Publié le 28 Décembre 2022

francetvinfo.fr avec l’AFP nous montre que la santé de Benoît XVI se dégrade. Le pape François a annoncé, mercredi 28 décembre 2022, que son prédécesseur était "gravement malade" et qu'il priait pour lui. "J'aimerais vous demander à tous une prière spéciale pour le pape émérite Benoît. Pour entretenir sa mémoire, car il est gravement malade, pour demander au Seigneur de le consoler et de le soutenir", a déclaré le pape lors de l'audience générale. Une information confirmée par le Vatican, qui évoque une "aggravation".

 

Le pape François a donc rendu visite au pape émérite afin de lui apporter son soutien. Selon le secrétaire personnel de Benoît XVI, rien ne laisse présager à une mort imminente, mais ces dernières semaines, il était apparu fortement affaibli et amaigri. En février dernier, il avait publié une lettre adressée à son ancien archi-diocèse à Munich, expliquant qu'il était "en paix, pour traverser avec confiance, la porte obscure de la mort" (https://www.rtl.fr/actu/international/les-infos-de-18-h-benoit-xvi-le-pape-francois-a-rendu-visite-a-son-predecesseur-7900219234).

 

Le pape émérite Benoît XVI, de son vrai nom Joseph Ratzinger, a démissionné en 2013 en raison d'une santé défaillante et s'est retiré dans le monastère des jardins du Vatican. Après huit ans de pontificat marqués par de multiples crises, Benoît XVI a été rattrapé début 2022 par le scandale de la pédocriminalité dans l'Eglise. Mis en cause par un rapport en Allemagne sur sa gestion des violences sexuelles lorsqu'il était archevêque de Munich, il était sorti de son silence pour demander "pardon" mais avait assuré ne jamais avoir couvert de pédocriminel.

 

Sa renonciation, annoncée en latin le 11 février 2013, a été une décision personnelle liée à ses forces déclinantes et non à la pression de scandales, a assuré l'ancien pape, brillant théologien, mais peu à l'aise avec les bains de foule, dans un livre de confidences paru en 2016. Par ce geste, inédit depuis 1415, le premier pape allemand de l'histoire moderne a ouvert la voie à ses successeurs dont les forces viendraient à décliner. Le pape François, 86 ans et souffrant de douleurs au genou, a lui-même laissé "ouverte" cette possibilité.

 

Benoît XVI, souvent en chaise roulante, s'était rendu en voyage dans sa Bavière natale en juin 2020 au chevet de son frère très malade de 96 ans, Georg Ratzinger, décédé le 1er juillet. Il avait ensuite souffert pendant plusieurs mois d'un érysipèle au visage, une maladie infectieuse caractérisée par une tuméfaction rougeâtre, qui entraîne des douleurs intenses. Son biographe Peter Seewald, qui l'avait rencontré le 1er août, avait déjà souligné que la voix de Benoît XVI était "à peine audible" (https://www.rtl.fr/actu/international/benoit-xvi-ce-que-l-on-sait-de-l-etat-de-sante-de-l-ancien-pape-7900219194).

 

Mais il continuait encore ces dernières semaines de recevoir des visiteurs, certaines photos sur les réseaux sociaux montrant un homme frêle et visiblement affaibli. La dernière vidéo de Benoît XVI, diffusée par le Vatican en août à l’occasion de la traditionnelle visite des nouveaux cardinaux, montre un homme affaibli et amaigri, muni d’un appareil auditif, ne pouvant plus parler mais au regard toujours vif (https://www.20minutes.fr/monde/4016540-20221228-benoit-xvi-gravement-malade-selon-pape-prie).

 

Au mois de juin dernier, son secrétaire particulier, l'archevêque Georg Gänswein s'était montré très ému à l'évocation d'"un homme très âgé, physiquement fragile""Même si sa voix est de plus en plus faible et incompréhensible. Les dernières années ont eu raison de ses forces. Mais malgré ses forces déclinantes, il a conservé l'humble sérénité de son cœur", déclarait-il à Munich selon des propos rapportés par Famille Chrétienne (https://www.lindependant.fr/2022/12/28/benoit-xvi-est-gravement-malade-quest-ce-quun-erysipele-au-visage-cette-maladie-qui-provoque-des-douleurs-intenses-dont-souffre-lancien-pape-10892893.php).

 

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Publié le 27 Décembre 2022

Bernadette Sauvaget dans son article sur Libération.fr  du 26 décembre 2022 nous montre qu’entre l’examen de conscience consécutif au rapport Sauvé et le choc des révélations sur plusieurs évêques, la communauté chez laquelle les mensonges de la hiérarchie et des évêques abuseurs reviennent en boucle, demande des réponses claires. La contestation s’installe et monte fortement chez les fidèles et chez les prêtres, choqués par l’inaction après les révélations de violences sexuelles, avec une remise en cause du pouvoir des évêques et de l’organisation de l’Église catholique. C’est une nécessaire "crise structurelle, celle de la crise cléricale" selon l'expression de René Poujol.

 

Et c’est pour cela que contre leur hiérarchie, les catholiques remuent ciel et terre. Des initiatives fleurissent pour appeler à des réformes en profondeur, afin d’endiguer la fuite des fidèles et des prêtres. Elles voudraient en finir avec le pouvoir absolu des évêques, et assurer des contre-pouvoirs. La plateforme Agir en Église a été une réponse pour faire pression sur les évêques lors de l’Assemblée plénière de Lourdes. Les différentes franges du catholicisme sont aussi désormais d’accord sur la nécessité de transparence sur les violences sexuelles.

 

Pendant ce temps à Rome, on craint que le chemin synodal allemand contamine la France. On demande déjà un changement de gouvernance dans l’Église notamment dans la nomination des évêques, on pense que le Peuple de Dieu devrait être consulté dans celle-ci. Et si l’Église veut survivre, elle devra le faire en inventant des lieux nouveaux.

 

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Publié le 26 Décembre 2022

domradio.de nous montre que toujours le lendemain de Noël, le pape a appelé à la prière pour la paix en Ukraine. Lors de la prière de midi devant les croyants sur la place Saint-Pierre au Vatican, le pape François a déclaré qu'il espérait "la paix pour la chère et tourmentée Ukraine". Il a ajouté : "Prions pour la paix pour ce peuple martyr." Il a expressément salué les nombreuses personnes sur la place Saint-Pierre qui agitaient des drapeaux ukrainiens. Sur fond de conflits au sein de l'Église, le pape a dit souhaiter la paix "dans les familles, dans les paroisses et dans les mouvements et associations".

 

Avant la prière, il a parlé de la mort du premier martyr chrétien, le diacre Étienne. Comme Jésus, il a également pardonné à ses bourreaux et a ainsi montré que la volonté de pardonner est un témoignage important. Le pape François a appelé au pardon, surtout pendant les jours de Noël; notamment "les personnes qui nous ont fait du mal et avec qui nous avons rompu les relations". Il a poursuivi en disant : «Demandons au nouveau-né Jésus un nouveau cœur capable de pardon.»

 

Le lendemain de Noël, le pape François a également rappelé que les chrétiens sont toujours persécutés pour leur foi dans de nombreux pays du monde. "Encore aujourd'hui, nombreux sont ceux qui risquent leur vie pour témoigner de leur foi", a déclaré le pape lors de la prière de midi sur la place Saint-Pierre. Il a appelé les fidèles à "prier pour ces frères et sœurs persécutés".

 

Dans son discours, le pape a expliqué que le mot «martyr  signifie «témoin» : Les martyrs sont des témoins, c'est-à-dire des frères et sœurs qui nous montrent à travers leur vie Jésus qui a vaincu le mal avec miséricorde». Le lendemain de Noël, l'Église commémore son premier martyr, le diacre Étienne, qui a été lapidé à mort pour sa foi. Environ 20 000 personnes se sont rassemblées sur la place Saint-Pierre le lendemain de Noël pour entendre les paroles du pape.

 

Pendant ce temps, l'évêque auxiliaire hongrois, Asztrik Varszegi, voit les évêques de son pays "sur la même longueur d'onde" que le pape, même s'ils présentent des points de vue différents. Cependant, les gens se détournent des réformes et réagissent trop tard, car "En Hongrie, nous portons actuellement encore avec nous nos traditions ecclésiales historiques (féodales) et nationales; nous ne percevons pas la variété des changements auxquels l'Église est exposée, nous ne réalisons pas à quel point notre monde est déjà complexe." Et en ce qui concerne le processus synodal dans l'Église, Varszegi a déclaré qu'en Hongrie, on craignait que les décisions ne soient pas prises par la seule direction de l'Église, car "L'exemple des catholiques allemands nous choque, même si nous ne connaissons pas la situation réelle. Nous voyons que les valeurs chrétiennes ont été remises en question, des questions auparavant sensibles telles que la sexualité, le célibat, les relations homosexuelles et les personnes LGBTQ. sont devenus importants.» Et ces problèmes ont créé la peur en Hongrie, et il en va de même pour la plupart des pays d'Europe centrale et orientale, a déclaré le religieux (https://www.domradio.de/artikel/weihbischof-varszegi-versichert-papsttreue-von-bischoefen).

 

Plutôt que la crainte, les évêques hongrois devraient suivre l’exemple des chrétiens d'Allemagne ont célébré le point culminant de Noël avec des services religieux festifs le dimanche. Les évêques catholiques et protestants ont appelé à davantage de soutien pour les réfugiés et les affamés du monde entier. Dans le même temps, ils ont mis en garde contre une fracture sociale croissante (https://www.domradio.de/artikel/kirchen-beklagten-rauen-ton-der-gesellschaft).

 

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Publié le 25 Décembre 2022

Ouest-France.fr avec l’AFP nous montre que le pape François a appelé dimanche à «faire taire les armes» en Ukraine, en proie à une «guerre insensée» demandant de «se rappeler des visages de nos frères et sœurs ukrainiens qui vivent ce Noël dans l’obscurité, dans le froid ou loin de chez eux, à cause des destructions causées par dix mois de guerre», lors de son traditionnel message de Noël au Vatican devant des milliers de fidèles massés sur la place Saint-Pierre de Rome, dont certains agitaient des drapeaux ukrainiens. «Malheureusement, on préfère écouter d’autres arguments dictés par les logiques du monde», a regretté le chef spirituel de l’Église catholique, constatant «avec tristesse que les vents de la guerre continuent à souffler le froid sur l’humanité».

 

Devant la foule réunie, il a appelé les autorités belliqueuses à se souvenir du sens de Noël et à «regarder vers Bethléem» où le «Prince de la Paix» est né (https://www.lefigaro.fr/actualite-france/pour-sa-benediction-de-noel-le-pape-francois-condamne-une-guerre-insensee-en-ukraine-20221225). Et il a de nouveau évoqué la «troisième guerre mondiale» avant de prononcer la bénédiction «Urbi et Orbi» («à la ville et au monde»), le pape s’est livré comme à son habitude à un tour d’horizon des conflits dans le monde, citant dix pays touchés par les violences ou les tensions, qu’il a décrits comme des «théâtres» de celle-ci. Parmi eux, l’Afghanistan, le conflit israélo-palestinien, le Yémen, la Syrie, le Myanmar, mais aussi le Liban en proie à une crise économique et sociale inédite et Haïti, où plus de 1400 personnes ont été tuées dans les violences cette année selon l’Onu. Pour la première fois, le pape a cité l’Iran, touché par une vague de contestation sans précédent depuis la Révolution islamique de 1979. Nées de revendications sur les droits des femmes, les manifestations ont provoqué l’arrestation d’environ 14 000 personnes depuis mi-septembre, d’après l’Onu, et 469 manifestants ont été tués, estime l’organisation Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo.

 

Il a ensuite eu une pensée pour «toutes les familles blessées par la vie», ceux qui souffrent de la maladie et de la pauvreté. Lors de cette prise de parole retransmise en direct dans le monde entier (https://www.lefigaro.fr/actualite-france/pour-sa-benediction-de-noel-le-pape-francois-condamne-une-guerre-insensee-en-ukraine-20221225), et il a également exhorté à ne pas utiliser la nourriture «comme une arme», en référence notamment aux conflits qui touchent la corne de l’Afrique. «Toute guerre provoque la faim et utilise la nourriture elle-même comme une arme, en empêchant sa distribution à des populations qui souffrent déjà», a déploré le jésuite argentin, invitant à s’engager «pour que la nourriture ne soit qu’un instrument de paix.»

 

Ouest-France.fr avec l’AFP (https://www.ouest-france.fr/societe/religions/pape-francois/le-pape-francois-celebre-noel-au-vatican-en-pensee-avec-l-ukraine-51d706f4-8418-11ed-bd4b-ebdd99a41586) nous montrent aussi que samedi soir, quelque 7000 personnes ont assisté à la traditionnelle messe de la nuit de Noël présidée par le pape dans la basilique Saint-Pierre, selon le Vatican. Le pape de 86 ans, qui souffre toujours de douleurs au genou, a prié pour les «enfants dévorés par les guerres, la pauvreté et l’injustice», regrettant que «les hommes avides de pouvoir et d’argent, consomment leurs proches, leurs frères». Face au «consumérisme», le pontife a invité à «quitter la chaleur de la mondanité» et «retrouver le sens de Noël», plaidant pour une Église charitable au service des pauvres.

 

Au moment où les 1,3 milliard de catholiques célèbrent la naissance du Christ, le cardinal polonais Konrad Krajewski s’est rendu en Ukraine pour passer Noël aux côtés des populations touchées par la guerre.

 

Merci et joyeux Noël !

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Publié le 24 Décembre 2022

katholisch.de nous montre ce samedi 24 décembre 2022 que du point de vue des deux théologiennes Simone Paganini, professeur de théologie biblique à Aix-la-Chapelle, et son épouse Claudia Paganini, théologienne, philosophe et enseignante à Munich, le récit de Noël des Évangiles contient peu de vérité historique. Cela ne change pas le message d'espoir pour elle. "Il s'agit d'une œuvre littéraire. Historiquement, il n'y a pratiquement rien de tenable dans cette histoire, si ce n'est qu'un enfant est né", ont expliqué les deux dans une interview au "Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung". En général, il faut considérer le but des récits bibliques : "Ils ne veulent pas être historiquement précis, mais véhiculer une histoire, dans le cas de la naissance de Jésus une histoire qui a été écrite environ 80 ans plus tard." L'idée que l'on a montrant la porte fermée à une femme très enceinte dans un petit village juif, Paganini pense que c'est absurde et ne correspond pas aux traditions d'hospitalité de l'Orient de l'époque. La saga des «aubergistes» au cœur dur a ensuite été utilisée comme une propagande anti-juive (https://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/menschen/was-sagt-die-bibel-zur-weihnachtsgeschichte-18554905.html). Cela n'a aucun sens de lire des textes vieux de 2000 ans avec les lunettes de lecture d'un historien moderne et de dire ensuite : ce ne sont pas des textes historiques. "Vous ne voulez pas du tout en être un", disent les deux théologiens. Le but des auteurs bibliques était d'enregistrer des événements et des conversations comme si on y avait été. Ils voulaient diffuser le message théologique : «Dieu s'intéresse à ce monde et veut en être proche, c'est pourquoi il se fait homme».

 

Les deux professeures de théologie ont souligné, par exemple, que le bœuf et l'âne représentés dans presque toutes les crèches de nos jours ne se retrouvent dans aucun des récits de Noël des Évangiles. Ces animaux n'étaient pas originaires de Judée à cette époque. La raison de cette "fausse nouvelle" est le 14e chapitre du livre d'Isaïe, où Dieu dit au peuple d'Israël : "Vous ne comprenez rien à votre Dieu, mais le bœuf et l'âne si." Mais aussi que «Cela a à voir avec des problèmes de traduction et des références à d'autres passages de la Bible. Dans le livre du prophète Habacuc, l'hébreu original dit que le Messie doit venir entre "deux âges distincts". Ensuite, le livre a été traduit en grec, "âges" et "bêtes" sont écrits presque de la même manière ici. Lorsque le texte a ensuite été traduit en latin, une erreur s'est probablement produite et les âges sont devenus des animaux, avec pour résultat que Jésus devait maintenant naître entre deux animaux" (https://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/menschen/was-sagt-die-bibel-zur-weihnachtsgeschichte-18554905.html).

 

Le fait que Jésus soit né dans une étable ne résiste pas non plus à une vérification des faits du point de vue des scientifiques. «Aux IIe et IIIe siècles, le christianisme était une religion d'esclaves, de pauvres gens qui s'imaginaient que le Fils de Dieu était pauvre.  En réalité, la sainte famille n'était pas pauvre non plus : elle possédait une maison avec un petit commerce en Judée à Nazareth, où travaillait Joseph. Joseph n'était pas non plus un "charpentier" au sens moderne - à l'époque de Luther, le bois était utilisé pour la construction en Allemagne, c'est ainsi qu'il traduisait "tekton", mais Joseph était probablement un artisan, travaillant avec la pierre et le métal et construisant ou travaillant sur des maisons. «Marie est venue à Bethléem pour y payer des impôts. Sa famille d'origine y possédait probablement un terrain ou une maison – car si cela n'avait été que celui de Josef, il n'aurait pas emmené avec lui la femme très enceinte. » À cette époque, les femmes n'avaient pas de statut légal. Joseph était le tuteur de sa femme, qui devait l'accompagner car leurs biens étaient apparemment séparés. "Mais le fait qu'elle ait dû venir à Bethléem montre que c'était sa propriété ou celle de sa famille biologique." Alors Marie et son mari sont venus en Judée au sud de la Galilée au nord parce qu'ils y avaient des biens qu'ils avaient taxés (https://religion.orf.at/stories/3216638/).

 

Les erreurs de traduction sont également à blâmer. "Il aurait été absolument impensable à l'époque, compte tenu de l'hospitalité proverbiale de l'Orient ancien, qu'une femme enceinte ne soit pas admise." Et nous ne savons pas non plus "comment fonctionnait ce système fiscal, mais nous avons des lettres de personnes nous disant qu'il fallait aller d'un district à l'autre pour payer des impôts." "Un recensement tel que décrit dans Luc 2,1-2, n'a pas pu avoir lieu dans la période en question. Mais bien sûr, les évangiles ne sont pas des sources historiques exactes, et ils n'ont jamais dû ni voulu l'être", nous rappelle la théologienne (https://religion.orf.at/stories/3216638/). Et selon elle : «Si une personne importante est née, alors quelque chose de spécial doit se produire dans la logique de l'historiographie ancienne, alors cela ne peut pas être une naissance normale dans n'importe quelle maison. Dans la perception de cette époque, Jésus a été appelé dès son plus jeune âge à faire quelque chose d'extraordinaire. C'est pourquoi la naissance devait sortir de l'ordinaire» (https://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/menschen/was-sagt-die-bibel-zur-weihnachtsgeschichte-18554905.html).

 

La religion traditionnelle était en déclin dans l'Empire romain. «La religion était réservée à l'élite. Le plus haut prêtre était l'empereur, les plus hauts responsables religieux les sénateurs de Rome et les administrateurs provinciaux. Plus personne ne croyait à Jupiter et aux mythes», a déclaré la théologienne. Le christianisme est entré dans ce vide : «Tout à coup, l'attention s'est portée sur une seule personne. Avec ce Dieu qui meurt et ressuscite, on s'adressait aux perdants de l'histoire - une religion pour le peuple, on parlait d'une "religion esclavagiste». "Pendant les 300 premières années après Jésus-Christ, il n'y a pas eu de Noël." Autour du IVe siècle, les gens ont commencé à poser des questions. Être "né dans la pauvreté" a aidé les gens ordinaires à se sentir proches de leur Dieu. De là s'est développée la tradition de la recherche d'auberges - "qui vient du Moyen Âge, lorsque ces lieux - auberge, étable - existaient réellement", explique l'expert de la Bible. En fin de compte, la tradition entourant la naissance du Christ concerne les sentiments et la proximité avec cette histoire et l'identification, selon Paganini : «L'interprétation de la chambre dans laquelle Jésus est né comme une étable a pour but de dire : Oui, cette Dieu est comme nous, les pauvres» (https://religion.orf.at/stories/3216638/).

 

Merci  et bon réveillon de Noël !

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Publié le 23 Décembre 2022

domradio.de nous montre ce vendredi 23 décembre 2022 que l'évêque d'Osnabrück Franz-Josef Bode veut s'en tenir au processus de réforme de l'Église catholique en Allemagne malgré les critiques du Vatican. Pour lui, «Il est essentiel que l'institution change», a déclaré Bode dans une interview à Deutschlandfunk. La voie dite synodale est donc correcte. Les choses qui ont été dites et initiées dans son contexte ne pouvaient pas être repoussées dans le tube. Dans ce contexte, Bode a été déçu par la volonté de réforme du Vatican, en particulier par le pape. Le pontificat du pape François est en deçà des attentes, a expliqué le vice-président de la Conférence épiscopale allemande. Apparemment, le pape a des problèmes avec l'appareil de Rome, qui est bien établi depuis des siècles.

 

Le président de la Conférence épiscopale allemande, Georg Bätzing a cependant déclaré que le pape François était "clairement un réformateur". "Les presque dix ans de François sont une aubaine pour l'Église catholique, non seulement en raison de sa propre crédibilité dans la vie et la prédication, mais aussi au vu des chemins qu'il ouvre", a déclaré jeudi l'évêque du Limbourg dans une interview à l’Agence de presse catholique (KNA). Cependant, Bätzing voit qu’"il y a encore beaucoup de place à l'amélioration en ce qui concerne les processus de prise de décision transparents qui impliquent de nombreuses personnes".

 

katolisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/42728-bischof-bode-enttaeuscht-ueber-reformwillen-von-papst-franziskus) montre aussi que Bode a également défendu l'option de veto des évêques lors du vote sur la voie synodale. L'Église est toujours organisée hiérarchiquement, ce qui signifie que "les évêques doivent en décider et en sont responsables", a déclaré Bode. "Je pense que c'est la seule façon de donner ça à Rome." Le dialogue de réforme suit le principe selon lequel les évêques et les laïcs se consultent. "Mais à la fin il y a une décision", a souligné l'évêque d'Osnabrück. "C'est l'évêque dans le diocèse, et c'est aussi le pape dans l'Église universelle."

 

Selon Bode, le nombre de personnes quittant l'Église continuera d'augmenter dans les années à venir. Dans son seul diocèse, environ 6 000 personnes ont quitté l'Église catholique l'année dernière, et cette année même environ 10 000 personnes, a déclaré l'évêque d'Osnabrück. Il examine également sa responsabilité personnelle pour les sorties, selon Bode. "Je pense que j'ai personnellement certainement contribué à cela." Ce qui est grave dans le mouvement d'émigration actuel, c'est «que les gens quittent le cœur de l'Église», dit Bode. Il essaie de garder le contact avec les anciens membres.

 

Bode a récemment été personnellement critiqué pour sa gestion des cas d'abus. Ce n'est que ce mois-ci que le Conseil des personnes concernées des diocèses d'Allemagne du Nord l'a signalé à Rome via l'archevêque de Hambourg Stefan Hess, responsable du droit canonique. L'évêque a déclaré cette année la violence sexualisée contre les mineurs comme une "relation", ce qui la justifierait. Il a "complètement mal jugé" les descriptions de l'une des personnes concernées et a retardé le signalement de son cas aux autorités du Vatican. Il s'agit "d'une faute manifeste en vertu du droit canonique".

 

Dans l'interview, Bode a admis des omissions à cet égard. Dans son évaluation, il "a suivi les accusés plus que les personnes concernées", a déclaré l'évêque. Dans le même temps, il a défendu sa décision de ne pas démissionner de son épiscopat malgré les allégations : "J'ai vraiment donné cette opportunité de réfléchir profondément à savoir si je pars ou si je reste." Il a estimé "que mes comités m'apportent beaucoup de soutien et veulent travailler avec moi pour apporter des changements".

 

Et dans le scandale des abus entourant Marko Rupnik, katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/42725-rupnik-war-frueher-renovabis-partner-hilfswerk-erschuettert) nous montre que Renovabis s'est maintenant exprimé, après que jeudi, la Conférence épiscopale slovène a pris ses distances avec lui et a condamné les "actes de violence émotionnelle, sexuelle et spirituelle de Rupnik et son grave abus du sacrement de la confession", en regrettant que «ces actes répréhensibles soient restés cachés pendant tant d'années et aient fait souffrir les victimes et leurs familles» : le jésuite était autrefois un partenaire de projet de l'organisation d'aide - et l'une des installations financées a été désignée comme une scène de crime possible. Cependant pour Renovabis rien n'était connu de l'inconduite présumée de son partenaire de projet à l'époque jusqu'aux publications les plus récentes et ils ont été choqués par les allégations. Maintenant, l'affaire va être étudiée. Le directeur général Thomas Schwartz a souligné que l'organisation d'aide adopte "une attitude intransigeante" en cas d'abus.

 

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Publié le 22 Décembre 2022

domradio.de nous montre ce jeudi 22 décembre 2022 que le pape avertit lors de l'audience les employés du Vatican de ne pas penser qu'ils sont à l'abri du mal. Précisément parce qu'ils travaillent «dans l'enceinte de l'institution, au service du Saint-Siège, au cœur de l'Église», ils doivent être vigilants. "Nous sommes plus en danger que quiconque", a déclaré le pape, expliquant que c'est précisément pour cela qu'il "dit parfois des choses qui semblent dures et strictes". "La pire chose qui puisse nous arriver est la pensée que nous n'avons plus besoin de conversion, tant au niveau personnel que communautaire", a déclaré le pape François. Et plus loin : «Quand on pense avoir tout appris, on tombe dans l'orgueil spirituel». Il ne suffit donc «pas de dénoncer le mal»; mais aussi celui qui "se répand parmi nous. A nous de choisir la conversion face au mal". L'une des vertus les plus utiles est donc la vigilance.

 

Face aux luttes entre ceux qui préservent et ceux qui innovent dans l'Église catholique, le pape a appelé à des changements qui ne doivent cependant pas affecter la substance de la foi chrétienne. La réflexion actuelle sur la synodalité de l'Église naît de la «conviction que le chemin pour comprendre le message du Christ est sans fin et nous interpelle constamment». C'est une «erreur de vouloir fixer le message de Jésus sous une forme unique, toujours valable». Cependant, la forme doit "pouvoir changer encore et encore pour que le fond reste le même". Dans ce contexte, le pape a mis en garde contre deux types d'hérésie (fausse doctrine). L'une consiste à «prêcher un autre évangile»; l'autre à «ne plus le traduire dans la langue et la culture actuelles». Préserver signifie "garder vivant le message du Christ et non l'emprisonner".

 

Dans le discours de cette année, il a mis en garde les dirigeants de l'Église contre le sentiment de supériorité précisément parce qu'ils travaillaient pour le Saint-Siège. "Nous sommes plus en danger que tous les autres", a souligné le pape François, "nous pourrions facilement tomber dans la tentation de penser que nous sommes en sécurité, meilleurs que les autres, n'ayant plus besoin de conversion". Ceux qui travaillent aux niveaux les plus élevés de l'Église, a-t-il dit, devraient être sur leurs gardes contre les "démons élégants" qui peuvent entrer "en douceur et sans même que nous en ayons conscience". Ceux qui travaillent aux niveaux les plus élevés de l'Église, a-t-il dit, devraient être sur leurs gardes contre les "démons élégants" qui peuvent entrer "en douceur et sans même que nous en ayons conscience" (https://www.thetablet.co.uk/news/16285/church-for-the-pure-is-heresy-francis-warns-curia).

 

Le pape a donné l'exemple d'une abbesse française du XVIIe siècle, Mère Angélique, qui était responsable de l'abbaye cistercienne de Port-Royal à Paris de 1602 à 1661. Elle devint le centre du mouvement janséniste qui, par son insistance répétée sur le péché, se caractérisait par une rigueur morale sévère. Il a ensuite été déclaré hérésie par l'Église. Le pape François a dit que Mère Angélique (Marie-Angélique Arnauld) était une "femme très douée" qui s'était "charismatiquement" réformée elle-même et son ordre. Pourtant, ajoute-t-il, elle est devenue "l'âme de la résistance janséniste", qui était "intransigeante et inflexible même face à l'autorité ecclésiastique". Il a ajouté que les nonnes étaient connues comme "pures comme des anges et fières comme des démons" (https://www.thetablet.co.uk/news/16285/church-for-the-pure-is-heresy-francis-warns-curia).

 

Le pape a consacré un long passage de son discours aux thèmes de la miséricorde et du pardon. La miséricorde signifie "accepter que l'autre ait aussi ses limites". Ici aussi, il est juste d'admettre que les personnes et les institutions, précisément parce qu'elles sont humaines, sont également limitées. L'idée d'une "Église pure pour les purs" est une hérésie, comme les cathares l'avaient déjà prôné au Moyen-Âge.

 

Dans son discours, le pape a parlé de la guerre en Ukraine et d'autres conflits dans le monde et a réaffirmé que «la religion ne doit pas se prêter à alimenter les conflits». Construire la paix, c'est non seulement déposer les armes, mais aussi rejeter «la violence verbale, la violence psychologique, la violence de l'abus de pouvoir et la violence cachée du commérage, toutes si profondément nocives et destructrices» (https://www.thetablet.co.uk/news/16285/church-for-the-pure-is-heresy-francis-warns-curia).

 

Le pape François s'est également excusé s'il avait adressé un langage dur à ceux qui travaillaient pour l'Église. "Pardonnez-moi, frères et sœurs, si parfois je dis des choses qui peuvent sembler dures et pointues", a-t-il dit. «Ce n'est pas parce que je ne crois pas à la valeur de la gentillesse et de la persuasion. C'est plutôt parce qu'il est bon de réserver nos caresses aux fatigués et aux opprimés, et d'avoir le courage d'affliger les confortables» (https://www.thetablet.co.uk/news/16285/church-for-the-pure-is-heresy-francis-warns-curia).

 

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Publié le 21 Décembre 2022

Jean-François Gérard, correspondant à Toronto, nous apprend sur Libération.fr le 20 décembre 2022 que malgré la mise en place en 2019 d’un processus transparent pour recueillir et traiter les plaintes pour abus sexuels, à la suite de la condamnation pour agressions sexuelles sur deux mineurs du prêtre Brian Boucher (les faits remontent à 1995-1999 et 2008-2011), l’archevêché de Montréal n’hésite pas à mettre des bâtons dans les roues de la médiatrice chargée des enquêtes. Publié le 12 décembre, le cinquième rapport de «l’ombudsman» – une médiatrice, l’avocate Me Marie-Christine Kirouack, nommée en mai 2021 et chargée de recueillir des plaintes et d’enquêter dans les archives du diocèse – conclut que «le processus de plaintes vit des jours difficiles». L’ombudsman dénonce des délais «interminables» et d’autres problèmes dans le traitement des plaintes pour abus. Elle cite par exemple des lettres qui n’ont pas été transmises, des suspensions qui n’ont pas été décrétées et une enquête qui n’a pas été enclenchée des mois après des recommandations en ce sens. L’ombudsman, qui soulignait une «amélioration du processus» dans son précédent rapport en août, constate que «tel n’est plus le cas». Elle dénonce aussi des fuites et des entraves à son travail dans les derniers mois (https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2022-12-12/archidiocese-de-montreal/c-etait-devenu-inacceptable-dit-la-juge-capriolo-en-claquant-la-porte.php).

 

MKirouack indique que son archiviste, un employé essentiel à son travail, a été menacé de mise à pied après «avoir osé demander une augmentation» qui lui avait été promise. Un autre employé du diocèse a porté plainte au Barreau contre l’ombudsman après avoir temporairement suspendu les accès informatiques de l’archiviste. L’ombudsman fait un lien entre ces bâtons dans les roues et le fait «qu’avec l’aide et le soutien indéfectible de l’archiviste, je trouvais de plus en plus de dossiers qui n’ont pas été traités de façon satisfaisante par le passé et même des listes contemporaines d’abuseurs sexuels (sur mineur et sur majeur) dans lesquels il a été décidé de ne pas agir». Me Kirouack dénonce également le fait qu’il ait fallu près de trois mois et autant de plaintes de sa part avant de relever de ses fonctions un vicaire épiscopal à l’origine de fuites externes de courriels contenant des informations confidentielles sur les plaignants. Le vicaire s’est également ingéré dans le processus de plainte au mépris du protocole établi, écrit l’ombudsman (https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2022-12-12/archidiocese-de-montreal/c-etait-devenu-inacceptable-dit-la-juge-capriolo-en-claquant-la-porte.php).

 

Et la situation semble très compromise, car l’autrice en 2020 du rapport pionnier sur les abus dans l’Église catholique de Montréal, l’ex-juge Pepita Capriolo vient de démissionner face à l’inaction de l’archevêché. «Un trop grand pas» entre ses préconisations pour lutter contre les abus dans l’Église de Montréal et leur application, déplore Pepita Capriolo dans sa lettre de démission du comité de transition qu’elle coprésidait (https://www.liberation.fr/international/amerique/inertie-face-aux-abus-dans-leglise-quebecoise-je-ne-veux-pas-que-mon-nom-soit-associe-a-linacceptable-20221220_PP25G43JSFDDTAYCLANRZVG53Q/). Les changements qu’elle proposait pour réorganiser le fonctionnement de l’archevêché n’étaient plus les bienvenus. Elle dit avoir rencontré trois sortes d’opposants. «Il y a des gens qui ne veulent pas le changement et il y a ceux qui disent que le changement doit arriver beaucoup plus lentement; ça, c’est leur excuse; peut-être qu’ils veulent attendre un autre deux mille ans. Il y a aussi ceux-ci qui veulent la tête de l’archevêque [Christian Lépine]», note-t-elle. «Ils sont de la vieille garde; ce sont ceux qui sont habitués au cléricalisme. C’est comme une caste et ils se protègent», ajoute-t-elle. Au bout du compte, elle se dit simplement dépassée par l’opposition qu’elle a rencontrée. «Je ne comprends pas, je ne vois pas quel est le gain, dit-elle. Les catholiques de base, eux, veulent le changement. Si vous saviez le nombre de lettres de remerciement que j’ai reçues» (https://www.journaldemontreal.com/2022/12/12/plaintes-contre-les-pretres-lex-juge-pepita-capriolo-estime-que-leglise-montrealaise-est-controlee-par-une-caste).

 

Enfin, l’Archidiocèse a refusé de répondre aux questions de La Presse «afin de respecter» l’indépendance de l’ombudsman (https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2022-12-12/archidiocese-de-montreal/c-etait-devenu-inacceptable-dit-la-juge-capriolo-en-claquant-la-porte.php). On croit rêver.

 

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Publié le 20 Décembre 2022

katholisch.de nous montre  ce mardi 20 décembre qu’en mai 2020, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a formellement déterminé son excommunication - mais l'a de nouveau levée le même mois, après qu’en octobre 2018, une plainte concernant «l'acquittement sacramentel d'un complice» du père jésuite Marko Rupnik a été reçue au siège des jésuites à Rome. L'ordre n'a pas dit quand et où la "violation originale du Sixième Commandement" s'est produite et quand Rupnik a accordé à son "complice" l'absolution pour le péché qu'ils avaient commis ensemble. Il s'agit d'une infraction très grave selon le droit canonique. L'Ordre des Jésuites a ainsi annoncé de plus amples détails sur l'affaire Marko Rupnik.

 

13 mois après la levée de l'excommunication, en juin 2021, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a reçu de nouvelles allégations contre Rupnik de la part de plusieurs religieuses de Slovénie. Il s'agissait apparemment d'agressions sexuelles dans les années 1990. Le général jésuite interdit alors à Rupnik d'entendre les confessions et l'accompagnement spirituel des retraites. En janvier 2022, une enquête préliminaire ayant conclu au maintien des allégations, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi s'est emparée de l'affaire. Le même mois, le pape François reçoit Rupnik en audience.

 

En octobre 2022, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a déterminé que les allégations de Slovénie, où Rupnik a principalement vécu jusqu'en 1993, étaient prescrites. Une procédure pénale n'a donc pas été engagée. Cependant, les restrictions imposées à Rupnik sont restées en place en tant qu'«ordonnances administratives». Les nouvelles déclarations de l'Ordre, rapportées mardi par plusieurs médias italiens, ont été publiées sur un site Internet du siège des jésuites à Rome par le délégué pour les "branches interprovinciales", le père Johan Verschueren.

 

franceguyane.fr et l’AFP (https://www.franceguyane.fr/actualite/justice/lancien-eveque-emmanuel-lafont-sanctionne-par-le-vatican-915648.php) nous apprennent plus en détail que ce mardi 20 décembre 2022 que l’évêque de Guyane de 2004 à 2020, Emmanuel Lafont est assigné à résidence et ne doit plus exercer en tant qu’évêque, a décidé le Vatican en octobre 2022. Il s'était auparavant retiré à Camopi depuis 2021. Une enquête a été ouverte contre lui en avril 2021 «en raison de rumeurs et d’accusations portées à son égard évoquant des attitudes inappropriées envers des adultes». Mgr Michel Dubost, administrateur apostolique, avait été chargé de superviser cette «enquête approfondie». Il avait également assuré l’intérim en attente de la désignation de Mgr Ransay à la tête du diocèse de Guyane.

 

Deux plaintes avaient été déposées en 2021 auprès de la police de Cayenne, l’une «pour abus de faiblesse, déposée par un jeune demandeur d’asile haïtien, et l’autre pour harcèlement moral, déposée par une ancienne salariée du diocèse». Emmanuel Lafont avait nié ces accusations en bloc. Avant cela, en octobre 2020, Emmanuel Lafont avait lui-même déposé plainte pour «violences», suite à l'agression dont il aurait été victime quelques jours auparavant par un migrant alors âgé de 28 ans, d'origine haïtienne, qui était hébergé au sein de l'évêché. Le jeune avait alors contesté les faits.  En novembre, lors de l’assemblée plénière de la CEF, son président Eric de Moulins-Beaufort avait dénombré huit évêques émérites ayant affaire ou ayant eu affaire à la justice. Il n’avait pas cité nommément Emmanuel Lafont mais avait souligné que certains cas étaient «connus» de la presse.

 

domradio.de (https://www.domradio.de/artikel/weshalb-der-vatikan-einen-trump-treuen-priester-laisiert) montre aussi que Frank Pavone fait la une des journaux aux États-Unis depuis des décennies, notamment par des actions anti-avortement radicales. Il a été ordonné prêtre à New York en 1988 et a fondé les "Priests for Life" en 1993, après cinq ans en tant que prêtre, et est toujours le président aujourd'hui de cette association de prêtres qui militent très fortement et de manière monothématique pour l'interdiction générale de l'avortement. Contrairement à leur attitude, par exemple, envers la peine de mort aux États-Unis, qu'ils considèrent comme raisonnable et possible. Mais l'avortement d'un enfant à naître de l'utérus est impossible. Ceci est diabolisé dans le vrai sens du terme. Il s'était déjà fortement impliqué dans les années 2000, également politiquement, pour George W. Bush dans la campagne électorale des années 2000 et 2004, et l'a aidé d'autres manières, aidant également Donald Trump. Et depuis 2011, son évêque à Amarillo, au Texas, Mgr Patrick Zurek, enquête sur lui. Il a maintenant traversé toutes les instances du Vatican, et le Vatican a finalement décidé le 9 novembre qu'il devait enlever ses robes sacerdotales, ce qu'il ne fait pas, si vous regardez Twitter et YouTube.

 

Maintenant, que le Vatican l'a renvoyé du sacerdoce,cette étape montre les divisions profondes de l'Église américaine. Cela montre une fois de plus l'agitation intérieure au sein de l'Église catholique, qui a également joué un rôle dans les élections à la présidence il y a quelques semaines et constitue une apparence publique très mitigée de la Conférence épiscopale américaine. Mais cela montre aussi que le Vatican affiche maintenant un avantage certain et dit : nous ne nous laisserons pas tant avilir par un prêtre - entre guillemets - qui a cheminé pendant onze ans de 2011 à 2022 et qui est incapable de tenir un peu de recul, mais continue de claironner, par exemple sur la chaîne de télévision EWTN, qui joue un rôle majeur en Amérique et est un grand lieu de rassemblement pour tous ceux qui sont contre les idées du pape François.

 

Et un article de katholisch.de (https://katholisch.de/artikel/42657-studie-katholische-priester-in-den-usa-zunehmend-konservativ) confirme cette poussé du conservatisme au sein de la prêtrise aux États-Unis, car presque un prêtre catholique sur deux ordonné après 2010 aux États-Unis rejette le cours de la réforme du pape François. C'est le résultat d'une étude de l'Austin Institute rapportée par le "Wall Street Journal". Ainsi, l'enquête menée en 2021 montre que les jeunes prêtres ont des opinions nettement plus conservatrices que les anciens membres du clergé. Avec chaque nouvelle génération de prêtres aux États-Unis, ils ont mis davantage l'accent sur les enseignements traditionnels de l'Église, tels que la contraception, l'avortement, l'homosexualité et l'euthanasie. Selon le Wall Street Journal, cela contredit l'attitude des laïcs catholiques du pays. Selon une enquête de l'Université jésuite de Georgetown, en 2021, environ deux catholiques sur trois (62%) soutenaient la bénédiction des couples de même sexe. Un peu plus de la moitié (52 %) soutenaient les femmes prêtres et seulement 38 % s'opposaient à l'euthanasie ou au suicide assisté.

 

Enfin, plus notable est la position de l'évêque de Trêves Stephan Ackermann qui veut encourager les personnes queer dans l'Église catholique. Il est heureux que l'Église se développe davantage et qu'un dialogue ouvert entre l'église officielle et les groupes homosexuels ait émergé ces dernières années, a déclaré Ackermann, selon un communiqué du diocèse mardi à l'occasion d'une visite à la communauté homosexuelle de Sarrebruck le week-end. Queer est un terme collectif désignant les personnes non hétérosexuelles, telles que les personnes gaies, lesbiennes, transgenres ou bisexuelles. Dans le même temps, l'évêque a souligné : "En tant qu'Église, nous avons une dette à payer parce que les personnes homosexuelles ont été et sont toujours victimes de discrimination et de souffrance." Cela se produit encore aujourd'hui. "Nous devons dire clairement que nous sommes une église ensemble - et que les personnes queer en font partie." La voie synodale de l'Église catholique en Allemagne s'est récemment prononcée en faveur d'une réévaluation de l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité (https://katholisch.de/artikel/42666-bischof-ackermann-schuld-der-kirche-gegenueber-queeren-menschen).

 

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Publié le 19 Décembre 2022

José Lorenzo nous montre ce lundi 19 décembre 2022 dans religiondigital.org que tenue à la mi-novembre, celle des évêques allemands pourrait être l'une des visites ad limina qui a suscité le plus d'intérêt tout au long de cette année 2022 déjà morose.

 

L'épiscopat allemand quelque peu divisé est arrivé, entre l'épée des avancées réalisées dans les assemblées du Chemin synodal, et le mur monolithique de Rome, qui avait envoyé un message clair les avertissant que ce qui avait été décidé dans ce forum (quel tant d'enthousiasme et l'espoir s'est élevé en Allemagne, mais aussi à l'étranger) n'engageait en rien le Vatican. Or, le cardinal Reinhard Marx, dans des déclarations recueillies par le portail katholisch, affirme que les évêques allemands "n'ont pas reçu de tape sur les doigts" à Rome, qu'ils ont eu l'occasion de parler "très ouvertement avec le Pape" et que dès leur rencontres avec les préfets des évêques et de la Doctrine de la Foi, Ouellet et Ladaria, "[n'a] marqué en aucune manière la fin du Chemin synodal".

 

Comme l'a souligné l'également membre du Conseil des cardinaux du pape dans un acte au Club de la presse de Munich, les conversations ultérieures avec les cardinaux [Ouellet et Ladari] ne s'étaient pas développées de telle manière qu'on puisse affirmer que "nous avons reçu un remorqueur oreilles et maintenant nous nous arrêterons, nous ferons nos valises et le Chemin Synodal sera terminé". Marx a réduit au niveau de "conférences" les raisons données par les présidents des deux dicastères lors des visites obligatoires qui leur sont faites, où ils passent en revue les questions qui relèvent de leur compétence et qui, en général, les concernent le plus, ajoutant qu'ils y font il n'y avait pas la "décision du pape".  

 

En ce sens, et malgré les critiques venues du Vatican, la majorité des évêques allemands, a rappelé le cardinal, qui a également été président de l'épiscopat allemand, ont "très clairement" rejeté la proposition de moratoire sur le projet de Chemin synodal. Selon Katholisch, Marx a souligné qu'il restait convaincu du Chemin synodal. «Le projet de réforme de l'Église catholique en Allemagne n'était pas la solution à tous les problèmes, mais c'était une bonne voie qui allait lancer de nombreux débats nécessaires dans l'Église du monde entier».

 

Enfin, Héloïse de Neuville nous apprend dans la-croix.com (https://www.la-croix.com/Religion/Mgr-Emmanuel-Lafont-eveque-emerite-Cayenne-condamne-lEglise-2022-12-19-1201247222) que l’évêque émérite de Guyane,  Mgr Emmanuel Lafont aurait été interdit par le Vatican de toutes activités pastorales. Du côté de la justice civile, l’ecclésiastique fait l’objet d’une enquête préliminaire pour traite d’être humain aggravée, aide au séjour irrégulier et abus de confiance aggravé.

 

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