Publié le 31 Décembre 2022

cath.ch (https://www.cath.ch/newsf/benoit-xvi-un-pontificat-entre-conservation-et-revolution/, et https://www.cath.ch/newsf/les-funerailles-de-benoit-xvi-auront-lieu-le-5-janvier/), francetvinfo.fr avec l’AFP (https://www.francetvinfo.fr/monde/vatican/benoit-xvi-le-premier-pape-a-avoir-demissionne-en-six-siecles-est-mort-a-l-age-de-95-ans_5568090.html, et https://www.francetvinfo.fr/monde/vatican/mort-de-benoit-xvi/mort-de-benoit-xvi-comment-vont-se-derouler-les-funerailles-de-l-ancien-pape_5573241.html), huffingtonpost.fr (https://www.huffingtonpost.fr/international/article/mort-de-benoit-xvi-pape-emerite-et-predecesseur-de-francois-a-95-ans_212061.html), lesechos.fr (https://www.lesechos.fr/monde/europe/le-pape-emerite-benoit-xvi-est-mort-a-lage-de-95-ans-1892959), lefigaro.fr (https://www.lefigaro.fr/actualite-france/benoit-xvi-s-est-eteint-au-vatican-dans-la-discretion-20221231), lemonde.fr (https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2022/12/31/benoit-xvi-premier-pape-emerite-theologien-conservateur-devenu-pontife-malgre-lui_6156178_3382.htm), lepoint.fr (https://www.lepoint.fr/societe/le-pape-emerite-benoit-xvi-est-mort-31-12-2022-2503306_23.php), rtl.fr (https://www.rtl.fr/actu/international/mort-de-benoit-xvi-retour-sur-la-vie-de-joseph-ratzinger-7800704105), tf1info (https://www.tf1info.fr/international/mort-de-benoit-xvi-cardinal-joseph-ratzinger-le-pape-qui-avait-renonce-2243287.html), et vaticannews.va (https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2022-12/le-pape-emerite-benoit-xvi-est-decede.html) nous montrent ce samedi 31 décembre 2022 que discret depuis sa renonciation, il n'était plus "que" pape émérite. Benoît XVI, Joseph Ratzinger de son vrai nom, est mort à l'âge de 95 ans. "J'ai la douleur de vous annoncer qu'il est décédé aujourd'hui à 9h34, au Monastère Mater Ecclesiae, au Vatican", a déclaré le directeur du service de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, samedi 31 décembre, dans un communiqué. "D'autres informations vous seront communiquées dès que possible." Le pape François avait annoncé quelques jours plus tôt que son prédécesseur était "gravement malade".

 

Né en 1927 en Bavière (Allemagne) dans une famille opposée au nazisme, Joseph Ratzinger est inscrit contre sa volonté aux Jeunesses hitlériennes, avant de refuser d'intégrer la Waffen-SS, en évoquant son désir de devenir prêtre. Affecté à la Wehrmacht, il déserte en apprenant le suicide de Hitler. Ratzinger n'a jamais été nazi, mais il édulcorera longtemps les horreurs du Reich. Il faudra attendre 1993 pour qu'il raconte avoir assisté à l'exécution de juifs hongrois. Après un séjour de six semaines dans un camp de prisonniers de guerre pour désertion, et alors que la Seconde Guerre mondiale touche à sa fin, il commence sa formation de prêtre. Entre 1946 et 1951, Joseph Ratzinger étudie la philosophie et la théologie à Freising, ainsi qu'à l'Université de Munich. À 24 ans, il est ordonné prêtre le 29 juin 1951, en même temps que son frère Georg. Un an plus tard, il est nommé professeur au séminaire de Freising, et passe sa thèse de doctorat en 1953, avant d'entrer à l'université de Munich, où il étudie la théologie et la philosophie. En 1957, il devient maître de conférences à Munich, puis enseignant de dogmatique et de théologie fondamentale à Freising, avant de poursuivre sa carrière d'enseignant à Bonn, à Münster et à Tübingen. Remarqué par son archevêque, le cardinal Joseph Frings, classé parmi les réformateurs, le jeune professeur va bientôt être associé aux travaux du concile Vatican II (1962-1965) en tant que «consulteur théologique». Il y rejoint les dizaines d’experts, tels que Yves Congar, Henri de Lubac, Karl Rahner ou Hans Küng, qui, dans l’ombre des cardinaux, préparent et amendent les textes conciliaires. Dans ce cadre, le jeune prêtre s’attelle au renouveau de la pensée théologique et participe notamment aux réflexions renouvelant les relations de l’Église catholique avec les juifs, l’une des avancées majeures de ce concile. Joseph Ratzinger travaille également à une modernisation et à un assouplissement du Saint-Office, qui deviendra par la suite la Congrégation pour la doctrine de la foi. Tout au long du concile, Joseph Ratzinger va aussi s’atteler à la réforme liturgique envisagée par les pères conciliaires pour moderniser des rites jugés par beaucoup surannés et archaïques. C’est sur ce point particulier que s’est fondée la réputation du professeur Ratzinger : entré dans la peau d’un rénovateur au concile, il en serait sorti conservateur, si l’on en croit ses critiques, émises dès 1966, sur les dérives observées dans la mise en place du «nouveau ritualisme». Dès cette époque, il déplore que la nouvelle liturgie se fasse au détriment d’une certaine «beauté», et parle de «malaise» et de «désenchantement» face aux effets de la réforme conciliaire. Cette position, qu’il défendra par la suite avec constance, le fera passer pour un nostalgique de l’ancienne liturgie, voire pour un proche des traditionalistes, voire des intégristes, critiques intransigeants de Vatican II. Comme eux, il défendra d’ailleurs dans ses Mémoires l’idée selon laquelle «la crise de l’Église repose largement sur la désintégration de la liturgie».

 

Dans les années postconciliaires, traumatisé par la «révolution marxiste» et la «ferveur athée» qu’il constate chez les étudiants, il renonce à enseigner à l’université de Tübingen. À la fin des années 1960, il s’installe à Ratisbonne, où il rejoint une fois encore le cocon familial, auprès de son frère et de sa sœur. En 1969, il y devient titulaire de la chaire de dogmatique et d'histoire des dogmes à l'université de Ratisbonne, où il assure le poste de vice-président de l'établissement. Il a 50 ans. Reconnu comme l'un des plus grands théologiens en Allemagne, il est nommé à la commission théologique internationale par le pape Paul VI, en 1972. En 1977, il est nommé archevêque de Munich et cardinal-prêtre. Trois mois plus tard, le pape Paul VI le fit cardinal. Il participa ainsi aux conclaves d'août et octobre 1978, lesquels élurent respectivement Albino Luciani (Jean-Paul Ier, qui mourut 33 jours après son élection) et Karol Wojtyła (Jean-Paul II). Le 25 novembre 1981, Jean-Paul II le nomme préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et il devient ainsi le strict gardien du dogme de l'Église. Ce "ministère" du Vatican est chargé de s'assurer de la rectitude de la doctrine catholique, ce qui lui permet d'aller jusqu'à l'excommunication si besoin. Il a traqué pendant 24 ans tout ce qu'il jugeait représenter une dérive liturgique ou sociale dans l'Église, ce qui lui avait valu le surnom de "Panzerkardinal" ("cardinal blindé" en français). C’est à ce titre qu’il publiera une «Instruction sur certains aspects de la théologie de la libération» et qu’il condamnera certains de ses théologiens, jugés trop marxistes, comme le Brésilien, Leonardo Boff, à qui il intimera «silence et obéissance». À ce poste, il devient l’un des plus proches conseillers du pape, au point d’incarner bientôt le conservatisme doctrinal du pontificat de Jean Paul II. Nombre de ses adversaires l'accusèrent d'avoir un positionnement très conservateur, voire réactionnaire. En plus de défendre les positions traditionnelles de l'Église sur le célibat des prêtres, l'ordination des femmes, l'avortement ou encore l'homosexualité, Joseph Ratzinger fut aussi critiqué pour ses positions sur l’œcuménisme. En 2000, il affirma la supériorité de l'Église catholique sur les autres Églises chrétiennes dans la déclaration Dominus Iesus, ce qui ne fût pas sans provoquer des reproches. À partir de 1988 et jusqu’à la fin de son pontificat, un autre dossier ne cessera d’occuper le cardinal, devenu Benoît XVI : le schisme intégriste causé par Mgr Lefebvre, en désaccord sur les effets du concile Vatican II en termes d’œcuménisme, de liberté religieuse et de rites. Dès la rupture lefebvriste de 1988, il est chargé de rallier les schismatiques. Ses efforts seront vains. L'œuvre la plus importante est certainement le nouveau Catéchisme de l'Église catholique, un travail qui a duré six ans et qui a vu le jour en 1992. Le 5 avril 1993, il est promu cardinal-évêque. À la mort de Jean Paul II, son statut de doyen des cardinaux lui confère un rôle éminent dans l’organisation de la transition. Il préside la messe d’obsèques et délivre dans son homélie précédant l’élection un résumé de sa pensée : «La petite barque de la pensée chrétienne a été souvent ballottée, jetée d’un extrême à l’autre : du marxisme au libéralisme, jusqu’au libertinisme; du collectivisme à l’individualisme, de l’agnosticisme au syncrétisme. Posséder une foi claire, suivre le credo de l’Église est souvent défini comme du fondamentalisme. L’on est en train d’instaurer une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif.» Quelques semaines avant son élection, il dénonce encore une Église semblable à «une barque prête à couler, une barque qui prend l’eau de toutes parts. Les vêtements et le visage de [cette] Eglise nous effraient». Cette conception du monde et de l’Église avait semblé séduire les électeurs du conclave qui, après quatre tours de scrutin, l’avait élu, le 19 avril 2005, 265e pape de l’Histoire, face au cardinal argentin, et futur pape, Jorge Mario Bergoglio. Élu pape en 2005, à l'âge de 78 ans à la suite d'un conclave d'à peine plus de vingt-quatre heures, il confie avoir été incrédule face à cette décision dans son livre Benoît XVI, dernières conversations (Fayard), paru en septembre 2016. En choisissant son nom, le 265e pape s'inscrit dans les pas de Benoit XV, apôtre de la paix connu pour son travail diplomatique lors du tourbillon de la Première Guerre mondiale.

 

Une fois élu, ce légaliste moins à l'aise avec les foules que son prédécesseur Jean-Paul II - et son successeur, François -, Benoît XVI apparaît comme un pape de transition, mais il ne lâche rien sur le célibat des prêtres ou l'ordination des femmes. Benoît XVI reste tout aussi hostile à une ligne plus souple face aux évolutions sociales, comme l'avortement ou l'euthanasie. En voyage en Afrique, en mars 2009, il choque la communauté médicale mondiale en affirmant que l'utilisation du préservatif est «contre-productive pour la lutte contre le sida». L'excommunication d'une Brésilienne, coupable d'avoir fait avorter sa fille de neuf ans violée par son beau-père, révolte une bonne part de l'opinion publique. Reconnaissance des couples gay, testament biologique, euthanasie, procréation assistée, communion des catholiques divorcés : l'Église de Benoît XVI décline un long rosaire de «non». Benoît XVI écrit sa première encyclique en janvier 2006. Deus caritas est (Dieu est amour) entend redonner au mot amour sa signification profonde et définir le sens de l’engagement caritatif pour un chrétien. Au cours de son pontificat, il publiera deux autres encycliques. En septembre 2006, il déclenche une polémique après un discours semblant lier islam et violence à l'université de Ratisbonne (Allemagne). Il présente ensuite ses regrets au monde musulman. En 2007, un décret libéralise de nouveau la célébration de la messe en latin et en 2009, il lève l’excommunication des quatre évêques ordonnés illégalement par Mgr Lefebvre en 1988. Parmi eux, la présence du négationniste Richard Williamson, soulève une indignation mondiale et complique pour un temps les relations du Vatican avec la communauté juive et Israël, alors que sa visite à Auschwitz en mai 2006 est l'un des moments les plus émouvants de son pontificat, puisque ce jour-là, le pape allemand déclare: «dans un endroit comme celui-ci, les mots manquent, seul un silence stupéfiant peut subsister - un silence qui est un cri intérieur adressé à Dieu: "pourquoi as-tu pu tolérer tout cela ?"». Benoît XVI souhaitait à toute force régler ce schisme pour laisser derrière lui une Église catholique qui aurait retrouvé son «intégrité» et pour rallier les franges les plus extrêmes. Malgré son opiniâtreté, souvent incomprise au sein même de l’Église, il ne parviendra pas à accomplir cette tâche.  Le pontificat ne fait guère progresser le dialogue avec les Églises sœurs. L'accueil des plus traditionalistes des prêtres anglicans dans une prélature personnelle, du même type que celle de l'Opus Dei, est ressenti comme un acte de «piraterie» au sein du monde chrétien. Le souverain pontife tente aussi d'éliminer les frasques dans une Église qu'il souhaite moins mondaine, un objectif repris par son successeur François. Lors de son dernier voyage en Allemagne en septembre 2011, il appelait alors l'Église à être moins mondaine : «Les exemples historiques montrent que le témoignage missionnaire d'une Église "démondanisée" émerge plus clairement. Libérée des charges et des privilèges matériels et politiques, l'Église peut mieux se consacrer, et de manière vraiment chrétienne, au monde entier. Elle peut être réellement ouverte au monde… ». Mais ce mélomane timide, loué pour sa gentillesse en petit comité, ne s'impose pas auprès de l'opinion publique comme le charismatique Jean-Paul II ou François. Manquant d'une poigne de fer, trop confiant dans son entourage, il ne parvient pas à réformer la Curie (l'ensemble des administrations du Saint-Siège), enlisée dans la paralysie, malgré de nouvelles nominations de cardinaux plus jeunes à la tête de plusieurs «ministères», malgré la création – timide – de cardinaux venus de tous les continents. Il mène également une importante réforme, dans le domaine économique, avec la mise en place d’une réglementation contre le blanchiment au Vatican.. Par ailleurs, il a également perçu l’urgence de développer la diplomatie vaticane dans le monde, en particulier en Asie. En huit ans de pontificat, son action a été particulièrement sensible dans ce continent. Il s’y est attaché aussi bien à préserver l’unité de la communauté catholique qu’à défendre la liberté religieuse. Le 16 avril 2008, il est aux États unis, célèbre son 81e anniversaire à la Maison Blanche en compagnie du président George Bush Jr, et quelques jours plus tard, le 20 avril, il prie à Ground Zero avec les familles des victimes du 11 septembre 2001.

 

L'ancien proche collaborateur de Jean-Paul II est vite confronté à la plus grave crise de l'Église contemporaine : les révélations en cascade d'agressions sexuelles commises sur des enfants par des membres du clergé, aggravées par l'omerta de la hiérarchie catholique. "La plus grande persécution de l'Église ne vient pas d'ennemis extérieurs mais naît du péché de l'Église", affirme Benoît XVI en 2010. Il demande "pardon" et prône la tolérance zéro. Benoît XVI est le premier pape à avoir agi contre la pédocriminalité dans l'Église, notamment en la condamnant fermement, en acceptant des démissions d'évêques et demandant pardon aux victimes. Toutefois, beaucoup lui reprochent de ne pas être allé assez loin. Néanmoins, de nouveaux cas de pédocriminalité ne cessent d'émerger. Près de neuf ans après son départ, un rapport indépendant accuse même Benoit XVI d'inaction face à des agressions sexuelles envers des mineurs dans l'archevêché de Munich et de Freising, ce qu'il rejette "strictement". "Sur la question des agressions sexuelles, il n'a pas résolu les problèmes, mais a indiqué des voies correctes pour les affronter", estime Federico Lombardi, ancien porte-parole du Vatican. D'autres crises ternissent son pontificat. En 2012, le pape allemand doit faire face aux "Vatileaks", un scandale de fuites de documents confidentiels qui évoquent l'existence d'un réseau de corruption et de favoritisme entre le Vatican et ses partenaires italiens. "Des insinuations ont été diffusées par certains médias, totalement gratuites, qui sont allées bien au-delà des faits, offrant une image du Saint-Siège qui ne correspond pas à la réalité", réagit Benoit XVI, lors d'une audience générale. Et Benoît XVI a développé tout au long de son pontificat, comme il l’avait fait auparavant dans ses écrits et ses discours, une vision inquiète, pour ne pas dire pessimiste, de l’Église, du monde et de son devenir. Il en a décrit la noirceur et est revenu de manière obsessionnelle sur les maux qui, selon lui, menacent les sociétés humaines et les détournent de toute transcendance : relativisme, syncrétisme, matérialisme, individualisme, agnosticisme… Avocat de l’alliance entre la foi et la raison, il a plaidé pour que le christianisme ait une voix dans l’espace public, exhortant les croyants à jouer un rôle dans les débats actuels. À l’appui de cette préoccupation, Benoît XVI a manifesté une réelle inquiétude face à la déchristianisation de la «vieille» Europe. Il s’est fait l’avocat de la rechristianisation et n’a eu de cesse de mettre en garde contre la perte des racines et des valeurs chrétiennes des sociétés occidentales; chargeant le noyau dur de croyants, minoritaires, de participer à un «nouvel élan missionnaire». Signe de l’importance qu’il accordait à ce combat, Benoît XVI a créé un conseil pontifical – une démarche rare – consacrée à la «nouvelle évangélisation». Enfin, lors des célébrations marquant le cinquantième anniversaire de ce concile, en octobre 2012, Benoît XVI avait souhaité que les catholiques «reviennent pour ainsi dire à la lettre du concile », dont les documents « protègent des excès, d’une nostalgie anachronique ou de courses en avant».

 

Celui qui a succédé à Jean-Paul II en 2005 a marqué l'histoire de l'Église catholique en décidant de renoncer à sa charge le 11 février 2013, huit ans après son élection, pour des raisons de santé. Un geste inédit en six siècles, le précédent pape ayant renoncé  étant Grégoire XII, en 1415. Depuis sa renonciation, l'ancien pape vivait discrètement, retiré dans un monastère au Vatican en compagnie de religieuses et de son secrétaire personnel, Georg Gänswein. Affaibli, en chaise roulante, s'exprimant difficilement mais toujours lucide selon son entourage, Joseph Ratzinger continuait de recevoir des visites. Dans Benoit XVI, dernières conversations, interrogé par le journaliste allemand Peter Seewald sur la possibilité qu'un pape ait peur de la mort, l'intéressé répond "oui", en tout cas "dans une certaine mesure". "Il y a d'abord la crainte d'être une charge pour autrui en raison d'une longue période d'invalidité, explique-t-il. Ensuite, bien que je pense en toute confiance que Dieu ne me rejettera pas, plus on s'approche de Lui, plus on ressent avec force tout ce que l'on n'a bien fait. D'où le poids de la faute qui vous oppresse, même si la confiance de fond est toujours présente, évidemment." En mai 2017, il sortit de sa réserve pour soutenir le cardinal Sarah sur le dossier de la liturgie qui lui tenait particulièrement à cœur. En 2019, six ans après son retrait, il publie dans la revue bavaroise Klerusblatt et dans le quotidien italien Corriere della Sera un document sur L’Église et le scandale des abus sexuels, dans lequel il rejette principalement la faute sur le climat de «permissivité» lié à la libération sexuelle des années 1960. Il s'était retrouvé mêlé en février 2020 à une controverse au Vatican, lorsque son secrétaire particulier a été écarté de l'entourage du pape François. Cette mise à l'écart a fait suite à la sortie très controversée d'un livre cosigné par le pape émérite et le cardinal guinéen ultraconservateur Robert Sarah, défendant avec force le célibat des prêtres, thème brûlant de l'Église. Le livre est apparu pour certains comme une immixtion dans le pontificat du pape François, et pour d'autres comme un coup de semonce provenant de la frange traditionaliste de l'Église. Au bout de 48 heures de remous, Benoît XVI avait demandé que son nom soit retiré de la couverture du livre, ainsi que de l'introduction et de la conclusion cosignées. Et en mai 2020, dans un ouvrage intitulé Benoît XVI – Une vie, une biographie autorisée, il se disait victime d'une «déformation malveillante de la réalité», comparait le mariage homosexuel à l'«Antéchrist» et dénonçait les «idéologies humanistes». En avril 2022, juste avant le 95e anniversaire de Joseph Ratzinger, son secrétaire particulier, Georg Gänswein, expliquait par exemple qu'il était « physiquement faible » et que « son esprit fonctionn(ait) encore parfaitement bien». Il ajoutait que Benoît XVI poursuivait sa vie à un rythme «méthodique», même si «ses mouvements (étaient) lents» et qu'il devait «se reposer davantage». Mis à part un zona qui l'avait affecté lors de l'été 2020, Benoît XVI s'est effectivement consumé de vieillesse, et non d'une pathologie forte qui l'aurait usé, puis emporté.

 

Son corps sera exposé à partir de lundi matin dans le cadre solennel de la basilique Saint-Pierre pour permettre aux fidèles de le saluer. "Tous les fidèles pourront accéder aux funérailles de Benoît XVI" et "aucune distribution de billets n'est prévue", rapporte sur Twitter le correspondant de La Croix à Rome. Les funérailles du pape Benoît XVI auront lieu le 5 janvier 2023 à 9h30 place Saint-Pierre, a indiqué le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège Matteo Bruni, le 31 décembre 2022. Le pape François présidera les obsèques du pontife émérite, et non le doyen du collège des cardinaux, alimentant une dernière fois la saga des "deux papes" ayant cohabité durant presque une décennie. La cérémonie sera "solennelle mais sobre" – une simplicité qu'avait souhaité le pape émérite, a précisé Matteo Bruni, le directeur du service de presse du Saint-Siège. En dépit de cette volonté de simplicité, il est probable que "le rite prévu pour les obsèques des papes sera respecté, étant donné que Ratzinger fut pape", estime l'expert en liturgie Claudio Magnoli, interrogé par l'AFP. Benoît XVI n'étant plus en exercice, seules l'Allemagne (son pays d'origine) et l'Italie sont officiellement invitées aux funérailles, détaille La Croix (article payant). "Les dirigeants des autres pays du monde seront les bienvenus, mais leur statut sera différent", précise le quotidien, alors que sont invités tous les chefs d'Etat et de gouvernement pour les obsèques d'un pape en exercice. Bien que sa popularité n'ait jamais atteint celle de Jean-Paul II, Benoît XVI est un ancien chef d'État et son enterrement devrait tout de même attirer une foule de dirigeants et des dizaines de milliers de fidèles. À l'issue des funérailles, le cercueil de Benoît XVI sera "porté dans la basilique Saint-Pierre puis dans les grottes du Vatican [qui abritent les tombes papales] pour y être enterré", a précisé le service de presse du Saint-Siège dans un communiqué. Le biographe officiel de l'ancien pape, le journaliste allemand Peter Seewald, avait révélé en 2020 que Benoît XVI souhaitait être inhumé dans la tombe de Jean-Paul II, vide depuis le transfert de son cercueil dans une chapelle latérale lors de sa béatification en 2011. D'après le protocole décrit par La Croix, le corps du pape défunt est normalement placé dans trois cercueils imbriqués (de plomb, de chêne ou d'orme, et de cyprès). "Des médailles frappées pendant le pontificat et une brève biographie du pape avec les éléments représentatifs de son pontificat" sont aussi déposées avec le corps.

 

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Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église

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Publié le 31 Décembre 2022

Aujourd’hui, nous allons passer une nouvelle année. La crise des abus sexuels et spirituels révélés depuis une trentaine d’années fait vaciller l’Église catholique, et cela ne fait que continuer puisqu’en octobre l'ex-évêque de Créteil, Michel Santier a reconnu avoir demandé, dans les années 1990, à des jeunes hommes de se dénuder pour chaque péché avoué (https://www.slate.fr/story/235703/affaire-michel-santier-abus-sexuels-archeveque-eglise-catholique-bord-gouffre-confiance-chretiens), en novembre, le cardinal Jean-Pierre Ricard a reconnu avoir eu un « comportement répréhensible » à l’égard d’une jeune femme, mineure au moment des faits, qu’à Tarbes, un abbé a été interdit d’exercer, lundi 19 décembre, par le pape François et renvoyé de l’Etat clérical, alors que la justice a ouvert une enquête pour viol, et en Guyane, dont l’évêque émérite de Cayenne, Emmanuel Lafont, est, selon La Croix le 20 décembre, interdit de toute activité pastorale par le Vatican pour des faits présumés de «harcèlement moral» et «abus de confiance aggravé» pour traite d’être humain aggravée (https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/12/21/violences-sexuelles-ou-abus-dans-l-eglise-les-mots-en-debat_6155258_3224.html). À cela s’ajoute dans un rapport publié lundi 12 décembre, où ont peut voir des délais «incompréhensibles» dans le traitement de certains dossiers, manquements au «devoir de confidentialité»…,  que dénonce Me Marie-Christine Kirouack, médiatrice chargée du suivi des affaires d’abus sexuels dans le diocèse de Montréal (Québec), qui étrille des dysfonctionnements au sein de l’institution (https://www.la-croix.com/Religion/Abus-sexuels-diocese-Montreal-soupconne-dentraves-enquetes-2022-12-20-1201247401), alors que les accusations visant le prêtre-artiste slovène Marko Rupnik s’accumulent et posent question sur la manière dont son cas a été traité par le Vatican, ainsi que par la Compagnie de Jésus, l’ordre religieux auquel il appartient (https://www.la-croix.com/Religion/Abus-sexuels-lEglise-questions-troublantes-posees-laffaire-Rupnik-2022-12-26-1201248087).  Et on peut comprendre qu’avec le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase)  en 2021 estimant le nombre de prêtres pédophiles à 3% qu’aujourd’hui, les gens considèrent «qu’envoyer leurs enfants au catéchisme peut être un danger», reconnaît Jean-Luc Pouthier. Le nombre de délits et de crimes a remonté ces derniers temps, continue-t-il. Mais ces scandales n’impactent pas de manière visible le nombre de fidèles de l’Église catholique, nuance-t-il. Le Covid aurait eu beaucoup plus d’effets sur la perte d’habitudes religieuses. Aussi, «un regain de la spiritualité chez les jeunes», notamment via les scouts, est constaté en ce moment, selon Odon Vallet. Face à ces révélations, le besoin de réforme se fait sentir dans l’Église, surtout en Allemagne. Des évêques y ont proposé de réfléchir au pouvoir dans l’exercice, la morale sexuelle et la place des femmes dans l’institution. Ce dernier point fait l’objet d’une infaillibilité pontificale – l’équivalent du 49.3 du pape, lance Renaud Blanc – depuis Jean-Paul II. «Là-dessus, pas possible d’envisager un retour en arrière du pape», précise Jean-Luc Pouthier. Cependant, «certains évêques allemands pourraient aller jusqu’à ordonner des femmes prêtres», d’après l’historien. Odon Vallet s’inquiète aussi du faible nombre de religieuses : «c’est effarant de voir les congrégations qui disparaissent, à tel point que certaines ne peuvent même plus entretenir les tombes» (https://www.radioclassique.fr/societe/noel-peu-de-francais-a-la-messe-de-minuit-mais-les-traditions-ne-sont-pas-negligees-assure-odon-vallet/).

 

Pourtant, le recul de la pratique, des vocations, de l'influence publique et culturelle montrent partout, en France, en Europe, sur les autres continents, l'inquiétude monte et devrait faire réagir l’institution. Il n’en est rien. Comme le montre Vers l’implosion ? : Entretiens sur le présent et l’avenir du catholicisme de Danièle Hervieu-Léger et Jean-Louis Schlegel en 2022, l’Église est très affaiblie par une sécularisation intense due aux changements sociétaux de la seconde moitié du XXe siècle, l’Église apparaît, faute de réformes conséquentes, de plus en plus expulsée de la culture commune, et délégitimée. Et cet effondrement sans précédent, est encore confirmé par l’épreuve des confinements liés au Covid-19. Certains y discernent l’entrée dans une sorte de stade terminal du catholicisme en quelques régions du monde. Pour les auteurs ce qui s’annonce, c’est un «catholicisme éclaté», où les liens affinitaires seront essentiels. Cette «Église catholique plurielle» ne signifie pas nécessairement sa fin, mais c’est un cataclysme pour une institution obsédée par l’unité. Nous ne sommes pas de cet avis dans ce blog, et nous mettons plutôt du côté de Charles Delhez avec son livre Église catholique. Renaître ou disparaître en 2022, où ce dernier lance un appel à l'institution comme à chacun à réagir sans tarder, les chrétiens redevenant le «petit troupeau» de l'évangile de Luc. Le «Je reste dans l’Église !» de Charles Delhez est une bonne chose, car on ne peut pas l’abandonner, et on doit donc mettre l’institution en phase avec l’évolution de nos sociétés afin de la débarrasser du cléricalisme, du dogmatisme, du moralisme et des abus. Il faut pour cela revenir aux propositions incontournables que sont des ministres élus, l’ordination d'hommes mariés, l’ordination des femmes et la révision de leur place dans l'Église, une considération différente de la sexualité, l’ouverture de tiers-lieux ecclésiaux (nouveaux lieux en marge des paroisses, accueillants pour tous, construits autour de propositions précises), et le dialogue avec les autres religions. De nombreux catholiques dont nous faisons partie ont une aspiration à des formes moins autoritaires et plus communautaires de la vie interne de l'Église, une considération attentive du monde et une ouverture œcuménique, mais ce réformisme ne semble pas pris en compte par la hiérarchie et les autorités romaines comme le montre les exemples –nord-américain, allemand et italien– où combien le cléricalisme est bien ancré, que ce soit dans les Églises locales (aux États-Unis, où les évêques nord-américains ont choisi l'archevêque aux Armées, Timothy Broglio, un évêque anti-François pour présider leur conférence, et en Italie, où l'évêque en charge des dossiers des agressions sexuelles, Lorenzo Ghizzoni, archevêque de Ravenne, s'en prenait vivement à la Commission indépendante sur les agressions sexuelles dans l'Église française, la Ciase, et à ses méthodes) ou à la Curie (concernant l'Allemagne, où elle ne veut pas entendre de réforme). Dans ces trois cas, des ecclésiastiques se comportent comme s'ils étaient les propriétaires de l'Église. Il n’y a rien à attendre d’une hiérarchie qui ne veut pas de réforme, alors il faut suivre l’exemple du combat des laïcs catholiques de la ville d’Osorno, qui refusent, en 2015, la nomination de Mgr Juan Barros comme évêque de leur diocèse, accusé d'avoir couvert un prêtre prédateur sexuel, Fernando Karadima, autour duquel s'est nouée pendant des années une extraordinaire collusion des pouvoirs, comme le montre l’excellent ouvrage de Régine et Guy Ringwald, La bataille d’Osorno – La résistance exemplaire de catholique chiliens face aux dérives du Vatican en 2020. Après avoir ostensiblement soutenu cet évêque, le pape François finit par céder aux contestataires en 2018. Des «croyants de base» ont réussi à organiser un contre-pouvoir qui a fini par gagner contre la Curie, grâce à cela des mouvements de laïcs se sont manifestés localement, et enfin des laïcs venant de tout le Chili même de l’étranger, se sont réunis dans un synode de leur propre initiative en 2019, où tirant le bilan de la résistance des laïcs d’Osorno, ils ont établis un autre projet : «Une autre Église est possible !», ce qui pourrait être une chance pour l’Église en changeant ses structures en la faisant devenir horizontale, diverse, participative et inclusive, où les laïcs soient réellement acteurs particulièrement les jeunes et les femmes, tout en éradiquant la culture d’abus de pouvoir, son fonctionnement avec la participation des laïcs à la prise de décision, et des femmes aux instances de responsabilité et de pouvoirs, et ses priorités en mettant en avant une Église servante et ouverte aux besoins des personnes et du monde. Leur diagnostic est clair, il n’y a rien à attendre de la hiérarchie. Ils ne demandent pas, ils font.

 

Le Vatican a présenté le document de travail pour la phase continentale du Synode mondial le 27 octobre 2022 et il traite des mêmes sujets que le chemin synodal allemand décrit comme la «dernière chance» pour le catholicisme de s’adapter à la modernité, qui en 2021 a proposé ordination des femmes à la prêtrise, le mariage des prêtres, et les bénédictions des couples de même sexe se faisant recadrer par Rome le 21 juillet 2022(https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/pourquoi-rome-met-un-coup-darret-au-chemin-synodal-allemand-83528.php), plus encore quand d’autres déclarations, plus récentes, avaient également porté sur une acceptation de l’avortement (https://www.cath.ch/newsf/le-saint-siege-recadre-fermement-le-chemin-synodal-allemand/). Entre autres choses, le document de travail de ce synode mondial mentionne également des demandes de réévaluation du rôle des femmes dans l'église et pointe la situation des personnes LGBTQ et des personnes en couple de même sexe. La publication a été précédée par des processus synodaux dans les différents diocèses du monde entier, dont les expériences, les questions et les rapports de problèmes ont été résumés par les conférences épiscopales et envoyés au Secrétariat général romain (https://www.katholisch.de/artikel/42595-gerber-themen-des-synodalen-wegs-sind-themen-der-kirche-weltweit). Cependant, le Peuple de Dieu ne veut plus que les réformes soit mises sous le boisseau. Et la papauté du pape François a montré de nombreuses déceptions de la part du peu de courage de la hiérarchie de l’Église. Lors du synode sur la famille en 2014 et 2015, les évêques ne sont pas arrivés à un consensus sur l'accueil dans l'Eglise des personnes en union libre, homosexuelles et divorcées, n’allant pas dans le sens du pape François qui avait souhaité que l'Église fasse son "aggiornamento" en remettant le mariage traditionnel à l'honneur mais aussi en se montrant plus bienveillante à l'égard tous ceux qui ne sont pas "en règle" (https://www.tf1info.fr/societe/synode-sur-la-famille-un-geste-pour-les-divorces-remaries-1534586.html, et https://www.lemonde.fr/societe/article/2014/10/18/synode-sur-la-famille-rapport-final-approuve-pas-d-accord-sur-les-divorces-et-les-homosexuels_4508588_3224.html). Cependant, le pape François a prôné, dans son "exhortation apostolique" sur la famille en 2016, l'intégration dans l'Église des divorcés remariés, mais sans évoquer leur accès aux sacrements. Rien de nouveau en revanche sur les homosexuels (https://www.france24.com/fr/20160408-pape-francois-divorces-remaries-synode). Le synode sur les jeunes en 2018 avec cette assemblée internationale d’évêques, trop diverse, n’a livré quant à lui aucune proposition concrète admettent les participants. Il faut dire que le document final du «pré-synode», préparé par 300 jeunes du monde entier était bien plus ouvert que le document final. On remarqua l'absence d'engagement envers la tolérance zéro contre les abus sexuels. Il n'y avait pas non plus de mention du rôle des femmes dans le texte, qui avait été un thème clé de la réunion pré-synodale de mars 2018, ainsi que de la discussion synodale d'octobre 2018 (https://cruxnow.com/vatican/2019/04/02/pope-calls-abuse-crisis-a-scourge-in-youth-doc-omits-zero-tolerance). Le sigle LGBT, sur lequel les évêques africains ont mis une chape de plomb, avait déjà été fustigé en amont par un évêque américain conservateur. Sans surprise, il est absent du texte final (https://www.lematin.ch/story/l-eglise-catholique-a-la-peine-avec-les-jeunes-600788088706). Le pape dans son exhortation apostolique en 2019 a appelé ses fidèles à reconnaître la domination masculine et les violences sexuelles infligées aux femmes et aux enfants qui jalonnent son histoire, tout en reconnaissant que les jeunes femmes estiment qu’elles ont besoin de plus d’exemples de leadership féminin au sein de l’Église et en parlant d'une Église engagée "contre toute discrimination et toute violence liées à l'orientation sexuelle". À la conclusion du synode, l’Église est demeurée divisée face à l’urgence d’agir face aux scandales d’abus sexuels. Mais, le pape a tranché et il a organisé un sommet sur la pédophilie au sein du clergé qui a toutefois accouché d’une souris (https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1161962/eglise-vatican-pape-synode-jeunes-exhortation). Et lors du Synode sur l’Amazonie en 2019, une série de propositions a été proposée au pape François, bien décidé à ouvrir "de nouvelles voies" à l’Église catholique en Amazonie. Parmi ces propositions, l’ouverture de la prêtrise aux hommes mariés et la possibilité pour les femmes de devenir diacres (https://information.tv5monde.com/info/synode-sur-l-amazonie-de-grands-changements-pour-l-eglise-catholique-329018). Cependant le pape dans son exhortation apostolique en 2020 n’en appelle cependant pas à ordonner des hommes mariés, et n’envisage pas non plus d’ordonner des femmes au sacerdoce ou au diaconat (https://www.cathobel.be/2020/02/exhortation-sur-lamazonie-les-quatre-reves-du-pape-francois/).

 

Un pape qui veut des réformes, une hiérarchie qui n’en veut pas. Et les fidèles qui doivent attendre le bon vouloir de ceux-ci. C’est devenu intenable face aux abus sexuels, la fréquentation des messes en baisse, et la crise des vocations. Il s’arracher à l’abattement ambiant et faire quelque chose. Il faut agir, s’engager, et rejoindre des actions collectives comme Agir Pour Notre Église, des mouvements comme la CCBF, Nous Sommes Aussi l’Église, le Comité de la Jupe, etc. La créativité, est alors une impérieuse nécessité. La crise de l’Église nous oblige à la mission prioritaire de secouer l’apathie ambiante, de mobiliser et de conquérir des couches toujours plus larges du Peuple de Dieu. Pour changer les pratiques de l’Église, une désobéissance bien plus vaste et en constante extension est nécessaire. Sans oublier la préparation des modalités d’installation d’une nouvelle organisation de l’Église reposant sur les évangiles et sur la Tradition débarrassée du cléricalisme. Et cette nouvelle organisation peut prendre l’image que lui a donnée le Secrétaire général du Synode des évêques, le cardinal Mario Grech en 2020, celle de l’Église domestique, «une Église-famille composée d’un certain nombre de familles-Église». «La grande Église communautaire est composée de petites Églises qui se rassemblent dans des maisons.» «Au cours des deux premiers siècles, l’Église se réunissait toujours dans la maison familiale.» Il reconnaît que dans cette Église domestique, les «ministres du culte» sont «les parents qui, pendant la liturgie domestique, rompent le pain de la Parole, prient avec elle et transmettent la foi à leurs enfants». Enfin, pour le cardinal Grech, une option pour des églises domestiques ne signifie pas pour autant la liquidation des paroisses : «La liturgie familiale elle-même initie les membres à participer plus activement et consciemment à la liturgie de la communauté paroissiale.» Et «Dans le cadre d’une Église synodale qui marche ensemble avec les hommes et les femmes et participe aux travaux de l’histoire, nous devons cultiver le rêve de redécouvrir la dignité inviolable des peuples et la fonction de service de l’autorité. Cela nous aidera à vivre d’une façon plus fraternelle…» (https://nsae.fr/2020/12/20/cardinal-mario-grech-la-bonne-nouvelle-synodale/). Marie-Françoise Baslez avec plus de précision nous montre dans L’Église à la maison. Histoire des premières communautés chrétiennes. Ier-IIIe siècle en 2021 que le fait que durant presque trois siècles les chrétiens se sont réunis pour le culte dans des maisons particulières ne saurait être oublié puisqu’ils étaient aussi des petits laboratoires où s’est expérimentée peu à peu l’organisation de la vie des premiers chrétiens, cette configuration a permis autant un réel brassage social, avec la participation des esclaves, qu’une émancipation non négligeable des femmes, qu’elles soient mariées ou bien vierges ou veuves, qui ont pu faire partie du collège de diacres, de presbytres et d’épiscopes tous mariés, et dont l’effacement remonte à la fin du 2e siècle et au début du 3e, avec la disparition progressive des Églises de maisonnée et l’intégration progressive du culte dans l’espace public, tout en fonctionnant plutôt en réseaux, au maillage souple qui pouvait être étendu, où l’échange épistolaire (avec lesquels l’évêque d’une grande ville s’efforce d’établir son autorité sur les territoires voisins et les Églises rurales par des visites pastorales) entre elles fut décisif pour leur développement en la mise en place d’Églises-sœurs fonctionnant de façon synodale, dont les synodes à la fin du 2e s. en sont l’aboutissement de la structuration des Églises en réseaux dans lesquelles se développaient plus l’idée de service que celle de la domination valorisant davantage l’amour fraternel au sein de la communauté où c’est sur la personne que l’accent est mis, davantage que sur le statut, et cela peut certainement inspirer les chrétiens d’aujourd’hui dans leurs manières de concevoir et de vivre l’Église

 

Nous paroissiens progressistes en cette année à venir nous continueront à contester ces réflexes centralisateurs au sein de l’Église catholique, et opteront toujours pour qu’elle ne reste indifférente au «choix préférentiel des pauvres», et pour rappeler que le message de Jésus de Nazareth peut se vivre au quotidien.

 

Bonne année à tous !

 

Alexandre et Raphaël Casimiro

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Publié le 31 Décembre 2022

José Manuel Vidal sur religiondigital.org nous monte ce vendredi 30 octobre 2022 l'un des «grands» (par prestige et par travail) de la philosophie et de la théologie en Espagne. Juan Antonio Estrada (Né à Madrid en 1945) est professeur émérite à l'Université de Grenade qui vient de publier 'Jesús y la Iglesia' (Desclée), où il indique que «Le pape François a indiqué qu'il s'inspire du concept de peuple de Dieu de Vatican II et que l'Église synodale est un instrument et un but pour y parvenir. En plus de l'approbation papale, c'est une exigence largement partagée par les chrétiens.», et dans lequel il dénoue des questions fondamentales, comme celle-ci : «Quel est le lien entre le projet messianique de Jésus et celui de l'Église actuelle ?»

 

Selon Juan Antonio Estrada : «L'Église est née après la mort de Jésus, fait partie de la communauté des disciples de Jésus et incorpore d'autres personnes et dimensions sous l'inspiration du Saint-Esprit.», puis «Cela s'est perdu dans le cours historique du christianisme et a facilité une hiérarchie exorbitante de l'Église.», et «Jésus s'attendait à une arrivée proche du royaume de Dieu dans son intégralité et avec lui sa venue triomphale après la résurrection. La conscience que l'eschatologie n'était pas proche a conduit à voir le temps d'attente comme celui de la mission et la communauté des fidèles est devenue une Église avec des positions et des institutions. La créativité de l'Église et sa capacité à créer les deux suscitent l'admiration. Il faudrait le récupérer maintenant pour sa réforme et sa mise à jour.»

 

Mais il aborde également les problèmes actuels. Pour lui : ««L'Église a toujours besoin de réformes» affirmait Vatican II. Alors que la société change dans l'histoire, il est nécessaire de traduire la mission d'une manière différente pour l'appliquer aux nouveaux objectifs et défis qui se présentent. Il y a des gens dépassés par la préservation de la tradition qui ne comprennent pas qu'elle change et que le Nouveau Testament continue d'être une source d'inspiration.», la responsabilité de ceci s’est passé dans la dernière décennie de Paul VI, où «les traditionalistes l'ont emporté sur les rénovateurs du Concile. Le souci de préserver l'identité dans un monde en mutation a conduit à une lecture restrictive de Vatican II. Le plus grand exemple est celui du théologien Ratzinger, qui était un théologien franc pendant le Concile et qui est devenu plus tard un traditionaliste, combattant les idées qu'il avait épousées auparavant.»

 

Il souligne qu'«il est urgent» d'aller vers le célibat facultatif, «en commençant par les Églises non européennes», il estime que «l'avenir de l'Église dépend des laïcs et des femmes» et d'une institution «au service de la justice et des pauvres», avec le fait qu’«une morale contre-culturelle est nécessaire, qui réponde au message de l'évangile», car «La cohérence entre ce qui est prêché et ce qui est fait est essentielle pour la crédibilité de l'Église. L'État du Vatican n'a pas signé de nombreuses conventions des Nations Unies parce qu'elles se heurtent au régime de gouvernement de l'État du Vatican et à la discrimination à l'égard des femmes qui bloque l'égalitarisme requis par les accords internationaux.»

 

Et il conclue que «Nous ne savons pas si les réformes souhaitées par le pape actuel se poursuivront à l'avenir. Le pape était défini à l'époque de Benoît XVI comme «agneau parmi les loups» par le journal officiel du Vatican. Le rejet du pape a augmenté aujourd'hui, tout comme ceux au sein de l'Église qui le boycottent. Probablement seul un Concile pourra surmonter les obstacles qui se dressent aujourd'hui pour une transformation de l'Église.»

 

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Publié le 29 Décembre 2022

Ouest-France.fr avec l’AFP nous montre que l’état de santé de l’ancien pape ne s’est pas aggravé depuis hier, a indiqué le Vatican, confirmant des informations des proches de Benoît XVI, ce jeudi 29 décembre 2022. «Le pape est parvenu à bien se reposer la nuit dernière, est éveillé et totalement lucide et aujourd’hui, bien que son état reste grave, la situation à ce stade est stable», a indiqué dans un communiqué le directeur du service de presse du Vatican, Matteo Bruni. Gravement malade, il est vraisemblablement hospitalisé chez lui, selon des informations des médias italiens. Il a passé la nuit sous le contrôle constant de ses médecins et cette surveillance médicale sera maintenue, a précisé l’agence italienne Ansa.

 

«Sa santé s’est dégradée il y a environ trois jours. Ce sont ses fonctions vitales qui lâchent, y compris le cœur», avait précisé à l’AFP une source vaticane, ajoutant qu’aucune hospitalisation n’était prévue, la résidence de Benoît XVI disposant de l’équipement médical nécessaire. Le pape François a lui-même rendu visite mercredi à Benoît XVI, qui est apparu de plus en plus fragile ces derniers mois, se déplaçant en chaise roulante, mais continuant de recevoir des visiteurs. Les photos de sa dernière visite reçue, datant du 1er décembre, montraient un homme frêle et visiblement affaibli.

 

Le président de la conférence épiscopale française, Éric de Moulins-Beaufort, a publié sur Twitter un message de soutien à Benoît XVI : «Seigneur, les catholiques de France, en communion avec le pape François et toute l’Église, te confient ton serviteur Benoît XVI et ceux qui veillent sur lui.» De hauts responsables des Églises d’Italie, d’Allemagne, des États-Unis et d’Amérique du Sud ont publié des messages similaires.

 

Même s’il n’a jamais atteint la popularité de son charismatique prédécesseur Jean Paul II, Benoît XVI est une personnalité très respectée dans le monde catholique, notamment pour ses qualités de brillant théologien. La plupart des quotidiens italiens affichaient jeudi en première page l’appel du pape à prier pour lui, le Corriere della Serra l’illustrant en Une par une photo de l’ex-pape murmurant à l’oreille du pape François.

 

En tant que chef de l’Église catholique, il a défendu une ligne conservatrice, notamment sur l’avortement, l’homosexualité ou l’euthanasie. Ses déclarations ont parfois choqué, comme sur l’islam, l’utilisation du préservatif contre le VIH ou encore l’excommunication de quatre évêques intégristes en 2009. Son pontificat a été également marqué en 2012 par la fuite de documents confidentiels («Vatileaks») orchestrée par son majordome. Le scandale a mis en évidence une Curie romaine (gouvernement du Vatican) minée par les intrigues et dénuée de rigueur financière.

 

Mercredi soir, un cierge rouge brûlait devant une photo de l’ex-pape exposée à l’intérieur de l’église Saint-Oswald à Markt am Inn, sa ville natale près de la frontière avec l’Autriche. C’est dans cette église que le futur pontife fut baptisé.

 

Il n'est pas exclu, en effet, que Bergoglio rende à nouveau visite à Ratzinger aujourd'hui, qui est soigné à tout moment par le personnel médical du Vatican dans le monastère Mater Ecclesiae, où il réside depuis 2013. En fait, le Vicariat de Rome a convoqué une messe pour la santé de Benoît XVI demain, vendredi, à 17h30, à Saint-Jean de Latran (https://www.religiondigital.org/vaticano/Ratzinger-resiste-Papa-emerito-absoutamente-benedicto-enfermedad-vaticano-comunicado_0_2519148075.html).

 

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Publié le 28 Décembre 2022

francetvinfo.fr avec l’AFP nous montre que la santé de Benoît XVI se dégrade. Le pape François a annoncé, mercredi 28 décembre 2022, que son prédécesseur était "gravement malade" et qu'il priait pour lui. "J'aimerais vous demander à tous une prière spéciale pour le pape émérite Benoît. Pour entretenir sa mémoire, car il est gravement malade, pour demander au Seigneur de le consoler et de le soutenir", a déclaré le pape lors de l'audience générale. Une information confirmée par le Vatican, qui évoque une "aggravation".

 

Le pape François a donc rendu visite au pape émérite afin de lui apporter son soutien. Selon le secrétaire personnel de Benoît XVI, rien ne laisse présager à une mort imminente, mais ces dernières semaines, il était apparu fortement affaibli et amaigri. En février dernier, il avait publié une lettre adressée à son ancien archi-diocèse à Munich, expliquant qu'il était "en paix, pour traverser avec confiance, la porte obscure de la mort" (https://www.rtl.fr/actu/international/les-infos-de-18-h-benoit-xvi-le-pape-francois-a-rendu-visite-a-son-predecesseur-7900219234).

 

Le pape émérite Benoît XVI, de son vrai nom Joseph Ratzinger, a démissionné en 2013 en raison d'une santé défaillante et s'est retiré dans le monastère des jardins du Vatican. Après huit ans de pontificat marqués par de multiples crises, Benoît XVI a été rattrapé début 2022 par le scandale de la pédocriminalité dans l'Eglise. Mis en cause par un rapport en Allemagne sur sa gestion des violences sexuelles lorsqu'il était archevêque de Munich, il était sorti de son silence pour demander "pardon" mais avait assuré ne jamais avoir couvert de pédocriminel.

 

Sa renonciation, annoncée en latin le 11 février 2013, a été une décision personnelle liée à ses forces déclinantes et non à la pression de scandales, a assuré l'ancien pape, brillant théologien, mais peu à l'aise avec les bains de foule, dans un livre de confidences paru en 2016. Par ce geste, inédit depuis 1415, le premier pape allemand de l'histoire moderne a ouvert la voie à ses successeurs dont les forces viendraient à décliner. Le pape François, 86 ans et souffrant de douleurs au genou, a lui-même laissé "ouverte" cette possibilité.

 

Benoît XVI, souvent en chaise roulante, s'était rendu en voyage dans sa Bavière natale en juin 2020 au chevet de son frère très malade de 96 ans, Georg Ratzinger, décédé le 1er juillet. Il avait ensuite souffert pendant plusieurs mois d'un érysipèle au visage, une maladie infectieuse caractérisée par une tuméfaction rougeâtre, qui entraîne des douleurs intenses. Son biographe Peter Seewald, qui l'avait rencontré le 1er août, avait déjà souligné que la voix de Benoît XVI était "à peine audible" (https://www.rtl.fr/actu/international/benoit-xvi-ce-que-l-on-sait-de-l-etat-de-sante-de-l-ancien-pape-7900219194).

 

Mais il continuait encore ces dernières semaines de recevoir des visiteurs, certaines photos sur les réseaux sociaux montrant un homme frêle et visiblement affaibli. La dernière vidéo de Benoît XVI, diffusée par le Vatican en août à l’occasion de la traditionnelle visite des nouveaux cardinaux, montre un homme affaibli et amaigri, muni d’un appareil auditif, ne pouvant plus parler mais au regard toujours vif (https://www.20minutes.fr/monde/4016540-20221228-benoit-xvi-gravement-malade-selon-pape-prie).

 

Au mois de juin dernier, son secrétaire particulier, l'archevêque Georg Gänswein s'était montré très ému à l'évocation d'"un homme très âgé, physiquement fragile""Même si sa voix est de plus en plus faible et incompréhensible. Les dernières années ont eu raison de ses forces. Mais malgré ses forces déclinantes, il a conservé l'humble sérénité de son cœur", déclarait-il à Munich selon des propos rapportés par Famille Chrétienne (https://www.lindependant.fr/2022/12/28/benoit-xvi-est-gravement-malade-quest-ce-quun-erysipele-au-visage-cette-maladie-qui-provoque-des-douleurs-intenses-dont-souffre-lancien-pape-10892893.php).

 

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Publié le 27 Décembre 2022

Bernadette Sauvaget dans son article sur Libération.fr  du 26 décembre 2022 nous montre qu’entre l’examen de conscience consécutif au rapport Sauvé et le choc des révélations sur plusieurs évêques, la communauté chez laquelle les mensonges de la hiérarchie et des évêques abuseurs reviennent en boucle, demande des réponses claires. La contestation s’installe et monte fortement chez les fidèles et chez les prêtres, choqués par l’inaction après les révélations de violences sexuelles, avec une remise en cause du pouvoir des évêques et de l’organisation de l’Église catholique. C’est une nécessaire "crise structurelle, celle de la crise cléricale" selon l'expression de René Poujol.

 

Et c’est pour cela que contre leur hiérarchie, les catholiques remuent ciel et terre. Des initiatives fleurissent pour appeler à des réformes en profondeur, afin d’endiguer la fuite des fidèles et des prêtres. Elles voudraient en finir avec le pouvoir absolu des évêques, et assurer des contre-pouvoirs. La plateforme Agir en Église a été une réponse pour faire pression sur les évêques lors de l’Assemblée plénière de Lourdes. Les différentes franges du catholicisme sont aussi désormais d’accord sur la nécessité de transparence sur les violences sexuelles.

 

Pendant ce temps à Rome, on craint que le chemin synodal allemand contamine la France. On demande déjà un changement de gouvernance dans l’Église notamment dans la nomination des évêques, on pense que le Peuple de Dieu devrait être consulté dans celle-ci. Et si l’Église veut survivre, elle devra le faire en inventant des lieux nouveaux.

 

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Publié le 26 Décembre 2022

domradio.de nous montre que toujours le lendemain de Noël, le pape a appelé à la prière pour la paix en Ukraine. Lors de la prière de midi devant les croyants sur la place Saint-Pierre au Vatican, le pape François a déclaré qu'il espérait "la paix pour la chère et tourmentée Ukraine". Il a ajouté : "Prions pour la paix pour ce peuple martyr." Il a expressément salué les nombreuses personnes sur la place Saint-Pierre qui agitaient des drapeaux ukrainiens. Sur fond de conflits au sein de l'Église, le pape a dit souhaiter la paix "dans les familles, dans les paroisses et dans les mouvements et associations".

 

Avant la prière, il a parlé de la mort du premier martyr chrétien, le diacre Étienne. Comme Jésus, il a également pardonné à ses bourreaux et a ainsi montré que la volonté de pardonner est un témoignage important. Le pape François a appelé au pardon, surtout pendant les jours de Noël; notamment "les personnes qui nous ont fait du mal et avec qui nous avons rompu les relations". Il a poursuivi en disant : «Demandons au nouveau-né Jésus un nouveau cœur capable de pardon.»

 

Le lendemain de Noël, le pape François a également rappelé que les chrétiens sont toujours persécutés pour leur foi dans de nombreux pays du monde. "Encore aujourd'hui, nombreux sont ceux qui risquent leur vie pour témoigner de leur foi", a déclaré le pape lors de la prière de midi sur la place Saint-Pierre. Il a appelé les fidèles à "prier pour ces frères et sœurs persécutés".

 

Dans son discours, le pape a expliqué que le mot «martyr  signifie «témoin» : Les martyrs sont des témoins, c'est-à-dire des frères et sœurs qui nous montrent à travers leur vie Jésus qui a vaincu le mal avec miséricorde». Le lendemain de Noël, l'Église commémore son premier martyr, le diacre Étienne, qui a été lapidé à mort pour sa foi. Environ 20 000 personnes se sont rassemblées sur la place Saint-Pierre le lendemain de Noël pour entendre les paroles du pape.

 

Pendant ce temps, l'évêque auxiliaire hongrois, Asztrik Varszegi, voit les évêques de son pays "sur la même longueur d'onde" que le pape, même s'ils présentent des points de vue différents. Cependant, les gens se détournent des réformes et réagissent trop tard, car "En Hongrie, nous portons actuellement encore avec nous nos traditions ecclésiales historiques (féodales) et nationales; nous ne percevons pas la variété des changements auxquels l'Église est exposée, nous ne réalisons pas à quel point notre monde est déjà complexe." Et en ce qui concerne le processus synodal dans l'Église, Varszegi a déclaré qu'en Hongrie, on craignait que les décisions ne soient pas prises par la seule direction de l'Église, car "L'exemple des catholiques allemands nous choque, même si nous ne connaissons pas la situation réelle. Nous voyons que les valeurs chrétiennes ont été remises en question, des questions auparavant sensibles telles que la sexualité, le célibat, les relations homosexuelles et les personnes LGBTQ. sont devenus importants.» Et ces problèmes ont créé la peur en Hongrie, et il en va de même pour la plupart des pays d'Europe centrale et orientale, a déclaré le religieux (https://www.domradio.de/artikel/weihbischof-varszegi-versichert-papsttreue-von-bischoefen).

 

Plutôt que la crainte, les évêques hongrois devraient suivre l’exemple des chrétiens d'Allemagne ont célébré le point culminant de Noël avec des services religieux festifs le dimanche. Les évêques catholiques et protestants ont appelé à davantage de soutien pour les réfugiés et les affamés du monde entier. Dans le même temps, ils ont mis en garde contre une fracture sociale croissante (https://www.domradio.de/artikel/kirchen-beklagten-rauen-ton-der-gesellschaft).

 

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Publié le 25 Décembre 2022

Ouest-France.fr avec l’AFP nous montre que le pape François a appelé dimanche à «faire taire les armes» en Ukraine, en proie à une «guerre insensée» demandant de «se rappeler des visages de nos frères et sœurs ukrainiens qui vivent ce Noël dans l’obscurité, dans le froid ou loin de chez eux, à cause des destructions causées par dix mois de guerre», lors de son traditionnel message de Noël au Vatican devant des milliers de fidèles massés sur la place Saint-Pierre de Rome, dont certains agitaient des drapeaux ukrainiens. «Malheureusement, on préfère écouter d’autres arguments dictés par les logiques du monde», a regretté le chef spirituel de l’Église catholique, constatant «avec tristesse que les vents de la guerre continuent à souffler le froid sur l’humanité».

 

Devant la foule réunie, il a appelé les autorités belliqueuses à se souvenir du sens de Noël et à «regarder vers Bethléem» où le «Prince de la Paix» est né (https://www.lefigaro.fr/actualite-france/pour-sa-benediction-de-noel-le-pape-francois-condamne-une-guerre-insensee-en-ukraine-20221225). Et il a de nouveau évoqué la «troisième guerre mondiale» avant de prononcer la bénédiction «Urbi et Orbi» («à la ville et au monde»), le pape s’est livré comme à son habitude à un tour d’horizon des conflits dans le monde, citant dix pays touchés par les violences ou les tensions, qu’il a décrits comme des «théâtres» de celle-ci. Parmi eux, l’Afghanistan, le conflit israélo-palestinien, le Yémen, la Syrie, le Myanmar, mais aussi le Liban en proie à une crise économique et sociale inédite et Haïti, où plus de 1400 personnes ont été tuées dans les violences cette année selon l’Onu. Pour la première fois, le pape a cité l’Iran, touché par une vague de contestation sans précédent depuis la Révolution islamique de 1979. Nées de revendications sur les droits des femmes, les manifestations ont provoqué l’arrestation d’environ 14 000 personnes depuis mi-septembre, d’après l’Onu, et 469 manifestants ont été tués, estime l’organisation Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo.

 

Il a ensuite eu une pensée pour «toutes les familles blessées par la vie», ceux qui souffrent de la maladie et de la pauvreté. Lors de cette prise de parole retransmise en direct dans le monde entier (https://www.lefigaro.fr/actualite-france/pour-sa-benediction-de-noel-le-pape-francois-condamne-une-guerre-insensee-en-ukraine-20221225), et il a également exhorté à ne pas utiliser la nourriture «comme une arme», en référence notamment aux conflits qui touchent la corne de l’Afrique. «Toute guerre provoque la faim et utilise la nourriture elle-même comme une arme, en empêchant sa distribution à des populations qui souffrent déjà», a déploré le jésuite argentin, invitant à s’engager «pour que la nourriture ne soit qu’un instrument de paix.»

 

Ouest-France.fr avec l’AFP (https://www.ouest-france.fr/societe/religions/pape-francois/le-pape-francois-celebre-noel-au-vatican-en-pensee-avec-l-ukraine-51d706f4-8418-11ed-bd4b-ebdd99a41586) nous montrent aussi que samedi soir, quelque 7000 personnes ont assisté à la traditionnelle messe de la nuit de Noël présidée par le pape dans la basilique Saint-Pierre, selon le Vatican. Le pape de 86 ans, qui souffre toujours de douleurs au genou, a prié pour les «enfants dévorés par les guerres, la pauvreté et l’injustice», regrettant que «les hommes avides de pouvoir et d’argent, consomment leurs proches, leurs frères». Face au «consumérisme», le pontife a invité à «quitter la chaleur de la mondanité» et «retrouver le sens de Noël», plaidant pour une Église charitable au service des pauvres.

 

Au moment où les 1,3 milliard de catholiques célèbrent la naissance du Christ, le cardinal polonais Konrad Krajewski s’est rendu en Ukraine pour passer Noël aux côtés des populations touchées par la guerre.

 

Merci et joyeux Noël !

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Publié le 24 Décembre 2022

katholisch.de nous montre ce samedi 24 décembre 2022 que du point de vue des deux théologiennes Simone Paganini, professeur de théologie biblique à Aix-la-Chapelle, et son épouse Claudia Paganini, théologienne, philosophe et enseignante à Munich, le récit de Noël des Évangiles contient peu de vérité historique. Cela ne change pas le message d'espoir pour elle. "Il s'agit d'une œuvre littéraire. Historiquement, il n'y a pratiquement rien de tenable dans cette histoire, si ce n'est qu'un enfant est né", ont expliqué les deux dans une interview au "Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung". En général, il faut considérer le but des récits bibliques : "Ils ne veulent pas être historiquement précis, mais véhiculer une histoire, dans le cas de la naissance de Jésus une histoire qui a été écrite environ 80 ans plus tard." L'idée que l'on a montrant la porte fermée à une femme très enceinte dans un petit village juif, Paganini pense que c'est absurde et ne correspond pas aux traditions d'hospitalité de l'Orient de l'époque. La saga des «aubergistes» au cœur dur a ensuite été utilisée comme une propagande anti-juive (https://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/menschen/was-sagt-die-bibel-zur-weihnachtsgeschichte-18554905.html). Cela n'a aucun sens de lire des textes vieux de 2000 ans avec les lunettes de lecture d'un historien moderne et de dire ensuite : ce ne sont pas des textes historiques. "Vous ne voulez pas du tout en être un", disent les deux théologiens. Le but des auteurs bibliques était d'enregistrer des événements et des conversations comme si on y avait été. Ils voulaient diffuser le message théologique : «Dieu s'intéresse à ce monde et veut en être proche, c'est pourquoi il se fait homme».

 

Les deux professeures de théologie ont souligné, par exemple, que le bœuf et l'âne représentés dans presque toutes les crèches de nos jours ne se retrouvent dans aucun des récits de Noël des Évangiles. Ces animaux n'étaient pas originaires de Judée à cette époque. La raison de cette "fausse nouvelle" est le 14e chapitre du livre d'Isaïe, où Dieu dit au peuple d'Israël : "Vous ne comprenez rien à votre Dieu, mais le bœuf et l'âne si." Mais aussi que «Cela a à voir avec des problèmes de traduction et des références à d'autres passages de la Bible. Dans le livre du prophète Habacuc, l'hébreu original dit que le Messie doit venir entre "deux âges distincts". Ensuite, le livre a été traduit en grec, "âges" et "bêtes" sont écrits presque de la même manière ici. Lorsque le texte a ensuite été traduit en latin, une erreur s'est probablement produite et les âges sont devenus des animaux, avec pour résultat que Jésus devait maintenant naître entre deux animaux" (https://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/menschen/was-sagt-die-bibel-zur-weihnachtsgeschichte-18554905.html).

 

Le fait que Jésus soit né dans une étable ne résiste pas non plus à une vérification des faits du point de vue des scientifiques. «Aux IIe et IIIe siècles, le christianisme était une religion d'esclaves, de pauvres gens qui s'imaginaient que le Fils de Dieu était pauvre.  En réalité, la sainte famille n'était pas pauvre non plus : elle possédait une maison avec un petit commerce en Judée à Nazareth, où travaillait Joseph. Joseph n'était pas non plus un "charpentier" au sens moderne - à l'époque de Luther, le bois était utilisé pour la construction en Allemagne, c'est ainsi qu'il traduisait "tekton", mais Joseph était probablement un artisan, travaillant avec la pierre et le métal et construisant ou travaillant sur des maisons. «Marie est venue à Bethléem pour y payer des impôts. Sa famille d'origine y possédait probablement un terrain ou une maison – car si cela n'avait été que celui de Josef, il n'aurait pas emmené avec lui la femme très enceinte. » À cette époque, les femmes n'avaient pas de statut légal. Joseph était le tuteur de sa femme, qui devait l'accompagner car leurs biens étaient apparemment séparés. "Mais le fait qu'elle ait dû venir à Bethléem montre que c'était sa propriété ou celle de sa famille biologique." Alors Marie et son mari sont venus en Judée au sud de la Galilée au nord parce qu'ils y avaient des biens qu'ils avaient taxés (https://religion.orf.at/stories/3216638/).

 

Les erreurs de traduction sont également à blâmer. "Il aurait été absolument impensable à l'époque, compte tenu de l'hospitalité proverbiale de l'Orient ancien, qu'une femme enceinte ne soit pas admise." Et nous ne savons pas non plus "comment fonctionnait ce système fiscal, mais nous avons des lettres de personnes nous disant qu'il fallait aller d'un district à l'autre pour payer des impôts." "Un recensement tel que décrit dans Luc 2,1-2, n'a pas pu avoir lieu dans la période en question. Mais bien sûr, les évangiles ne sont pas des sources historiques exactes, et ils n'ont jamais dû ni voulu l'être", nous rappelle la théologienne (https://religion.orf.at/stories/3216638/). Et selon elle : «Si une personne importante est née, alors quelque chose de spécial doit se produire dans la logique de l'historiographie ancienne, alors cela ne peut pas être une naissance normale dans n'importe quelle maison. Dans la perception de cette époque, Jésus a été appelé dès son plus jeune âge à faire quelque chose d'extraordinaire. C'est pourquoi la naissance devait sortir de l'ordinaire» (https://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/menschen/was-sagt-die-bibel-zur-weihnachtsgeschichte-18554905.html).

 

La religion traditionnelle était en déclin dans l'Empire romain. «La religion était réservée à l'élite. Le plus haut prêtre était l'empereur, les plus hauts responsables religieux les sénateurs de Rome et les administrateurs provinciaux. Plus personne ne croyait à Jupiter et aux mythes», a déclaré la théologienne. Le christianisme est entré dans ce vide : «Tout à coup, l'attention s'est portée sur une seule personne. Avec ce Dieu qui meurt et ressuscite, on s'adressait aux perdants de l'histoire - une religion pour le peuple, on parlait d'une "religion esclavagiste». "Pendant les 300 premières années après Jésus-Christ, il n'y a pas eu de Noël." Autour du IVe siècle, les gens ont commencé à poser des questions. Être "né dans la pauvreté" a aidé les gens ordinaires à se sentir proches de leur Dieu. De là s'est développée la tradition de la recherche d'auberges - "qui vient du Moyen Âge, lorsque ces lieux - auberge, étable - existaient réellement", explique l'expert de la Bible. En fin de compte, la tradition entourant la naissance du Christ concerne les sentiments et la proximité avec cette histoire et l'identification, selon Paganini : «L'interprétation de la chambre dans laquelle Jésus est né comme une étable a pour but de dire : Oui, cette Dieu est comme nous, les pauvres» (https://religion.orf.at/stories/3216638/).

 

Merci  et bon réveillon de Noël !

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Publié le 23 Décembre 2022

domradio.de nous montre ce vendredi 23 décembre 2022 que l'évêque d'Osnabrück Franz-Josef Bode veut s'en tenir au processus de réforme de l'Église catholique en Allemagne malgré les critiques du Vatican. Pour lui, «Il est essentiel que l'institution change», a déclaré Bode dans une interview à Deutschlandfunk. La voie dite synodale est donc correcte. Les choses qui ont été dites et initiées dans son contexte ne pouvaient pas être repoussées dans le tube. Dans ce contexte, Bode a été déçu par la volonté de réforme du Vatican, en particulier par le pape. Le pontificat du pape François est en deçà des attentes, a expliqué le vice-président de la Conférence épiscopale allemande. Apparemment, le pape a des problèmes avec l'appareil de Rome, qui est bien établi depuis des siècles.

 

Le président de la Conférence épiscopale allemande, Georg Bätzing a cependant déclaré que le pape François était "clairement un réformateur". "Les presque dix ans de François sont une aubaine pour l'Église catholique, non seulement en raison de sa propre crédibilité dans la vie et la prédication, mais aussi au vu des chemins qu'il ouvre", a déclaré jeudi l'évêque du Limbourg dans une interview à l’Agence de presse catholique (KNA). Cependant, Bätzing voit qu’"il y a encore beaucoup de place à l'amélioration en ce qui concerne les processus de prise de décision transparents qui impliquent de nombreuses personnes".

 

katolisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/42728-bischof-bode-enttaeuscht-ueber-reformwillen-von-papst-franziskus) montre aussi que Bode a également défendu l'option de veto des évêques lors du vote sur la voie synodale. L'Église est toujours organisée hiérarchiquement, ce qui signifie que "les évêques doivent en décider et en sont responsables", a déclaré Bode. "Je pense que c'est la seule façon de donner ça à Rome." Le dialogue de réforme suit le principe selon lequel les évêques et les laïcs se consultent. "Mais à la fin il y a une décision", a souligné l'évêque d'Osnabrück. "C'est l'évêque dans le diocèse, et c'est aussi le pape dans l'Église universelle."

 

Selon Bode, le nombre de personnes quittant l'Église continuera d'augmenter dans les années à venir. Dans son seul diocèse, environ 6 000 personnes ont quitté l'Église catholique l'année dernière, et cette année même environ 10 000 personnes, a déclaré l'évêque d'Osnabrück. Il examine également sa responsabilité personnelle pour les sorties, selon Bode. "Je pense que j'ai personnellement certainement contribué à cela." Ce qui est grave dans le mouvement d'émigration actuel, c'est «que les gens quittent le cœur de l'Église», dit Bode. Il essaie de garder le contact avec les anciens membres.

 

Bode a récemment été personnellement critiqué pour sa gestion des cas d'abus. Ce n'est que ce mois-ci que le Conseil des personnes concernées des diocèses d'Allemagne du Nord l'a signalé à Rome via l'archevêque de Hambourg Stefan Hess, responsable du droit canonique. L'évêque a déclaré cette année la violence sexualisée contre les mineurs comme une "relation", ce qui la justifierait. Il a "complètement mal jugé" les descriptions de l'une des personnes concernées et a retardé le signalement de son cas aux autorités du Vatican. Il s'agit "d'une faute manifeste en vertu du droit canonique".

 

Dans l'interview, Bode a admis des omissions à cet égard. Dans son évaluation, il "a suivi les accusés plus que les personnes concernées", a déclaré l'évêque. Dans le même temps, il a défendu sa décision de ne pas démissionner de son épiscopat malgré les allégations : "J'ai vraiment donné cette opportunité de réfléchir profondément à savoir si je pars ou si je reste." Il a estimé "que mes comités m'apportent beaucoup de soutien et veulent travailler avec moi pour apporter des changements".

 

Et dans le scandale des abus entourant Marko Rupnik, katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/42725-rupnik-war-frueher-renovabis-partner-hilfswerk-erschuettert) nous montre que Renovabis s'est maintenant exprimé, après que jeudi, la Conférence épiscopale slovène a pris ses distances avec lui et a condamné les "actes de violence émotionnelle, sexuelle et spirituelle de Rupnik et son grave abus du sacrement de la confession", en regrettant que «ces actes répréhensibles soient restés cachés pendant tant d'années et aient fait souffrir les victimes et leurs familles» : le jésuite était autrefois un partenaire de projet de l'organisation d'aide - et l'une des installations financées a été désignée comme une scène de crime possible. Cependant pour Renovabis rien n'était connu de l'inconduite présumée de son partenaire de projet à l'époque jusqu'aux publications les plus récentes et ils ont été choqués par les allégations. Maintenant, l'affaire va être étudiée. Le directeur général Thomas Schwartz a souligné que l'organisation d'aide adopte "une attitude intransigeante" en cas d'abus.

 

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