seulement la première étape" sur la voie de la "guérison".

 

Enfin, ce mardi 26 juillet, le pape François a appelé les catholiques canadiens à sauvegarder la mémoire des grands-parents et des personnes âgées comme moyen nécessaire pour prévenir les erreurs du passé et pour bâtir un avenir meilleur. Il a également cherché à donner une vision optimiste de l'avenir, affirmant que se souvenir de ses racines permet à de nouveaux fruits de s'épanouir. Plus tard dans la journée de mardi, le pape François fera un pèlerinage au lac Sainte-Anne, le site du plus grand rassemblement annuel des peuples autochtones d'Amérique du Nord, avant de quitter Edmonton pour Québec le 27 juillet (https://www.ncronline.org/news/vatican/pope-francis-canada-safeguarding-memory-elderly-prevents-repeating-mistakes).

 

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Publié le 25 Juillet 2022

francetvinfo.fr nous montre ce lundi 25 juillet 2022 que le pape François entame un voyage de six jours au Canada pour présenter ses excuses aux survivants des pensionnats autochtones. 150 000 enfants amérindiens ont été enrôlés de force dans des établissements administrés par l'église et subventionnés par l'État. 6000 enfants y sont décédés, victimes de violences.

 

Le souverain pontife, 85 ans, a atterri en fin de matinée à Edmonton, dans l'ouest du Canada pour la première des trois étapes de son voyage. Il se rendra également à Québec et Iqaluit, ville du grand Nord canadien dans l'archipel arctique, avant de repartir vendredi (https://www.francetvinfo.fr/monde/vatican/pape-francois/voyage-du-pape-au-canada-l-etat-de-sante-de-francois-en-fauteuil-roulant-inquiete_5276569.html).  Le pape François a été accueilli au son des chants et des tambours amérindiens à son arrivée au Canada, lundi 25 juillet. Il a fait ce long voyage pour y rencontrer la communauté autochtone et exprimer ses regrets au nom de l’église. "Soyons prudents dans ce voyage qui, comme je l’ai dit, est un voyage de pénitence", a-t-il exprimé à bord de l’avion.

 

Un programme quelque peu allégé en raison de son état de santé : le pape se déplace toujours en fauteuil roulant. Ainsi, Il n'y aura jamais plus de deux rendez vous en public par jour. Des rencontres ou des messes qui ne sont pas censées durer plus d'une heure, 1h30 au maximum. C'est ce qui a été demandé aux organisateurs, mais "nous verrons au jour le jour", indique le Vatican. En cause : le pape François a encore des douleurs aux genoux. Le pape continue donc de se déplacer en fauteuil roulant depuis début mai ou avec une canne, sans se tenir debout longtemps. Ainsi, dimanche matin, il est monté et descendu de l'avion sur une passerelle élévatrice dans son fauteuil roulant, à peine atterri (https://www.francetvinfo.fr/monde/vatican/pape-francois/voyage-du-pape-au-canada-l-etat-de-sante-de-francois-en-fauteuil-roulant-inquiete_5276569.html).

 

Après avoir été accueilli par le Premier ministre canadien Justin Trudeau et l'Inuite Mary Simon, ainsi que par des dirigeants autochtones lors d'une cérémonie à l'aéroport qui a débuté aux sons des tambours et des chants amérindiens, le pape François s'est ensuite reposé toute la journée. Rien n'était prévu au programme pour débuter ce voyage. Un état de santé précaire à la vue de tous et qui préoccupe. Reste que les autochtones, auxquels le pape François réserve ses premières paroles officielles, sont d'autant plus reconnaissants qu'il soit venu, malgré tout. Mais ce voyage est aussi un test pour la suite du pontificat. François tiendra-t-il le cap ? Son état de fatigue lui permettra-t-il de se rendre à Kiev, en Ukraine, comme il le souhaite ? Sans doute pas dans l'immédiat (https://www.francetvinfo.fr/monde/vatican/pape-francois/voyage-du-pape-au-canada-l-etat-de-sante-de-francois-en-fauteuil-roulant-inquiete_5276569.html).

 

Il faudra bien plus que des excuses officielles de l’Église pour son rôle dans la tragédie. Les excuses papales sont survenues en avril alors que les Églises anglicane, presbytérienne et unie se sont toutes excusées il y a plusieurs années pour leurs rôles dans le système des pensionnats. L’Église a maintenant la possibilité, et l’obligation, d’accélérer la réconciliation par des actions plus concrètes. Cela pourrait passer par des donations pour explorer et protéger tous les lieux de sépulture potentiels pas encore recensés dans les pensionnats, l’éducation des congrégations et du clergé sur l’histoire des écoles et le financement de projets communautaires pour panser les blessures et d’efforts locaux pour revitaliser la culture et la langue autochtones (https://www.courrierinternational.com/article/premieres-nations-le-pape-en-visite-au-canada-les-excuses-ne-suffiront-pas).

 

Il faut dire qu’à la fin du XIXᵉ siècle, l’État canadien met en place un système d’assimilation forcé. Les enfants sont arrachés à leurs parents et sont placés dans des pensionnats gérés par l'Église catholique. Ils y sont souvent victimes de violences. "Ici, quand on était puni, on devait nettoyer les escaliers à la brosse à dents", raconte une rescapée. La découverte de 215 corps d’enfants l’année dernière enterrés à proximité d’un ancien pensionnat a attiré la colère de la communauté autochtone. La visite du pape constitue donc un moment important. Jusqu'en 1996, 150 000 enfants sont passés par ces institutions.

 

C’est pour cela que le pape François fait face à des appels à renoncer à la “doctrine de la découverte” (l’Occident a “découvert” une terre inconnue plutôt que “colonisé” un continent habité) qui a permis au Vatican d’encourager la colonisation des terres indigènes et conduit à une dépossession massive des peuples autochtones sur laquelle s’est fondée la souveraineté canadienne, et il doit faire face au mécontentement de certains Autochtones qui  n’ont jamais été consultés à propos de ce pèlerinage sur leur terres, et plusieurs survivants des pensionnats n’ont pas les moyens d’assister à cette visite, tandis que d’autres n’ont aucun intérêt à voir le pape (https://www.courrierinternational.com/article/premieres-nations-le-pape-en-visite-au-canada-les-excuses-ne-suffiront-pas).

 

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Publié le 24 Juillet 2022

Cristina Cabrejas nous montre dans religiondigital.org ce dimanche 24 juillet 2022 que le pape François, qui a entamé aujourd'hui son voyage de six jours au Canada, a assuré lors du vol qui l'emmène dans ce pays qu'il partait avec «l'esprit» de faire un «voyage pénitentiel» pour s'excuser auprès des peuples autochtones pour les abus qu'ils souffert dans les pensionnats pendant les soi-disant processus d'assimilation, et a également réitéré son désir de se rendre en Ukraine.

 

Comme le montre RFI.fr (https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20220724-le-pape-fran%C3%A7ois-en-visite-au-canada-pour-demander-pardon-aux-populations-autochtones), Entre la fin du XIXe siècle et les années 1990, quelque 150 000 enfants autochtones ont été enrôlés de force dans plus de 130 pensionnats, subventionnés par l'État, mais administrés en majorité par l'Église catholique. Ils y ont été coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture et souvent victimes de violences, parfois sexuelles. Le but à l'époque, de concert avec les autorités canadiennes qui souhaitaient récupérer les terres des autochtones, était d'arracher les enfants à leurs parents, de « tuer l'Indien dans le cœur des enfants », et d'en faire de «bons petits Canadiens».

 

Jusqu'à 6000 enfants y laisseront la vie. «La plupart des enfants décédés sont morts de maladie épidémique. Dans un des pensionnats, jusqu'à 69% des enfants mouraient», précise Marie-Pierre Bousquet, professeure en anthropologie, directrice du programme en études autochtones à l'Université de Montréal. Un «génocide culturel» selon une commission d'enquête nationale, dans un pays où la découverte l'année dernière de plus de 1300 sépultures anonymes près des pensionnats de Kamloops et de Marieval, dans l'ouest du pays, a créé une onde de choc et incité les autorités à déclarer une «Journée de la réconciliation». Mais des milliers d'entre eux attendent désormais qu'il renouvelle sa demande de pardon sur le sol canadien, où cette visite – qui a pour devise «Marcher ensemble» – suscite un immense espoir. «Le plus important est ce qui va se passer dans le cœur des survivants, et en termes de sensibilisation pour le reste des citoyens», pointe Marie-Pierre Bousquet.

 

Quelques minutes après le décollage de l'avion, le pape François, marchant appuyé sur une canne, s'est rendu à l'arrière de l'avion pour saluer les 78 journalistes voyageant avec lui et les a remerciés pour leur travail et leur compagnie lors de ce voyage au cours duquel il visitera Edmonton, Québec et Iqaluit. "C'est un voyage pénitentiel, nous le faisons dans cet esprit", a déclaré le pape François, qui a privilégié les rencontres avec les autochtones à Maskwacis, à une centaine de kilomètres au sud d'Edmonton, puis le souverain pontife célèbrera une messe dans un stade de 60 000 places à Edmonton avant de se rendre au lac Sainte-Anne, site d'un important pèlerinage annuel, alors que les rencontres avec les autorités n'auront pas lieu avant mercredi à Québec du 27 au 29 juillet, où il rencontrera le Premier ministre Justin Trudeau et célèbrera une messe au Sanctuaire national de Sainte-Anne-de-Beaupré, l'un des principaux lieux de pèlerinage d'Amérique du Nord, et le 29 juillet, le jésuite argentin se rendra à Iqaluit (Nunavut), ville du grand Nord canadien qui regroupe le plus grand nombre d'Inuits du pays, où il rencontrera des anciens élèves de pensionnats, avant de repartir à Rome (https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20220724-le-pape-fran%C3%A7ois-en-visite-au-canada-pour-demander-pardon-aux-populations-autochtones).

 

Il a profité de l'occasion, puisqu'aujourd'hui la prière de l'Angélus ne sera pas célébrée à Saint-Pierre, pour expliquer que ce dimanche l'Église célèbre la journée dédiée aux grands-parents et a exhorté les jeunes à toujours les approcher pour connaître leurs racines, car "ils ce sont eux qui transmettent les traditions". Il a également demandé «de ne pas se cacher» et de mettre en avant les anciens religieux car ce sont eux qui ont «toute la sagesse» et a souligné l'importance que les novices puissent être avec eux.

 

Malgré ses problèmes de genou, le pape a voulu saluer un à un les journalistes et a marché à l'aide de sa canne dans les couloirs de l'avion. Lorsqu'on lui a demandé s'il n'était pas trop fatigué en faisant le tour de l'avion et s'il n'aurait pas été mieux s'il était assis pendant les salutations, le pontife argentin a répondu qu'il pouvait le faire petit à petit.

 

Les journalistes l'ont interrogé sur l'éventuel voyage en Ukraine et le pape François a assuré qu'il aimerait y aller et qu'il "verra", mais a admis "que l'organisation est compliquée". Le secrétaire d'État aux Relations avec les États, Paul Richard Gallagher, a assuré dans une récente interview que le pape François pourrait se rendre à Kiev dès le mois d'août, bien que d'après les réponses du pape cette circonstance semble lointaine.

 

Au 150e jour de guerre, les combats se poursuivent dans le Donbass où plusieurs personnes ont été tuées ces derniers jours dont deux Américains. Au sud du pays, les forces ukrainiennes tentent de reprendre du terrain et peuvent compter sur de nouvelles aides militaires en provenance des États-Unis.  Des missiles russes ont visé le port d'Odessa, sur la mer Noire, faisant plusieurs blessés, a annoncé l'Ukraine, et la Russie dit avoir frappé des "infrastructures militaires" alors que l'Ukraine affirme qu'un dépôt de céréales a été touché (https://www.tf1info.fr/international/en-direct-guerre-ukraine-russie-frappes-russes-sur-odessa-kiev-accuse-poutine-de-cracher-a-la-face-du-monde-suivez-les-informations-du-dimanche-24-juillet-2227362.html).

 

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Publié le 23 Juillet 2022

Jesús Bastante nous montre dans son article du vendredi 22 juillet 2022 qu’ils sont intouchables depuis des décennies. Purs, sans souillure, au point d'assurer (avec au moins deux fermes convictions dans leur sein) être 'propres' du mal de la pédophilie dans leur sein. Mais la réalité cachait d'autres vérités dont certaines, comme la situation des femmes dans certains de ses centres, ont fini par exploser. L'omertá avec l'Opus Dei est terminée. Et celui qui ouvre les fenêtres n'est ni plus ni moins que le pape François.

 

Dans un sonore 'Motu Proprio' intitulé "Ad charisma tuendum" (Protéger le charisme), le pape François "juge opportun de confier au Dicastère pour le Clergé la compétence pour tout ce qui revient au Siège Apostolique en matière de Prélatures personnelles, dont le seul érigé jusqu'à présent est celui de l'Opus Dei". La norme, qui entrera en vigueur le 4 août, enlève le statut épiscopal au prélat (Ocáriz n'était plus évêque) et, dans une claque retentissante, rappelle à l'Œuvre qu'«une forme de gouvernement reposant davantage sur le charisme que sur l'autorité hiérarchique». De plus, l'Œuvre devra présenter, chaque année, «au Dicastère pour le Clergé un rapport sur l'état de la Prélature et sur le développement de son travail apostolique». «Souhaitant, par conséquent, sauvegarder le charisme de l'Opus Dei et promouvoir l'action évangélisatrice que ses membres mènent dans le monde, et en même temps devant adapter les dispositions relatives à la Prélature à la nouvelle organisation de la Curie romaine, je afin que les normes suivantes soient observées», souligne le pape.

 

Ce sont les suivants : Article 1. Le texte de l'art. 5 de la Constitution Apostolique Ut sit est désormais remplacé par le suivant : «Conformément à l'art. 117 de la Constitution Apostolique Praedicate Evangelium, la Prélature dépend du Dicastère pour le Clergé qui, selon les cas, évaluer les questions relatives aux autres Dicastères de la Curie romaine. Le Dicastère pour le Clergé, en traitant les différentes questions, fera usage des compétences des autres Dicastères par la consultation ou le transfert opportun de dossiers». Article 2. Le texte de l'article 6 de la Constitution apostolique Ut sit est désormais remplacé par le suivant : «Chaque année, le Prélat soumettra au Dicastère pour le Clergé un rapport sur l'état de la Prélature et sur la développement de son travail apostolique». Article 3. En raison des modifications de la Constitution Apostolique Ut sit introduites par la présente Lettre Apostolique, les Statuts de la Prélature de l'Opus Dei seront convenablement adaptés sur proposition de la Prélature elle-même, pour être approuvés par les organes compétents du Siège Apostolique.

 

Article 4. Dans le plein respect de la nature du charisme spécifique décrit dans la Constitution apostolique précitée, il est destiné à renforcer la conviction que, pour la protection du don particulier de l'Esprit, une forme de gouvernement basée davantage sur le charisme que sur la hiérarchie l'autorité est nécessaire. Dès lors, le prélat ne sera pas honoré de l'ordre épiscopal. Article 5. Tenant compte du fait que les insignes pontificaux sont réservés à ceux qui sont insignifiants auprès de l'ordre épiscopal, le Prélat de l'Opus Dei se voit accorder, en raison de sa charge, l'usage du titre de Protonotaire Apostolique Surnuméraire avec le titre de Révérend Monseigneur et, par conséquent, peut utiliser les insignes correspondant à ce titre. Article 6. À partir de l'entrée en vigueur de la Constitution Apostolique Praedicate Evangelium, toutes les questions pendantes dans la Congrégation pour les Évêques relatives à la Prélature de l'Opus Dei continueront à être traitées et décidées par le Dicastère pour le Clergé.

 

Jesús Bastante nous signale sur religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/mundo/opus-dei-Fernando-Ocariz-ordenacion-episcopal-charisma-tuendum-papa-francisco_0_2471152871.html) que le «révérend monseigneur» (qui n'est pas évêque) de l'Opus Dei, Fernando Ocáriz, assure que les membres de l'Œuvre «acceptent filialement» le Motu Proprio papal qui modifie ses statuts et qu'il s'est assis avec une corne brûlante à l'intérieur l'organisation créée par Escriva de Balaguer. "Comme si l'on ne pouvait 'pas accepter filialement' un Motu Proprio papal", souligne un ecclésiastique du Vatican à RD.

 

Enfin,  José Manuel Vidal nous montre dans religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/rumores_de_angeles/Francisco-obliga-Opus-redundarse-mismo-Iglesia-Dei-Obra_7_2471522834.html) ce samedi que dès le début, ils se sont crus spéciaux : les seuls, les purs, les propres, les supérieurs, les élus. Comme le dit «Camino, son livre de chevet», l'élite de l'Église face à la «classe des troupes». Dans les séminaires, ils ne cherchaient que les meilleurs (ceux qui avaient les meilleures notes, pas ceux qui avaient le meilleur cœur). Et, dans la vie civile, pareil. Et, peu à peu, ils sont devenus déifiés. Et accéder au pouvoir dans sa forme la plus pure : politique mais aussi sociale et surtout religieuse. Avec des techniques de cooptation qui ont fait d'Opus une machine bien huilée. Une fois que quelqu'un de l'Œuvre occupait un poste, il appartenait à l'organisation à perpétuité et celui qui l'occupait plaçait ses «compagnons» autour de lui.

 

Avec ces techniques et d'autres et avec leur énorme capacité de travail, de persévérance et de présence (comme l'âne dans la roue), ils gagnaient des espaces toujours plus grands de pouvoir-service ecclésial. On les appelait la «sainte mafia». Ils formaient une sorte d'Église dans l'Église. Cette occupation systématique des postes et des prébendes les a amenés à être détestés par de nombreux ecclésiastiques, notamment en Espagne, où les évêques ne les ont pas accueillis dans leurs diocèses. Car, de plus, elles échappaient à son contrôle direct et dépendaient des ordres et des instructions de son «prélat». L'image publique et ecclésiale de l'Œuvre (surtout en Espagne) a toujours été très mauvaise. Ils ont dit qu'elle avait été "falsifié" exprès par ses ennemis. Et ils ont tout tenté pour la changer, faisant pression sur les directeurs des médias ou obligeant leurs entreprises à les licencier (demandez au jésuite Pedro Miguel Lamet qui, à l'époque, dirigeait Vida Nueva). Ils n'ont pas fait grand-chose en termes de lavage d'image, mais ils s'en moquaient, car leur grand patron et allié maximal arriverait bientôt sur le trône pontifical : Jean-Paul II.

 

Le pape polonais (membre de la minorité perdante du Concile) est venu à la tête de l'Église avec un objectif clair : restauration ou involution. Et, pour cela, il s'appuie fortement sur ses troupes d'élite : les nouveaux mouvements, commandés par l'Opus. Dans le modèle polonais, transplanté dans l'Église universelle, l'Œuvre serait dédiée aux siens (les classes supérieures) et aux néocatéchumènes de Kiko Argüello, aux classes moyennes et inférieures, escortés par des cielinos ou des focolaris. La promotion wojtylienne auprès de ses troupes d'élite fut écrasante et immédiate : charges, postes, nominations... Et, surtout, des statuts canoniques très particuliers et, pour les entériner comme chose de Dieu, des canonisations expresses. D'abord, celle de son saint fondateur, Escrivá, et, plus tard, celle de son successeur, Álvaro del Portillo, ainsi que celle de nombreux autres membres de l'Œuvre. Celui-ci, pour sa part, était chargé de faciliter les procès de béatification et de canonisation avec toutes sortes de moyens matériels. Et l'argent restait toujours. En fait, à cette époque, on disait même qu'avec l'argent de l'Opus Dei, le Vatican avait été sauvé de la faillite provoquée par le mafieux Monseigneur Marcinkus, seigneur de l’IOR. Jean-Paul II était leur pape et, pour cette raison, ils ont promu le «Totus tuus» durant sa vie et, après sa mort, le «santo subito».

 

Avec Benoît XVI, son âge d'or se poursuit, mais de manière plus discrète et plus subtile, occupant surtout les deuxième et troisième places dans les rangs de la Curie vaticane et des curies diocésaines à travers le monde. Soutenu par son grand soutien canonique : sa Prélature personnelle, unique et incessible. Un tiroir à part dans l'univers canonique complexe, qui les place au-dessus même des évêques diocésains et à l'abri de toute inconstance vaticane. Mais, avec l'arrivée du pape François sur le trône pontifical, l'Église a quitté le modèle impérial et le christianisme polonais, pour tenter d'être une Église sortante, samaritaine, plus laïque et moins cléricale. Et dans ce nouveau modèle, ni le statut ni la structure du Travail ne rentrent. Et le décret 'Ad charisma tuendum' du pape François est arrivé, pour les forcer à mettre de l'ordre parmi eux. Parce que le pape vient leur dire : vous avez un gros problème. D'une part, la Prélature est cléricale (c'est pourquoi elle dépend du dicastère pour le Clergé) et n'est pas assimilable à une Église diocésaine, mais 95% de ses membres sont des laïcs, qui coopèrent organiquement (?) avec la Prélature.

 

Comment résoudre ces incohérences ? La solution au problème est typiquement bergoglienne : je ne vais pas prendre tout le gâteau en le résolvant; faites-le vous-mêmes, en adaptant vos propres statuts et en décidant de ce que vous allez faire. C'est-à-dire si, sous mon contrôle, le pape vient dire, dans un de ses coups de maître auxquels nous sommes déjà habitués. En d'autres termes, l'Opus Dei doit développer son charisme de travail sanctifiant et moins se soucier d'exalter Monseigneur Escrivá et de prioriser son travail. Par exemple, l'autorité et la division du travail selon le sexe et les rangs académiques sont des éléments actuels en son sein, mais pas en accord avec les signes des temps ou avec ce que l'Évangile exige. Et ainsi de suite.

 

Bref, l'Opus perd son privilège d'exception, dans une Église où il ne peut y avoir de classes, car c'est une Église de frères et donc d'égaux, de «classe de troupes». Il était temps !

 

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Publié le 22 Juillet 2022

religiondigital.org nous montre ce vendredi 22 juillet 2022 que le Chemin synodal, forum de dialogue de l'Église catholique allemande, a répondu jeudi au Vatican qu'il ne suivra pas "un chemin spécial allemand" mais qu'il considère qu'il doit indiquer les changements dont il a besoin pour surmonter la crise causée par les cas d'enfants abusés.

 

"Nous ne nous lassons pas de souligner que l'Église en Allemagne ne suivra pas une 'voie spéciale allemande'. Cependant, nous considérons qu'il est de notre devoir d'indiquer clairement où nous pensons que des changements sont nécessaires", selon un communiqué de sa présidente, Irme Stetter-Karpe. "Nous sentons déjà que les problèmes et les questions que nous avons identifiés sont similaires à travers le monde", a déclaré Stetter-Karp dans un communiqué également signé par Mgr Georg Bätzing, président de la conférence épiscopale allemande.

 

"Nous voudrions également vous rappeler que le Chemin synodal est la conséquence de l'étude des 'Abus sexuels de mineurs par des prêtres catholiques, des diacres et des religieux masculins dans le domaine de la Conférence épiscopale allemande'", ajoute le communiqué. "Nous sommes reconnaissants que les évêques et que le ZdK (Comité central des catholiques allemands) puissent parcourir ce chemin ensemble et compter sur le soutien et la coopération active du peuple pèlerin de Dieu", indique le texte. Les signataires du communiqué rappellent que "les résolutions de l'Assemblée synodale n'ont pas d'effets juridiques par elles-mêmes", après que le Vatican a prévenu ce jeudi que «la 'voie synodale' en Allemagne n'a pas le pouvoir de contraindre les évêques et les fidèles assumer de nouveaux modes de gouvernement et de nouvelles formes de doctrine et de morale».

 

Le Vatican a ajouté que l'Église catholique allemande «ne peut pas forcer les évêques et les fidèles» à assumer de nouvelles formes de doctrine morale, compte tenu du débat sur la fin du célibat parmi le clergé de ce pays, bien que le Saint-Siège ne mentionne pas le mot «célibat» dans sa déclaration. En février dernier, Mgr Bätzing était ouvert à la fin du célibat obligatoire des prêtres et a déclaré que l'existence de prêtres mariés pouvait enrichir l'Église et l'institution du mariage. "Je ne vois pas que le mariage et le sacerdoce ne peuvent pas s'enrichir mutuellement", a déclaré Bätzing au début d'une session du forum Chemin synodal visant à rechercher des réformes dans l'Église. La fin du célibat obligatoire est l'une des propositions répétées des laïcs catholiques allemands, dont beaucoup demandent également que les femmes aient accès au sacerdoce.

 

Alors que pour l'avocat chanoine de Tübingen Bernhard Anuth le document ne fait que clarifier ce qui est dans les statuts du chemin synodal, pour l'avocat chanoine Thomas Schüller la lettre du Vatican est comme une menace politique pour le Chemin synodal et il ne comprend pas les inquiétudes romaine, tandis que le secrétaire général de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ), Daniel Kosch qui participe au Chemin synodal en tant qu'observateur suisse, a critiqué la déclaration du Vatican, et l’association professionnelle des conseillers pastoraux partage la critique de l'approche du Vatican. L'initiative catholique conservatrice "Maria 1.0" a quant à elle salué la déclaration du Vatican, alors que Sœur Anna Mirijam Kaschner a posé la question de savoir si le Chemin synodal avait un problème de communication. La théologienne d'Erfurt Julia Knop, d'autre part, a déclaré à l'agence de presse catholique (KNA) que les inquiétudes du Vatican n'étaient pas fondées, et le vice-président du ZdK, Thomas Söding, ne voit également aucune raison de mettre fin au chemin synodal, tandis que le doyen de la ville de Bonn, Wolfgang Picken, a réagi positivement aux commentaires de Rome (https://www.katholisch.de/artikel/40299-reaktionen-auf-vatikan-erklaerung-zwischen-misstrauensvotum-und-lob).

 

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