Publié le 31 Octobre 2024

Francesca Sabatinelli nous montre dans vaticannews.va ce jeudi 31 octobre 2024 que le pape François a envoyé un message vidéo adressé à Mgr Luis Javier Argüello García, archevêque métropolitain de Valladolid et président de la Conférence épiscopale du pays, dévasté par le phènomène Dana, qui a déjà fait 158 morts (dont 155 dans la région de Valence), un nombre indéterminé de disparus et plus de 1200 personnes déplacées, pour exprimer sa «proximité avec le peuple de Valence» et assurer de ses prières.

 

L'évêque de Valence, Mgr Benavent Vidal, a déclaré que les chrétiens étaient «solidaires de ceux qui souffrent le plus» : des structures de l'Église sont mises à disposition comme «lieu de solidarité et d'accueil». Dès que possible, ajoute-t-il, il se rendra lui-même sur les lieux touchés pour visiter les paroisses et les prêtres, «qui vont bien, mais certaines églises ont été complètement détruites». Des structures paroissiales ont été mises à disposition «pour qu'elles soient un lieu de solidarité et d'accueil» et Caritas est aux côtés de ceux qui ont tout perdu. L'évêque a ensuite lancé un message d'espoir : cette situation «nous aide à être davantage frères et sœurs» et, malgré tout, à vivre dans l'espérance et la confiance en Dieu.

 

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez appelle les habitants à "rester chez eux", le risque de fortes pluies étant encore présent. Une large partie de la province de Castellón passe en alerte rouge, d'après l'agence météorologique espagnole Aemet. "L'alerte orange se poursuit dans les zones voisines de la Catalogne et de la Communauté valencienne", ajoutent les prévisionnistes. Près d'un millier de militaires sont déployés sur le terrain, principalement dans la région de Valence, aux côtés des pompiers, policiers et secouristes (https://www.francetvinfo.fr/monde/espagne/direct-inondations-meurtrieres-en-espagne-le-premier-ministre-pedro-sanchez-se-rend-dans-la-matinee-dans-la-region-de-valence_6870080.html).

 

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Publié le 29 Octobre 2024

Ouest-France.fr nous montre le Vatican a dévoilé, mardi 29 octobre 2024, son premier rapport sur la protection des mineurs dans l’Église, qui préconise d’accélérer la mise à l’écart des auteurs de violences sexuelles, d’améliorer l’accès des victimes à «la vérité» et de mieux former les personnes chargées de les accompagner. Présenté comme une «première étape», ce rapport annuel de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, organe consultatif créé en 2014 par le pape François, ne recense pas les cas d’agressions sexuelles dans l’Église. Il évalue les procédures en place pour faciliter les signalements, recueillir la parole des victimes et les accompagner, et sanctionner les auteurs.

 

En avril 2022, le chef des catholiques du monde, soit 1,4 milliard de personnes, avait demandé ce rapport à la commission afin d’avoir une information «fiable sur ce qui se passe et ce qui doit changer», rappelle l’Agence France-Presse (AFP). Les membres de la commission, nommés directement par le pape, sont des experts religieux et laïcs dans divers domaines liés à la protection des personnes, notamment le droit, l’éducation, la psychologie, la psychiatrie ou les droits humains. «Vérité, justice, réparations et réformes institutionnelles devraient servir de point de référence et de fondement à notre travail», a estimé dans ce rapport le président de la commission, le cardinal Sean O’Malley, qui reconnaît toutefois qu’«apporter reconnaissance et réparations à la crise des violences (sexuelles) dans l’Église est difficile».

 

Après avoir consulté responsables et fidèles sur plusieurs continents, la commission constate que la priorité des priorités porte sur la demande des victimes d’avoir «accès à la vérité». L’Église doit «étudier des mesures qui garantissent à toute personne le droit à l’information», en particulier «sur les circonstances et les responsabilités». La victime doit par exemple savoir ce qu’est devenu son agresseur, si elle ne risque pas de le rencontrer dans sa paroisse locale, à la messe ou au catéchisme.

 

La création d’une fonction d’Ombudsman, ou médiateur, accélérer la mise à l’écart des auteurs de violences sexuelles en cas de soupçons et de dénonciation, ou à l’issue d’un processus judiciaire canonique ou civil, simplifier les procédures d’information pour les victimes, améliorer la formation des personnes qui les accompagnent, dans le cadre de la justice réparatrice — appelée «justice conversionnelle» — les victimes doivent avoir droit à une compensation pour les abus qu’elles ont subis, y compris des réparations financières, mais aussi des excuses publiques pour les aider à guérir, l’appel à une définition et une compréhension plus uniformes des politiques de l’Église visant à protéger les «adultes vulnérables» contre les abus (https://www.ncronline.org/vatican/vatican-news/popes-child-protection-board-urges-transparency-vatican-sex-abuse-office-and)... Telles sont les pistes dévoilées par la Commission pontificale pour la protection des mineurs dans son premier rapport.

 

Tous ces efforts, souligne l’instance, se heurtent aux grandes disparités de perceptions culturelles dans les sociétés, au sein même de l’institution, aux entraves ou carences administratives, ou encore au manque de formation. Dans certaines parties du monde, la question des agressions sexuelles au sein de l’Église a émergé «il y a plus d’une génération», tandis que dans d’autres, «seulement il y a une dizaine d’années». Dans d’autres encore, «le sujet n’a pas encore intégré le débat public».

 

La commission constate par exemple, pour l’Afrique, que «la culture de la protection est un concept nouveau dans la région, qui exige sensibilisation, information, formation et développement de compétences». Tandis qu’au Mexique, «des barrières culturelles significatives» se dressent face à l’impératif de signaler les violences sexuelles et «constituent une claire entrave au processus de justice». En Europe même, déplore le rapport, «dans plusieurs endroits de la région, on note une absence persistante de statistiques fiables sur les violences» sexuelles dans l’Église locale.

 

Constatant les fortes inégalités de moyens d’un continent à l’autre, la commission souligne «l’urgence d’accroître la solidarité» interne pour allouer des ressources adéquates aux pays qui en manquent, en Amérique centrale et du sud, en Afrique et en Asie, afin de permettre la création de centres d’accueil et d’écoute des victimes et de financer la formation en matière de prévention des violences sexuelles.

 

katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/57163-vatikan-stellt-ersten-missbrauchsbericht-vor-versagen-der-kirche) nous montre aussi que le cardinal O'Malley a en outre déclaré qu'il ne connaissait aucune étude scientifique réputée démontrant un lien entre le célibat des prêtres et la violence sexuelle contre les enfants. La rapporteuse de longue date de l'ONU sur l'exploitation sexuelle des enfants, Maud de Boer-Buquicchio, est également du même avis. Les relations sexuelles avec des enfants sont un crime et quiconque les pratique souffre d'une maladie mentale qui doit être traitée, a déclaré l'avocate néerlandaise.

 

Le porte-parole d'origine chilienne des personnes touchées par les abus, Juan Carlos Cruz, a remercié le pape François pour sa "lutte contre ce fléau". Sans lui, il ne serait pas en mesure de soutenir les autres survivants aujourd’hui. La vérité, la justice et la réparation ont longtemps été taboues dans l'Église, mais cela a finalement changé, a déclaré Cruz, connu comme victime du prêtre et agresseur chilien Fernando Karadima (1930-2021). Il a salué le rapport de la commission comme une étape importante.

 

Par ailleurs, des associations de victimes estiment que les actions concrètes restent insuffisantes et déplorent que le clergé ne soit pas obligé de dénoncer d’éventuels crimes auprès de la justice civile, sauf si les lois du pays l’y obligent. Le secret de la confession demeure en outre absolu. «Une véritable tolérance zéro doit être mise en œuvre dans le monde entier», estimait en avril à l’AFP Anne Barrett Doyle, codirectrice de l’ONG américaine Bishop Accountability qui documente la crise mondiale des violences dans l’Église. Selon elle, tout prêtre «accusé de manière crédible d’avoir (agressé sexuellement) un enfant ou un adulte doit être définitivement écarté du ministère public». Autre priorité, «publier les noms et les détails des cas de prêtres qu’elle a jugés coupables» de violences sexuelles. «La responsabilité commence par la divulgation des informations», a-t-elle ajouté, estimant que «le pape François a montré une aversion absolue pour la transparence» (https://www.leparisien.fr/societe/religions/pedocriminalite-le-vatican-publie-son-premier-rapport-sur-la-protection-des-mineurs-29-10-2024-ZFMQGGHSSRCYJNVGDUSAHQ46UE.php).

 

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Publié le 28 Octobre 2024

katholisch.de nous montre ce lundi 28 octobre 2024 que de nombreux participants sont probablement repartis déçus après la fin du synode à cause du manque de décisions concrètes, estime Antonio Autiero. Pour ce dernier, il n’y a pas eu de «fruits concrets» des délibérations, même si l'assemblée de l'Église a fourni l'occasion de reconnaître les problèmes de l'Église dans différents contextes régionaux à travers le monde et de voir les différences non pas comme un problème mais comme une ressource. Mais "Mais on peut aussi voir les choses sous un autre angle : à savoir rentrer chez soi et recommencer sur place." La modernisation des Églises locales a été un point de discussion important lors du synode mondial. "Cette perspective, issue du Concile Vatican II, vise à inspirer de nouvelles pratiques ecclésiales locales, à générer de nouvelles énergies, à créer de nouvelles structures." Si cela réussit, ce serait un résultat concret du synode. Le conseiller du synode mondial fait une grande différence entre les affirmations et la réalité lorsqu'il s'agit du thème de la synodalité, car "une trop grande importance accordée à la nécessaire "unité" de l'Église, qui est davantage comprise comme une uniformité, est un obstacle à une évaluation positive des différences.", et sur la création de nouvelles structures  qui «demande du courage et de la détermination de la part de l'Église locale dans son ensemble, y compris des dirigeants – en particulier de l'évêque». Et selon lui : "La structure hiérarchique rigide de l'Église est le véritable problème." Cette structure pourrait conduire au cléricalisme, à la subordination du peuple de Dieu et notamment des femmes dans l'Église.

 

Jesús Bastante dans religiondigital.org  (https://www.religiondigital.org/mundo/claves-documento-Sinodo-James-Martin-mujeres-lgtbiq-escucha-sinodalidad-participacon-decision-discusiones_0_2719827999.html) nous montre que le jésuite nord-américain James Martin pour qui "Les évêques et les pasteurs sont obligés d'écouter" a écrit en Amérique une analyse du travail réalisé lors de l'Assemblée synodale et, surtout, du document final, assumé par le pape François, qui n'élaborera pas d'exhortation ultérieure. Martin signale que «la perspective de voir 350 délégués parvenir à une conclusion sur certaines de ces questions complexes en quelques semaines n'était pas viable» et «Ce qui semble clair, c'est que des questions telles que les femmes étaient au cœur des discussions». Concernant la question LGTBQ, Martin souligne qu'«il y a eu une beaucoup plus grande ouverture sur le sujet et une plus grande facilité de discussion». «Le document final ravira sûrement certains, en décevra d'autres, et peut-être même enragera certains. Mais ce n'est que la première étape d'un processus pour notre Église, alors que nous marchons avec le Christ ressuscité «ensemble sur le chemin», qui est, bien sûr, le sens ancien du synode», conclut James Martin.

 

Dans ses écrits, Martin propose cinq clés de discernement du texte et de l'approche future qui s'en inspire : 1) la synodalité est une «dimension constitutive» de l'Église, 2) la confirmation que «la prise de décision doit être participative», ainsi tout le monde doit avoir une voix à la fois dans le processus décisionnel et dans la prise de décision, tout en reconnaissant le rôle de la hiérarchie, le Peuple de Dieu a donc "plus de mot à dire dans l'élection des évêques" ou l'engagement déterminé en faveur de "la transparence, de la responsabilité et de l'évaluation à tous les niveaux de l'Église", 3) concernant l'obligation des pasteurs d'écouter le peuple, le document final est explicite, ils ne peuvent ignorer une orientation qui naît d'un discernement adéquat au sein d'un processus consultatif, surtout si celui-ci est réalisé par des organismes participatifs qui se traduit par la possibilité de mettre en place  un ministère d'écoute et d'accompagnement», 4), «les conseils pastoraux, synodes diocésains et autres assemblées participatives devraient être obligatoires», et 5) enfin, et sur «certaines questions controversées» qui «n'occupent pas le devant de la scène, mais sont incluses», Martin met en avant des questions telles que «l'ordination des hommes mariés au sacerdoce, l'ordination des femmes au diaconat et la communauté LGBTQ» qui, pour l’essentiel, ont été laissées aux dix groupes d’études, qui continueront à travailler et présenteront leurs conclusions en juin 2025. 

 

Enfin, Jesús Bastante dans religiondigital.org  (https://www.religiondigital.org/mundo/Thomas-Soding-Termina-Sinodo-sinodalidad-zdk-camino-aleman-reformas-iglesia-francisco_0_2719827995.html) nous montre que le théologien et vice-président du ZdK a été conseiller au synode mondial, Thomas Söding pour qui "Le Synode se termine et la synodalité commence" analyse pour Katholisch.de le document final de l'Assemblée synodale et, surtout, la décision du pape François de ne pas publier une exhortation post-synodale et, à la place, rédiger le texte approuvé. "Le pape a renforcé le Synode en renonçant à sa propre charte", assure-t-il. Il admet que «nous n'avons pas pu identifier clairement les points sur lesquels des changements structurels doivent être opérés», tout en saluant que saluant le fait que "le synode a été un effort global de l'Église", et avançant qu'il est nécessaire de "créer les conditions d'une véritable décentralisation de l'Église" et que "des consultations et des décisions communes doivent être prescrites là où l'avenir de l'Église est en jeu". "Ce qui a clairement éclipsé le Synode, c'est la décision d'exclure les sujets controversés", reconnaît Söding, qui regrette surtout la question des femmes. Il se montre cependant optimiste. Concernant le document final, le vice-président du ZDK valorise «la conversion, l'aveu de culpabilité et la volonté de se repositionner pour l'avenir», et soutient que le texte "devient plus explicite et précise les structures dans lesquelles les processus doit avoir lieu la prise de décision".

 

"Pour les Églises locales, comme pour nous en Allemagne, c'est une invitation à profiter de nouvelles opportunités et à poursuivre le dialogue avec l'Église universelle et le Vatican", ajoute-t-il, soulignant que "la décentralisation et la participation nous tiennent à cœur". Concernant l'avenir, et en se concentrant sur l'Allemagne, l'expert assure la continuité du chemin synodal , et espère que lors de sa prochaine réunion, prévue pour la fin de l'année, il comprendra que «cet organe n'a pas l'intention de devenir une sorte de gouvernement suprême de l'Église en Allemagne, mais pour rendre l'Église capable de parler et d'agir et d'être reconnue par Rome». "Ce Synode a déclenché un processus qui va bien au-delà d'un texte final et touche l'Église entière", conclut Söding, qui nous invite à "profiter des opportunités qui se présentent désormais dans l'Église". "Si tous les objectifs ne peuvent être atteints immédiatement, il est prudent d'obtenir des succès provisoires et d'avancer (...). Cela demande de la patience, de l'endurance, un peu de sagesse et d'ambition."

 

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Publié le 27 Octobre 2024

katholisch.de nous montre dans on article du samedi 26 octobre 2026 que ors de son synode mondial à Rome, l'Église catholique a pris de nombreuses décisions destinées à conduire à des réformes fondamentales. Cela inclut le fait qu’elle souhaite garder ouverte la question de l’admission des femmes aux postes d’ordination. L'assemblée a également voté en faveur de la décentralisation de l'Église catholique mondiale et d'une plus grande participation populaire aux décisions importantes. Les demandes en faveur d’une plus grande transparence et d’une plus grande responsabilité pour les dirigeants d’Églises ont également reçu de larges majorités. Étonnamment, le pape François a publié les décisions du synode immédiatement après le vote. Il s'est abstenu de les soumettre à une autre révision et sélection dans sa propre lettre papale. Cependant, il présentera à nouveau certains résultats aux évêques de l'Église catholique et discutera avec eux de leur mise en œuvre, ont indiqué les représentants du Secrétariat du Synode lors de la présentation des résultats samedi soir.

 

Dans ses résolutions, le Synode mondial qui appelle à une révision du code de droit canonique de l'Église dans une «perspective synodale», et, en particulier, à une clarification des distinctions entre la participation consultative et délibérative dans la prise de décision, a également appelé à une plus grande latitude pour les décisions décentralisées au sein de l'Église catholique. Le synode recommande «l'établissement partout» de conseils financiers, l'implication des laïcs dans la planification pastorale et financière, la préparation d'un rapport annuel vérifié tant pour les questions financières que pour les politiques de sauvegarde et les évaluations de performance de tous les ministres et ministères. Le texte souligne également le rôle des organismes participatifs, tels que les synodes diocésains, les conseils pastoraux presbytéraux, diocésains et paroissiaux. Si de nombreuses propositions sont déjà obligatoires dans les diocèses américains et occidentaux, elles n’ont pas été universellement adoptées par l’Église mondiale (https://www.ncronline.org/vatican/vatican-news/synods-final-report-calls-all-baptized-catholics-shape-future-church).

 

Le texte indique que la procédure actuelle de reconnaissance des résolutions des assemblées des Églises locales doit être réformée. Un placet romain ne devrait continuer à être nécessaire à l'avenir que pour des questions de nature dogmatique, morale, théologique ou concernant les sacrements. Dans tous les autres cas, le consentement tacite de Rome pourrait être présumé.  Même si la consultation des dicastères romains avec les conférences épiscopales et autres parties concernées avant la publication de documents importants, concernant le rôle des conférences épiscopales, le synode déclare que de tels organismes sont fructueux pour identifier au mieux la manière d’inculturer la foi et que les Églises locales doivent avoir la capacité d’avancer à des rythmes différents. À cela s’ajoute une plus grande collaboration entre les membres du Collège des cardinaux — l’organisme d’élite chargé de conseiller le pape sur la gouvernance de l’Église — afin que ce groupe diversifié puisse mieux se connaître, la création d’un nouveau groupe d’étude synodal pour examiner comment les célébrations liturgiques peuvent offrir une meilleure expression de la synodalité, l’établissement d’un conseil de patriarches, d’archevêques majeurs et de métropolites des Églises catholiques orientales pour conseiller le pape, et plus de formation et d’entraînement pour ceux qui travaillent avec les mineurs et les adultes vulnérables afin d’améliorer les efforts de protection de l’Église. Le synode mondial a également voté pour que les laïcs aient davantage voix au chapitre dans la sélection des nouveaux évêques (https://www.ncronline.org/vatican/vatican-news/synods-final-report-calls-all-baptized-catholics-shape-future-church).  

 

Au sujet des abus dans l'Église, le texte adopté appelle à plus de prévention. "Il est important que l'Église à travers le monde promeuve une culture de prévention et de protection et fasse des communautés des lieux plus sûrs pour les mineurs et les personnes vulnérables", a déclaré le synode. La crise des abus a apporté «des souffrances indescriptibles et souvent durables aux victimes et à leurs communautés», poursuit le texte. L’une des raisons des abus dans l’Église est le cléricalisme. Le synode a également appelé à écouter «les survivants des abus de pouvoir et de conscience sexuels, spirituels, économiques, institutionnels de la part des membres du clergé ou de ceux qui occupent des postes ecclésiastiques avec une attention et une sensibilité particulières». L’Église doit également admettre ses propres échecs et prendre soin des victimes.

 

Si la totalité des articles qui composent le document final du Synode sur la Synodalité ont été votés le 26 octobre, certains ont néanmoins été contestés et montre les divisions au sein de l’Église entre une majorité réformatrice et une minorité conservatrice. Parmi les 155 paragraphes, l’alinéa sur les femmes est celui qui a rencontré le plus d’objections, avec 97 votes contre et 258 pour. Celui sur l’autorité doctrinale des conférences épiscopales a eu aussi le droit à 45 voix contre, sur une liturgie plus synodale et la prédication à 43 voix contre, et sur plus de femmes dans les séminaires a 40 voix contre. L'assemblée synodale espère que le peuple de Dieu aura davantage son mot à dire dans l'élection des évêques, selon le document final du synode mondial. Le document propose également une réorganisation de la formation des prêtres, une plus grande implication des laïcs, y compris dans la sélection des évêques, cependant des organismes "délibératifs" pour épauler les évêques voient 39 voix contre, et le document final ne formule aucune proposition sur l’accueil des fidèles LGBT + (https://www.lemonde.fr/religions/article/2024/10/27/l-eglise-catholique-laisse-ouverte-la-question-de-l-ordination-des-femmes-a-l-issue-d-un-mois-de-debats_6360645_1653130.html).

 

Et vaticannews.va  (https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2024-10/conference-presse-synode-synodalite.html) nous montre que lors de la dernière conférence de presse tenue dans la Salle de presse du Saint-Siège, l'accent a été mis sur les fruits de l'assemblée synodale qui se clôt ce week-end au Vatican. Parmi eux, la joie de cheminer ensemble et d'inscrire désormais la démarche synodale au cœur de la vie des Églises, car comme l’indique Mgr Riccardo Battocchio, l'un de secrétaires spéciaux de cette assemblée, «c’est une manière de s’assurer que l’Église chemine sur ce parcours synodal» et ce document «touche tout le monde». Cependant le Claude Hollerich a admis que le rôle de leadership des femmes dans l’Église est «d’une question délicate», et que la question du diaconat féminin restait ouverte et selon le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode, «Ceux qui n'ont pas des ministères ordonnés participent déjà activement à la vie de l’Église, dans de nombreuses paroisses».

 

Sur les 10 groupes de travail mis en place, qui continueront à creuser des thématiques du Synode jusqu'à l'an prochain, comme la place des femmes, le père Giacomo Costa, l'autre secrétaire spécial de cette assemblée, signale que «il y a de fortes résonnances entre le document final et le travail qui s’est effectué dans ces groupes», ce que confirme sœur Maria de los Dolores Palencia Gómez, présidente déléguée de l'assemblée en disant que «Ces groupes permettent d’avoir une vision plus complète des questions afin de les présenter au Pape», et le cardinal Grech a souligné que «Le Pape a souhaité que ces groupes travaillent dans un esprit synodal» a poursuivi le cardinal Grech, comme le montre le paragraphe 135 du document final sur l’importance pour les dicastères de consulter les conférences épiscopales avant de publier des textes.

 

Le cardinal Hollerich confirme que le but est de ne «plus penser l’Église comme repliée sur elle-même, close dans ses murs», et que le synode «est une manière différente d’envisager l’Église, mais à la suite du Christ, dans l’Eucharistie, l’Église s’offre à toutes les réalités». Il a d’ailleurs insisté par ailleurs sur l'esprit constructif de l'assemblée, dans un esprit de joie. Enfin, une question a porté sur l'avenir de la place des laïcs dans cette dynamique synodale, et  Mgr Battochio a expliqué qu’«Il y a des ministères pour les laïcs qui n’ont pas la prétention de s’opposer à ceux des ministères ordonnés», et souligne qu'«il ne faut pas voir les personnes de manière statique mais plutôt complémentaires». Enfin, le cardinal Grech en se projetant vers l'avenir, a résumé que «Le travail continue, rien n’est statique» tout en précisant que «tout se fait dans l’unité de l’Église, avec l’objectif de proclamer l’évangile à tous» et en mettant en avant que «Le fait que l’on ait pratiqué "la culture de l’écoute a été un grand don" a encore souligné le cardinal maltais, mais rien ne vaut la pratique».

 

La phase finale d'un processus de consultation de quatre ans s'est terminée par l'adoption du document final de 51 pages. Cela a été précédé par des conférences aux niveaux locaux, continental et mondial ainsi que par des enquêtes mondiales auprès des Églises locales. Pour la première fois, des laïcs, y compris des femmes, ont participé aux délibérations à Rome avec le droit de parole et de vote. Cependant le document final, très beau dans ses formes et ambitieux dans sa volonté d'être une Église de «tous, tous, tous», est en deçà du concret et sera sûrement interprété par beaucoup comme un ensemble de bonnes intentions, qui ne finissent jamais par atterrir. Cependant, il y a deux points qui continueront sûrement dans les discussions des groupes de travail et feront partie des décisions que le pape François a annoncé qu'elles devront être prises à l'avenir : le rôle des femmes et l'œcuménisme (https://www.religiondigital.org/opinion/patriarcas-ecumenismo-igualdad-documento-postinodal-sinodo-profeciua-pesca-milagrosa_0_2719228065.html).

 

La déception sur ce document vient du fait qu’il continue sans donner de réponses claires, concrètes et directes à trois questions pendantes de l'Église : la place des femmes dans l'institution, l'éradication des abus et le bris de l'épine dorsale du cléricalisme. Même s’il y a des petits clins d'œil anticléricaux, comme le passage des conseils paroissiaux de consultatifs à délibératifs, le renforcement des conférences épiscopales, le lancement de synodes diocésains ou la création d'un Conseil des patriarches autour du pape. Ces mesures sont cependant insuffisantes pour briser le cléricalisme. De plus, l’approche adoptée sur la question des abus, est sans une dénonciation claire et énergique du système de dissimulation en vigueur depuis de nombreuses décennies et, surtout, sans proposer de mesures concrètes de réparation. Et quand aborde la question de la situation clairement discriminatoire des femmes dans l'Église, reconnaît qu'elles sont un élément fondamental de l'institution et du suivi du magistère, mais n'en tire pas de conclusions, et les synodes affirment que les femmes méritent d'occuper des «rôles de leadership», mais cela n'ouvre même pas complètement la porte au diaconat ministériel, qu'ils entendent laisser entrouverte (https://www.religiondigital.org/rumores_de_angeles/Documento-sinodal-Sabor-agridulce-documento-Papa-mujeres_7_2719298060.html).

 

katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/57101-papst-zum-abschluss-der-weltsynode-kirche-muss-aufstehen) nous montre enfin ce dimanche 27 octobre 2024 que le pape François a appelé les catholiques à travailler activement et courageusement pour l’avenir de l’Église pour le bien de tous. "Face aux questions des femmes et des hommes d'aujourd'hui, aux défis de notre temps, à l'urgence de l'évangélisation et aux nombreuses blessures qui affligent l'humanité, nous ne pouvons pas rester les bras croisés", a-t-il déclaré dimanche dans la basilique Saint-Pierre. Il a mis en garde avec insistance l’Église catholique, qui est en proie à des crises dans certains pays du monde, contre la stagnation et l’introspection. Une «Église sédentaire» qui se bannit aux confins de la réalité court le risque de «rester aveugle et de s’installer dans ses propres griefs», a prévenu le pape François. «Et si nous persistons dans notre aveuglement, nous continuerons à ne pas voir ce qui nous interpelle dans la pastorale et les nombreux problèmes du monde dans lequel nous vivons», a souligné le pape François.

 

L'Église doit se faire la voix de ceux qui souffrent, des pauvres et des marginalisés et doit également garder un œil sur ceux qui se sont éloignés de la foi ou qui sont indifférents. "Nous n'avons pas besoin d'une Église qui reste assise et abandonne, mais d'une Église qui écoute les grands cris du monde et se salit les mains pour le servir", a souligné le pape François. Il a exprimé sa grande gratitude pour la phase finale du projet de réforme catholique du Synode mondial, en cours depuis 2021 et qui a adopté samedi soir un document final. «Alors continuons notre chemin ensemble avec confiance», a encouragé le pape. "Laissons de côté le manteau du découragement, confions notre aveuglement au Seigneur, levons-nous et portons la joie de l'Évangile dans les rues du monde."

 

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Publié le 25 Octobre 2024

katholisch.de nous montre ce vendredi 25 octobre 2024 que lors d'une réunion des dirigeants synodaux et du préfet du Dicastère de la Foi, le cardinal Victor Fernández, les participants ont appelé à un synode sur l'ordination des femmes. Un participant a déclaré : «Au lieu de confier le sujet à un groupe d'étude, il devrait faire l'objet du prochain synode.» Vendredi, le portail «Vatican News» a publié un enregistrement de l'événement qui a eu lieu la veille.

 

Le cardinal de la curie Victor Fernandez a aussi démenti les informations des médias selon lesquelles le pape François aurait décidé que les femmes de l'Église catholique ne pouvaient définitivement pas être admises au diaconat. Le pape n'a pas fermé la porte au diaconat des femmes, a déclaré le préfet du Dicastère pour la Foi, selon les participants à une rencontre entre Fernández et environ 80 participants au Synode mondial actuellement réuni au Vatican (https://www.domradio.de/artikel/papst-haelt-laut-kurienkardinal-tuer-fuer-frauendiakonat-offen).

 

Selon le synode, la réunion demandée devrait également aborder l'ouverture du sacerdoce et d'autres questions connexes. Cependant, Fernández a déclaré qu'il ne savait pas comment seraient déterminés les thèmes du prochain synode. La rencontre entre le préfet du culte et les participants au synode a été organisée dans un bref délai après que les synodes ont accusé le cardinal de refuser de discuter de la question des femmes.

 

Et katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/57073-bischof-baetzing-deutsche-kirchenreformer-durch-weltsynode-gestaerkt) nous montre aussi que le président de la conférence épiscopale allemande, Georg Bätzing, estime que les efforts de réforme de l'Église en Allemagne sont renforcés par le synode mondial en cours au Vatican. La mise en œuvre de consultations synodales à tous les niveaux, comme l’exige Rome, donne un vent favorable au chemin synodal allemand. C’est pourquoi un «corps synodal national» sera créé en Allemagne, conformément au droit canonique général et aux enseignements du Concile Vatican II (1962-1965).  Lors du synode mondial de près de quatre semaines à Rome, qui se termine ce dimanche, les évêques allemands n'ont délibérément pas joué un rôle particulier, a souligné Bätzing. Néanmoins, certains d’entre eux ont apporté à l’assemblée les idées du Chemin synodal allemand.

 

Concernant le débat sur l'admission des femmes aux postes d'ordination dans l'Église catholique, Bätzing a déclaré : "La tentative de sortir cette question du débat synodal a échoué." Le sujet est sur la table; des solutions créatives sont nécessaires pour accepter les femmes dans des postes d’ordination tels que le diaconat ou la prêtrise. Ceux qui l’exigent ne sont plus disposés à se laisser berner par des solutions et des alternatives. Bätzing a expliqué que la rencontre avec des femmes qui se sentaient appelées à une fonction ordonnée dans l’Église l’avait profondément ému et transformé personnellement. Il ne suffit plus de clarifier dans les commissions historiques la question de savoir si et sous quelle forme le diaconat a existé dans l’histoire de l’Église.

 

Enfin, le préfet du dicastère des évêques du Vatican, le cardinal Robert Francis Prévost, a mis en garde les évêques contre toute perte de contact avec les fidèles. «Un évêque ne doit pas être un petit prince assis dans son royaume», a déclaré Prévost en marge du Synode mondial dans une vidéo de «Vatican News» (jeudi). Un évêque doit donc agir humblement et partager les souffrances des personnes parmi lesquelles il vit. "Le pape François nous a très souvent rappelé qu'un évêque est appelé à servir." Grâce au Synode mondial, a poursuivi Prévost, il a mieux compris que la compréhension de la fonction d'évêque et le comportement d'un évêque dépendent fortement d'influences culturelles et personnelles. C’est précisément pourquoi il doit y avoir une base commune pour la fonction d’évêque dans l’Église. Cela consiste dans le service au peuple, qui établit l'autorité d'un évêque (https://www.katholisch.de/artikel/57053-kardinal-prevost-ein-bischof-darf-kein-kleiner-prinz-sein).

 

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Publié le 24 Octobre 2024

domradio.de montre ce jeudi 24 octobre 2024 que Mgr Stefan Oster ne reconnaît aucun «agenda caché» lors du Synode mondial de Rome. Il a salué l'échange ouvert. Il a déclaré mercredi à la chaîne de télévision religieuse EWTN : «Je suis honnêtement convaincu qu’il s’agit d’un processus ouvert.»

 

"Vous pouvez voir que tout ce dont nous avons discuté a été intégré." Les sujets sensibles dont on aime discuter en Allemagne ont été confiés à des groupes d'étude. Mais dans l’ensemble, presque tout le monde dans la salle synodale est actuellement satisfait du texte sur le thème de la synodalité. «Nous pratiquons l'écoute», a expliqué l'évêque de Passau à Rome. En outre, il est important de rendre les actions de l'Église transparentes, d'être responsable en tant que leader et d'évaluer ses propres actions.

 

Oster rapporte des «rencontres emphatiques et retentissantes» avec des membres du synode du monde entier. Un Sud-Coréen a raconté comment vivent les chrétiens en Corée du Nord. Un membre du synode du Népal a déclaré qu'il pourrait être emprisonné s'il convertissait quelqu'un à la foi chrétienne. Et un prêtre du Nigeria a raconté comment se portaient les habitants du nord de son pays, exposés à la terreur islamiste.

 

Mgr Stefan Oster semble répondre à Christopher White (correspondant du Vatican «National Catholic Reporter») qui dans une interview à domradio.de (https://www.domradio.de/artikel/vatikanreporter-kritisiert-kommunikationsstil-des-heiligen-stuhls) dit que «la transparence est en effet très importante» et «qu'il serait très utile pour le processus lui-même si nous entendions davantage de débats extérieurs», tout en signalant que «L'une des tendances que nous constatons en tant que journalistes, par exemple, est que les participants aiment minimiser les disputes et les conflits», alors qu’en réalité «ce n'est pas le cas d'un synode et aucun conseil n'a jamais été adopté sans contestation et discussion».

 

Pour la stratégie de communication qu'il trouve mauvaise, il signale qu’«il y aurait même des groupes de travail externes, ce sinistre groupe de cinq personnes travaille dans le plus grand secret. Ceci est contre-productif pour l’ensemble du processus synodal, si l’on prend le Vatican au mot. L’objectif est de créer la confiance, non seulement entre les délégués, mais dans toute l’Église. La transparence est tout simplement la meilleure voie pour un projet comme celui-ci.»

 

Il pense que «les grands problèmes qui préoccupent l’Église en Allemagne existent également aux États-Unis. Une église qui a perdu beaucoup de réputation à cause des différents scandales d’abus. Après des décennies de gros titres de presse, les gens réalisent peu à peu que l’Église ne peut pas continuer ainsi. Plus de responsabilité pour les laïcs, une meilleure inclusion des femmes dans l'Église, plus d'ouverture pour les catholiques LGBTQ, ce sont autant de questions qui existent en Allemagne, aux États-Unis et, si l'on regarde les retours du synode, dans l'Église mondiale tout entière. La question des femmes se pose sur tous les continents; elle ne concerne pas seulement le monde occidental. Sur ces questions, les citoyens du monde entier réclament que des mesures soient enfin prises.»

 

Et il «pense que de nombreux croyants aux États-Unis ont également suivi de très près le chemin synodal en Allemagne et y voient un signe d'espérance. Le Synode mondial est considéré comme un pas nécessaire dans la bonne direction sur cette voie». Et «En fin de compte, je dirais que les vrais catholiques qui vont à la messe le dimanche sont beaucoup moins intéressés par la politique des grandes églises qu’on pourrait le penser. La plupart des gens s’intéressent à ce qui se passe dans leur communauté.  Mais la résistance contre le synode et aussi contre François est toujours réelle. Une grande partie vient du monde anglophone et n’est renforcée que par les grands médias dotés de beaucoup d’argent».

 

la-croix.com (https://www.la-croix.com/religion/texte-integral-dilexit-nos-encyclique-pape-francois-telechargez-sacre-coeur-20241024) nous montre enfin que la nouvelle encyclique publiée ce jeudi 24 octobre, la quatrième du pontificat du pape François, est consacrée à la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus. Dans les 130 pages de ce texte, le pape approfondit cette spiritualité popularisée au XVIIe siècle par les apparitions de Paray-le-Monial et la présente comme un remède aux maux de nos sociétés contemporaines. Par ce long document spirituel, le pape réactualise une forme de piété qui s’était quelque peu perdue au XXe siècle qui doit se traduire par un souci des autres et constitue un remède aux structures ecclésiales «obsolètes» et aux diverses formes de «fanatisme» (https://cruxnow.com/vatican/2024/10/in-new-doc-pope-invokes-sacred-heart-as-remedy-to-ecclesial-fanaticism).

 

Sous cette figure du cœur de Jésus, le pape François revisite ainsi les grandes thématiques qu’il développe depuis onze ans. Il en profite pour réhabiliter la piété populaire, qu’il considère comme une forme de théologie à part entière, et appelle à ne pas individualiser cette dévotion en l’inscrivant dans un cadre communautaire et missionnaire. À certaines dérives que le pape décrit comme l’émergence d’un jansénisme d’un genre nouveau, comme aux tentations de privilégier des «réformes structurelles dépourvues d’Évangile», il oppose la dévotion au Sacré-Cœur, sa douceur et son humilité.

 

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Publié le 24 Octobre 2024

francetvinfo.fr avec l’AFP nous annoncent le mercredi 23 octobre 2024 que l'intellectuel et prêtre péruvien Gustavo Gutierrez, considéré comme le père de la théologie de la Libération, un courant de pensée chrétienne centré sur la dignité des pauvres, est mort mardi 22 octobre à Lima à l'âge de 96 ans, a annoncé l'ordre religieux auquel il appartenait. "La province dominicaine de San Juan Bautista del Peru a le regret d'informer qu'aujourd'hui, 22 octobre 2024, notre cher frère Gustavo Gutierrez Merino s'est rendu à la Maison du Père", a annoncé l'ordre religieux sur les réseaux sociaux, une formule signifiant qu'il est mort. "C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons la mort ce soir de notre cher ami et fondateur Gustavo Gutierrez", a confirmé sur X l'Institut Bartolomé de las Casas, un centre de soins pour les déshérités, que le prêtre fonda en 1974.

 

Né en 1928 à Lima, au Pérou, il se dirige vers la prêtrise après avoir entamé des études de médecine. Ordonné prêtre en 1959, il s’engage rapidement auprès des pauvres en devenant vicaire d’une paroisse dans un quartier défavorisé de la capitale péruvienne. Gustavo Gutierrez, devenu dominicain à 76 ans, comptait parmi les prêtres qui dénonçaient les injustices et les inégalités du sous-continent américain. C’est en côtoyant la misère qu’il a construit sa pensée : la théologie de la libération propose de soulager les pauvres de leurs conditions de vie, mais aussi d’en faire les acteurs de leur propre libération. Il prônait une réorganisation de la société et dénonçait les ravages du capitalisme, responsable, selon lui, des souffrances d’innombrables «frères et sœurs humains». Dans le même temps, Gustavo Gutiérrez enseignait à l’université pontificale catholique du Pérou et dans plusieurs universités nord-américaines et européennes. Fort de ces rencontres, alors aumônier des étudiants, il écrivit le premier grand traité sur le sujet dans un livre, Théologie de la Libération : perspectives, paru en 1971 et traduit dans le monde entier. L'ouvrage de Gustavo Gutierrez offre une nouvelle spiritualité fondée sur la solidarité avec les pauvres et exhorte l'Église à participer au changement des institutions sociales et économiques pour promouvoir plus de justice sociale. À sa suite, de nombreux catholiques latino-américains ont écrit sur le sujet. Certains ont été critiqués par le Vatican – en particulier par Jean-Paul II – pour avoir adopté une grille de lecture jugée marxiste et révolutionnaire du thème de la libération chrétienne. Après l’installation de régimes militaires au cours des années 1960 et 1970 dans la plupart des pays de celle-ci, les militants de la théologie de la libération participeraient activement à la résistance contre ces dictatures (https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/disparition-de-gustavo-gutierrez-pionnier-de-la-theologie-de-la-liberation-96603.php, et https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2024/10/23/mort-a-96-du-pretre-gustavo-gutierrez-considere-comme-le-pere-de-la-theologie-de-la-liberation_6358443_3382.html).

 

La relation de Gutiérrez avec la hiérarchie ecclésiastique au Pérou et en Amérique latine était très bonne. Toujours entendu et soutenu par des personnalités latino-américaines telles que le cardinal Juan Carlos Landazuri (Pérou), Enrique Alvear (Chili), Leonidas Proaño (Équateur), Pablo Evaristo Arns et Pedro Casaldáliga (Brésil), et Elcar Arnulfo Romero, un saint martyr du continent latino-américain. Ceux-ci, et beaucoup d'autres évêques, ont apporté leur contribution à la Conférence générale de l'épiscopat latino-américain de Medellin en 1968, Puebla en 1979, Saint-Domingue en 1992 et Aparecida en 2007. Cependant, certains évêques, comme l'archevêque de Lima et appartenant à l'Opus Dei, un ami de Sodalicio (une société qui a créé des centaines de victimes d'abus sexuels, de conscience et de pouvoir) l'ont non seulement critiqué, mais ont cherché à le condamner, sans y parvenir . Le père Gutiérrez, lui, n’a jamais rompu avec l’Église malgré les critiques qu'il a reçues, en particulier pendant la papauté du Jean-Paul II lorsque la Congrégation pour la Doctrine de la foi se prononce une première fois sur le sujet en 1984 dans une note rédigée par le cardinal Ratzinger (futur Benoît XVI). Il n'a jamais été sanctionné dans un contexte où certains de ses collègues et amis, comme Leonardo Boff, ont subi de sévères représailles, et en 1986, l’Église intègre cette théologie au magistère romain de l’Église avant que Jean Paul II ne la cite dans son encyclique Sollicitudo rei socialis en 1987. L'arrivée de la papauté de Jorge Bergoglio, qui avait une proximité particulière et un choix clair pour les pauvres, était un soulagement et justifié par le pape François et ceux qui, comme lui, avaient lutté pour une Église plus attachée aux plus vulnérables et rejetées dans l'histoire. (https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/disparition-de-gustavo-gutierrez-pionnier-de-la-theologie-de-la-liberation-96603.php, https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2024/10/23/mort-a-96-du-pretre-gustavo-gutierrez-considere-comme-le-pere-de-la-theologie-de-la-liberation_6358443_3382.html, et https://www.religiondigital.org/corresponsal_en_chile-_anibal_n-_pastor/Fallecio-Teologia-Liberacion-Gustavo-Gutierrez_7_2718398135.html).

 

Assoiffé de savoir, Gustavo Gutiérrez poursuit sa formation intellectuelle en étudiant la philosophie, la théologie et la psychologie à l’université de Louvain en Belgique puis à Lyon, en France. Alors qu’il approche 70 ans, il entre chez les dominicains et effectue son noviciat à Lyon en France en 1998, où il prononce sa profession solennelle en 2004 (https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/disparition-de-gustavo-gutierrez-pionnier-de-la-theologie-de-la-liberation-96603.php).  Gustavo Gutierrez a reçu un grand nombre de diplômes honoris causa et de récompenses dans le monde entier. En France, il est notamment distingué par la Légion d'honneur en 1993 des mains du président français, François Mitterrand, qui salue, à l’occasion, «l’accord entre la foi» de son hôte «et son combat contre l’exploitation, la domination, la pauvreté et la misère», et entre en 2002 à l'Académie américaine des arts et des sciences. En 2003, il a reçu le prix Prince des Asturies pour la communication et les sciences humaines, l'un des plus grands honneurs internationaux, en reconnaissance de son engagement envers les secteurs les plus défavorisés et de leur indépendance face aux pressions idéologiques. Il a également reçu de multiples prix de théologie, y compris le prix Yves Congar pour la Théologie et le Religious Book Award pour son travail pour la théologie de la libération (https://www.religiondigital.org/corresponsal_en_chile-_anibal_n-_pastor/Fallecio-Teologia-Liberacion-Gustavo-Gutierrez_7_2718398135.html). Pour les 90 ans de Gustavo Gutiérrez, le pape François avait salué son «service théologique » et « son amour préférentiel pour les pauvres et les exclus de la société». Le pape l’avait remercié pour «sa façon d’interpeller la conscience de chacun, afin que personne ne reste indifférent au drame de la pauvreté et de l’exclusion» (https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2024/10/23/mort-a-96-du-pretre-gustavo-gutierrez-considere-comme-le-pere-de-la-theologie-de-la-liberation_6358443_3382.html).

 

L’ordre dominicain du Pérou a annoncé que des messes seraient célébrées en son honneur dans les prochains jours et qu’un hommage lui serait rendu dans la basilique de Santo Domingo de Lima. Sa dépouille reposera à partir de mercredi soir dans une salle de recueillement de la communauté dominicaine de la capitale. En 2018, le pape argentin avait canonisé une autre figure majeure de la théologie de la libération, monseigneur Romero, qui avait été assassiné en pleine messe en 1980 au Salvador ). Le père Gutiérrez a toujours été clair dans sa vision : «La pauvreté n'est pas un signe de vertu, mais d'injustice». Ces paroles résonnent dans son travail pastoral et académique. Dans les paroisses les plus humbles de Lima, en particulier dans le district de Rímac, Gutiérrez a construit une communauté en lien avec l'Évangile et la transformation sociale. L’option préférentielle pour les pauvres, une des pierres angulaires de la théologie de la libération, est pour elle une réponse à l’appel du Christ à l’amour et servir les plus pauvres ((https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2024/10/23/mort-a-96-du-pretre-gustavo-gutierrez-considere-comme-le-pere-de-la-theologie-de-la-liberation_6358443_3382.html, https://www.religiondigital.org/corresponsal_en_chile-_anibal_n-_pastor/Fallecio-Teologia-Liberacion-Gustavo-Gutierrez_7_2718398135.html).

 

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Publié le 23 Octobre 2024

Luis Miguel Modino, envoyé spécial au Synode de la Synodalité, nous montre dans religiondigital.org ce mercredi que la dernière conférence de presse au cours de laquelle ont été présentés les travaux de l'Assemblée synodale sur la synodalité, avant celle qui servira à présenter le Document final, samedi 26 octobre, a apporté à la Sala Stampa ce qui a été vécu au cours des dernières heures, au cours desquelles, comme l'a rappelé la secrétaire de la Commission pour la Communication, Sheila Pires, les travaux se sont poursuivis en vue des amendements au projet de Document final, qui sera lu et voté samedi, et qui ont déjà été livrés, tant collectifs et individuels, au Secrétariat du Synode. De même, le préfet du Dicastère pour la Communication, Paolo Ruffini, a présenté comment se déroule la composition et le rôle du Conseil Ordinaire du Synode. Le préfet a fait référence à une déclaration envoyée aux journalistes dans laquelle le père Timothy Radcliffe a pris position sur une controverse survenue lors de la conférence de presse de la veille, clarifiant sa position et remerciant le cardinal Ambongo pour sa défense.

 

Les personnes présentes à la Sala Stampa ont vu une vidéo du pape François adressée aux jeunes, dans laquelle il leur dit que «l'une des choses les plus importantes est de marcher, quand un jeune marche, tout va bien», qu'il compare à l'eau, qui quand il stagne et se corrompt, ce qu’il a appliqué aux jeunes. C’est pourquoi il les a appelés à «toujours marcher, avec courage et joie». Il a également été rapporté que le pape a remis aux participants de l'Assemblée synodale le livre de Luis Miguel Castillo Gualda sur saint Augustin et sa conception de l'évêque dans le peuple de Dieu, un thème largement abordé dans ce processus synodal.

 

L'autorité et le rôle de l'évêque dans le diocèse ainsi que la sélection des évêques sont débattus au Synode, selon le préfet du Dicastère des évêques, le cardinal Robert Francis Prevost, qui a évoqué le rôle du nonce dans l'identification des candidats à l'épiscopat. "La seule autorité que nous avons en tant qu'évêques est celle du service", a déclaré le préfet, rappelant les paroles du pape François. Myriam Wijlens a comparé le processus synodal actuel, le système est reconfiguré pour optimiser les conditions de travail en soulignant certains aspects, comme la nécessité de conférences ecclésiales qui conduisent au discernement de l'ensemble du Peuple de Dieu, le caractère obligatoire des conciles, ainsi que comme structures permanentes au niveau des provinces ecclésiastiques et au niveau continental.

 

Sur l'autorité doctrinale des conférences épiscopales, Gilles Routhier a fait un bilan historique, parlant de la nécessité d'un débat tous azimuts, en soulignant que «la conférence épiscopale n'est pas autonome, elle doit être en cohérence avec le d'autres conférences et au siège de Pierre». Enfin, Khalil Alwan a souligné que pour la première fois une Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques invite des participants non évêques comme membres à part entière, une nouveauté très appréciée par les laïcs, qui lui a permis d'être la meilleure expression du sensus fidei du Église universelle. Le prêtre maronite a évoqué la spécificité des Églises orientales catholiques et le fait qu'elles sont en pleine communion avec l'évêque de Rome. Enfin, l'Assemblée a également souligné la richesse de la diversité de l'Église universelle, qui conduit à tisser des relations et à construire des ponts de dialogue pour promouvoir la compréhension mutuelle et rechercher le bien commun, en soulignant les gestes du pape François pendant cette période qui a généré de l'espoir.

 

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Publié le 22 Octobre 2024

Luis Miguel Modino, envoyé spécial au Synode de la Synodalité, nous montre dans religiondigital.org nous montre ce mardi 22 octobre 2024 que l'Assemblée synodale du Synode sur la synodalité rend son dernier souffle, puisque ce mercredi est le dernier jour de travail général, en attendant l'important travail qui sera réalisé jeudi et vendredi par la commission éditoriale pour préparer la version finale du Document qui sera voté point par point samedi après-midi, après une lecture préalable et, espérons-le, détaillée, approfondie, dans la matinée du même jour. Comme l'a communiqué la secrétaire de la commission de communication, Sheila Pires, le travail des dernières heures dans les cercles mineurs a mis en évidence l'équilibre, la profondeur et le sérieux, ainsi que le langage simple du Document final, auquel ont été apportées quelques suggestions dans les interventions gratuites. Pires a souligné l'allusion à la jeunesse, avec la demande d'un des plus jeunes membres de l'Assemblée synodale aux évêques de ne pas les laisser de côté. De même, la nécessité d'inclure dans le document le rôle des femmes, des laïcs, des conférences épiscopales, des prêtres et des petites communautés a été soulignée. L'assemblée a insisté pour dire un non fort et clair de l'Église contre la guerre, "sinon il n'y aura aucun être humain vivant qui puisse lire ce document", a-t-il souligné. Pour sa part, le préfet du Dicastère pour la Communication, Paolo Ruffini, a rappelé que dans les prochaines heures l'assemblée sera consacrée à l'élaboration des modes, des propositions concrètes, qui pourront être des modes collectifs des cercles mineurs, votées parmi les membres du cercle et qui doivent être livrés avant la fin de la matinée du mercredi, et les modes individuels. Ruffini a indiqué que les modes collectifs auront plus de poids. De même, il a rappelé que le document a été rédigé en italien et traduit en plusieurs langues pour faciliter le discernement, dont l'ukrainien et le chinois.

 

Les invités à la Sala Stampa ce mardi 22 octobre étaient le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, archevêque de Kinshasa (République démocratique du Congo), a déclaré que le Synode de la synodalité a été accueilli comme un Kairos dans son pays, aidant à découvrir comment être Église dans le contexte socioculturel africain, il a aussi déclaré que «tous les membres du Synode ont hâte de rentrer chez eux en tant qu'ambassadeurs actifs de la synodalité», et selon le cardinal, d'autres éléments particuliers apparaîtront plus tard, Mgr Franz-Josef Overbeck, évêque d'Essen et président d'Adveniat, qui signale que l'Église catholique doit se remettre en question dans une réalité post-sécularisée, repenser ses structures, d'autant plus que les personnes âgées et peu de jeunes fréquentent les paroisses, le défi est donc d'évangéliser à nouveau après des siècles de christianisme, d'apporter une nouvelle réponse au rôle des femmes dans l'Église, de chercher une réponse au manque de prêtres et à ce que cela signifie pour la liturgie, Mgr Andrew Nkea Fuanya, l'archevêque de Bamenda (Cameroun), a défini la synodalité comme «un signe eschatologique pour nous tous qui venons de tant d'endroits différents», et la synodalité est une dynamique qui conduit au «rejet de l'individualisme», étant un «appel à la vie communautaire, au chemin commun», quelque chose de très important pour leurs communautés chrétiennes, tout en soulignant a souligné le rôle des catéchistes, extrêmement important, avec un rôle fondamental, puisqu'ils sont présents à tous les niveaux et il a également souligné la participation des femmes, qui gèrent les églises, et le père Clarence Sandanara Davedassan, a montré ce que l'Asie apporte au chemin synodal, où les chrétiens sont une minorité, ce qui les amène à vivre ensemble avec d'autres religions, dans une coexistence qui conduit à être synodal ad intra et ad extra, car dans un continent où l'espace public d'expression de la foi semble être de plus en plus réduit par l'extrémisme politique et religieux, le besoin de dialogue n'est pas une option, mais une nécessité en Asie, et Dans ce contexte, la synodalité est le fondement de tout cela, dans un mélange de confessions de plus en plus répandu, qui fait que les enfants apprennent à vivre le dialogue au sein de la famille, enfin, il a déclaré considérer les migrants comme de nouveaux missionnaires, car dans de nombreux endroits du monde, les églises sont animées par des Asiatiques.

 

De nombreux participants au Synode mondial ont été déçus par la réunion du Groupe d'étude sur les femmes et les charges ecclésiastiques. Le théologien Antonio Autiero qui participe en tant qu'expert théologique au synode mondial qui se déroule actuellement au Vatican, était également présent lors de la réunion et a critiqué la manière dont les synodaux étaient traités. "L'ensemble du processus avec ce groupe de travail ne me convainc pas." Il réclame plus de transparence et à une meilleure communication des thèmes à aborder de la part du groupe d'étude et de son chef, le préfet du Dicastère de la Foi, le cardinal Víctor Manuel Fernández. Lors de la réunion d'un autre groupe de travail, auquel Autiero a également participé, l'interaction avec les membres du synode présents a été appropriée. Le théologien faisait référence au Groupe 9, qui traite des critères théologiques et des méthodes synodales pour permettre le discernement des questions doctrinales, pastorales et éthiques controversées (https://www.katholisch.de/artikel/56954-theologe-fordert-groessere-transparenz-von-studiengruppe-zu-frauen). Quant à L'évêque d'Essen, Franz-Josef Overbeck, il fait campagne en faveur des sermons des femmes en marge du Synode mondial au Vatican. Lors d'un point de presse mardi, il a déclaré : "Nous devons continuer à réfléchir au rôle des femmes dans l'Église et nous devons également permettre aux femmes de prêcher." Lorsqu'on lui a demandé, il a expliqué qu'en raison de la pénurie importante de prêtres dans son diocèse, les femmes donnaient déjà des sermons et dirigeaient les services religieux, et pas seulement pour les groupes d'enfants. Il arrive aussi que les femmes prêchent dans des communautés où des prêtres étrangers ne maîtrisant pas suffisamment la langue allemande sont nommés pasteurs. Overbeck a ajouté que l’Église catholique en Allemagne n’a pas encore trouvé de réponse globale à la grave pénurie de prêtres. Elle doit redéfinir son rôle et sa structure dans une société où la majorité des gens vivent et pensent loin de Dieu. Concernant la façon dont l'Église traite les membres des minorités sexuelles, Overbeck a déclaré que beaucoup de choses ont changé dans ce domaine au cours des 50 dernières années. L’Église a également commencé à s’attaquer à ce problème il y a 20 ou 30 ans. Beaucoup de choses ont changé pour elle. Le principe selon lequel ce n’est pas l’Église qui sauve les hommes, mais Dieu, est également crucial dans le domaine de la moralité sexuelle (https://katholisch.de/artikel/56957-bischof-overbeck-verteidigt-frauenpredigt-im-bistum-essen).

 

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Publié le 21 Octobre 2024

Luis Miguel Modino, envoyé spécial au Synode de la Synodalité, nous montre dans religiondigital.org ce lundi 21 octobre 2024 que l'Assemblée synodale du Synode sur la synodalité, qui tient sa deuxième session du 2 au 27 octobre, entre dans sa semaine décisive. De lundi après-midi jusqu'à mercredi, ce sera le temps pour les membres de l'Assemblée synodale d'apporter leurs contributions afin que jeudi et vendredi le comité de rédaction puisse préparer le Document final.  Les participants ont déjà entre les mains les grandes lignes du Document final, qui a été remis après une messe votive au Saint-Esprit et un moment de retraite, au cours duquel le secrétaire du Synode, le cardinal Mario Grech qui lors de la messe du jour, a souligné que la fin de l'Assemblée est un nouveau départ, et le père Radcliffe a appelé à la liberté et à la responsabilité, ont donné une leçon brève mais profonde sur ce qu'est la synodalité selon Sheila Pires. Pour sa part, le préfet du Dicastère pour la Communication, Paolo Ruffini, a déclaré que l'assemblée se trouve à un moment fondamental, en soulignant les rencontres du vendredi après-midi avec les groupes d'étude. Lors de ces réunions, il y a eu une situation pour laquelle le cardinal Víctor Manuel Fernández a présenté ses excuses dans la salle synodale, où était présent le pape François, dont les paroles, applaudies par les participants à l'assemblée, ont été transmises aux journalistes. Ruffini a souligné les canonisations de dimanche, la prière de clôture du Synode numérique et la tenue du Synode sportif vendredi prochain, le 25 octobre.

 

Les invités à la Sala Stampa du Vatican ce lundi dernier de l'assemblée étaient Timothy Radcliffe, conseiller spirituel de l'assemblée, à travers l’exemple les dangers des élections aux États-Unis, montre que l’Église est appelée à assumer le rôle de signe de paix et de communion avec le Christ et pour le Dominicain l'importance du document est de découvrir comment nous pouvons être ensemble d'une manière différente, l'archevêque de Bologne et président de la Conférence épiscopale italienne, le cardinal Mateo Zuppi, a aussi a affirmé que «le dialogue est le fondement de l'Église» et a appelé à ne pas céder aux polarisations, à ne pas vouloir effacer la voix de l'autre, à chercher ce qui nous unit, tout en affirmant que le processus synodal actuel le définit comme un grand signe de communion dans un monde où il est parfois difficile de s'entendre et qu’une Église avec les caractéristiques des personnes qui la composent, est ce qui la rend plus attractive,  la sous-secrétaire du Synode, Nathalie Becquart, a souligné le rôle des femmes à l'Assemblée, leur apport en tant que rapporteurs et au sein du comité de rédaction du Document final, l'implication des femmes dans le Synode s'est produite à tous les niveaux, affirmant que les choses changent en fonction de l'expérience, en ce sens, elle voit que le Synode aide les hommes et les femmes à interagir, en soulignant la richesse de la diversité, et qu'il a été vécu sur un pied d'égalité, avec des contributions essentielles des femmes, et Mgr Manuel Nin Güell, Éparque apostolique pour les catholiques de rite byzantin en Grèce définit le Synode comme un pont pour le dialogue œcuménique avec les Églises orthodoxes, et peu à peu, des progrès ont été réalisés dans la connaissance et le respect de la part de l'Église latine, soulignant la richesse pour l'Église entière que représente la communion avec l'Église de Rome.

 

Enfin, le thème d’une éventuelle ordination des femmes dans l’Église catholique continue d’être virulent dans les délibérations du Synode mondial au Vatican. Le gardien suprême de la foi de l'Église, le cardinal Víctor Fernández, a rappelé la position du pape sur cette question, qu'il a déjà exprimée à plusieurs reprises. Selon le pape, la question n’est «pas encore mûre», c’est pourquoi «il ne faut pas s’attarder sur cette possibilité maintenant». Et le Préfet de la Foi a souligné que le rôle des femmes dans l'Église était une «préoccupation très importante» pour le pape. Très tôt, il a chargé le Dicastère de la Foi d'explorer les possibilités de développement sans se concentrer sur le ministère d'ordination, et d’autres mesures déjà possibles n’ont pas été prises ce qui inclut le nouveau bureau laïc permanent des catéchistes, et également la possibilité de prendre en charge la direction de la communauté en cas de pénurie de prêtres, que la célébration des sacrements, réservée aux prêtres, n'est pas nécessairement associée au pouvoir de direction, mais la plupart des conférences épiscopales n'auraient pas accepté cette offre, et cela s'applique également au nouveau bureau d'acolytes, qui est également ouvert aux femmes mais qui est difficilement accepté. Il est maintenant demandé aux membres du synode de faire des suggestions pour la participation des femmes à la direction de l'Église et le cardinal a déclaré qu'il souhaitait entendre de telles propositions jeudi et révéler les noms de la commission chargée des questions relatives aux femmes. Cependant, tous ceux qui considèrent encore la question du diaconat des femmes comme une priorité devraient soumettre leurs propositions à la commission créée par le pape en 2020 et présidée par le cardinal Giuseppe Petrocchi. Dans le même temps, il a présenté ses excuses lundi matin, dans une déclaration adressée à environ 350 membres du synode, dont près de 50 femmes, pour son absence à une réunion vendredi après-midi au Vatican.  Fernandez a conclu son discours par la déclaration suivante : «Je suis convaincu que nous pouvons avancer pas à pas et réaliser des choses très concrètes afin que les gens comprennent qu'il n'y a rien dans la nature des femmes qui empêche les femmes d'occuper des postes de direction importants dans l'Église. Ce qui vient réellement du Saint-Esprit ne peut pas être arrêté» (https://www.katholisch.de/artikel/56933-kardinal-fernandez-versucht-klaerung-zur-frauenfrage).

 

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Rédigé par paroissiens-progressistes

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