Publié le 31 Octobre 2022

katholisch.de nous montre que les évêques d'Amérique latine ont présenté ce lundi 31 octobre 2022 à Rome un document complet, dont les idées de réforme pourraient se répercuter sur le processus synodal mondial. Le texte publié par le Conseil des évêques latino-américains (CELAM) compte environ 150 pages et a été publié en six langues, dont l'allemand. Intitulé "Vers une Église synodale s'étendant aux périphéries", il contient les résultats de la première Assemblée de l'Église entièrement latino-américaine, qui s'est tenue à Mexico en novembre 2021. Y ont participé des évêques, des prêtres et des laïcs de tous les pays d'Amérique latine et des Caraïbes. Le texte a été approuvé par le CELAM en juillet 2022. Ce n'est pas un document officiel du synode. Mais parce qu'il émane des Églises locales d'Amérique latine, où vivent quelque 500 millions de catholiques, il a un poids particulier parmi les textes de réforme qui circulent actuellement dans l'Église catholique mondiale.

 

En termes de contenu, le document contient non seulement des idées généralement valables, mais aussi de nombreuses particularités latino-américaines. Il s'agit notamment de mettre l'accent sur le rôle des peuples autochtones et des personnes d'ascendance africaine dans l'Église, le développement ultérieur des communautés dites de base et les exigences écologiques. Dans l'ensemble, la ligne qui a été développée dans cinq grandes assemblées épiscopales d'Amérique latine au cours des dernières décennies se poursuit; le premier a eu lieu en 1968 à Medellín, le dernier en 2007 à Aparecida.

 

En plus des analyses socio-politiques et ecclésiastiques et des descriptions de problèmes, le document contient de nombreuses propositions concrètes d'action. Cela comprend le dépassement du cléricalisme grâce à davantage de responsabilités de leadership pour les non-ordonnés, et en particulier pour les femmes. Le texte ne contient pas de demande d'ordination des femmes. Au sujet du célibat, il est suggéré que les nombreux prêtres qui se sont mariés se voient confier de nouvelles responsabilités dans les paroisses. Le dépassement de l'exclusion des minorités sexuelles et une ouverture à plus de diversité sont également exigés.

 

Dans la matinée, la direction du CELAM, conduite par son président, l'archevêque de Trujillo au Pérou, Hector Miguel Cabrejos Vidarte, a été reçue en audience par le pape François. La conversation a été qualifiée de "fraternelle et franche" par Vatican News. Le pape a conseillé aux évêques de remettre également le document au cardinal Mario Grech, qui dirige le synode mondial de l'Église catholique, qui durera jusqu'en 2024.

 

Enfin comme le montre cath.ch (https://www.cath.ch/newsf/bresil-les-eveques-catholiques-appellent-a-la-reconciliation/), le leader de la gauche brésilienne, Luiz Inácio Lula da Silva a battu Jair Bolsonaro, le président sortant d’extrême-droite, par une très faible marge. Le Tribunal supérieur électoral a officialisé la victoire: Lula a obtenu 50,9 % des voix contre 49,1 % pour Bolsonaro, soit deux millions de voix de différence. Dans ce pays extrêmement polarisé, les évêques catholiques ont appelé à la réconciliation, tandis que nombre de Brésiliens s’inquiètent du fait que Bolsonaro se soit enfermé dans le silence.

 

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Publié le 30 Octobre 2022

RTL.fr nous montre dans son article du samedi 29 octobre 2022 que l'opération baptisée "Sortons les poubelles" a rassemblé des fidèles devant les évêchés ou les cathédrales ont eu lieu à Paris, Autun et Nanterre, samedi. Le collectif "Agir pour notre église" a décidé de mobiliser pour faire pression sur les évêques, avant leur assemblée plénière début novembre à Lourdes. Ils leur demandent d'agir avec plus de transparence dans les affaires d'abus sexuels au sein de l'Église et de sortir de la culture du silence. Cette opération a été baptisée "Sortons les poubelles", en référence à un tweet de l’ancien archevêque de Paris, Monseigneur Aupetit, reprochant à certains d’aimer fouiller les poubelles dans ce genre d'affaires.

 

À Paris, les manifestants demandent à l'Église de sortir de la culture du silence. Devant Notre-Dame de Paris, une cinquantaine de personnes, des fidèles et des déçus de l'Église, se sont réunies. "Il y a des poubelles qui puent dans l'Église. Nous, on veut les sortir pour pouvoir repartir sur des bases saines. On le doit aux victimes", clame Étienne, paroissien d'Évreux. "Il y a toute une partie de l'épiscopat qui n'a pas encore compris toutes les leçons. On ne peut pas continuer à laisser le secret se faire. Des gens ont été abusés et ont besoin de justice." Certains brandissent des pancartes. Béatrice, de son côté, attache des rubans violets au pont de l'Archevêché, "un hommage aux victimes". "On est leur porte-parole. On ne touche pas aux enfants, un point, c'est tout", insiste-t-elle demandant de remettre les religions au centre du débat public pour éviter les dérives.

 

Et ce dimanche à 15h, les catholiques lyonnais ont été invités à se réunir devant la primatiale Saint-Jean dans le Vieux Lyon. L’objectif est d’interpeller l’archevêque Olivier de Germay sur l’affaire Michel Santier (https://www.lyonmag.com/article/126600/sortonslespoubelles-a-lyon-ce-dimanche-l-archeveque-repond-a-la-colere-des-fideles-apres-l-affaire-santier). Ceux-ci se sont donc réunis devant la cathédrale Saint-Jean à Lyon pour appeler les instances de l'Église à plus de transparence dans les affaires de scandales sexuels et les pancartes réalisées pour la manifestation #SortonsLesPoubelles ont été disposées devant l'entrée de la cathédrale. Pour les fidèles, c'en est trop. "Nous sommes en colère vis-à-vis de nos évêques qui n'ont toujours pas compris qu'il faut communiquer auprès des fidèles lorsque des prêtres sont condamnés pour des affaires sexuelles, explique Mahaut Herrmann, membre du collectif Agir pour notre église. Il faut savoir à qui l'on peut faire confiance. Ce manque de transparence pourrit la vie de nos églises" (https://www.lyoncapitale.fr/actualite/lyon-des-catholiques-denoncent-le-manque-de-transparence-dans-l-eglise-video). Des rassemblements ont aussi lieu à la même heure à Angers, et Créteil devant les évêchés. Les fidèles des diocèses où ne sont pas prévues de manifestations formelles sont invités à se rassembler devant l’évêché de leur diocèse dimanche 30 octobre à 15h (https://agirpournotreeglise.fr/agir/sortons-les-poubelles/).

 

Après la remise du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), son but était d'accompagner les paroisses et fidèles dans l'acceptation de ce rapport et dans la transformation des instances. Personne n'imaginait manifester, un an plus tard, pour continuer d'exiger la transparence dans ces affaires. Si la mobilisation a eu lieu ce dimanche, ce n'est pas un hasard du calendrier : les évêques se retrouvent du 3 au 8 novembre pour leur assemblée plénière à Lourdes (https://www.lyoncapitale.fr/actualite/lyon-des-catholiques-denoncent-le-manque-de-transparence-dans-l-eglise-video).

 

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Publié le 29 Octobre 2022

leprogres.fr nous montre ce samedi 29 octobre 2022 qu’à la veille d’un rassemblement organisé à l’initiative de catholiques contre les scandales tus dans l’Église, Olivier de Germay, archevêque de Lyon a choisi de s’exprimer. «L’affaire Santier a semé le trouble parmi de nombreux fidèles catholiques. Leur incompréhension, voire leur colère, est compréhensible; il nous faut l’entendre. […] Il faut également veiller à ne pas faire circuler d’informations erronées, comme celle affirmant que les évêques étaient tous au courant», peut-on lire en tête du site internet ce samedi. L’affaire de trop serait le silence qui a entouré la sanction par Rome de Michel Santier, évêque émérite de Créteil pour «abus spirituels à des fins sexuelles». Ainsi, tandis qu’une transparence dans la communication est réclamée, Mgr Olivier de Germay, à la tête d’un diocèse qui a été secoué par de nombreuses affaires, en profite pour rappeler que «dans le cadre du protocole liant le diocèse et le parquet, je signale systématiquement à la justice les faits d’abus portés à ma connaissance. Je prends également les mesures nécessaires pour éviter tout risque de récidive». Mais de préciser aussi que «dans l’attente de la décision de justice, une éventuelle communication ne peut alors se faire qu’en respectant le secret de l’enquête».

 

actu.fr (https://actu.fr/societe/affaire-de-voyeurisme-l-eveque-de-la-manche-veut-rassurer-les-diocesains_54856976.html) nous montre aussi que dans ce cadre et de façon plus intelligente, l’évêque évêque de Coutances et Avranches, Monseigneur Laurent Le Boulc’h, a adressé un message aux diocésains et membres du clergé catholique : «Depuis les révélations dans la presse des actes graves commis par le P. Michel Santier dans les années 1990 à Coutances, beaucoup d’entre vous m’ont fait part de leurs réactions par écrit ou de vive voix. J’ai reçu de vous des paroles de grande colère, de profondes incompréhensions ou de remises en question de l’Église.» «Certaines sont déjà appliquées, d’autres sont en cours d’élaboration. Des procédures ont été précisées, qui donnent davantage place à la parole des personnes victimes d’actes de pédocriminalité, d’abus sexuels, de conscience ou d’autorité. Si nous avons progressé, il nous reste encore du chemin à parcourir, et cela est d’autant plus vrai lorsque les personnes ayant commis des fautes graves ont atteint un degré de responsabilité important, comme celle d’un évêque. Il nous faudra tirer des leçons de ce drame. Fort de ces transformations, j’ai l’espérance que l’Église catholique devienne une maison sûre pour tous et en particulier pour les plus vulnérables», conclut Laurent Le Boulc’h.

 

Comme le montre Antoine Cavaillé-Roux sur RTL.fr (https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/invitee-rtl-eglise-ce-silence-est-une-insulte-aux-victimes-deplore-alix-huon-7900200585), ce week-end, le collectif Agir pour notre Église a ainsi appelé à manifester dans plusieurs villes de France. Invitée ce samedi de RTL, Alix Huon, membre du collectif, a expliqué que ces mouvements populaires avaient pour but de protester contre "cette culture du silence". "Nous souhaitons nous adresser à chacun de nos évêques pour leur dire : soyons courageux ! Lorsqu'une affaire sort, ou lorsque des abus sont connus, il faut que ce soit les victimes auxquelles on pense en premier". Elle a expliqué qu'en arrêtant de cacher ces actes odieux, d'autres victimes pourraient se manifester et il serait donc plus facile de leur venir en aide. "Dès que cette affaire Michel Santier a commencé à sortir dans les médias, d'autres victimes se sont révélées dans les jours qui ont suivi, alors qu'il avait assuré que seules les deux personnes qui s'étaient déclarées avaient été victimes de ses abus", a rappelé la membre du collectif catholique. "Donc c'est vraiment ce silence qui est une insulte aux victimes".

 

Et comme le montre lavie.fr (https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/apres-laffaire-santier-la-revelation-dun-autre-cas-a-versailles-cree-le-malaise-84977.php), l’affaire de la non-divulgation des mesures canoniques prises à l’encontre de l’évêque Michel Santier a mis en lumière le manque de transparence dans l’Église catholique. À Versailles, des sanctions concernant un prêtre à la retraite, Jean-Jacques Villaine, ont ainsi été révélées au presbyterium… après sa mort le 9 octobre 2022. Seules deux paroisses, dont il a été le curé, en parlent, de façon laconique. L’existence de mesures canoniques à l’encontre du prêtre, curé de plusieurs paroisses successives dans les Yvelines, a été divulguée par l’évêque de Versailles, Luc Crepy, aux prêtres du diocèse, à la suite de son décès. À quelques jours de l’assemblée plénière des évêques à Lourdes, du 3 au 8 novembre, ce cas pose, une fois de plus, la question du secret des sanctions canoniques sur des clercs, et le problème de la transparence. Le droit canonique exige en effet que les sanctions ne soient communiquées qu’à la personne visée ainsi qu’à la victime. D’ailleurs, l’association d’aide aux victimes d’abus et violences sexuelles dans l’Église Comme une mère aimante, a d’ailleurs signalé à la justice d’autres situations préoccupantes concernant Jean-Jacques Villaine. Pour l’archevêque de Reims, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, il faut «réfléchir à des changements dans nos procédures, dans notre façon de les mener comme d’en communiquer les résultats».

 

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Publié le 28 Octobre 2022

José Manuel Vidal nous montre sur religiondigital.org ce vendredi 28 octobre 2022 qu’une sorte de "sommet" rigoriste (certains l'appellent "coven") vient de se tenir au CEU-San Pablo de Madrid. Avec l'ACdP comme hôte et organisateur de l'événement. Avec l'ancien préfet de la Doctrine de la Foi, le cardinal Müller, comme officiant principal, accompagné de quelques-uns des dirigeants du secteur espagnol anti-François : le cardinal Rouco et les évêques Munilla, Reig et Martínez Camino. A quoi s'est ajouté le cardinal péruvien, émérite de Lima, Cipriani. Le CEU, dans sa nouvelle tentative de devenir l'agglutinateur de tous les rigorismes patriotiques (comme au temps d'Alfredo Dagnino), fournit la plate-forme, convoque, donne de la visibilité, organise les orateurs et, surtout, fournit l'argent et paie depuis l'avion billets pour des séjours dans des hôtels madrilènes.

 

Et c'est que, depuis l'arrivée au pouvoir des propagandistes d'Alfonso Bullón de Mendoza et de Gómez de Valugera, l'association catholique, fille du père Ayala et du cardinal Herrera Oria, renonce une fois de plus à son charisme et à ses signes traditionnels d'identité de modération ecclésiale et le centrisme politique, pour devenir le «ciment» éventuel des secteurs les plus mécontents du pontificat actuel. Et il le fait avec une impudence totale. Par exemple, n'inviter que les ecclésiastiques que tout le monde dans l'Église place (et, avec des gestes comme ceux-ci, ils se placent eux-mêmes) du côté anti-papal, d'une manière claire, manifeste et sans vergogne. La CEU le fait aussi en utilisant la figure et la mémoire du Pape Benoît de manière tortueuse. Du titre de l'événement : «Congrès à l'occasion du 95e anniversaire de Joseph Ratzinger-Benoît XVI». Même son objectif avoué : «Témoigner et remercier le travail apostolique du pape émérite». Un sujet consciencieusement choisi qui, apparemment, ne devrait déranger personne (Qui va s'opposer à un congrès sur Benoît XVI et cet événement vital ?), mais qui, au fond, c'est vouloir contrarier le pape régnant. Pourquoi pas un congrès sur les dix ans de pontificat de Bergoglio ? Il est encore temps de l'organiser...

 

En passant par la sélection des intervenants, qui, logiquement, ont répondu à toutes les attentes. Avec quelques déclarations pour le moins imprudentes, quand elles ne sont pas infondées. Comme celles faites par Peter Seewald, qui, se retranchant derrière sa prétendue autorité de biographe de Ratzinger, a déclaré textuellement : «Il y a deux semaines, j'étais avec Benoît XVI et j'ai l'impression qu'il souffre beaucoup à cause de la situation actuelle dans l'Église. Il m'a avoué que Dieu l'a peut-être encore ici pour donner un témoignage au monde.» Est-il permis de mettre une impression personnelle sur les lèvres du pape émérite ? Et Müller, qui ne se tait pas même sous l'eau et profite de toute occasion pour critiquer le pape François directement et indirectement, a travaillé dur. D'abord dans sa conférence au Casino de Madrid, bénie au premier rang par la présence du cardinal Rouco et de son écuyer Martínez Camino, où il est allé jusqu'à dire que "la confusion actuelle de l'Église vient du diable". Un cardinal, qui a juré de défendre le pape jusqu'à l'effusion de sang, peut-il dire publiquement une telle chose ? Il pouvait et il l'a fait. Et personne ne l'a qualifié, pas même l'autre cardinal présent, Rouco Varela.

 

La situation au Casino a dû être si grotesque que même l'un des porte-parole non officiels des propagandistes et professeur de son université, José Francisco Serrano , s'est retrouvé dans l'obligation de publier un article le lendemain, dans lequel il assure que, malgré ce que dit le programme officiel, il n'ira pas au congrès de la CEU, et que le cardinal Müller, "transformé en une sorte de conscience critique du pontificat", l'intéresse moins en tant que "cardinal aspiré par l'Église d'aujourd'hui" que comme «un enseignant qui doit donner les raisons de la foi catholique dans le contexte actuel». Et il reconnaît même qu'"il y avait un certain ton que je connaissais d'une autre époque". Malgré les nuances de Paco Serrano, la vérité est que le Congrès a eu un écho constant et complet dans les médias rigoristes : El Debate, Religion confidencial ou Infovaticana. Chacun choisit ses amis... et ses adversaires (je n'ose pas dire ennemis, parlant entre catholiques).

 

Et comme le signale José Manuel Vidal (https://www.religiondigital.org/rumores_de_angeles/Dios-criay-CEU-junta-Iglesia-religion-Papa-Ratzinger-Benedicto_7_2500619915.html), au cours de son discours, Müller a déploré que «malheureusement beaucoup de catholiques aujourd'hui oublient que l'Église est un instrument de salut» et non de lutte politique. "L'Église n'est pas un programme pour établir une société libérale capitaliste ou socialo-communiste", ni pour "créer un nouvel ordre mondial en 2030", a-t-il défendu, pointant le très critiqué Agenda 2030, approuvé par le pape François. Ainsi, il a comparé le "posthumanisme" à des atrocités comme celles qui se sont produites à Auschwitz ou au goulag, toutes basées, selon Müller, sur "l'oubli du Christ" et l'"individualisme" de l'homme qui se sent "plus grand que Dieu".

 

Müller a souligné que le Vatican doit «défendre la foi contre les hérésies», donc «cela ne dépend pas de savoir si on se dit ami ou ennemi du pape, ce sont des catégories non chrétiennes. Nous croyons, avec foi, que la primauté de Pierre est donnée à l'évêque de Rome», a défendu le cardinal, qui a revendiqué le «Dominus Iesus» (document de la Doctrine de la Foi considéré comme un coup porté au travail œcuménique réalisé depuis Vatican II). «C'est l'Église catholique, indivisible, la seule (…). Il n'y a pas de pluralisme dogmatique, cette thèse est anti-catholique», a-t-il souligné. «L'Église romaine a la mission incontournable de préserver l'unité dans la foi (…). L'évêque de Rome est le principe éternel et le fondement de l'unité des évêques et de tous les croyants. Il y a le siège de Pierre», a déclaré Müller, qui a dénoncé "l'auto-sécularisation" de l'Église, soulevée dans "des idées de réforme de l'Église qui veulent rapprocher l'Église du peuple, mais qui évitent consciemment le nom de Dieu".

 

«Ces églises sécularisées, elles s'appellent modernes mais elles se sécularisent, elles se sont transformées en salles de concerts, discothèques, musées… C'est le symbole qu'on a renoncé à l'Église, quand on laisse la structure se détériorer (…), et se transforme catéchèse dans les programmes d'endoctrinement avec la folie de l'idéologie du genre». «Ces églises sécularisées, elles s'appellent modernes mais elles se sécularisent, elles se sont transformées en salles de concerts, discothèques, musées… C'est le symbole qu'on a renoncé à l'Église, quand on laisse la structure se détériorer (…), et se transforme catéchèse dans les programmes d'endoctrinement avec la folie de l'idéologie du genre». Dans le débat qui a suivi, Müller s'en est pris aux évêques allemands, notant que "le communisme, le marxisme, viennent de l'Occident". "Les évêques allemands n'ont pas le courage de faire un schisme. Ils parlent beaucoup mais..." a-t-il souligné.

 

Et la vérité est que l'archevêché de Madrid a tourné le dos au Congrès de la CEU. En ce sens, l'absence du cardinal Osoro et de ses assistants est symptomatique (sauf Camino, qui est toujours libre et continue d'obéir à son «maître», l'ancien archevêque. Au lieu de cela, était présent (tant au Casino que dans la salle de la CEU) le cardinal Rouco Varela. Certains, comme Munilla, jouent les victimes et prédisent même que "certains numériques" (il n'ose même pas nous citer) critiqueront l'acte. Et il se vante du «martyre médiatique» qu'il a subi. Ce qu'il ne dit pas, c'est qu'il l'a demandé et qu'il l'apprécie. Les médias sont l'arme qu'il a choisie "pour mener la bataille, car elle doit être menée", dit-il. Et les médias ne sont, comme le disait José María García, que des notaires actuels que d'autres écrivent ou maculent.

 

Mgr Munilla n'était pas en reste, exprimant un «devoir moral de gratitude» envers le «tandem indissoluble» formé par Jean-Paul II et Benoît XVI, les prédécesseurs de Bergoglio. "Il y a un grand combat aujourd'hui", a souligné le prélat, qui a défendu l'œuvre de Ratzinger durant ses 24 années de préfet de la Doctrine de la Foi, sûrement l'époque où les théologiens progressistes étaient le plus persécutés. «En ces temps de tant de confusion au sein de l'Église, le Catéchisme promulgué par Benoît XVI est providentiel», a ajouté Munilla. «Que serait devenue l'Église catholique si la crise du catholicisme allemand nous avait pris sans le catéchisme ? Une crise dans laquelle on a proposé que les sources de la révélation ne soient pas seulement l'Ecriture Sainte et la Tradition, mais la «sensibilité» de la culture, l'opinion majoritaire», a-t-il déploré. "Aujourd'hui, la plupart d'entre nous l'ont déjà perdu, ce dont nous devons nous inquiéter, c'est de ne pas cesser d'être significatif", a admis Munilla, qui a dénoncé comment "des membres éminents de l'épiscopat européen, et d'autres coins du monde, flirtent avec l'agenda LGTB, dans une dialectique difficile à comprendre".  «Le problème du monde est un problème de foi, le problème de l'Église est un problème de manque de foi», a proclamé l'ancien évêque de San Sebastián, considérant une fois de plus Mai 68 comme la cause de tous les maux qui, dans le monde (et dans l'Église) ont été. "Le culte de la liberté a emporté notre foi", a souligné Munilla. «Le Pape émérite continue de prier, continue de préparer son chemin vers la maison du Père, et je suis convaincu que lorsque Dieu l'appellera, on saura qu'il meurt fils de l'Église, dans la joie, dans la paix», a conclu le prélat (https://www.religiondigital.org/rumores_de_angeles/Dios-criay-CEU-junta-Iglesia-religion-Papa-Ratzinger-Benedicto_7_2500619915.html).

 

L'évêque émérite d'Alcalá récemment évincé, Juan Antonio Reig, n'a pas déçu non plus dans ce qui était son premier acte public majeur après son limogeage par le pape François. Ainsi, le prélat a commencé par souligner que «je voudrais avoir une conversation avec Benoît XVI pour comprendre ce moment culturel et ecclésial que nous vivons», marqué par «les dernières affres de la révolution sexuelle» et la primauté du «de l’idéologie de genre qui nie tout ce que signifie l'hétérosexualité». Le prélat a déploré que l'idéologie du genre ait introduit l'éducation sexuelle dans les écoles, l'une des raisons, selon lui, des "consensus atroces" comme ceux qui se dégagent, selon lui, au Parlement pour l'approbation de lois telles que l'extension de l'avortement, l'euthanasie ou la loi Trans. «Aujourd'hui, nos lois sont à l'opposé de Dieu», a conclu Reig, qui a insisté sur le fait que «les lois doivent protéger le mariage et la famille, ce qui ne se produit pas en Espagne. Il n'y a aucun soutien pour la famille et le mariage, c'est le symptôme d'une société malade.»

 

Consternant de voir ces prélats figés dans un passé illusoire, se souvenant d’une Église où l’hyper-sacralisation des prêtres favorisa les abus, où les promotions de nouvelles communautés religieuses ont vu de nombreux abus y être perpétrés, et ne voulant pas voir scandales sexuels au sein du clergé, où encore le retour en arrière vers des structures centralisées, l’autoritarisme dogmatique contre des évêques, théologiens et religieuses contestataires, la "pompe" et le "cléricalisme" furent de rigueur.

 

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Publié le 27 Octobre 2022

katholisch.de nous montre ce jeudi 27 octobre 2022 qu’une bonne année après le début du Synode mondial, la deuxième phase continentale commence. Le document de travail de cette phase résume sur 45 pages les préoccupations et les besoins des diocèses catholiques du monde entier. L'accent est mis sur une meilleure écoute mutuelle et la participation de chacun. Les femmes, les franges sociales et les minorités, notamment sexuelles, sont mises en avant. Le résultat est un "vrai reflet" de ce que les conférences épiscopales avaient soumis, a déclaré le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich en tant que "relateur général" du synode lors de la présentation du document jeudi. Et le Secrétaire Général du Synode, le cardinal Mario Grech, a confirmé : la synodalité et la mission sont les deux faces de la médaille. L'Église échouera si elle ne devient pas plus synodale. Le document s'intitule "Agrandis l'espace de ta tente" (Isaïe 54,2).

 

L'expérience d'une réelle participation pour la première fois est jugée positive. 112 des 114 conférences épiscopales nationales ont soumis des contributions. Selon Grech, il ne peut pas dire lesquels des deux n'ont pas participé. Mais elles auraient certainement leurs raisons objectives, qu'il aimerait aussi connaître. Selon Grech, il est curieux de voir comment les deux contribueront au niveau continental. D'autres soumissions sont venues des Églises catholiques orientales, des ordres religieux, de la majorité des autorités du Vatican et d'environ 1000 particuliers et groupes. Pendant douze jours, une cinquantaine d'experts de différentes disciplines venus du monde entier ont travaillé sur le document de travail à Frascati, non loin de Rome. Chaque rapport soumis au préalable a fait l'objet d'une étude approfondie par trois experts.

 

En conséquence, le document cite un grand nombre de défis. Celles-ci vont de problèmes de compréhension et de peu ou pas d'attentes du synode ou de la volonté de changement de l'Église, à de nombreuses questions de contenu concernant aussi ceux qui, pour diverses raisons, ressentent une tension entre l'appartenance à l'Église et leurs propres relations amoureuses, tels que : les divorcés remariés, les parents isolés, les personnes vivant dans un mariage polygame, les personnes LGBTQ... (https://www.ncronline.org/vatican/vatican-news/new-vatican-synod-document-mentions-womens-ordination-lgbtq-relationships). Le document note les abus commis par des religieux comme une "blessure ouverte" majeure, principalement des abus sexuels, en particulier sur des enfants. Presque partout dans le monde, il s'agit du rôle des femmes, de leur grand engagement et de leur manque de participation, mais aussi de leur désir d'être soutenues par l'Église dans les situations de crise. Une relation distanciée entre les croyants et le clergé est également évoquée. De plus, il s'agit du rôle social et de la responsabilité de l'Église, face aux conflits, au changement climatique ou aux inégalités. L'unité des chrétiens et le dialogue avec toutes les religions sont également abordés.

 

Sur la base du document, les sept assemblées épiscopales continentales - Afrique, Océanie, Asie, Moyen-Orient, Europe, Amérique latine et États-Unis/Canada - doivent chacune créer leur propre document d'ici mars 2023. Ces sept textes, à leur tour, seront intégrés dans un deuxième document de travail du synode mondial, qui doit être publié en juin de l'année prochaine. Le synode des évêques du monde à Rome délibère alors sur cette base. Le synode devait initialement se réunir à l'automne 2023. Le pape a récemment annoncé de manière surprenante que le processus serait prolongé d'un an. Les évêques veulent parler pour la première fois du 4 au 29 octobre 2023 et de nouveau en octobre 2024 des résultats de la consultation mondiale et du processus de consultation.

 

Dans une première réaction, le président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Georg Bätzing, a décrit le document comme un encouragement pour l'Église en Allemagne et a fait le lien avec le chemin synodal. Le document précise "que le chemin synodal de l'Église en Allemagne doit être compris comme faisant partie d'une  dynamique synodale qui s'est emparée de toute l'Église", a déclaré Bätzing, selon l'annonce du DBK (jeudi). "Les questions que nous traitons dans les quatre forums et  dans les assemblées synodales  sont également discutées dans d'autres parties de l'Église."

 

Enfin, "Si nous ne devenons pas une église synodale", a déclaré Grech lors de la conférence de presse du 27 octobre, "nous ne parviendrons pas à proclamer la joie de l'Evangile aujourd'hui" (https://www.ncronline.org/vatican/vatican-news/new-vatican-synod-document-mentions-womens-ordination-lgbtq-relationships).

 

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Publié le 26 Octobre 2022

Lucile Akrich dans actu.fr nous montre ce mercredi 26 octobre 2022 que l'Église catholique en Vendée lance un appel à témoignage pour s'assurer qu'il n'y a pas d'autres victimes d'abus de Michel Santier lorsqu'il était évêque à Luçon.

 

La révélation des faits commis par Michel Santier à Coutances, dans la Manche, a provoqué une onde de choc en Vendée. Il faut dire que Michel Santier a été évêque de Luçon entre 2001 et 2007. Il a été sanctionné par Rome pour «des abus spirituels ayant mené à du voyeurisme» sur deux hommes majeurs, dans les années 90. Des faits commis à Coutances.

 

Suite à ces révélations, faites il y a une dizaine de jours, l’évêque de Vendée, Monseigneur Jacolin, vient de réagir dans un communiqué de presse, envoyé ce mercredi 26 octobre 2022. Il fait part de sa «tristesse» et de son «profond désarroi». «Ces jeunes avaient mis leur confiance pour être guidés spirituellement, cette confiance fut trahie, meurtrissant ces personnes pour la vie», écrit l’évêque Monseigneur Jacolin.

 

Depuis ces révélations, d’autres victimes se sont manifestées. C’est pourquoi l’évêque de Vendée appelle les éventuelles victimes vendéennes à se rapprocher du diocèse. «Ces nouveaux cas connus, commis lorsque Michel Santier était prêtre à Coutances m’amène à ne pas exclure qu’il ait pu commettre de tels actes lors de ses années dans notre diocèse.» Et de conclure souhaiter «avancer dans la vérité» : «Je vous redis ma ferme volonté de collaborer avec tous et de persévérer dans ce combat contre toutes les formes d’abus et de mensonges.»

 

Enfin, Le pape François a mis en garde ce mercredi contre la pornographie «un vice que tant de personnes, tant de laïcs hommes et femmes, tant de religieux et sœurs ont», qui «affaiblit le cœur» des gens d’Église car «le diable entre par là», et pour lui «Le cœur pur, celui qui reçoit tous les jours le Christ, ne peut pas recevoir ces informations pornographiques», a indiqué un communiqué du Vatican (https://www.sudouest.fr/societe/religion/le-diable-entre-par-la-le-pape-denonce-la-pornographie-qui-affaiblit-le-coeur-des-religieux-12753413.php).

 

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Publié le 25 Octobre 2022

20minutes.fr avec l’AFP nous montrent ce mardi 25 octobre 2022 que pour sa troisième visite au Vatican depuis qu’il est président, Emmanuel Macron a discuté, lundi, de la fin de vie avec le pape François, alors qu’une convention sur le sujet commencera ses travaux en France fin décembre et inquiète le souverain pontife.

 

«Sur le sujet de la fin de vie, j’en ai parlé d’initiative au pape, en lui disant que je n’aimais pas le mot d’euthanasie», a confié le chef de l’État à l’hebdomadaire Le Point, en considérant que «la mort, c’est un moment de vie, pas un acte technique». Le pape s’est, lui, prononcé contre l’euthanasie, la semaine dernière, devant des élus français en appelant à «accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle». Le Vatican considère l’euthanasie comme un «crime contre la vie humaine» et le suicide assisté comme un «grave péché», ceux ayant décidé d’y recourir ne pouvant recevoir les sacrements.

 

La convention citoyenne sur la fin de vie commencera ses réunions à la fin de l’année afin d’orienter le gouvernement sur un éventuel changement de loi. Les 150 citoyens qui composeront ce groupe de travail vont être tirés au sort à partir de ce mardi, comme indiqué dans un communiqué par le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Emmanuel Macron, qui envisage de faire de la vie une des grandes réformes de son second mandat, voudrait privilégier la voie parlementaire. «Constitutionnellement, la fin de vie n’est pas un sujet de référendum», affirme-t-il.

 

Emmanuel Macron a aussi demandé au pape François d’appeler Vladimir Poutine, le patriarche orthodoxe russe Kirill et le président américain Joe Biden pour «favoriser le processus de paix» en Ukraine, a confié le chef de l’État à l’hebdomadaire Le Point à l’issue d’un entretien avec le souverain pontife au Vatican. «On a besoin que les États-Unis s’assoient autour de la table pour favoriser le processus de paix en Ukraine», a poursuivi le président français. «Or, Joe Biden a, avec le pape, une vraie relation de confiance. Le pape peut avoir une influence sur lui pour le réengagement américain en Haïti et en Ukraine», a-t-il estimé (https://www.sudouest.fr/international/au-vatican-emmanuel-macron-demande-au-pape-francois-de-s-entretenir-avec-poutine-et-biden-12734433.php).

 

«Le moment que nous vivons est particulièrement dramatique» : le pape François s’est élevé ce mardi  contre la menace nucléaire pesant en Ukraine, car «le recours aux armes atomiques, qui ont continué à être produites et testées de manière coupable après Hiroshima et Nagasaki, est désormais ouvertement brandi comme une menace», regrettant de voir la paix «piétinée» en Europe lors d’un rassemblement pour la paix au Colisée de Rome, où se trouvait notamment le métropolite Antoine de Volokolamsk, «ministre des Affaires étrangères» du patriarche orthodoxe russe Kirill, très aligné sur les positions du Kremlin, car «Cette année, notre prière est devenue un cri, parce qu’aujourd’hui la paix est gravement violée, blessée, piétinée : et cela en Europe, c’est-à-dire sur le continent qui a connu au siècle dernier les tragédies des deux guerres mondiales», a-t-il regretté. «Malheureusement, depuis lors, les guerres n’ont cessé d’ensanglanter et d’appauvrir la Terre, mais le moment que nous vivons est particulièrement dramatique», a poursuivi le souverain pontife âgé de 85 ans, qui n’a cessé de multiplier les appels à la paix depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février (https://www.ouest-france.fr/societe/religions/pape-francois/guerre-en-ukraine-le-pape-francois-fustige-l-usage-de-la-menace-nucleaire-contre-le-pays-34322598-547f-11ed-8664-5bb5b5376402).

 

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Publié le 24 Octobre 2022

RFI.fr nous montre qu’Emmanuel Macron a été reçu ce lundi matin en audience privée par le pape François au Vatican. Le président Macron est à Rome depuis dimanche où il a prononcé un discours à l’ouverture d’un sommet interreligieux sur la paix organisé par la communauté catholique italienne Sant’Egidio. Il y a livré un plaidoyer pour la paix en Ukraine, tout en rappelant que celle-ci ne pourrait avoir lieu que quand les Ukrainiens «le décideront» et selon les «termes» de Kiev. M. Macron a aussi appelé les religions, dans son discours de dimanche, à leur «devoir de résistance» contre «la pulsion de pureté» et le retour des «grandes peurs» qui agitent les sociétés occidentales (https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/10/24/en-visite-a-rome-emmanuel-macron-rencontre-le-pape-francois_6147091_823448.html).

 

Le souverain pontife et le président français ont pu afficher, une nouvelle fois, leur proximité. Les visages étaient souriants comme le montraient les premières images envoyées par le Saint-Siège. Le président français est arrivé ce matin au palais apostolique, accompagné de son épouse Brigitte et de sa délégation. Un long tête-à-tête – 55 minutes – s'est ensuivi avec le souverain pontife dans la bibliothèque personnelle du pape. Emmanuel Macron s’est également entretenu avec le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin et Mgr Paul R. Gallagher, le chef de la diplomatie vaticane.

 

Selon un communiqué du Saint-Siège, le pape François et Emmanuel Macron ont échangé en particulier sur le conflit en Ukraine, avec un accent sur la situation humanitaire. Sur l'invasion russe de l'Ukraine, le pape François n'a cessé de condamner le conflit depuis février, tout en tentant de maintenir un dialogue diplomatique avec Moscou et l'Église orthodoxe russe, très alignée sur les positions du Kremlin. Une attention particulière a aussi été accordée à la région du Caucase, au Moyen-Orient ou encore à l’Afrique, précise par ailleurs le Vatican.

 

Cette rencontre s’est déroulée avec un fil rouge : le thème de la paix. En témoigne l’échange de cadeaux. Le pape a donné au président français son document sur la fraternité humaine qu’il avait signé à Abou Dhabi en 2019 et le président Macron a offert au pape François une édition en français de Vers la paix perpétuelle, du philosophe allemand Emmanuel Kant.

 

Selon l'Elysée, l'entretien devait aussi porter sur les débats de société en France, comme l'accueil des réfugiés et peut-être la fin de vie. Le pape s'est élevé vendredi contre l'euthanasie lors d'un discours devant des élus français, au moment même où Paris s'apprête à lancer une convention citoyenne sur la question pour aboutir à un éventuel changement de la loi (https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/italie-emmanuel-macron-a-rencontre-le-pape-francois-au-vatican_5437339.html).

 

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Publié le 23 Octobre 2022

Ouest-France.fr avec l’AFP nous montre que le pape François a officialisé, ce dimanche 23 octobre, à Rome sa participation aux Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ) en août 2023 à Lisbonne.

 

«Ça y est, je me suis inscrit.» Tablette tactile en main, ce dimanche 23 octobre, le pape François a été le premier pèlerin à s’inscrire aux Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ) qui auront lieu en août 2023 à Lisbonne. Il était pour l’occasion entouré de deux jeunes Portugais venus le rejoindre à sa fenêtre surplombant place Saint-Pierre. Le pape s’est inscrit à cet événement rassemblant des jeunes catholiques du monde entier, à l’issue de sa prière hebdomadaire de l’Angélus devant des milliers de fidèles. "Chers jeunes, je vous invite à participer à cette rencontre où, après une longue période d'éloignement et d'éloignement, nous retrouverons la joie de l'étreinte fraternelle entre les peuples et entre les générations, l'étreinte de la réconciliation, de la paix, dont nous en avons tant besoin", a déclaré le pape François, devant des milliers de fidèles présents sur la place Saint-Pierre (https://expresso.pt/internacional/2022-10-23-Papa-Francisco-abriu-inscricoes-para-a-Jornada-Mundial-da-Juventude-de-LisboaCidade-do-fe094c56).

 

Près d’un million de jeunes sont attendus à Lisbonne pour ces JMJ qui se tiendront du 1er au 6 août 2023. Initialement prévu pour le mois d’août 2022, l’événement avait été reporté d’un an en raison de la crise sanitaire. Les JMJ, organisées tous les trois ans, ont été instituées par Jean Paul II en 1986. Depuis son élection, le pape François a participé à trois éditions : Rio en 2013, Cracovie en 2016 et Panama en 2019. Interrogé en septembre par la télévision portugaise sur sa participation à ce rassemblement, le pontife avait ironisé : «Le pape viendra ! Soit François, soit Jean XXIV, mais le pape viendra !»

 

Comme le montre expresso.pt (https://expresso.pt/internacional/2022-10-23-Papa-Francisco-abriu-inscricoes-para-a-Jornada-Mundial-da-Juventude-de-LisboaCidade-do-fe094c56), Américo Aguiar, évêque auxiliaire de Lisbonne, président de la Fondation JMJ Lisbonne 2023 et coordinateur général du Comité local d'organisation (COL) de la rencontre, a estimé que "l'ouverture des inscriptions marque une nouvelle étape pour l'organisation des JMJ de Lisbonne 2023, dans laquelle chacun est invité à participer à une rencontre internationale qui vise à promouvoir la paix, l'union et la fraternité entre les peuples et les nations à travers le monde". "Nous aurons l'opportunité d'accueillir des jeunes du monde entier au Portugal et de leur faire vivre une expérience unique", a souligné le prélat, cité dans une note de l'organisation des JMJ de Lisbonne 2023.

 

Dès aujourd'hui, toute personne souhaitant s'inscrire (pèlerins, bénévoles, participants au Festival des Jeunes ou au Salon des Vocations, ainsi que les évêques) peut le faire sur le site officiel de la Conférence, à l'adresse www.lisboa2023.org/pt/.  Le COL a déjà précisé qu'aucun moment de cette rencontre mondiale avec le Pape ne sera payé. "Vous ne payez pas pour voir le pape", a déclaré Mgr Américo Aguiar lors d'une rencontre avec des journalistes au siège des JMJ vendredi dernier. Le "package" pour la semaine des JMJ, comprenant l'hébergement, la nourriture, les transports locaux, l'assurance individuelle accident et le kit du pèlerin est fixé à 235 euros, avec une remise de 10% jusqu'au 31 décembre et de 5% jusqu'au 15 mars. Le prix monte à 255 euros, si le pèlerin doit ajouter une journée au séjour, avant ou après les JMJ.

 

Le tarif d'inscription le moins cher est de 90 euros pour les pèlerins qui ne souhaitent qu'une assurance, un transport et un kit. Il existe aussi des "forfaits" pour le week-end (quatre jours), avec des valeurs comprises entre 100 et 140 euros, et pour juste la veillée et la messe finale, entre 50 et 60 euros. Les volontaires, avec une collaboration prévue sur deux semaines, paieront 145 euros, comprenant l'hébergement, le transport, la nourriture, les assurances et un kit. Le transport n'inclut pas le voyage des lieux d'origine des pèlerins à Lisbonne. Quant aux repas, l'organisation du Voyage est en concertation avec les restaurants lisboètes, afin que, munis d'un bon, les pèlerins puissent prendre leurs repas dans ces établissements. L'inscription n'est pas obligatoire pour assister aux événements avec la présence du pape, cependant les espaces des différents moments seront divisés avec des places à accès prioritaire pour les pèlerins inscrits, et d'autres places à accès libre.

 

À la même occasion, le pape François a exprimé sa préoccupation face à la situation en Erythrée et a annoncé qu'il se rendrait mardi prochain au Colisée  de Rome pour prier pour la paix en Ukraine et dans le monde, avec des représentants des Églises et des communautés chrétiennes et des religions du monde, réunis à Rome pour la Rencontre «Le cri pour la paix».

 

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Publié le 22 Octobre 2022

LeParisien.fr avec l’AFP nous montre dans son article du vendredi 21 octobre 2022 que le pape François a réitéré ses propos tenus en septembre où il déclarait : «Si on tue avec des justifications, on finira par tuer de plus en plus.»

 

«On ne peut demander aux soignants de tuer leurs patients.» Le ton est donné. Le pape François s’est élevé ce vendredi contre l’euthanasie lors d’un discours au Vatican devant des élus français, sur fond de débat sur la fin de vie en France et trois jours avant une rencontre avec Emmanuel Macron. Le président Emmanuel Macron sera en visite à Rome, dimanche 23 et lundi 24 octobre, pour assister au sommet interreligieux de trois jours intitulé "Le Cri de la paix". Invité à ce Forum international pour la paix organisé par la communauté catholique italienne Sant'Egidio, l'un des canaux de la diplomatie de l'ombre du Vatican, le chef de l'État prononcera un discours sur la paix, sur fond de conflit en Ukraine. Le lendemain, il sera reçu par le pape François  au Vatican, pour la troisième fois depuis qu'il est à l'Élysée, la précédente remontant à novembre 2021 (https://www.tf1info.fr/international/italie-emmanuel-macron-a-rome-pour-voir-le-pape-francois-et-la-nouvelle-premiere-ministre-giorgia-meloni-si-c-est-utile-2236293.html).

 

«Les soignants, par nature, ont vocation à procurer des soins et du soulagement, faute de pouvoir toujours guérir, mais on ne peut demander aux soignants de tuer leurs patients !» a-t-il déclaré devant une délégation d’une quarantaine d’élus du nord de la France emmenée par l’évêque de Cambrai. «Si on tue avec des justifications, on finira par tuer de plus en plus», a-t-il insisté, répétant une phrase prononcée lors de son retour d’un voyage au Kazakhstan en septembre, lorsqu’il avait été interrogé à ce sujet. «J’ose espérer que sur des questions aussi essentielles, le débat puisse se faire en vérité pour accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle», a ajouté le souverain pontife argentin, alors qu’une convention citoyenne sur la fin de vie commencera ses travaux en décembre afin d’orienter le gouvernement français sur un éventuel nouveau changement de loi. Le pape a également insisté sur «l’attention à porter aux personnes âgées dans les maisons médicalisées», évoquant les « personnes en fin de vie qui ont besoin d’être accompagnées par le développement des soins palliatifs».

 

Ces déclarations interviennent trois jours avant la visite du président français Emmanuel Macron, qui doit être reçu lundi matin en audience privée par le pape François. Lors de cette audience, il sera question d'Ukraine, d'autres sujets internationaux, ainsi que des débats de société qui agitent la France, comme l'accueil des réfugiés et peut-être la fin de vie. Et ce, alors que le souverain pontife s'est élevé, vendredi 21 octobre, contre l'euthanasie lors d'un discours devant des élus français, au moment même où Paris s'apprête à lancer une convention citoyenne sur cette question délicate pour aboutir à un éventuel changement de la loi (https://www.tf1info.fr/international/italie-emmanuel-macron-a-rome-pour-voir-le-pape-francois-et-la-nouvelle-premiere-ministre-giorgia-meloni-si-c-est-utile-2236293.html).

 

Le sujet qui fâche, est surtout la fin de vie, avec le débat qui va s’ouvrir en France, s’invitera-t-il dans le bureau du palais apostolique ? C’est ce que souhaite notamment l’archevêque de Rennes et responsable du groupe de travail «bioéthique» des évêques de France, Mgr Pierre d’Ornellas, en pèlerinage avec un groupe diocésain à Rome, qui a pu saluer brièvement le pape à l’issue de l’audience générale du 19 octobre. «Je rêverais que le pape François et le président Emmanuel Macron prennent le temps d’échanger sur ce sujet. Je rêve que le pape invite le Président à faire un séjour dans une unité de soins palliatifs, afin qu’il écoute longuement l’équipe soignante, et qu’il tienne la main de personnes en fin de vie. Qu’il découvre les richesses de cette humanité, qui est beaucoup plus qu’une start-up, mais un trésor de sagesse», explique-t-il dans une interview à La Vie (https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/emmanuel-macron-le-pape-francois-riccardi-et-les-intellectuels-catholiques-84939.php).

 

Le Vatican considère l’euthanasie comme un «crime contre la vie humaine» et le suicide assisté comme un «grave péché» et ceux qui ont décidé d’y recourir ne peuvent recevoir les sacrements.

 

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