Publié le 8 Octobre 2023

«Je suis avec appréhension et douleur ce qui se passe en Israël (...) J’exprime ma solidarité aux familles des victimes. Je prie pour tous ceux qui vivent des heures de terreur et d’angoisse», a-t-il déclaré le pape François ce dimanche 8 octobre 2023 après sa traditionnelle prière de l’Angélus place Saint-Pierre comme le montre libération.fr. «Que les attaques et les armes cessent, je vous en prie!» a-t-il exhorté face à la foule des fidèles. «Le terrorisme et la guerre ne conduisent à aucune solution, mais seulement à la mort et la souffrance de tant d’innocents».

 

«La guerre est une défaite. Toute guerre est une défaite. Prions pour qu’il y ait la paix en Israël et en Palestine», a conclu le pape, qui s’est abstenu d’évoquer spécifiquement la bande de Gaza ou le Hamas, le mouvement islamiste palestinien au pouvoir à Gaza qui a lancé samedi à l’aube l’offensive surprise ayant fait des centaines de morts dans les deux camps.

 

Des combats entre forces israéliennes et membres du Hamas se poursuivaient dimanche dans le sud de l'État hébreu au lendemain de l'attaque surprise lancée par le groupe islamiste palestinien. Plus de 600 Israéliens ont été tués et plus de 100 sont prisonniers aux mains du Hamas, selon le gouvernement israélien. À Gaza, contrôlée par le Hamas, 370 Palestiniens ont péri, indiquent les autorités locales. L'armée israélienne a annoncé avoir procédé à des frappes de représailles à Gaza ainsi que sur le sud du Liban (https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20231007-%F0%9F%94%B4-en-direct-apr%C3%A8s-l-offensive-du-hamas-%C3%A9tats-unis-et-isra%C3%ABl-en-discussion-sur-une-aide-militaire).

 

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Publié le 7 Octobre 2023

Jésus, Église, famille, synodalité, écoute, communion, pauvres, jeunes, communauté, amour... Ce sont quelques-uns des mots qui reviennent le plus souvent dans ces premiers jours de travail du Synode sur la synodalité, qui a terminé l'examen de la première partie de l'Instrumentum Laboris comme nous le montre Paolo Ondarza sur vaticannews.va. Au cours de ces premières journées, a rapporté le président de la Commission pour l'information, Paolo Ruffini, préfet du Dicastère pour la communication, lors du point presse ce samedi 7 octobre 2023, les participants ont exprimé leur gratitude au pape pour la beauté de ce moment où ils font l'expérience des multiples facettes de l'Église catholique. Le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, président du Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (Secam) et archevêque de Kinshasa, Sœur Leticia Salazar, ODN, témoin du processus synodal depuis le diocèse de San Bernardino aux États-Unis, et Sheila Leocádia Pires, secrétaire de la Commission d'information du Synode, ont eux aussi pris la parole au cours de cette réunion.

 

Le président du Secam, interrogé par les journalistes, a ensuite expliqué que les rapports des cercles mineurs ne seront pas publiés pour respecter la "dynamique de la synodalité" : il y aura une synthèse de tous les rapports. N'en considérer qu'un seul signifierait sortir de la synodalité. Selon lui, il y a une interaction entre les cercles mineurs et le secrétariat général. En outre, l'autorité des participants individuels n'est pas conférée par une nomination pontificale, mais par le baptême. À cet égard, le préfet du dicastère pour la communication, Paolo Ruffini, a rappelé qu'il y a 52 membres nommés sur un total de 364. Interrogé sur les questions liées aux LGBT et sur la manière dont elles seront accueillies par les évêques africains, le cardinal Ambongo a souligné que «Sur la question des LGBT, le Seigneur lui-même, par le biais d'un discernement collectif, nous montrera la direction à suivre». En outre, l’archevêque de Kinshasa a exhorté à réduire les attentes exagérées de ce synode, dont la particularité est de définir une nouvelle façon de faire et de traiter les problèmes de la part de l'Église.

 

«La synodalité n'est pas un concept, mais une expérience d'écoute, d'inclusion», a déclaré pour sa part Sœur Leticia Salazar, exprimant sa profonde gratitude pour l'opportunité de participer à un événement dans lequel toute l'Église universelle est impliquée. Elle s'est ensuite attardée sur le thème de la migration au centre du discernement synodal. Sheila Leocádia Pires a également fait le lien avec le thème, rappelant que la migration a un impact sur la structure familiale et qu'il s'agit d'un sujet très vaste qui en englobe d'autres: le changement climatique, les conflits, les guerres, etc. Le secrétaire de la Commission d'information du synode a ensuite rappelé les événements liés aux travaux: jeudi 12 octobre tous les participants sont invités à un pèlerinage aux catacombes de Sainte Domitille et de Saint Sébastien; des événements de prière tels que le rosaire sont également prévus dans la basilique vaticane. La prière joue également un rôle fondamental dans la salle de classe : entre les discours, en effet, les gens se réunissent toujours dans la prière et le silence pour approfondir et réfléchir aux contenus entendus.

 

Aucun travail n'est prévu ce samedi après-midi et demain dimanche 8 octobre. Ils reprendront lundi 9 octobre au matin, immédiatement après la messe dans la basilique Saint-Pierre, avec la quatrième congrégation générale qui abordera un nouveau point de l'Instrumentum Laboris sur le thème "Une communion qui rayonne. Comment être plus pleinement signe et instrument de l'union avec Dieu et de l'unité du genre humain ?" Ensuite, il y aura l'élection des membres de la Commission du rapport de synthèse et de la Commission de l'information.

 

Le cardinal Gerhard Ludwig Müller a réitéré ses critiques à l'égard de la Voie Synodale de l'Église catholique en Allemagne. Il avait l'impression que les débats de réforme "disposés de la désorientation en Allemagne dans la zone de l'Église se sont multipliés et qu'au lieu d'une réconciliation interne et d'une activité conjointe, une division plus idéologique s'est produite", a déclaré samedi dans une interview au "Rheinische Post" à Düsseldorf. En outre, les 75 ans ont accusé des parties du catholicisme allemand de "positions fédérales" : "Le catholique n'est pas si commun multiple de positions et d'opinions opposées à la fin. Donc, si nous représentons des positions similaires aux Verts dans le débat sur le climat, alors peut-être nous serons applaudis dans les médias, mais nous ne partirons pas sur la mission réelle de l'Église, à savoir la proclamation de l'Évangile du Christ." Il a également accusé les partisans de la réforme de l'Église de vouloir transférer un concept politique de réforme à l'Église (https://www.katholisch.de/artikel/47526-mueller-desorientierung-im-kirchlichen-bereich-durch-synodalen-weg).

 

Le cardinal Müller ne semble pas avoir fait le vœu de se taire pendant le synode, et il n’a pas compris que le synode est une expérience d'écoute, d'inclusion, et marcher ensemble vers le rivage où le Seigneur nous attend. Dommage pour lui.

 

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Publié le 6 Octobre 2023

katholisch.de nous montre ce vendredi 6 octobre 2023 que le Synode mondial sur la synodalité au Vatican n'est pas prévu pour les participants qui accordent des entretiens. Interrogé à propos d'un entretien accordé par le cardinal de la curie Gerhard Ludwig Müller de la veille, le directeur de la communication du Vatican, Paolo Ruffini, a expliqué vendredi que la police ne viendrait pas immédiatement dans de tels cas. Chaque participant est appelé à prendre des décisions responsables. Le règlement intérieur du Synode stipule que les participants sont tenus de préserver la confidentialité et le secret de leurs propres interventions ou de leurs discours étrangers au Synode.

 

Dans son interview, il avait généralement parlé d'une "très bonne expérience" au sein de son groupe de travail. En outre, Ruffini a déclaré que l'ambiance au Synode mondial était principalement bonne. Beaucoup des quelque 350 membres votants se sont maintenant rencontrés et les premières amitiés sont nées, a expliqué le directeur de la communication du Vatican. À cette époque, les synodalistes avaient déjà passé quatre phases d'échange et de prière pendant plusieurs heures. Sheila Pires, basée au Mozambique, de la Conférence épiscopale d'Afrique australe, a complété qu'elle a cessé le "sentiment d'une voie commune sur la route" typique des processus synodaux. Il y a du plaisir parmi les délégués, mais aussi des tensions.

 

Le rôle des femmes et une responsabilité partagée des religieux et des profanes dans l'Église - deux des quelque 20 thèmes qui ont été discutés lors de la première session plénière du Synode mondial. Ruffini a appelé les sujets touchés, mais n'a pas indiqué qui avait soulevé ce sujet. Les thèmes précédemment examinés au sein des groupes de travail, puis ont été portés à l'ordre du jour. D'autres sujets étaient le désir d'une meilleure formation de prêtres et de surmonter le cléricalisme, l'attitude élitiste des évêques et des prêtres. La demande a été faite de faire revivre le «prêtre de tous les baptisés». Un groupe de travail a présenté la proposition à la suite d'un démantèlement des structures ecclésiastiques, de changements dans le droit canonique et d'une réduction de la direction de l'Église. Un groupe a déclaré que les victimes d'abus dans l'Église devaient être davantage examinées.

 

Le Vatican ne donne pas d'informations détaillées sur le déroulement des assemblées synodales et, par le biais des résumés du bureau de la communication, ne donne que des indications indirectes générales sur le débat. Les participants sont tenus d’être discrets. Depuis mercredi après-midi, le Synode conseille dans la salle du public du Vatican le sur le principe de la synodalité dans l'Église catholique. Cela implique de nouvelles façons de prendre des décisions et de codiriger au-delà des frontières des États de l'Église. Jusqu'à présent, dans une grande partie de l'Église catholique, seuls les religieux, en particulier les évêques, le font.

 

Cependant,  domradio.de (https://www.domradio.de/artikel/weitere-konservative-kritik-der-weltsynode-im-vatikan) nous montre aussi que les critiques des cardinaux conservateurs au Synode mondial au Vatican se poursuivent. Une lettre du cardinal chinois Joseph zen s'adressant aux "Frères dans l'épiscopat" a été distribuée, mettant en garde contre les manipulations et les changements par le Synode. Dans cette lettre, Zen critique également fermement le chemin synodal des catholiques en Allemagne, car selon lui la tentative de démocratiser l'Église en Allemagne, comme une tentative comparable aux Pays-Bas, qui a accéléré le déclin de l'Église 50 ans plus tôt (c’est en réalité le repli conservateur sous Jean-Paul II qui en a été la cause), et pour lui aujourd'hui, l'Église en Allemagne est en train de mourir (c’est particulièrement exagéré).

 

Et il lance des accusations violentes contre le Secrétariat synodal au Vatican qu’il dit "très efficace dans l'art de la manipulation" et entre autres, d'accepter le mode de vie de personnes qui "tentent pour une moralité sexuelle différente de la tradition catholique". Il critique également le fait que, dans le Synode en cours – à la différence du Concile Vatican II (1962-1965), les débats publics seraient évités. Au lieu de cela, c'est comme si le consensus était «de manière miraculeuse». "Éviter les discussions, c'est éviter la vérité", écrit le cardinal Zen.

 

Le cardinal Zen n’y est pas, restant figé sur une Église qui ne tenait plus que sur quelques groupes douteux s’étant détournée des pauvres et des opprimés, il ne pourra jamais être sur la même longueur d’onde que le pape François qui a fait le vœu d'"une Église qui veille sur l'humanité avec miséricorde. Une Église qui est unie et fraternelle. Ou du moins qui essaie d'être unie et fraternelle. Ce regard accueillant de Jésus nous invite à être une Église hospitalière. Pas avec des portes closes. Une Église avec ses portes ouvertes à tous, à chacun, à tous" (https://fr.euronews.com/2023/10/04/le-pape-ouvre-le-synode-des-eveques-en-souhaitant-une-eglise-plus-ouverte).

 

Alors que "le monde s'écroule" comme le dit le pape, doit-on rester au mythe que l’Église était forte durant les pontificats de Jean-Paul II et Benoît XVI alors que ceux-ci on été des échecs puisque les fidèles partis ne sont pas revenus, les vocations non plus, une morale sexuelle et une théologie dépassées, la couverture systématique des évêques et prêtres abuseurs, la nomination d’évêques désapprouvées par les fidèles, et un centralisme romain qui allait à l’encontre des pratiques synodales ? Un cardinal nommé à cette époque et défenseur de cette Église qui a échouée est mal placé pour faire la morale sur les pratiques synodales.

 

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Publié le 5 Octobre 2023

katholisch.de nous montre ce jeudi 5 octobre 2023 que le Synode mondial des évêques réuni au Vatican veut s'isoler davantage que les synodes précédents. Le directeur de la communication du Vatican, Paolo Ruffini, a annoncé jeudi que les résultats intermédiaires des groupes de travail ne seraient pas publiés à l'issue de la première semaine de consultations. Ils seraient transmis uniquement au Secrétariat du Synode. Lors des précédents synodes mondiaux des évêques au Vatican, les rapports intérimaires des groupes de travail, appelés circoli minori, ont été publiés. De cette manière, les médias et le public ont pu suivre l'évolution du débat sur certaines questions et les compromis obtenus.

 

Dans les groupes de travail de jeudi, chaque participant disposait d'environ quatre minutes pour rendre compte de ses expériences. À la veille de l'époque, le cardinal polonais Grzegorz Rys avait déjà donné un tel rapport devant des caméras en marche, donnant un aperçu intéressant des débats dans son diocèse. Entre autres choses, les catholiques s'y sont plaints que l'Église parle dans une langue qui lui est largement incompréhensible. Ils ont également critiqué le fait que le clergé était souvent largement détaché de la réalité des gens (https://www.domradio.de/artikel/synode-im-vatikan-tagt-arbeitsgruppen).

 

Jeudi après-midi, les groupes de travail ont discuté de la manière dont la culture du débat dans l'Église catholique peut être améliorée dans le contexte des expériences antérieures. L'un de ces complexes de questions est : «Quelles tensions étaient particulièrement fortes ? Comment avons-nous essayé de le réglementer de telle sorte qu'il n'ait pas explosé ? Comment évaluer cette expérience? Quels indices en découlons-nous pour grandir dans la capacité de réguler les tensions afin de ne pas être éliminés par elles?» (https://www.domradio.de/artikel/synode-im-vatikan-tagt-arbeitsgruppen).

 

Pour vendredi, des débats sont prévus pour la matinée et l'après-midi à la session plénière du Synode. Le Vatican informe les médias par le biais de réunions d'information de son directeur de la communication Paolo Ruffini sur l'orientation des débats. Les transferts directs ne sont planifiés qu'en quelques points, les participants sont tenus d’être discrets (https://www.domradio.de/artikel/synode-im-vatikan-tagt-arbeitsgruppen).

 

Ruffini a demandé aux représentants des médias accrédités auprès du Vatican de comprendre la réticence à communiquer. Il a rappelé les propos du pape François, qui avait demandé la veille aux journalistes de "s'abstenir de parler en public" pendant toute la durée du synode.

 

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Publié le 4 Octobre 2023

france24.com nous montre qu’avec un ordre du jour qui prévoit d'aborder les questions les plus taboues au sein de l'institution et un processus ouvert aux laïcs et aux femmes, le synode sur l'avenir de l'Église catholique qui s'ouvre ce mercredi 4 octobre 2023 à huis clos à Rome est inédit à de nombreux égards. Une petite révolution voulue par le pape François mais qui inquiète la frange la plus conservatrice des cardinaux. Avant même ses conclusions, l'événement marque un tournant dans l'histoire du catholicisme. Ce synode, censé imaginer l'avenir de la gouvernance de la plus vieille institution du monde confrontée à une crise des vocations et à une baisse du nombre de fidèles en Occident, ne devrait toutefois ressembler à aucun autre.

 

Sur la forme d'abord : c'est la première fois qu'une telle assemblée est précédée d'une consultation de simples fidèles. Pendant deux ans, 1,3 milliard de catholiques ont été invités à s'exprimer sur leur vision de l'Église et des sujets de société. "Il y a eu une volonté de la part du pape que cette consultation se fasse à partir de la base, c'est-à-dire à partir des paroisses, les plus petites unités dans l'Église. C'est quelque chose de nouveau même s'il y a eu de nombreux filtres avant que tous ces avis ne remontent", précise Christine Pedotti, essayiste et directrice de la revue Témoignage chrétien, classée à gauche.

 

Mais ce synode se distingue surtout par le profil inédit des 464 participants, dont 365 ayant le droit de vote, qui se réuniront chaque jour pendant quatre semaines. Parmi eux, 96 ne sont pas des évêques. Mieux, 54 sont des femmes : une petite révolution au sein de l'Église où le synode est traditionnellement dominé par la figure masculine de l'évêque. "C'est presque une contradiction dans les termes, puisque, du point de vue du droit canonique, le synode, c'est une réunion d'évêques. Et voilà qu'y participent des gens qui ne sont pas clercs et même des femmes", note Christine Pedotti. "C'est quasiment miraculeux et cela bouleverse totalement les usages, puisqu'il y avait a priori un privilège absolu pour que la gouvernance dans l'Église catholique revienne exclusivement à des hommes célibataires et clercs."

 

Cette démarche innovante initiée par le pape François n'a pas tardé à susciter le malaise chez un certain nombre de conservateurs, qui s'inquiètent d'une dilution de leurs prérogatives et d'un affaiblissement de l'institution. "Au sein des évêques, il y a une culture ecclésiastique. Avec les laïcs, elle ne fonctionnera plus : ils ne vont pas se contenter de bonnes paroles, il y aura une exigence sur la procédure, la volonté de changement, l’efficacité", assure un observateur avisé du Saint-Siège auprès de l'AFP. Outre la volonté d'instaurer un fonctionnement moins pyramidal, le pape François a souhaité que le synode aborde une multitude de sujets sensibles voire tabous remontés par les fidèles : les violences sexuelles, les prêtres mariés ou encore la question de l'accueil des personnes divorcées ou homosexuelles. "Dans le synode, il n'y a pas de place pour l'idéologie", avait mis en garde le pape François début septembre alors que le Saint-Siège ne cesse d'insister sur l'importance du dialogue et l'importance du "marcher ensemble".

 

Mais là encore, la frange la plus conservatrice de l'Église fait de la résistance. Cinq cardinaux ont ainsi publiquement demandé lundi au pape François de réaffirmer la doctrine catholique au sujet des couples gays et de l’ordination des femmes. En juillet, ces cardinaux avaient déjà publié une liste de "dubia" ("doutes", en latin, soit une série de questions posées formellement au pape, selon le droit canon), auxquelles le pape avait répondu. N’étant pas satisfaits de cette réponse, les signataires ont publié une lettre ouverte aux catholiques. Ils y expliquent, "devant la gravité de la matière", avoir le "devoir d’informer" les fidèles "afin qu’[ils] ne soient pas sujets à la confusion, à l’erreur et au découragement". Lundi, le Vatican a renvoyé vers la réponse où le pape affirmait que la "révélation divine" est "immuable", tout en affirmant que l’Église a "besoin de grandir dans sa compréhension".

 

"Chez les évêques, il y a une culture ecclésiastique. Chez les laïcs, elle ne fonctionnera plus : ils ne vont pas se contenter de bonnes paroles, il y aura une exigence sur la procédure, la volonté de changement, l'efficacité", relève un observateur avisé du Saint-Siège. "On a mis le doigt dans un engrenage, le prochain synode ne pourra plus reculer", se réjouit-il. "En ce sens, François fait bouger les lignes, c'est pourquoi beaucoup ont peur", explique-t-il à l'AFP (https://www.france24.com/fr/europe/20231004-en-images-le-synode-sur-l-avenir-de-l-%C3%A9glise-s-est-ouvert-au-vatican).

 

Cependant, du côté de ceux qui plaident l'ouverture, la conférence sur l'ordination des femmes s'est tenue ce mardi 3 octobre à Rome. Ses participants espèrent que le synode permettra de mieux intégrer les femmes dans l'Église catholique en abordant notamment la question de leur ordination (https://fr.euronews.com/2023/10/04/un-synode-clivant-pour-leglise). Les participants ont prié ensemble, chanté et entendu quatre témoignages axés sur les luttes uniques des femmes dans l'Église qui ont partagé ce qu'elles ont décrit comme une douleur profonde qu'elles avaient vécue en tant que femmes dans l'Église, avec l'espoir que le synode produira quelque chose pour ceux qui veulent rester, tout en se sentant exclus de la vie de l'Église, le désir de voir si l'Église institutionnelle pourrait changer pour le mieux et devienne un espace sûr pour les femmes et les hommes d'exprimer leur pleine vocation en tant que témoins de Jésus (https://www.ncronline.org/vatican/vatican-news/eve-synod-womens-ordination-advocates-hold-vigil-romes-basilica-st-praxedes).

 

Si ce synode représente un effort sans précédent pour imaginer une Église plus ouverte et dotée d'une gouvernance moins verticale, le processus de décision reste en réalité largement aux mains des clercs. Ainsi, la synthèse de la grande consultation des fidèles voulue par le souverain pontife a été rédigée par des évêques. Ces derniers resteront aussi très majoritaires au sein de cette assemblée romaine malgré la présence inédite de femmes et de laïcs. Enfin, les conclusions du synode n'ont aucune valeur contraignante. Au final, c'est bien le pape François qui aura le dernier mot. "Le Synode sur l'Amazonie [en 2019] avait par exemple demandé de façon très explicite qu'on envisage l'ordination d'hommes mariés. Certains ont alors pensé que le pape allait franchir le Rubicon. Finalement, il ne l'a pas fait", rappelle Christine Pedotti.

 

Enfin, cette version moderne et "démocratique" du synode pourra-t-elle survivre au pontificat du pape François ? "On a mis le doigt dans un engrenage, le prochain synode ne pourra plus reculer", juge l'observateur du Saint-Siège cité plus haut. "En ce sens, François fait bouger les lignes, c’est pourquoi beaucoup ont peur." "Le problème, c'est que ces évolutions ne sont pas inscrites dans le marbre", estime de son côté la directrice de Témoignage chrétien. "Or, la société catholique est une société d'origine romaine dans lequel le juridisme prévaut." En attendant, peu d'informations devraient filtrer sur le contenu des discussions qui se dérouleront à huis clos à Rome. Le Vatican a d'ores et déjà annoncé qu'il limiterait la communication jusqu'à la fin de l'événement, prévue le 29 octobre.

 

Face aux "attentes", "espoirs" et aux "quelques craintes" que suscite ce Synode, le pape François a rappelé qu'il ne s'agissait "pas d'un Parlement". "Nous ne sommes pas ici pour mener une réunion parlementaire ou un plan de réforme" mais pour "marcher ensemble", a-t-il affirmé, mettant en garde contre "certaines tentations dangereuses : être une Église rigide, qui s'arme contre le monde et regarde en arrière; être une Église tiède, qui se soumet aux modes du monde; être une Église fatiguée, repliée sur elle-même" (https://www.france24.com/fr/europe/20231004-en-images-le-synode-sur-l-avenir-de-l-%C3%A9glise-s-est-ouvert-au-vatican).

 

Mais ce n'est pas la première fois qu'un synode des évêques secoue l'Église catholique. Celui de 1971 avait pour objet "le sacerdoce ministériel", c'est-à-dire le statut des prêtres et notamment leur célibat. Les évêques avaient voté contre une réforme de ce dogme. Cette année, les débats porteront entre autres sur une possible bénédiction accordée aux couples homosexuels. Une pratique à laquelle le pape François a ouvert la voie dans un texte publié en début de semaine (https://www.francetvinfo.fr/monde/vatican/pape-francois/eglise-catholique-trois-questions-sur-le-synode-en-cours-au-vatican_6101304.html).

 

Enfin, ce mercredi dans le cadre de l’ouverture du synode, le souverain pontife a publié une exhortation apostolique dans laquelle il met en garde contre “l’effondrement de la planète”, conséquence de l’activité humaine, qu’il met en avant avec la phrase “Le monde est en train de s’écrouler”, et il est “contraint de faire ces précisions, qui peuvent sembler des évidences, à cause de certaines opinions méprisantes et irrationnelles que je trouve également à l’intérieur de l’Église catholique”, avec cette une attaque à peine voilée contre ses adversaires internes. Mais pour le pape, tous les pays ne portent pas le même degré de responsabilité dans le dérèglement climatique en cours dénonçant  “ l’ampleur des émissions venant de pays qui ont une culture de forte consommation et a affirmé que les pauvres du monde en payaient le prix”, visant directement les États-Unis, et il a également critiqué les leaders mondiaux dans leur ensemble, notamment pour ne pas avoir su “créer un mécanisme pour contraindre les pays à respecter leurs engagements” (https://www.courrierinternational.com/article/verbatim-le-pape-francois-denonce-l-irresponsabilite-des-pays-riches-face-au-changement-climatique).

 

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Publié le 3 Octobre 2023

cath.ch  nous montre ce lundi 1er octobre 2023 que le dicastère pour la Doctrine de la foi a rendu publique ce 2 octobre 2023 la lettre du pape François, datée du 11 juillet dernier, répondant aux cinq cardinaux conservateurs cardinaux – Walter Brandmüller, Raymond Burke, Juan Sandoval Íñiguez, Robert Sarah et Joseph Zen –qui avaient adressé un premier message exprimant leurs doutes – «dubia», en latin – le 10 juillet à l’approche de l’ouverture du Synode sur l’avenir de l’Église dans une lettre finalement diffusée ce 2 octobre 2023 sur le site Diakonos, demandant notamment une clarification quant à l’enseignement de l’Église sur l’homosexualité et l’interrogent sur la possibilité ou non que des femmes puissent un jour devenir prêtres (https://www.cath.ch/newsf/synode-cinq-cardinaux-formulent-leurs-doutes-au-pape/). Les cardinaux critiques, insatisfaits de cette lettre alors privée, ont décidé d’adresser un nouveau courrier au pape le 21 août pour demander une réponse «par ‘oui’ ou par ‘non’» à chacune de leurs cinq questions.

 

En 2016 déjà, quatre cardinaux – Walter Brandmüller, Raymond Burke, Carlo Caffarra et Joachim Meisner – avaient rendu publique une lettre adressée au pape François dans laquelle ils formulaient leurs doutes quant à l’interprétation de l’exhortation apostolique Amoris laetitia sur la famille. Ils souhaitaient notamment savoir si une personne divorcée et remariée civilement pouvait recevoir la communion. Le pape François n’a jamais répondu à ces questions. Les cardinaux Caffara et Meisner sont aujourd’hui décédés. On retrouve encore parmi les cinq cardinaux qui formulent ces nouveaux doutes le cardinal allemand Walter Brandmüller (94 ans) et le cardinal américain Raymond Burke (75 ans), vif critique du processus synodal en cours. Le cardinal guinéen Robert Sarah (78 ans) et l’ancien évêque de Hong Kong Joseph Zen (91 ans) signent également la lettre, aux côtés du cardinal Juan Sandoval Íñiguez (90 ans), ancien archevêque de Guadalajara, au Mexique.

 

S’appuyant largement sur les écrits de Jean Paul II, le pontife argentin invite notamment à une «prudence pastorale» sur la question des bénédictions de couples homosexuels laissant toutefois la porte ouverte à des «formes de bénédiction» pour des couples homosexuels ne transmettent pas «une conception équivoque du mariage», demandant aux conférences épiscopales de ne pas établir de norme générale sur ce sujet. Il marque ainsi une ligne de démarcation très ferme par rapport à certaines revendications du Chemin synodal allemand. Tout en reconnaissant que certaines situations auxquelles les pasteurs sont confrontés «ne sont pas moralement acceptables d’un point de vue objectif», François s’appuie sur l’exhortation apostolique de Jean Paul II Reconciliatio et Pænitentia (1984) pour expliquer que «la culpabilité ou la responsabilité» de certaines personnes peuvent être atténuées «par différents facteurs qui influent sur la responsabilité subjective».

 

En réponse à la première question des cardinaux sur la «nouvelle vision anthropologique» qui orienterait le Synode, le pape revendique la nécessité de «réinterpréter» la Révélation divine dans le sens de «mieux interpréter». «Les changements culturels et les nouveaux défis de l’histoire ne modifient pas la Révélation, mais peuvent nous stimuler pour mieux expliciter certains aspects de sa débordante richesse», assure le pape François. «Il est certain que le Magistère n’est pas supérieur à la Parole de Dieu, mais il est aussi vrai que tant les textes des Écritures que les témoins de la Tradition ont besoin d’une interprétation qui permette de distinguer leur substance pérenne des conditionnements culturels», précise le pontife. Il remarque notamment que la tolérance de l’esclavage manifestée par le pape Nicolas V dans sa bulle Dum Diversas de 1452 n’est plus audible aujourd’hui, tout comme ce passage du 21e chapitre du Livre de l’Exode, aux versets 20 et 21: «Si quelqu’un frappe avec un bâton et fait mourir de sa main son serviteur ou sa servante, la victime devra être vengée. Mais si elle survit un jour ou deux, elle ne sera pas vengée, car elle a été achetée avec l’argent du maître.»

 

Le pape remarque aussi que certains propos de saint Paul sur les femmes «nécessitent une interprétation». Face à toute cette complexité, «l’Église doit discerner constamment entre ce qui est essentiel pour le Salut et ce qui est secondaire», selon une «hiérarchie de vérités» qui peut mener à «différentes façons d’exprimer une même doctrine». «Chaque ligne théologique a ses risques mais aussi ses opportunités», assure le pape François. Le pape reconnaît la légitimité des diverses expressions dans le Synode – y compris donc, ici, des expressions de scepticisme – mais il refuse de mettre en place une méthodologie qui amènerait à «congeler» ce processus en «ignorant les différentes caractéristiques des Églises particulières distinctes et la richesse variée de l’Église universelle».

 

Le pape revient aussi sur l’impossibilité d’octroyer l’ordination sacerdotale aux femmes établie par Jean Paul II dans les années 1990. Cette position de son prédécesseur était une «déclaration définitive», mais n’a pas de caractère «dogmatique», rappelle le pape François. Elle ne peut pas être «contredite publiquement», mais peut faire «l’objet d’études», assure-t-il. Il met notamment en avant la complémentarité et non l’infériorité du «sacerdoce commun» des fidèles par rapport au «sacerdoce ministériel» des prêtres. S’appuyant sur la lettre apostolique de Jean Paul II Mulieris Dignitatem (1988), le pape François rappelle que la vision du pape polonais sur la fonction sacerdotale est «totalement ordonnée à la sainteté des membres du Christ», et ne se situe pas dans une logique de domination de l’homme sur la femme.

 

Concernant la validité du sacrement de réconciliation, le pape reconnaît que «le repentir est une condition nécessaire pour la validité de l’absolution sacramentelle, et implique la résolution de ne plus pécher.» Mais il rappelle que les confesseurs doivent faire preuve de souplesse, en tenant compte du fait que «se rapprocher de la confession est une expression symbolique de repentir et de recherche de l’aide divine.» Les conditions théoriques de la validité de la confession «ne sont pas applicables quand la personne est en situation d’agonie, ou avec des capacités mentales ou psychiques très limitées», précise le pape François.

 

Le pape a donc répondu le lendemain à la dubia de ces cinq cardinaux conservateurs. Le pape souligne aussi dans sa lettre qu'il ne semble pas toujours souhaitable lui poser des questions directement à lui. Il est également impossible de le faire toujours. Dans ce cas, cependant, il a estimé qu'une réponse au présent Synode était appropriée.

 

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Publié le 1 Octobre 2023

domradio.de nous montre ce dimanche 1er octobre une image inhabituelle après la prière dominicale sur la place Saint-Pierre : Cinq enfants sont apparus à la fenêtre du palais apostolique après le pape François. De là, ils saluèrent les gens sur la place ensemble. Les enfants représentent les cinq continents, a expliqué le pape. Avec leur soutien, il souhaite inviter à une réunion internationale des enfants au Vatican. L'événement sur le 6 novembre est sous la devise "Apprendre les filles et les garçons". Il est organisé par l'Autorité de l'éducation du Vatican. "À tous les enfants, j'ai hâte d'apprendre de vous aussi", a déclaré le pape, nous a invités à y participer.

 

Hier, des milliers de personnes ont prié pour l'unité, la paix et le synode mondial sur la place Saint-Pierre. Le pape François a appelé au silence synodique. Cette motivation devrait servir d'orientation pour les pourparlers au sein du Synode, auxquels participent les catholiques libéraux et conservateurs. 19 autres représentants des traditions chrétiennes ont participé à la prière du soir. Entre autres, le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée Ier, l'archevêque de la brume anglicane, Justin Welby de Cantorbéry et le chef de l'Église orthodoxe syrienne, le patriarche Ignace Ephrem II d'Antioche, y ont participé. Le pape les avait déjà rencontrés le matin pour des entretiens privés. L'action de prière intitulée "Ensemble" a été initiée par la communauté œcuménique de Taizé. Environ 3000 jeunes de différents pays ont participé à un programme qui leur est destiné dans les paroisses romaines. Près de 40 jeunes d'Allemagne ont également participé à des discussions sur le synode mondial (https://www.domradio.de/artikel/papst-franziskus-feiert-grosses-abendgebet-vor-der-weltsynode).

 

Les participants du prochain Synode mondial ont commencé leurs journées de réflexion. Plus de 350 hommes et femmes se sont déjà retirés dans une maison éducative à Sacrofano la veille au soir, à environ 30 kilomètres au nord de Rome. Dans une première méditation, le religieux Timothy Radcliffe a averti ceux qui ont recueilli des attentes et des attentes trop élevées tant de l'intérieur qu'à l'extérieur. En même temps, les religieux ont essayé d'apaiser les craintes de trop ou de trop peu de changements. Si les participants à ce synode donnaient généreusement ce qu'ils avaient, ce serait plus que suffisant, le dominicain a dit et appelé à faire confiance à Dieu (https://www.domradio.de/artikel/weltsynoden-teilnehmende-beginnen-besinnungstage-bei-rom).

 

Enfin, le cardinal Kurt Koch a reconnu, selon le SonntagsBlick qui publie l’information le 1er octobre 2023, que lui et ses collaborateurs avaient réagi avec trop d’hésitation dans le cas d’un prêtre abuseur qui avait sévi dans le diocèse de Bâle. Leur démarche n’avait pas pour but de dissimuler quoi que ce soit, affirme-t-il, tout en présentant ses excuses.  À l’époque, les collaborateurs de l’office du personnel du diocèse auraient d’abord voulu clarifier le cas personnellement, selon le cardinal Koch (https://www.cath.ch/newsf/abus-dans-le-diocese-de-bale-regrets-du-cardinal-kurt-koch/).

 

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Publié le 30 Septembre 2023

Des diplomates, de proches conseillers et des hommes de terrain : le pape François a créé, samedi 30 septembre 2023, vingt et un cardinaux issus de quatre continents, dont la majorité seront appelés à élire un jour son successeur comme le montre LeMonde.fr avec l’AFP. Dans une Église catholique en pleine réflexion sur son avenir, les profils de ces «promus» reflètent les priorités fixées par Jorge Bergoglio, qui a progressivement dessiné un collège des cardinaux moins occidental et davantage tourné vers l’hémisphère Sud.

 

Neuvième consistoire ordinaire depuis l’élection du jésuite argentin en 2013, cette cérémonie solennelle s’est tenue samedi matin sur la place Saint-Pierre, à Rome. Vêtus de leur soutane rouge, les nouveaux cardinaux se sont agenouillés devant le pape pour recevoir deux symboles de leur fonction : la barrette (une toque quadrangulaire pourpre) et un anneau cardinalice. «Courage !», «En avant !», a glissé le pape en souriant pour les encourager, sous les acclamations des milliers de fidèles. Parmi les vingt et un prélats appelés à assister le pape dans le gouvernement de l’Église, dix-huit – ceux qui sont âgés de moins de 80 ans – participeront au conclave appelé à élire le prochain pape Devant des cardinaux «originaires de toutes les parties du monde», le pape François a comparé le collège cardinalice à un «un orchestre symphonique»«la diversité est indispensable» mais où «chaque musicien doit écouter les autres».

 

Sensible aux «périphéries» et aux communautés minoritaires, le pape François cherche à promouvoir le clergé de pays en développement aux plus hauts rangs de l’Église. La liste des nouveaux cardinaux issus de quinze nationalités reflète ainsi des régions où l’Église est en expansion, comme l’Amérique latine (trois) et l’Afrique, avec la promotion des archevêques de Juba (Soudan du Sud), du Cap (Afrique du Sud) et de Tabora (Tanzanie). L’Asie, qui a vu sa représentation croître en dix ans, est représentée par l’évêque de Penang (Malaisie) et celui de Hongkong où le Vatican tente d'améliorer la condition des catholiques, Stephen Chow Sau-yan, vu comme pouvant jouer un rôle important pour améliorer les relations difficiles entre l’Église et Pékin. L'évêque a effectué en avril une visite historique à Pékin, en Chine communiste. La Malaisie et le Soudan du Sud ont un cardinal pour la première fois, témoignant de la volonté de l'actuel souverain pontife de mettre en valeur ce qu'il appelle les "périphéries" du monde, souvent en proie à la guerre ou abritant une minorité de catholiques (https://www.france24.com/fr/europe/20230930-vatican-pape-fran%C3%A7ois-ordonne-21-cardinaux-appel%C3%A9s-%C3%A0-peser-%C3%A9lection-successeur-eglise-catholique).

 

Parmi les nouveaux entrants figurent deux Français, portant à six le nombre d’électeurs de l’Hexagone : l’évêque d’Ajaccio, François Bustillo, 54 ans, un franciscain d’origine espagnole, et Christophe Pierre, 77 ans, nonce apostolique (ambassadeur du Saint-Siège) aux États-Unis. L’archevêque italien Pierbattista Pizzaballa est quant à lui le premier patriarche de Jérusalem en exercice – plus haute autorité catholique d’Orient – créé cardinal, il est aussi administrateur apostolique du pape François en Terre Sainte, où le Vatican s'inquiète des menaces sur les chrétiens (https://www.france24.com/fr/europe/20230930-vatican-pape-fran%C3%A7ois-ordonne-21-cardinaux-appel%C3%A9s-%C3%A0-peser-%C3%A9lection-successeur-eglise-catholique). À noter également, la distinction de trois proches du pape membres de la Curie, le «gouvernement» central du Saint-Siège : l’Italien Claudio Gugerotti, l’Argentin Victor Manuel Fernandez et l’Américain Robert Prevost.

 

La nomination des cardinaux est scrutée par les observateurs, qui y voient une indication sur la ligne du futur chef spirituel de l’Eglise catholique et de ses 1,3 milliard de fidèles revendiqués. D’autant que le pape François, 86 ans, qui se déplace désormais en fauteuil roulant, a laissé la «porte ouverte» à une renonciation, à l’image de son prédécesseur Benoît XVI, si sa santé déclinante le justifiait. Le pape a désormais choisi 99 cardinaux électeurs sur le total actuel de 137, soit près des trois quarts, tandis que environ 22 % ont été créés par Benoît XVI et 6 % par Jean Paul II. Cette répartition pourrait peser sur la majorité des deux tiers nécessaire pour élire un nouveau souverain pontife en augmentant la probabilité qu’il partage les idées du pape François, même si l’élection d’un pape est toujours imprévisible.

 

Ce collège des cardinaux est appelé à choisir un successeur à Bergoglio qui reflète, au moins en partie, sa vision de l'Église exprimant leurs préoccupations, comme l'attention accordée aux minorités ou le dialogue interreligieux, prônant une Église pour tous, tout, et vraiment inclusive, où le pastoralisme est au-dessus du dogme et l'éthique surpasse la moralité avec une oreille dans l'Évangile et une autre dans le Saint peuple de Dieu, qui est capable d'aller de l'avant, et aussi derrière le peuple. C'est-à-dire un Jean XXIV ou, au moins, un Paul VII. Et il reste encore beaucoup, parce qu'au moins 20 cardinaux dépasseront 80 dans les deux prochaines années. Plus de place pour l'espoir dans les réformes. Parce que personne ne peut arrêter le printemps, quand il vient dans les ailes de l'Esprit (https://www.religiondigital.org/rumores_de_angeles/Cardenales-Francisco-infulas-principes-servicio_7_2601409840.html).

 

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Publié le 29 Septembre 2023

Stéphanie dans son article pour news.dayfr.com du jeudi 28 septembre 2023 que ce mercredi 4 octobre, à Rome, s’ouvrira le synode (une large réflexion) sur l’avenir de l’Église. De nombreuses questions, dont celle de la hiérarchie de l’Église, y seront abordées. Évêque d’Anvers, Mgr Bonny appelle à une plus large décentralisation du pouvoir au sein de l’institution catholique pensant qu’il «faut donc réfléchir à une méthodologie qui permettra d’articuler les différentes responsabilités dans l’Église», car on peut plus attendre que toutes les réponses s’appliquent partout de la même manière et soient décidées depuis Rome».

 

Pour ce dernier, «La possibilité d’ordonner prêtres des hommes mariés, ainsi que la possibilité de confier telle ou telle responsabilité aux femmes. Mais aussi la capacité de répondre à certaines questions éthiques ou familiales : bénir les unions homosexuelles qui s’inscrivent dans la fidélité et l’amour mutuel (c’est ce que souhaitent les évêques de Belgique), proposer des réponses adaptées aux demandes d’euthanasie.» Et il juge aussi que «Le cardinal Danneels n’avait ni les bonnes attitudes ni les bonnes intuitions pour écouter les victimes d’abus sexuels».

 

Pour l’euthanasie, Mgr Bonny soutient que «Toutes les questions méritent des réponses adaptées à une situation : un jugement moral doit toujours être prononcé en fonction de la situation concrète, de la culture, des circonstances, du contexte.» Et sa réponse sur la question Pour de savoir si l’euthanasie n’est pas forcément une mauvaise chose ?, il dit : «Non, pas nécessairement en tant que tel.»

 

Il avance aussi que «Nous serons toujours en faveur des soins palliatifs et nous prônons constamment le respect de la vie, mais je regrette que, depuis le Vatican, la Congrégation pour la doctrine de la foi affirme que l’euthanasie est toujours un mal intrinsèque, quelles que soient les circonstances. C’est une réponse trop simple qui ne laisse aucune place au discernement. On s’opposera toujours à la volonté de certains de mettre fin à la vie trop prématurément, mais il faut reconnaître qu’une demande d’euthanasie d’un jeune homme de 40 ans n’est pas équivalente à celle d’une personne de 90 ans confrontée à une maladie incurable. Il faut apprendre à mieux définir les concepts et à mieux distinguer les situations.»

 

Pour lui, «Il faut toujours se référer à la Bible, mais rien de plus difficile que de l’interpréter et de l’appliquer à une situation particulière sans tomber dans le fondamentalisme. Dieu compte sur notre intelligence pour comprendre pleinement sa parole.» Et sur la loi belge en matière d’euthanasie, il pense que «Ce n’est pas à un évêque de juger la loi. Je considère plutôt son application sur le terrain, et force est de constater que nous craignons tous que cette application soit trop libérale et qu’il y ait trop de dérapages : que les demandes soient acceptées trop rapidement sans qu’une solution alternative soit recherchée. . Mais la réponse à ce changement ne peut pas être un carton rouge contre toute euthanasie.»

 

"L'Église n'a pas voulu ou n'a pas pu le voir, mais elle aurait dû le voir", a reconnu aussi mardi soir dans l’émission "De afspraak" (VRT) l'évêque d'Anvers Johan Bonny à propos des abus sexuels qui ont eu lieu en son sein pendant des années nous montre Anne François pour vrt.be et Belga (https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2023/09/27/l-eveque-bonny-reagit-au-documentaire-godvergeten-leglise-aur/). Ces violences étaient une "tache aveugle coupable", a-t-il regretté, interrogé à l'issue de la diffusion de la dernière séquence du documentaire 'Godvergeten' de la chaîne Canvas. Il dénonce un manque d’autorité de la part de l’ancien cardinal Godfried Danneels dans ce dossier et l’absence de réaction du Vatican alors que les cardinaux belges demandent depuis des années que Mgr Roger Vangheluwe soit laïcisé, en raison des abus qu’il a avoués.

 

Enfin, l'évêque d'Anvers a appelé à des "réformes systémiques" au sein de l'Église catholique, notamment en ce qui concerne la participation des femmes et des laïcs, mais aussi la co-responsabilité. Mais selon Johan Bonny, Rome reste encore toujours sourde à cet appel, formulé notamment par l’Église catholique d’Allemagne à la suite des cas d’abus sexuels.

 

Comme le montre rtbf.be (https://www.rtbf.be/article/violences-sexuelles-au-sein-de-leglise-leveque-danvers-se-dit-partisan-dune-commission-denquete-parlementaire-11262874) l’évêque d’Anvers, Mgr Johan Bonny, s’est également déclaré mercredi partisan de la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire sur les violences sexuelles commises dans l’Église. "Je suis absolument favorable à ce que nous examinions cette question dans une société démocratique", a-t-il affirmé lors du journal télévisé de la chaîne de télévision privée flamande VTM. "Nous sommes un État de droit et ce problème s’est posé au sein de l’Église. Nous avons tout à gagner de la transparence et de la participation démocratique", a déclaré l’évêque. "Ils (les parlementaires) peuvent enquêter sur tout ce qui s’est déjà passé. Beaucoup de choses se sont déjà passées. La commission parlementaire d’il y a dix ans dispose également d’une commission de suivi, qui peut enquêter sur tout, en toute sécurité", a-t-il expliqué.

 

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Publié le 27 Septembre 2023

katholisch.de nous montre ce mercredi 27 juin 2023 que pour le jésuite et auteur américain James Martin, un changement dans l'Église catholique a déjà commencé. Le Synode mondial initié par le pape François pourrait être «le début d'une merveilleuse croissance dans l'Église», a déclaré Martin dans une interview au «Zeit» dans son supplément «Christ & Welt» (jeudi). Il espère lui-même, par exemple, les changements dans les relations avec les gays, les lesbiennes et d'autres minorités sexuelles.

 

 

Dans le même temps, le jésuite, l'un des plus éminents catholiques de sa patrie, a défendu l'exclusion massive de la presse des délibérations du Synode, qui ont eu lieu de 4 à 29. Octobre à Rome. "Mon sentiment est que le vrai jugement ne peut être développé que si les conversations sont ouvertes. Cela exige naturellement la confidentialité." À son avis, il n'y aura pas pour l'instant la prise de décision d'une réunion de tous les évêques de l'Église universelle, a ajouté Martin. "Je ne pense pas que quiconque pense à un troisième Concile du Vatican. Aucun Synode, aucune assemblée ni aucun pape ne peut relever tous les défis de l'Église. Mais est-il déraisonnable de croire qu'un groupe de catholiques engagés ne peut pas aider à discuter au moins quelques-uns des défis d'une manière profonde?"

 

Lorsqu'on lui a demandé comment, à son avis, l'Église pouvait retrouver sa crédibilité morale en cas de scandales d'abus et de nombre toujours croissant de retraits, les religieux ont répondu : «En donnant ses crimes et ses péchés. Par l'excuse et l'indemnisation. Et en faisant ce qu'elle devrait faire avant tout : prêcher l'Évangile. Le message le plus important de l'Église n'est pas un livre, un document ou un quelconque texte. Le message le plus important est une personne : Jésus-Christ.»

 

katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/47288-papst-kommission-missbrauchsschutz-als-prioritaet-bei-weltsynode) nous montre aussi que la protection contre les abus sexuels devrait être une priorité au prochain Synode mondial du Vatican. C'est ce que demande la Commission pontificale de protection de l'enfance dans un appel publié ce mercredi. En outre, elle exige des dirigeants de l’Église qu’ils deviennent un engagement accru en faveur de la protection des personnes touchées – également financièrement. À partir de mercredi prochain, les dirigeants religieux internationaux se réunissent au Vatican pendant un mois, y compris une Église plus durable.

 

Chaque jour semble apporter de nouvelles preuves d'abus ainsi que pour la dissimulation et les abus commis par les dirigeants de l'Église à travers le monde, la commission, dirigée par le cardinal de Boston Sean Patrick O'Malley. L'Église, qui n'est pas capable ou même peu disposée à reconnaître la réalité de ses actes, est également responsable des souffrances des personnes touchées. Les crimes et leur impunité seraient également dus à des lacunes dans les procédures d'examen des affaires. Cinq ans après le Sommet sur la protection de l'enfance du Vatican, il y a encore une grande frustration, en particulier ceux qui cherchaient à obtenir justice pour les torts qu'ils ont commis.

 

Le sujet devrait être prioritaire lors de la nomination des nouveaux cardinaux samedi prochain et au Synode mondial. Il explique les discussions sur les modèles de leadership, les rôles de service, les normes de comportement professionnel et la bonne relation les uns avec les autres et à l'ensemble de la création, explique la commission fondée en 2013.

 

Les synodalistes demandent aux membres de consacrer beaucoup de temps et d'espace au témoignage des personnes touchées. La question de la maltraitance, de la prévention et de l'éducation devrait être prise en compte tout au long du processus du Synode. Les initiatives internationales en matière d'abus ont affecté la planification de diverses actions lors des événements majeurs à venir au Vatican. Samedi, à peu près une marche et une veillée auront lieu dans les jardins de l'Engelsburg.

 

Enfin dans la-Croix.com  (https://www.la-croix.com/religion/Abus-sexuels-cardinal-Ricard-interdit-ministere-public-sauf-diocese-2023-09-27-1201284448), Héloïse de Neuville nous apprend que le cardinal Jean-Pierre Ricard a été condamné par la justice de l’Église à l’issue d’un procès canonique initié en novembre 2022 par le dicastère pour la Doctrine de la foi à une interdiction définitive d’exercice public de la prêtrise, sauf dans son diocèse de domicile. La sentence est tombée à la fin du printemps et lui a été communiquée par le cardinal Jean-Marc Aveline. L’enquête préliminaire pour «agression sexuelle aggravée» a, elle, été classée sans suite par le parquet de Marseille en raison de la prescription des faits.

 

Mgr Emmanuel Gobilliard, évêque de Digne, a confirmé à I.MEDIA ces sanctions à l’encontre du cardinal français, qui demeure en résidence dans ce diocèse rural du sud de la France, dans une grande discrétion. «En accord avec le cardinal Aveline et avec le cardinal Ricard lui-même, nous appliquons sur le territoire de mon diocèse ce qui est prévu pour l’Église universelle, c’est-à-dire le retrait de tout ministère public», précise-t-il (https://www.famillechretienne.fr/41326/article/le-cardinal-jean-pierre-ricard-suspendu-de-tout-ministere-public-sauf-dans-son).

 

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