La démocratie ?

Publié le 31 Octobre 2012

Hans Meier, ancien président du Comité central des catholiques allemands (ZDK) 1976 à 1988 et ancien ministre bavarois de la Culture,  parle dans une interview avec le magazine d'éthique chrétienne et sociale des ouvriers et du mouvement ouvrier en Suisse, "lieu de rencontre" (n ° 11), de l'arriéré des réformes dans l'Eglise, de ses «rencontres» rhétoriques avec Joseph Ratzinger et approfondit la relation entre l'Église et de la démocratie aujourd'hui :

 

"L'Église est dans son auto-compréhension, mais pas dans la démocratie. Mais elle vit dans une démocratie et peut apprendre beaucoup d'elle. Par exemple, un différend conforme aux règles démocratiques peut être négocié sans que la réputation des uns et des autres soit entachée ou, que sur cette base l'Église nie la foi."


Rien d'étonnant à ce que Hans Meier parle de démocratie, car il l'a vécue au sein du Zdk qui est constituée de membres élus démocratiquement qui interviennent régulièrement dans le débat public en Allemagne et qui organisent, indépendamment de la Conférence épiscopale, des manifestations comme le Katholikentag. Les évêques allemands sont invités à ces rassemblements, au même titre que les hommes politiques du pays. Il s'agit là aussi d'un modèle de démocratie au sein des laïcs catholiques.

 

Comme l'a dit en 2005, Hans Meier : «Avec la France, la Hollande et la Belgique, l'Allemagne est l'un des pays qui s'est le plus engagé dans la préparation du concile Vatican II. Les espoirs ont été importants. La frustration de constater qu'ils ne se sont pas réalisés est d'autant plus forte.» Voilà pourquoi la Zdk dénonce depuis des années la rigidité du Vatican sur les questions sociales, morales et sexuelles, elles rencontrent un écho favorable au sein de la population.

 

Le Zdk peut porter une parole de contestation, car il dispose d’une liberté de parole supérieure aux évêques. De plus à chaque Katholikentag le Zdk montre un très fort engagement, aux côtés des plus pauvres, dans l’économie, dans la santé ou l’éducation. Beaucoup de laïcs ont du mal à accepter les décisions arbitraires prises à Rome. "Leur poids dans la vie de l'Eglise est très fort en Allemagne, précise Hans Maier, ancien président du Comité central des catholiques allemands (ZdK), puissante organisation de laïcs. Du coup, ils tolèrent mal une hiérarchie à Rome qui fonctionne de façon moins démocratique." Le Comité central des catholiques allemands (ZdK) a relevé la nécessité d’un changement de «mentalités et de structures» au sein de l’Église.

 

Merci !

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Eglise

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L
<br /> Il n'y a pas en France de structure semblable à ce comité central des catholiques Allemands ? .<br />
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P
<br /> <br /> Il y a les Semaines Sociales de France, mais c'est surtout un observatoire, sans aucune comparaison avec le ZDK. Mais elle rassemble  3000 personnes à chaques congrès annuel, et elle est de<br /> tendance de gauche.<br /> <br /> <br /> Merci !<br /> <br /> <br /> <br />