vaticannews.va nous montre que lors de la matinée d'aujourd'hui 18 octobre, tenue dans la Salle de Presse du Saint-Siège et animée par la directrice adjointe Cristiane Murray, a été ouverte par Paolo Ruffini, préfet du Dicastère pour la Communication et président de la Commission d'Information du Synode, et s'est poursuivie avec le rapport de Sheila Pires, secrétaire de la Commission elle-même.
Lors de la réunion d'information habituelle au Bureau de Presse du Vatican, les discussions sur "l'échange de cadeaux" et une "articulation fonctionnelle entre local et universel" ont été rapportées. Paolo Ruffini a parlé des diverses interventions ont souligné «l'importance des Églises particulières, qui ne nuisent pas, mais servent l'unité», soulignant que «la particularité de chacune» n'est pas une menace, citant à titre d'exemple les "Églises catholiques orientales", et nombreux sont ceux qui ont souligné la nécessité de "garantir" non seulement "la survie effective", mais aussi la "refloraison des Églises catholiques orientales, tant dans leurs territoires d'origine que dans le diaspora", la décentralisation entre Rome et les périphéries a fait aussi l'objet de nombreuses réflexions dans les travaux synodaux de ces derniers jours, et Sheila Pires a expliqué que les critères pour "définir une décentralisation saine" ont été analysés, parmi lesquels "la proximité et la sacramentalité, ou les sacrements", avec une attention particulière qui a également été portée aux «petites communautés de base comme lieu privilégié pour une Église synodale», et l'environnement numérique est d'une grande importance, car il peut contribuer à les maintenir unis même sur le territoire, "pas seulement virtuellement". Plusieurs interventions, a souligné Pires, ont exhorté "à ne pas avoir peur de la synodalité, car elle n'affaiblit pas les différents charismes et les différents ministères ni même la spécificité des lieux", pour lesquels il a été demandé de développer davantage le thème de la paroisse et «il est donc nécessaire de penser de manière créative». Et il est important de «partager le chemin avec les laïcs», a-t-on ensuite rappelé : "une saine décentralisation de l'Église peut accroître la dimension de coresponsabilité des le peuple de Dieu", pour autant qu'il soit toujours dans l'unité et l'Évangile doit «s'incarner dans chaque culture et en tout lieu, l'habiter, renforcer la dimension communautaire des mouvements et des nouvelles réalités ecclésiales». Pires, a souligné l'appel de l'Église «à l'unité dans la diversité» : elle est un «organisme vivant qui a le Christ pour cœur et vit comme un corps à travers l'existence des personnes». Au sujet du diaconat féminin, certaines interventions ont souligné que «l'Église ne doit pas être une «chose pour les hommes» et que, si les femmes demandent également à être présentes dans les processus de prise de décision, cela ne suffit pas». En revanche, sur les jeunes : s'ils «se disent spirituels mais pas religieux», cela doit les pousser à «être des bergers même dans les environnements numériques», que fréquentent et habitent les filles et les garçons. En conclusion, Ruffini a annoncé que cet après-midi, outre la rencontre entre les groupes de travail, il y aura une réunion de la commission de droit canonique et celle du Secam, chargé d'un discernement théologico-pastoral sur la polygamie. La semaine prochaine, a-t-il rappelé, sera décisive pour discuter du projet de document final : c'est pourquoi, comme "l'a affirmé ce matin le cardinal Mario Grech", il devra être vécu dans un climat de retraite et de grande prière. «C'est précisément pour cette raison», a déclaré le préfet du Dicastère, que lundi débutera à 8h30 par la messe votive au Saint-Esprit, célébrée à l'autel de la chaire de la basilique vaticane.
Il y a eu également les interventions sur l'enthousiasme du travail dans un monde encore «plein de drames» des cardinaux Jean-Marc Aveline, qui a rappelé son rôle dans la coordination du travail ecclésial dans la région méditerranéenne sur mandat du pape François une région où se vivent des scénarios dramatiques : guerres, libertés non respectées, corruption », sans oublier les phénomènes migratoires, pour lesquels des réseaux de soutien spécifiques ont été créés, et pour lui «Nous devons comprendre comment l'Église peut contribuer aux efforts pour la justice et la paix dans cette région», Luis José Rueda Aparicio, archevêque de Bogotá, a expliqué l'expérience de foi dans son pays et dans toute l'Amérique latine, un «continent jeune» avec «des souffrances et des espérances», où l'Église locale recherche une «spiritualité toujours plus proche des pauvres» et face au phénomène de migration vers le nord du continent américain, mais aussi par les problématiques liées au trafic de drogue, elle «a su s'unir et trouver des méthodes pour se rapprocher de la réalité, en essayant de la voir avec les yeux de la foi et de l'espérance», et e résultat, selon la vision de l'archevêque de Bogotá, est une «présence du Royaume» concrète qui vise à s'étendre, pour arriver à une «évangélisation intégrale» compatible avec tout le continent, et Mulla, archevêque de Juba au Sud-Soudan, a évoqué les difficultés rencontrées par son pays et le Soudan «voisin» avec la guerre au Soudan et le réchauffement climatique, cependant l'Église locale grandit, avec un nouveau diocèse dont la création remonte à juillet dernier, et de Mgr Marín De San Martín, sous-secrétaire du Secrétariat général du Synode et membre de la Commission d'information, a expliqué comment le Synode «répond» à ces questions, en nourrissant une Église ouverte, avec un langage compréhensible, capable d'aborder des sujets pertinents et intéressants, et il identifie quatre piliers fondamentaux sur lesquels l'Église doit reposer : être centrée sur le Christ, fraternelle, inclusive et enfin des dynamiques, alors que les dialogues au sein du Synode, quant à eux, se sont déroulés à travers certaines dichotomies : synodalité et écoute des signes des temps, unité et variété, centre et périphéries. L'invitation finale du sous-secrétaire ne devait pas se laisser décourager par le "pessimisme qui nous saisit parfois".
Lors du briefing, l'espace habituel a ensuite été réservé aux questions des journalistes. Concernant la concrétisation du concept «d'unité dans la diversité», le cardinal Rueda Aparicio a souligné comment on la retrouve déjà dans un «style de Synode» différent et innovant, où les mères synodales représentent l'indice le plus visible de «nouveauté et développement». Concernant l'apport de réponses à ceux qui exigent des réponses immédiates du Synode, Mgr Marín De San Martín a fait un parallèle avec la foi chrétienne elle-même : «c'est une expérience du Christ. Si nous ne le vivons pas, nous ne pourrons jamais le vivre pleinement.» Cependant, et c'est ici que réside dans la vision du prélat augustinien le «déclic», le «changement», il faut que tout le processus synodal ne reste pas abstrait mais, au contraire, «tombe dans la réalité». En ce sens, les paroisses restent importantes et centrales : «les premières communautés». Les personnes présentes ont également été interrogées sur des discussions relatives au rôle et à l'autorité des évêques. «On en a beaucoup parlé» a reconnu le cardinal colombien, rappelant la pensée de Jean XXIII pour qui le dépôt de la foi reste «toujours le même». Cependant, a précisé l'archevêque de Bogotá, «elle doit être adaptée à chaque situation». Le cardinal a ensuite abordé de nouveau le thème des difficultés rencontrées dans son pays, notamment une «polarisation toxique», capable de faire de communautés semblables les unes aux autres, «ennemies» les unes des autres. Le cardinal Aveline a ensuite donné quelques idées relatives à la rédaction du Document final du Synode. Sa «commission de synthèse» a par exemple «pour objectif de vérifier que ce qui est proposé comme texte à voter ne s'éloigne pas trop des avis exprimés au cours de ces semaines de travail». Enfin, à propos de la question de la polygamie, un journaliste a évoqué la visite d'aujourd'hui du roi de l’Eswatini, ancien Swaziland, "avec une de ses épouses" au pape François : le cardinal Mulla a rappelé, comme d'autres sources de discussion, qu'elle concerne principalement l'Afrique, mais il faut l'aborder de manière «holistique».
Enfin, une procédure pénale interne à l'Église sur les évêques suisses soupçonnés d'avoir dissimulé des cas d'abus sexuels n'est "pas nécessaire". Le Vatican émet des réprimandes mais ne prononce aucune sanction, malgré des "erreurs et négligences", indique la Conférence des évêques suisses. Néanmoins, le comportement décrit n'est pas considéré comme correct et les procédures prévues par le droit canonique n'ont pas été suivies correctement. Trois évêques ont reçu une lettre personnelle, à savoir Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, l'évêque de Sion Jean-Marie Lovey et le père-abbé de Saint-Maurice Jean Scarcella. Le Vatican enverra encore trois autres lettres (https://www.rts.ch/info/suisse/2024/article/le-vatican-reprimande-des-eveques-suisses-accuses-de-dissimulation-de-preuves-28666476.html).
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