Hollande fait la leçon aux casseurs
Publié le 28 Mai 2013
europe1.fr et BFMTV.com nous montre dans leurs articles du 27 mai 2012 qu'à l'occasion des 70 ans de la création du Conseil national de la Résistance, le président a commenté l'emploi de certains termes, comme "résistance" ou "fascisme" lors de la manifestation contre le mariage homosexuel, dimanche 26 mai.
Cette commémoration était prévue depuis longtemps, assure Élysée. Mais en venant rendre hommage au 70e anniversaire du Conseil national de la Résistance, lundi, au lycée Buffon, à Paris, le président a également livré une réponse politique aux manifestants qui ont défilé dans les rues, dimanche, contre le mariage pour tous. Parler de la "grande Histoire" pour relativiser la "petite", en somme.
Entouré de sept résistants dans une salle de classe, François Hollande a fait la leçon aux lycéens et lancé ce message : "il y a un moment où le pays doit savoir se rassembler sur l’essentiel". Un appel qui raisonne particulièrement au lendemain de "la Manif pour tous".
Le chef de l’État a dénoncé avec force l’utilisation par les manifestants les plus radicaux du vocabulaire de la Résistance. "Les mots ont toujours un sens. Il y a eu hier (dimanche) des débordements qui utilisent les mots de la seconde Guerre mondiale, de la lutte contre le nazisme, à des fins qui n’ont plus rien à voir avec ce que ces mots ont signifié", a-t-il regretté.
"La Résistance, c'était par rapport au nazisme, à l'Occupation. La collaboration, c'étaient des Français qui étaient avec l'occupant. Et le fascisme, le nazisme, la dictature, c'était une époque qui heureusement est révolue", a expliqué le président aux journalistes. "Donc nul n'a le droit d'utiliser ces mots pour défendre des idées, si on peut appeler ça des idées, d'aujourd'hui", a-t-il conclu.
À son arrivée sur place, le président a d’ailleurs eu droit à un comité d’accueil : 93 manifestants se réclamant du "Printemps français" ont agité des drapeaux et crié "Hollande démission" ou "Ta loi, on n'en veut pas". Sur le réseau social Twitter, de nombreux manifestants ont fait état d’interpellations, ce qui n’est, pour le moment, pas confirmé. Christine Boutin, présidente du Parti chrétien démocrate, s’en elle aussi fait l’écho. Les quelques 93 opposants ont été embarqués par la police dans deux cars pour manifestation non déclarée, a précisé l'entourage du président, soulignant que certains étaient en possession d'armes de 6e catégorie. Deux personnes ont été placées en garde à vue pour port d'armes prohibées.
Une bonne mise au point du président de la république pour apprendre à ces mouvements qu'on ne doit pas utiliser de tels mots en dehors de leur contexte historique, surtout quand ceux-ci ont refusé le processus démocratique qui a amené le mariage pour tous.
Merci !