Publié le 30 Novembre 2024
sudouest.fr et l’AFP le samedi 30 novembre 2024 nous montrent que le pape François, qui a déjà manifesté son opposition à l’aide à mourir, a incité une délégation de quelque 150 parlementaires du sud de la France en pèlerinage à Rome à contribuer à «accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle» s’exprimant sur le projet de loi qui envisage le droit à une «aide à mourir», que doivent examiner les députés français en février. «Cette démarche de pèlerinage à Rome est courageuse et témoigne de votre désir d’unifier votre vie de croyant avec celle d’homme ou de femme en responsabilité. Merci !» a dit le pape, qui doit effectuer le 15 décembre, deux jours avant ses 88 ans, une visite en Corse, île française de Méditerranée. "Il s'agit d'accompagner la vie jusqu'à sa fin naturelle par un développement plus ample des soins palliatifs", a-t-il lancé à son auditoire, qu'il a chaleureusement remercié (https://www.tf1info.fr/societe/projet-de-loi-sur-la-fin-de-vie-le-pape-s-oppose-a-l-aide-a-mourir-devant-des-elus-francais-2336960.html).
Le texte sur la fin de vie, examiné en févier 2025, relance un feuilleton qui dure depuis plusieurs années sur ce sujet de société particulièrement sensible. Le précédent gouvernement avait, après de longs mois de gestation, mis sur la table un texte prévoyant de légaliser le suicide assisté et dans certains cas, l’euthanasie, qualifiés d'«aide active à mourir», dans de strictes conditions. Son examen avait été interrompu par la dissolution et les élections de mi-2024. Le sort de ce projet est donc en suspens, alors que l’actuel gouvernement rassemble le centre et la droite, cette dernière étant historiquement très rétive à la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté.
Enfin, le Parlement britannique a adopté ce vendredi 29 novembre la proposition de loi de la députée travailliste, Kim Leadbeater. Le texte, qui concerne les adultes en phase terminale d’une maladie n’ayant que six mois ou moins à vivre, n’a néanmoins pas fini son long parcours législatif. Les malades devront ainsi être capables d’exprimer un choix éclairé et de prendre eux-mêmes la substance provoquant leur mort. Deux médecins et un juge devront donner leur accord en aval. Le vote clôt pour l’heure les vifs débats éthiques et religieux qui ont agité la classe politique outre-Manche ces dernières semaines, dépassant même les clivages classiques entre travaillistes et conservateurs. Une trentaine de chefs spirituels avaient fait part de leur «profonde préoccupation», s’inquiétant que les personnes fragiles ressentent un «devoir de mourir» pour soulager leurs proches, quand plusieurs opposants réclamaient un meilleur financement des soins palliatifs plutôt que la mise en place d’une aide à mourir (https://www.liberation.fr/international/europe/aide-a-mourir-un-vote-des-deputes-britanniques-ouvre-la-voie-a-la-legalisation-de-leuthanasie-20241129_W6AA6VG4PBCQVHBXJJA66ICRMI/).
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