Publié le 13 Septembre 2022

domradio.de nous montre ce mardi 13 septembre 2022 que le pape François est prêt à se rendre en République populaire de Chine à tout moment. L'homme de 85 ans l'a confirmé lors du vol de Rome à la capitale kazakhe Nur-Sultan. Le président chinois Xi Jinping y séjourne également pour d’autres raisons. Cependant, il n'a "aucune nouvelle" d'une éventuelle rencontre avec le président chinois Xi Jinping à Nur-Sultan, a poursuivi le pape François.

 

Le Saint-Siège et la Chine sont sur le point de renouveler un accord secret sur les ordinations épiscopales dans le pays sous domination communiste. Cependant, les relations officielles entre le Vatican et Pékin n'existent pas. Le pape François se rend au Kazakhstan pendant trois jours pour y assister à un Congrès mondial des religions. Des représentants religieux du monde entier sont attendus au congrès. Au total, une centaine de délégations de 50 pays sont attendues. Une délégation russe est également attendue. Le patriarche de Moscou Kirill 1er a annulé sa visite en août au pied levé.

 

Pendant ce temps, le pape François a fait le tour de la Russie sur une route du sud lors de son vol de Rome au Kazakhstan mardi. Comme tous les avions en provenance de l'UE, la compagnie aérienne italienne ITA affrété par le Vatican a évité l'espace aérien de la Fédération de Russie. La Russie a fermé son espace aérien aux avions de l'UE depuis fin février. Pour cette raison, le pape François n'a envoyé aucun des télégrammes de salutation habituels lors des survols au président russe Vladimir Poutine mardi. Les chefs d'État des États survolés par l'avion papal, dont les présidents de Turquie, de Géorgie et d'Azerbaïdjan, ont reçu les salutations traditionnelles et les vœux de paix du chef de l'Église.

 

domradio.de (https://www.domradio.de/artikel/papst-landet-kasachstan-und-beginnt-besuchsprogramm) nous montre aussi que le pape François est arrivé au Kazakhstan pour sa visite de trois jours. Un congrès mondial des religions se déroule dans la capitale, Nur-Sultan. Au début du voyage, le pape François reparla de la guerre en Ukraine. Dans une allocution devant des politiciens et des diplomates, il a déclaré qu'il était venu au milieu d'une "guerre folle et tragique déclenchée par l'invasion de l'Ukraine". Il voulait "intensifier le cri de ceux qui implorent la paix", a déclaré le pape. Dans certaines déclarations antérieures sur la guerre, le pape François avait toujours évité de blâmer l'agresseur russe; le gouvernement ukrainien a répondu par des protestations. Cette fois encore, le pape n'a pas nommé la Russie ni le président Vladimir Poutine. Cependant, il n'a laissé aucun doute quant à savoir laquelle des deux parties belligérantes était la cause des hostilités.

 

Le pape a poursuivi : "Nous avons besoin de dirigeants qui permettront aux peuples de se comprendre et de se parler au niveau international et qui créeront un nouvel 'esprit d'Helsinki'". Pour construire un monde plus stable et plus pacifique, "la compréhension, la patience et le dialogue avec tous sont nécessaires. Je répète : avec tous". Le pays hôte, le Kazakhstan, a salué le pape François comme un "laboratoire unique" avec de nombreux peuples, cultures et religions différents. Située à la frontière entre l'Orient et l'Occident, elle a "une vocation particulière à être une terre de rencontres". Les communautés religieuses en particulier pourraient y apporter une contribution importante. Depuis 2003, également en réaction à l'attentat terroriste islamiste du 11 septembre 2001 aux États-Unis, le gouvernement kazakh organise tous les trois ans un "Congrès des religions mondiales et traditionnelles".

 

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Publié le 11 Septembre 2022

Alan Le Bloa dans son article pour Ouest-France.fr nous montre que ce dimanche 11 septembre les routes du pape François et de Xi Jinping vont se croiser à Noursoultan, capitale du Kazakhstan, mercredi 14 septembre. Le président chinois vient y conclure des accords bilatérauxLe souverain pontife, qui rencontrera le président kazakhe Kassym-Jomart Tokaïev mardi soir à son arrivée, participera les 14 et 15 septembre au VIIe Congrès des dirigeants de religions mondiales et traditionnelles. Avec cette visite, le Saint-Siège cherche aussi à renouveler un accord historique signé en 2018 avec la Chine. Son président Xi Jinping se trouvera en effet à Noursoultan au même moment mais aucune rencontre n'a été annoncée entre les deux hommes (https://www.lalibre.be/international/asie/2022/09/10/le-pape-au-kazakhstan-pour-une-visite-eclair-sous-le-signe-du-dialogue-CTUY3KJILVBP3DF2KXO62LJLGQ/).

 

Comme le montre José Lorenzo dans religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/vaticano/Papa-angelus-ucrania-kazajistan-paz_0_2486451335.html) le pape  a noté : «Après-demain, je partirai pour un voyage de trois jours au Kazakhstan, où je participerai au Congrès des religions mondiales et traditionnelles. Ce sera l'occasion de rencontrer un maximum de représentants religieux et de dialoguer comme des frères, animé par le désir commun de paix, paix dont le monde d'aujourd'hui a tant besoin». "Je vous demande à tous de vous joindre à moi dans la prière pour ce pèlerinage de paix", a ajouté le pape François, après avoir adressé ses salutations aux autorités et à la population de "ce vaste pays", et remercié les organisateurs pour tous les préparatifs de la rencontre interreligieuse. Il n'a pas non plus oublié aujourd'hui de nous inviter à "continuer à prier pour le peuple ukrainien, afin que le Seigneur le réconforte et lui donne l'espérance", et a rappelé la visite (la quatrième), que le préfet du dicastère pour le Service de la Charité menait l'Ukraine pour «témoigner de la proximité du Pape et de l'Église» avec ce pays en guerre.

 

Cet alignement des calendriers alimente les spéculations autour d’une rencontre entre les deux hommes. Mais la venue d’un pape à ces rencontres interreligieuses, lancées en 2003 par Noursoultan Nazarbaïev, à la tête du pays de 1990 à 2019, constitue avant tout «une première». Elle «rappelle les rencontres d’Assise en Italie, où, en 1986, Jean-Paul II a réuni toutes les religions du monde afin de prier pour la paix. Une nouvelle fois, le pape manifeste son intérêt pour les zones de fractures. Des pays en proie à des problèmes sociaux et où vivent des minorités chrétiennes», souligne François Euvé, théologien et rédacteur en chef de la revue Études.

 

En janvier, des émeutes d’une rare violence ont éclaté dans le pays sur fond de hausse des prix du gaz et des produits alimentaires. L’allié russe avait, alors, volé au secours du régime en déployant 2000 soldats sur place. «Nous pensons que la visite du Saint-Père contribuera fortement à la fin de la guerre en Ukraine et à l’obtention de la paix tant attendue», a précisé sur Vatican News l’archevêque de Noursoultan, Mgr Tomasz Peta. Le fait d’envisager rencontrer sur place le Patriarche Kirill de Moscou, proche du Kremlin, «a sans doute motivé le pape à effectuer ce voyage», souligne François Euvé. Mais l’orthodoxe, qui a apporté son soutien à l’invasion russe de l’Ukraine, ne viendra pas…

 

Voyant la porte se refermer, le pape, qui a toujours cherché «la médiation avec le patriarcat de Moscou», pourrait être tenté de précipiter une visite en Ukraine. En dépit de tensions régulières entre Rome et Kiev, depuis le début de la guerre, le Vatican a encore récemment confirmé que l’option était sur la table. «Bien que minoritaire, l’église gréco-catholique ukrainienne, affiliée au Vatican, joue un rôle significatif. Et François est proche du patriarche de Constantinople» auquel sont rattachées les Églises orthodoxes indépendantes de la tutelle russe.

 

La guerre en Ukraine devrait être l'un des thèmes majeurs de ce 38e voyage à l'étranger dans cette ancienne république soviétique frontalière de la Russie, qui a obtenu son indépendance en 1991 avec la chute de l'URSS. Le président Kassym-Jomart Tokaïev, 69 ans, qui a succédé en 2019 à Noursoultan Nazarbaïev, est un allié de Moscou mais des tensions sont apparues entre les deux pays depuis l'invasion de l'Ukraine en février. M. Tokaïev a refusé de soutenir cette offensive, alors qu'une importante communauté russe vit dans le nord du Kazakhstan, faisant craindre le retour d'ambitions impériales de Moscou dans ces territoires (https://www.lalibre.be/international/asie/2022/09/10/le-pape-au-kazakhstan-pour-une-visite-eclair-sous-le-signe-du-dialogue-CTUY3KJILVBP3DF2KXO62LJLGQ/).

 

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Publié le 10 Septembre 2022

José Lorenzo nous montre ce samedi 10 septembre 2020 dans religiondigital.org que ce sont des jours de pression dans l'Église allemande, tests de résistance pour la communion de la communauté catholique allemande que vivent ces jours-ci lors de la quatrième Assemblée de la Voie synodale à Francfort, où, après la cruche d'eau froide du rejet (par le vote de blocage de la évêques) du texte sur la réforme de la morale sexuelle, ont poussé un soupir de soulagement après l'approbation majoritaire de demander à Rome de revoir la doctrine qui empêche le sacerdoce féminin.

 

Également très importante a été l'adoption, avec 170 voix parmi les délégués (92,39%), et aussi une majorité parmi les évêques (40 ont voté pour, huit contre et huit autres se sont abstenus), du texte d'action "Réévaluation magistrale de l'homosexualité", qui recommande au Pape de réviser le Catéchisme sur l'homosexualité et les actes homosexuels. "Étant donné que l'orientation homosexuelle appartient à l'être humain tel qu'il a été créé par Dieu, elle ne doit pas être éthiquement jugée différemment, en principe, de l'orientation hétérosexuelle", justifie le texte.

 

"La sexualité entre personnes du même sexe - également réalisée dans des actes sexuels - n'est donc pas un péché qui sépare de Dieu et ne doit pas être jugée comme intrinsèquement mauvaise", dit littéralement le texte approuvé, qui ajoute que, dans ce réévaluation de l'homosexualité, il s'ensuit qu'aucune personne homosexuelle ne peut se voir refuser la réception de l'ordination sacerdotale ou l'accession à des offices ecclésiastiques.

 

C'est une autre étape très importante sur le chemin de ce Chemin synodal, qui fait l'objet de division parmi les bergers allemands et qui a motivé, en juillet dernier, une déclaration du Vatican dans laquelle il est rappelé qu'il n'est pas habilité à développer de nouvelles formes de leadership ou une nouvelle orientation de l'enseignement catholique et de la morale. Mais ces résolutions adoptées après avoir aplani les aspérités entre les délégués laïcs et consacrés auprès des évêques, qui disposent du vote de blocage définitif, pourraient ne pas être les dernières envoyées à Rome pour examen si le texte demandant l'ouverture du célibat sacerdotal va de l'avant aujourd'hui.

 

Les attentes sont donc très élevées, ainsi que le moral. C'est ce qu'a déclaré Irme Stetter-Karp, la coprésidente de la Voie synodale, qui a critiqué les actions de certains évêques qui "ne parlent pas mais appuient ensuite sur un bouton rouge", faisant allusion au vote de blocage. «Il abuse de la confiance de ceux qui se battent durement pour les réformes et le mouvement. Ce n'est pas seulement nous, les délégués à Francfort; il y en a beaucoup, beaucoup qui attendent notre mouvement». Dans le même ordre d'idées, Georg Bätzing, président de la Conférence épiscopale allemande, a déclaré que «les évêques n'expriment pas ouvertement leurs opinions. L'attente légitime du Synode en est une autre». En ce sens, le co-président également de cette assemblée synodale affirme que «la Voie synodale ne doit pas échouer. C'est l'espoir de nombreuses personnes en Allemagne et nous le devons aux personnes touchées par la violence sexuelle.»

 

katolisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/40933-muensters-bischof-genn-fordert-weiter-neubewertung-von-sexualitaet) nous apprend aussi que l'assemblée plénière de la Voie synodale est favorable à une plus grande participation des femmes à la célébration des offices catholiques. Un document que les participants ont discuté en première lecture samedi à Francfort et approuvé à une large majorité demande l'autorisation générale pour les femmes et les hommes qualifiés et mandatés de prêcher également dans les messes au niveau de la Conférence épiscopale allemande. Jusqu'à présent, cela n'a été en grande partie autorisé qu'au clergé. Le texte n'a pas encore été décidé, mais a été renvoyé au forum synodal responsable pour un traitement ultérieur.

 

Le texte de l'intrigue mentionne également que les femmes devraient diriger les baptêmes à l'avenir et assister aux mariages à l'Église. "Les possibilités de relancer la confession des laïcs dans le cadre de l'accompagnement spirituel" et la participation des laïcs à la bénédiction et à l'onction des malades doivent également être examinées. Au fond, la règle suivante s'applique : «Toute la plénitude de l'action pastorale déjà pratiquée dans l'histoire de l'Église est à redécouvrir. Le texte de l'intrigue n'aborde pas explicitement la question de l'ouverture du sacerdoce aux femmes dans l'Église catholique. Les partisans de la réforme réclament une telle mesure depuis des années. Les critiques, d'autre part, pointent du doigt une lettre doctrinale du pape Jean-Paul II de l'époque, qui déclarait en 1994 que l'Église catholique n'avait aucune autorité» pour ordonner des femmes à la prêtrise.

 

Enfin, les évêques catholiques, les prêtres et les laïcs d'Allemagne ont décidé de franchir une étape importante dans la préparation de la fondation d'un nouvel organe consultatif et directeur national pour l'Église. 167 délégués, soit 92,8%, ont voté pour la création du soi-disant Comité synodal samedi à Francfort lors de l'Assemblée générale de la Voie synodale. La majorité requise des deux tiers des évêques a également été atteinte. Ici, le résultat était également clair avec 43 votes pour 6 votes contre. Le comité doit préparer la fondation d'un "Conseil synodal" dans lequel les évêques, les prêtres et les laïcs discuteront et décideront ensemble à l'avenir des questions fondamentales de l'Église et de l'utilisation des fonds. On ne sait toujours pas si le futur Conseil synodal doit se situer au-dessus ou à côté de la Conférence épiscopale et quel rôle le Comité central des catholiques allemands jouera à l'avenir. L'ancienne "conférence conjointe" de la Conférence épiscopale et de l'organisation faîtière des laïcs n'avait aucun pouvoir de décision, elle doit être remplacée par le conseil synodal. Les partisans de la nouvelle structure consultative ont déclaré que la synodalité était une préoccupation majeure du pape François. Un tel organisme pourrait continuer les impulsions positives du chemin synodal. Au cours du débat, les détracteurs du Conseil synodal ont souligné que ce nouvel organe entraînerait la déresponsabilisation des évêques (https://www.katholisch.de/artikel/40936-votum-fuer-bundesweites-leitungsorgan-synodaler-ausschuss-beschlossen).

 

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Publié le 9 Septembre 2022

Perplexité, déception, larmes. L'ouverture de la quatrième assemblée de la Voie synodale allemande le jeudi 8 septembre à Francfort, où plusieurs textes allaient être votés, dont six en deuxième lecture, c'est-à-dire accepter ou rejeter leurs délibérations, s'est terminée bien plus mal qu'ils ne l'imaginaient comme nous le montre José Lorenzo ce vendredi 9 septembre 2022 dans religiondigital.org. Certains de ses participants anticipaient déjà une séance décalée.

 

Et c'est que le texte qui traitait de la morale sexuelle pour tenter de la libérer des corsets censés la contraindre dans l'Église catholique, bien qu'ayant été voté favorablement par 82 % des plus de 200 délégués (dont laïcs, prêtres, religieux et religieuses, et évêques),  a finalement été rejetée en raison du vote de blocage des évêques. Ainsi, et bien que (et il faut le souligner) parmi les pasteurs le oui à la réforme de la morale sexuelle l'emporte également, parmi eux ils n'ont pas obtenu les deux tiers nécessaires, ayant voté pour 33, contre 21 non et deux abstentions. Ainsi, l'appel lancé au début de l'assemblée par Georg Bätzing, président de la Conférence épiscopale allemande, "il faut bouger" car dans les paroisses allemandes il avait ressenti la "pression infinie du changement", a été enterré par un bain douloureux réalité qui n'a trouvé d'exutoire que dans la colère et les protestations de nombreux membres de l'assemblée.

 

Un délégué - selon Die Zeit - a accusé les évêques de lâcheté. "Ce n'est pas possible que les fidèles doivent rester avec les évêques, mais les évêques ne restent pas avec nous !", a crié la religieuse Katharina Kluitmann. La bénédictine Philippa Rath, pour sa part, a dit craindre que la division entre les fidèles et les évêques ne s'approfondisse à propos de ce comportement. Un autre délégué a parlé de «notre propre forme d'abus du pouvoir apostolique». "J'ai l'impression d'avoir été poignardé avec un couteau", a déclaré un représentant des laïcs. Un autre considérait que le Chemin synodal avait déjà échoué. La déception est également apparue dans les propos de Bätzing, pour qui "ce résultat n'était pas prévisible dans le débat". Et, à côté de la déception palpable, la peur est apparue quand d'autres textes doivent être votés d'ici aujourd'hui à demain, parmi eux, le rôle de la femme, le célibat sacerdotal ou une réflexion sur l'homosexualité. La présidente du Comité central des catholiques allemands (ZdK), Irme Stetter-Karp, a souligné que, si le modèle de blocage par les évêques lors du vote du texte sur le rôle des femmes se répète, "nous sommes face à une catastrophe". "J'espère que les évêques, avec leur pouvoir, défendront ouvertement leur opinion", dit-elle à l'agence DPA.

 

Comme cela s'est déjà produit à d'autres moments et dans d'autres pays, par exemple cet été lors de la phase synodale en Australie, après ce rejet du texte sur la morale sexuelle, certains délégués ont quitté la salle en signe de protestation. Et l'on craint que le débat de ce vendredi sur la revalorisation de l'homosexualité ne soit sans doute beaucoup plus polémique, tout comme le débat sur l'avortement. Le catholicisme allemand arrive dans ces débats marqués par une profonde crise de confiance due aux rapports dévastateurs d'abus sexuels dans l'Église allemande. L'apparition du Chemin synodal, en ce sens, a ravivé les espoirs d'un changement profond dans l'Église, main dans la main avec la synodalité que le pape François lui-même a également parrainée.

 

Cependant, les voies empruntées par le Chemin synodal, qui semblait pratiquement vouloir réformer l'Église par elle-même, ont motivé la Lettre du pape  François au peuple allemand en 2019, dans laquelle il rappelle que «l'Église universelle vit dans et du particulier Les Églises, tout comme les Églises particulières vivent et fleurissent dans et à partir de l'Église universelle, et  si elles se séparent de tout le corps ecclésial, elles s'affaiblissent, pourrissent et meurent». Cependant, les tensions avec le Vatican se sont poursuivies et en juillet dernier, le Saint-Siège a rappelé dans un communiqué que la Voie synodale "n'était pas autorisée" à développer de nouvelles formes de leadership et une nouvelle orientation de l'enseignement et de la morale catholiques.

 

De cette façon, on s'attend à ce que des moments de tension comme ceux de ce jeudi se répètent dans les deux jours restants de rencontres de cette quatrième (et avant-dernière) assemblée du Chemin synodal. La présidente du ZdK, Stetter-Karp a demandé aux membres de l'Assemblée de ne pas être dérangés par les huées de la bande. Ainsi, malgré "l'émotion positive" avec laquelle le président des évêques allemands a dit vivre cette rencontre, il n'est pas exclu que les émotions débordent à nouveau.

 

Katolisch.de nous montre que la déception est aussi présente dans la hiérarchie (https://www.katholisch.de/artikel/40920-vierte-synodalversammlung-ticker-tag-2). Après l'échec de l'adoption du texte de base pour une morale sexuelle renouvelée jeudi lors de l'Assemblée synodale de Francfort, deux évêques ont pris la parole et ont regretté le résultat. Heinrich Timmerevers, évêque du diocèse de Dresden-Meißen, s'est dit "très déçu et triste" du résultat du vote, a annoncé jeudi soir le diocèse. "Je ne m'attendais pas à cela de cette manière", a déclaré Timmerevers, faisant référence à la majorité des deux tiers des évêques qui était nécessaire pour l'adoption mais qui n'a pas été atteinte. "Je continue à voir le texte auquel j'ai collaboré et que j'approuve pleinement comme une ligne directrice centrale pour la vision future de l'Église sur la sexualité." Pour son action épiscopale, le contenu du mémoire sur une morale sexuelle renouvelée resterait tourné vers l'action.

 

L'évêque de Würzburg Franz Jung a également été choqué par le comportement électoral des évêques. "Je ne m'y attendais pas et bien sûr c'est une déception", a déclaré Jung dans une déclaration vidéo de son diocèse vendredi. Lui-même a voté pour l'adoption du texte de base. Après l'initiative "#OutInChurch" et la publication du projet d'un nouvel ordre de base du service religieux, il a été surpris que plusieurs évêques ne puissent pas être d'accord avec le contenu du document. Cependant, aucun vote d'essai n'a eu lieu au sein de la Conférence épiscopale. "C'était peut-être une erreur", a déclaré Jung.

 

L'évêque de Hildesheim, Heiner Wilmer, est déçu du résultat du vote sur la voie synodale vers un enseignement sexuel catholique modifié. Il s'agit clairement d'un revers pour les projets de réforme de l'Église, selon Wilmer dans un communiqué distribué par le diocèse de Hildesheim. "J'ai voté pour le document d'orientation sur la réforme de l'enseignement catholique du sexe et je suis très contrarié que la majorité des deux tiers des évêques n'ait pas été atteinte", a déclaré l'évêque. Il comprend et partage la déception de nombreux catholiques que le texte ait échoué lors du vote de jeudi soir, a déclaré Wilmer. La réforme de l'enseignement sexuel de l'Église est et restera un sujet important. "Le rejet du document d'orientation par une minorité d'évêques ne change rien à cela", a poursuivi Wilmer. Il a assuré aux fidèles du diocèse de Hildesheim qu'ils continueraient à œuvrer pour un renouveau de la morale sexuelle catholique.

 

Cependant, après le rejet du texte sur la sexualité jeudi, l'assemblée plénière de la voie synodale a adopté vendredi soir à une large majorité un texte de base sur l'égalité des droits des femmes dans l'Église catholique. Les évêques catholiques et les laïcs allemands ont donc souligné le désir de permettre aux femmes d'être ordonnées. Lors de l'Assemblée générale de la Voie synodale à Francfort vendredi, 92 % de tous les délégués et près de 82 % des évêques ont voté en faveur du document, qui formule une demande claire au pape François d'examiner les idées de réforme correspondantes au niveau mondial. Le vote a été suivi d'une longue standing ovation et un grand soulagement était évident. Le document adopté ne formule pas d'exigence explicite, mais invite l'Église universelle à reconsidérer la question des services et offices des femmes dans l'Église. Il est également "essentiel" de réfléchir aux différentes positions théologiques du point de vue de la justice de genre et d'entrer en échange étroit avec les sciences sociales, les études culturelles et les sciences humaines. Le texte de base plaide pour plus d'égalité entre les sexes et souligne que les femmes sont sous-représentées dans la pastorale et dans les postes de responsabilité (https://www.katholisch.de/artikel/40929-synodalversammlung-beschliesst-grundtext-zu-frauen-in-der-kirche).

 

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Publié le 8 Septembre 2022

"En tant que Curie romaine, nous commençons à appliquer la Constitution apostolique Praedicate Evangelium : née d'un processus de près de neuf ans, elle prendra aussi du temps pour atteindre sa plénitude, pour ainsi dire." Le pape François a reçu ce matin les 91 représentants diplomatiques du Saint-Siège présents à Rome pour participer à un stage de formation comme nous le montre Jesús Bastante sur religiondigital.org ce jeudi 8 septembre 2022, et il leur a confié des "devoirs" : premièrement, collaborer à la diffusion, et à l'entrée en vigueur, de la réforme de la Curie (qui, comme il l'a lui-même expliqué, affecte toute l'Église, pas seulement le Vatican); deuxièmement, l' engagement ferme envers la synodalité.

 

Dans un bref discours, avant d'écouter les joies, les espoirs et les regrets de ses représentants diplomatiques, Bergoglio a remercié la présence si nombreuse (les deux tiers du total des délégations pontificales à l'étranger) à Rome, "face à de nombreuses difficultés". "Trois ans se sont écoulés depuis notre dernière réunion. La tempête de la pandémie de Covid-19 nous a obligés à avoir diverses limitations dans notre vie quotidienne et dans nos activités pastorales. Maintenant, il semble que le pire soit passé, et Dieu merci, nous pouvons revenir à se retrouver", a souligné le pape, qui a déploré que "l'Europe et le monde entier soient secoués par une guerre particulièrement grave, tant à cause de la violation du droit international, qu'à cause des risques d'une escalade nucléaire et à cause de la sérieux économique et social". "C'est une troisième guerre mondiale 'en morceaux', à laquelle vous assistez dans les lieux où vous exercez votre mission", a prévenu Bergoglio, remerciant les 'bras' du Pape dans le monde pour "ces situations de souffrance. Vous avez conduit aux peuples et aux Églises la proximité du Pape; vous avez été des points de référence dans les moments de plus grande confusion et de turbulence".

 

Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken en visite surprise à Kiev jeudi, a souligné les progrès de la contre-offensive lancée par l'Ukraine. La progression de la contre-offensive ukrainienne est "régulière", assure le chef d'état-major américain. L'aide américaine va permettre à l'Ukraine "de reprendre des territoires", a de son côté déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Tandis que Vladimir Poutine a accusé les exportations de céréales ukrainiennes d'aller majoritairement vers les pays européens, et non vers les pays pauvres. L'Ukraine a réfuté les accusations du président russe, lui rétorquant que deux tiers des livraisons partaient vers des pays d'Afrique et d'Asie (https://www.tf1info.fr/international/en-direct-guerre-en-ukraine-russie-centrale-nucleaire-de-zaporijia-mission-de-l-aiea-contre-offensive-ukrainienne-atour-de-kharkiv-les-informations-de-ce-jeudi-8-septembre-2231619.html).

 

«Nous avançons dans notre travail, dans l'Église et dans le monde d'aujourd'hui, confiants dans la grâce du Seigneur. En tant qu'Église, nous nous engageons dans un cheminement synodal qui voudrait faire grandir le peuple de Dieu précisément dans cette dimension de la synodalité», a conclu le pape, qui, pour conclure, vous place également à l'horizon du Jubilé de 2025. Et alors que les préparatifs de la phase continentale du Synode sur la synodalité sont en cours, la Conférence des évêques catholiques du Canada a récemment publié son rapport de synode national qui met en évidence un désir général d'une Église plus à l'écoute et plus accueillante, avec plus de coresponsabilité entre le clergé et les laïcs, et pour que les dirigeants de l'Église se fassent plus entendre sur la place publique. Un désir plus spécifique des fidèles exprimé tout au long du rapport était que l'Église canadienne prenne des mesures plus «décisives» pour aider à la guérison des peuples autochtones blessés par l'Église, en particulier par le système des pensionnats indiens et son héritage (https://cruxnow.com/church-in-the-americas/2022/09/canadian-synod-reports-call-for-more-cooperation-with-laity-healing-of-indigenous-wounds).

 

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Publié le 7 Septembre 2022

José Lorenzo nous montre ce mercredi 7 septembre 2022 sur religiondigital.org qu’"Aujourd'hui, à la Curie, 20% sont ouvertement pour le Pape, 10% sont contre, et 70% attendent le prochain Pape." La radiographie, très inquiétante, est réalisée par Marco Politi (1947), l'un des vaticanistes les plus prestigieux des dernières décennies dans une interview au Katholisch, où il parle également des freins importants qui sont mis à la réforme du pape François, comme ainsi qu'à l'importance du prochain Synode sur la synodalité pour que, comme cela s'est produit après Vatican II, il puisse ensuite mettre en œuvre les intuitions de ce Pontificat.

 

«Il y a aussi une grande partie de la Curie qui a tout simplement peur des nouveautés . Ils ont peur et ne savent pas quelle décision prendre. Ils ont peur de ce qui se passera si, par exemple, il y a un clergé marié et ils craignent qu'alors la position spéciale du clergé célibataire ne soit perdue. Elles ont aussi peur théologiquement, du sacerdoce féminin, par exemple. Je dirais que c'est une façon de penser conservatrice, mais dans une large mesure c'est aussi une attitude craintive», souligne qui a été chroniqueur à La Reppublica et auteur de plusieurs livres sur les derniers pontifes.

 

Pour Politi, le problème est que "nous savons que nous sommes au crépuscule de ce pontificat, et il n'y a pas non plus d'idée claire de ce à quoi devrait ressembler le prochain pape et quelles devraient être ses orientations". «Au cours des 50 dernières années, nous avons vu que des personnalités très intéressantes avec différentes orientations théologiques et différentes attitudes philosophiques ont donné leurs impulsions. Paul VI, Jean-Paul II, Ratzinger et François ont donné leur élan, mais la grande crise structurelle de l'Église catholique, et aussi des autres Églises chrétiennes, c'est-à-dire des Églises structurées par la tradition, ne s'est pas arrêtée. C'est un problème qui doit être résolu», ajoute-t-il.

 

Le journaliste et écrivain italien souligne que, même si tous les papes doivent tenir compte des rapports de force au sein de l'Église universelle, «on oublie souvent que dans le pontificat de François, dès le début, dans la première grande discussion sur le réforme sur la famille, sur la question de la communion des divorcés remariés, il y a eu une grande opposition internationale», qui «a réussi». ;«Cela n'a pas changé ces dernières années. On pourrait même dire qu'elle s'est aggravée après le synode sur la famille. Pour le synode de 2015 sur la famille, par exemple, il y a eu beaucoup d'évêques et de cardinaux qui ont écrit des livres pour s'en tenir à l'ancien enseignement [faisant allusion à la communion des divorcés remariés que le pape François a glissée dans une note de bas de page dans Amoris laetitia]». «Les réformistes - ajoute Politi dans Katholisch - n'ont pas lancé les mêmes appels. Les conservateurs ont recueilli 800 000 signatures sous le cardinal Burke. Il y a quelques années, une initiative a été lancée dans les pays germanophones pour soutenir le pape François par un appel. Il n'y avait donc pas 100 000 signatures.»

 

Mais le vaticaniste souligne aussi que le pape François reçoit beaucoup d'approbation au sein de l'Église, mais aussi en dehors d'elle. Cela est dû à sa ligne d'Église qui n'est pas autoritaire, mais une Église miséricordieuse, qui se soucie des gens, et qui se soucie aussi de l'injustice sociale ou des effets des dommages environnementaux sur la situation sociale des gens. Mais lorsqu'il s'agit de prendre parti au sein de l'Église, les conservateurs sont beaucoup plus forts pour faire parler d'eux que les réformistes. Pour cette raison, il y a eu une guerre civile souterraine dans l'Église catholique pendant des années.

 

Face à cette situation, marquée par l'opposition au pape et à ses réformes et l'absence de débat à leur sujet, Politi estime que c'est pour cela que le pape a conçu le Synode sur la Synodalité, qui se tient déjà en plusieurs phases, et qui se conclura en Octobre 2023 à Rome avec la réunion de l'assemblée synodale. «François veut un Synode mondial pour parler de communion, de partage et de mission. Reste à voir comment évolue le débat. N'oublions pas une chose : les grands changements du Concile Vatican II ne sont pas venus du Pape. Les grands changements du Concile sont venus des évêques : de France, des Pays-Bas, de Belgique, d'Allemagne et d'Italie. C'est là que les évêques sont intervenus. Cela manquait jusqu'à présent à l'échelle mondiale.»

 

Enfin,  le pape François a prié ce mercredi pour "l'Ukraine martyre", assimilant le conflit entre Kyiv et Moscou à une "guerre mondiale", demandant "à tous d'être des bâtisseurs de paix et de prier pour que les pensées et les projets d'harmonie et de réconciliation se répandent dans le monde entier". "Je n'oublie pas l'Ukraine martyre", a déclaré le pape François à la fin de son audience hebdomadaire place Saint-Pierre. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février, le pape a condamné à plusieurs reprises le conflit, tout en se gardant de critiquer directement le président russe Vladimir Poutine. En juin, il a implicitement accusé la Russie de "conquête armée, d'expansionnisme et d'impérialisme" (https://www.lindependant.fr/2022/09/07/guerre-en-ukraine-arretez-cette-guerre-mondiale-la-priere-du-pape-francois-10528529.php).

 

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Publié le 6 Septembre 2022

Carol Glatz, dans Catholic News Service et dans NCRonline.org, nous montre ce mardi 6 septembre 2022 que qualifiant les abus sexuels de "diaboliques" et de "mostrosité", le pape François a souligné qu'il y a une "tolérance zéro" pour ceux qui, dans l'Église, sont coupables d'abus. "Une chose très importante est la tolérance zéro. Zéro. Un prêtre ne peut pas continuer à être prêtre s'il est un agresseur. Il ne peut pas agir (en tant que prêtre) parce qu'il est malade ou criminel", a déclaré le pape dans une interview à CNN Portugal. "S'il est prêtre, il est là pour conduire les gens à Dieu et non pour détruire les gens au nom de Dieu. Tolérance zéro et il ne faut pas s'arrêter là", a-t-il déclaré.

 

La longue interview a été enregistrée le 11 août au Vatican et diffusée en deux segments sur deux soirées, les 4 et 5 septembre. Les journalistes du Vatican ont reçu une transcription de l'interview en espagnol par CNN Portugal. L'interview a couvert un large éventail de sujets, tels que la liturgie, le rôle des femmes, l'importance du dialogue, la synodalité, la vie de prière et la Journée mondiale de la jeunesse, qui se tiendra à Lisbonne, au Portugal, du 1er au 6 août 2023.

 

Le pape a été interrogé sur la colère que les gens peuvent ressentir envers l'Église à cause des abus commis par certains de ses membres et sur la manière dont ces cas ont été traités. "L'abus par des hommes et des femmes de l'église - abus d'autorité, abus de pouvoir et abus sexuel, est une monstruosité parce que l'homme ou la femme d'Église - qu'il soit prêtre, religieux ou laïc, a été appelé à servir et à créer l'unité, pour favoriser la croissance, et l'abus détruit toujours", a déclaré le pape.

 

La plupart des abus se produisent et restent cachés dans les familles, a-t-il dit, et on estime que 3% des abus signalés ont été perpétrés par des membres de l'église - un nombre encore trop élevé, a déclaré le pape. Même s'il n'y avait qu'un seul auteur, "c'est une monstruosité", a-t-il déclaré. Malheureusement, la culture de l'abus est répandue dans le monde, mais "je regarde celle-ci qui existe (dans l'Église) et que je suis responsable que cela ne se reproduise pas, n'est-ce pas ?" "Prenons le pourcentage qui nous concerne et allons après", a-t-il déclaré. Le célibat n'est pas la raison des abus, comme on peut le voir avec les membres violents de la famille qui ne sont pas célibataires, a-t-il déclaré. L'abus dans l'Église "est simplement la monstruosité d'un homme ou d'une femme de l'église, qui est psychologiquement malade ou mauvais, et utilise sa position pour sa satisfaction personnelle. C'est diabolique et il faut y faire face", a-t-il dit.

 

Mais katolisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/40863-priester-zoelibat-gehoert-in-die-mottenkiste-der-kirchengeschichte) nous montre le prêtre Ahauser Stefan Jürgens appelle à la fin du célibat obligatoire. "Le lien canonique entre le célibat et le ministère ordonné appartient à la naphtaline de l'histoire de l'Église", a-t-il écrit mardi dans un commentaire sur le portail "kirche-und-leben.de". Il a "causé des souffrances indicibles et est un péché structurel de l'église". Il n'y a que quelques prêtres dont le célibat est "spirituellement fructueux", la plupart "commencent leur ministère avec des idéaux élevés qu'ils remettent ensuite en question par eux-mêmes", a poursuivi Jürgens.

 

Le célibat rend le sacerdoce peu attrayant, rend les prêtres malades ou abandonnent leur office, avec de graves conséquences pour la pastorale. De plus, cela a créé une hiérarchie dominée par les hommes, misogyne et narcissique qui voulait se tenir à l'écart. "Enfin, les abus sexuels sont l'un des dommages collatéraux du célibat obligatoire, car les hommes immatures trouvent refuge dans le milieu clérical et homophile du séminaire au lieu d'affronter leurs propres bancs." Jürgens accuse les évêques et le pape d'inaction sur cette question. Il y a très peu de choses à faire contre la perte de pertinence de la foi. "Tous les autres problèmes de l'Église sont locaux. La plupart sont liés au célibat obligatoire."

 

CNN Portugal a interrogé le pape sur ses efforts pour maintenir le dialogue avec les dirigeants ukrainien et russe. "Je crois toujours que si nous parlons, nous pouvons avancer", a-t-il déclaré. "Vous savez qui ne sait pas dialoguer ? Les animaux. Ils sont de l'instinct pur", a-t-il déclaré. "D'autre part, le dialogue c'est mettre de côté l'instinct et l'écoute. Le dialogue est difficile", et ça s'apprend d'abord en famille. Bien qu'il n'ait jusqu'à présent pas été en mesure de réaliser son désir de se rendre à Kyiv ou à Moscou pour faciliter la paix, "je fais ce que je peux, et je demande à chacun de faire ce qu'il peut. Nous pouvons tous faire quelque chose", a-t-il déclaré, ajoutant que "c'est une situation très tragique."

Moins d’une semaine après son arrivée en Ukraine, mission de l’AIEA doit rendre son rapport sur l’état de la centrale nucléaire de Zaporijjia, aux mains des Russes depuis le mois de mars. Dans le même temps, les troupes du Kremlin doivent faire face à une contre-offensive de Kiev, obligeant Moscou à décaler le référendum envisagé pour le sud de l’Ukraine (https://www.ouest-france.fr/monde/guerre-en-ukraine/guerre-en-ukraine-rapport-de-l-aiea-referendum-pro-russe-decale-le-point-sur-la-nuit-5f541b0a-5f99-47b0-9486-fcf1a195d2c6).

 

Discutant du rôle des femmes dans l'Église, en particulier sa nomination d'un certain nombre de femmes à des postes de haut niveau au Vatican, il a déclaré que cela ne signalait pas une sorte de "tendance féministe", mais était "un acte de justice culturellement négligé". Imaginez qu'on vous demande : «Voulez-vous faire quelque chose pour l'Église ?» Puis on dit : "'Devenez une nonne.' Non. Vous pouvez être une laïque, une laïque qui travaille", même au Vatican, a-t-il dit. "Je n'ai pas inventé cela (embaucher des femmes au Vatican). Cela dure depuis 20, 30 ans et est lentement mis en œuvre", a-t-il déclaré.

 

Parlant de la Journée mondiale de la jeunesse, l'intervieweur a dit au pape que les jeunes et le monde attendent avec impatience sa visite l'année prochaine et son message. "Je prévois d'y aller. Le pape ira, soit François, soit Jean XXIV, mais le pape s'en va", a-t-il dit en riant. Les inscriptions pour les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) 2023 seront ouvertes jusqu'en octobre, et l'existence de difficultés financières peuvent être un obstacle. Cependant, l'organisation créera les meilleures conditions pour que les jeunes participent (https://www.diocese-braga.pt/noticia/1/34758).

 

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Publié le 5 Septembre 2022

Christophe Henning dans la-croix.com nous montre ce lundi 5 septembre 2022 qu’ayant choisi de constituer une équipe fiable pour l’accueil des victimes d’agressions sexuelles dans l’Église, la présidente de l’Inirr, Marie Derain, reconnaît avoir pris du retard, car seuls une dizaine de dossiers avaient pu aboutir, plusieurs mois ayant été nécessaires pour constituer l’équipe d’écoutants et d’accompagnateurs, et faute de personnes suffisamment qualifiées pour cette mission, tout en insistant auprès des victimes pour que la démarche de réparation puisse être personnalisée : «Il faut du temps pour bien faire ce que nous faisons et il en faudra encore pour absorber les situations.»

 

Aujourd’hui, si plus de 40 décisions ont été rendues, plus de 700 dossiers attendent d’être examinés. Et dans un courrier adressé à ces victimes, daté du 1er septembre, Marie Derain joue la transparence. «À ce jour, 138 situations ont été prises en compte. C’est encore trop peu, bien trop peu face aux centaines qui attendent», ajoute la responsable de cette instance destinée aux victimes de prêtres ou de laïcs dans divers lieux d’Église. «Certaines victimes ont manifesté leur mécontentement face à l’attente imposée, et je le comprends sans réserve.»

 

Dans sa lettre aux victimes, Marie Derain annonce l’embauche d’une secrétaire générale en la personne de la juriste Florence Gavirey, qui a travaillé à la protection judiciaire de la jeunesse, ainsi qu’un coordonnateur qui harmonisera le travail des personnes référentes, bénévoles ou salariés, chargées de recevoir les victimes. Il manque d’ailleurs encore quelques personnes pour rattraper le retard pris au fil des mois.

 

Dans une réponse à Marie Derain, communiquée à la presse, François Devaux, cofondateur de l’association de victimes lyonnaises La parole libérée (aujourd’hui dissoute), a regretté les «lenteurs du processus». Il a aussi dénoncé «la méthode de barème» utilisée pour évaluer le montant des réparations financières ainsi que l'«opacité totale de fonctionnement», à ses yeux, de l’instance.

 

Le mécontentement de certaines victimes est compréhensible, l’Inirr tâtonne et les victimes se demandent si elles seront un jour satisfaites, difficile d’y voir clair.

 

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Publié le 4 Septembre 2022

katholisch.de nous montre ce dimanche 9 août 2022 que le pape François a de nouveau mis en garde contre les populistes. Ils ont utilisé "l'habileté et la ruse" pour profiter des temps de crise, "en abusant des peurs de la société et en promettant qu'ils sont les 'sauveurs'", a-t-il dit dans son sermon dimanche sur la place Saint-Pierre. Au lieu de résoudre les problèmes, cependant, ils "veulent vraiment accroître leur propre prestige et leur propre pouvoir", a déclaré le pape François lors de la béatification du pape Jean-Paul 1er (1912-1978), décédé d'une insuffisance cardiaque après seulement 33 jours de mandat.

 

Les populistes ont poursuivi en disant que ce sont "les sentiments de colère ou de peur à propos de quelque chose qui menace notre avenir qui nous rendent plus vulnérables". Du coup, on "se laisse emporter par les sentiments" et on s'appuie alors sur les populistes "sur la vague des émotions". Dieu, d'autre part, n'utilise pas les besoins et les faiblesses des gens «pour s'exalter». Il ne veut pas "tromper par la tromperie ou offrir des plaisirs bon marché" et n'est "pas intéressé par les foules immenses", a poursuivi le pape François. Il n'adore pas les chiffres, ne recherche pas le consensus et n'est "pas un idolâtre du succès personnel". Au contraire, Dieu "semble s'inquiéter quand les gens le suivent avec euphorie et enthousiasme frivole".

 

"Plutôt que d'être captivé par la fascination de la popularité, il demande à chacun d'examiner attentivement les raisons de sa succession et les conséquences qui en découlent", a déclaré le pape. Beaucoup n'ont peut-être suivi Jésus que "dans l'espoir qu'il serait un chef qui les délivrerait de leurs ennemis" ou "qui résoudrait miraculeusement les problèmes de la faim et de la maladie". Selon le chef de l'Église, "la simple satisfaction de ses propres besoins peut être cachée derrière une attitude religieuse parfaite". Par exemple, le désir "de tout contrôler, le désir d'occuper des espaces et de recevoir des privilèges, la recherche de reconnaissance et bien plus encore". Cela pourrait aller jusqu'à «que Dieu serve d'instrument à tout cela». Cela se produit aussi aujourd'hui parmi les chrétiens. "Mais ce n'est pas le style de Jésus. Et cela ne devrait pas non plus être le style du disciple et de l'Église", a exigé le pape François.

 

Le pape François l'a décrit comme "un berger doux et humble à l'exemple de Jésus". Avec son sourire, il a réussi à "transmettre la bonté du Seigneur". Une Église "avec un visage joyeux, détendu et souriant" est belle, a expliqué le pape. Une Église "qui ne ferme jamais ses portes, qui n'irrite pas les cœurs, qui ne pleurniche pas et ne nourrit pas de rancune, qui ne se fâche pas et ne s'impatiente pas, qui ne se montre pas morose, qui ne souffre pas de la nostalgie du passé". À la veille de la béatification, le cardinal vicaire Angelo De Donatis a également rappelé un "humble" Albino Luciani dans la basilique du Latran. Mais son humilité n'a jamais signifié se sous-estimer. C'était plutôt l'acceptation de «sa propre petitesse», une confiance «entièrement en Dieu et non en sa propre force». Se donner aux autres «avec simplicité et gratuité», cette «humilité authentique» a été un «fil rouge» à travers «toute l'existence du pape Jean-Paul 1er» (https://www.katholisch.de/artikel/40843-papst-franziskus-spricht-johannes-paul-i-selig).

 

Comme le montre ladepeche.fr (https://www.ladepeche.fr/2022/09/04/le-pape-jean-paul-i-a-t-il-ete-empoisonne-beatifie-aujourdhui-la-rumeur-persiste-44-ans-apres-sa-mort-10522479.php), né en 1912 dans le nord de l'Italie au sein d'une famille ouvrière très modeste, Albino Luciani, docteur en théologie fait patriarche de Venise, avait été créé cardinal par Paul VI en 1973. Pendant son court pontificat, Jean Paul 1er, vu comme un homme de consensus, a réussi à imprimer un style plus simple dans sa manière d'être pape. Il a défendu l'opposition de l'Eglise à l'avortement et à la contraception, tout en engageant une réforme interne. Très sensible à la pauvreté, il avait aussi affirmé l'importance de donner un "salaire équitable" à tous. D'une "grande simplicité", doté d'une "forte fibre pastorale", il a "humanisé la fonction (papale) et simplifié tout ce qui était protocolaire", explique Christophe Henning. Soeur Margherita Marin, qui assistait Jean Paul 1er dans les appartements pontificaux, se souvient d'un homme "amical avec tout le monde". "Il traitait ses collaborateurs avec beaucoup de respect, en s'excusant de les déranger. Je ne l'ai jamais vu montrer de l'impatience envers qui que ce soit", s'est remémoré la religieuse vendredi lors d'une conférence de presse.

 

Aux premières heures du 29 septembre 1978, une religieuse avait en effet découvert son corps sans vie, assis dans son lit avec ses lunettes sur le nez et quelques feuilles dactylographiées dans les mains. Aucune autopsie n'a cependant été menée pour confirmer les causes de sa mort. L'annonce de son décès a été entourée de nombreuses incohérences et fausses informations et a même alimenté la théorie d'un assassinat par empoisonnement, car le nouveau souverain pontife souhaitait mettre de l'ordre dans les affaires de l'Église, et en particulier dans les malversations financières au sein de la banque du Vatican. Cette "hypothèse du complot" a été renforcée par "une communication calamiteuse" du Vatican à l'époque, souligne Christophe Henning, journaliste et auteur du livre Petite vie de Jean Paul Ier. Comme lui, de nombreux spécialistes ont remis en question cette hypothèse. Dans un livre publié en 2017 et préfacé par le n°2 du Vatican, Mgr Pietro Parolin, la journaliste italienne Stefania Falasca, qui a soutenu le dossier de béatification et de canonisation de Jean-Paul 1er, avait également tordu le cou à ces rumeurs.

 

Une béatification exige un miracle. Celui attribué à Albino Luciani est la guérison inexpliquée, en 2011 à Buenos Aires, d'une fillette de 11 ans qui était mourante mais se serait rétablie grâce aux prières du prêtre local invoquant Jean Paul 1er.

 

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Publié le 3 Septembre 2022

Ouest-France.fr avec l’AFP nous montre qu’après plusieurs années de litiges, le pape François a pris, samedi 3 septembre 2022, le contrôle de l’Ordre de Malte en annulant ses organes de direction, limogeant le grand chancelier de l'Ordre, Albrecht Freiherr von Boeselager, dissolvant le conseil souverain de l'Ordre, et en nommant un Conseil souverain provisoire après  avoir promulgué la «nouvelle Charte constitutionnelle» de l’Ordre et son «entrée en vigueur immédiate».

 

Le pape François a également décidé «la révocation de toutes les hautes charges, la dissolution de l’actuel Conseil souverain et la constitution d’un Conseil souverain provisoire» dont il a personnellement nommé les 13 membres. Ce dernier devra organiser pour janvier prochain un Chapitre [Assemblée] général extraordinaire pour mettre en œuvre toutes les décisions du pape, précise le décret.

 

L’Ordre de Malte, fondé à Jérusalem et reconnu par le pape en 1113, est à la fois un insolite État sans territoire basé à Rome, un ordre religieux et une puissante organisation caritative. Il compte aujourd’hui 13 500 chevaliers, dont une cinquantaine de religieux, qui s’occupent de l’œuvre hospitalière et humanitaire de l’Ordre avec plus de 100 000 employés ou bénévoles présents dans 120 pays.

 

La crise au sein de l’Ordre et dans ses rapports avec le Vatican débute avec une dispute au sommet de l’Ordre en 2016 lorsque le Grand Maître de l’Ordre de Malte, qui est son chef, demande au Grand Chancelier de démissionner. Certains chevaliers de l’Ordre s’opposent et demandent au pape d’intervenir. Le pape François envoie une commission d’enquête et obtient aussi la démission du Grand Maître dont toutes les décisions sont annulées.

 

Le pape nomme alors un «délégué pontifical», son représentant personnel auprès de l’Ordre, et à partir de ce moment débute un travail sur une vaste réforme de la Charte constitutionnelle de l’Ordre. Les discussions se révèlent difficiles sur un point précis : la souveraineté de l’Ordre de Malte. Le projet de réforme de la Charte constitutionnelle préparé par le délégué pontifical prévoit que l’Ordre de Malte soit «un sujet du Saint-Siège», c’est-à-dire du Vatican, ce que les chevaliers refusent, craignant de voir l’Ordre réduit à «une association de religieux», selon le site d’informations religieuses italien Korazym.

 

Dans son décret, le pape François rappelle une décision prise en 1953 par un Tribunal des cardinaux selon laquelle «les prérogatives de l’Ordre […] ne constituent pas cet ensemble de prérogatives et pouvoirs propre aux États souverains». «Étant un ordre religieux, il dépend […] donc du Saint-Siège», conclut le pape François.

 

Avec le limogeage de Boeselager et le remplacement du Conseil Souverain Provisoire, il n'y a plus de membres allemands de l'Ordre de Malte au niveau de la direction. L'Ordre de Malte a salué la décision du pape d'établir un gouvernement provisoire de transition. Avec les "mesures paternelles", le pape s'est engagé dans une voie "qui promet d'assurer l'avenir de l'ordre à la fois en tant qu'institut religieux et en tant qu'organe souverain", a déclaré samedi le chef de transition des Maltais, le lieutenant John Dunlap sur le site internet de l'avis publié par l'Ordre (https://www.katholisch.de/artikel/40834-papst-entlaesst-malteser-grosskanzler-boeselager-und-loest-rat-auf).

 

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