Publié le 25 Juillet 2022
francetvinfo.fr nous montre ce lundi 25 juillet 2022 que le pape François entame un voyage de six jours au Canada pour présenter ses excuses aux survivants des pensionnats autochtones. 150 000 enfants amérindiens ont été enrôlés de force dans des établissements administrés par l'église et subventionnés par l'État. 6000 enfants y sont décédés, victimes de violences.
Le souverain pontife, 85 ans, a atterri en fin de matinée à Edmonton, dans l'ouest du Canada pour la première des trois étapes de son voyage. Il se rendra également à Québec et Iqaluit, ville du grand Nord canadien dans l'archipel arctique, avant de repartir vendredi (https://www.francetvinfo.fr/monde/vatican/pape-francois/voyage-du-pape-au-canada-l-etat-de-sante-de-francois-en-fauteuil-roulant-inquiete_5276569.html). Le pape François a été accueilli au son des chants et des tambours amérindiens à son arrivée au Canada, lundi 25 juillet. Il a fait ce long voyage pour y rencontrer la communauté autochtone et exprimer ses regrets au nom de l’église. "Soyons prudents dans ce voyage qui, comme je l’ai dit, est un voyage de pénitence", a-t-il exprimé à bord de l’avion.
Un programme quelque peu allégé en raison de son état de santé : le pape se déplace toujours en fauteuil roulant. Ainsi, Il n'y aura jamais plus de deux rendez vous en public par jour. Des rencontres ou des messes qui ne sont pas censées durer plus d'une heure, 1h30 au maximum. C'est ce qui a été demandé aux organisateurs, mais "nous verrons au jour le jour", indique le Vatican. En cause : le pape François a encore des douleurs aux genoux. Le pape continue donc de se déplacer en fauteuil roulant depuis début mai ou avec une canne, sans se tenir debout longtemps. Ainsi, dimanche matin, il est monté et descendu de l'avion sur une passerelle élévatrice dans son fauteuil roulant, à peine atterri (https://www.francetvinfo.fr/monde/vatican/pape-francois/voyage-du-pape-au-canada-l-etat-de-sante-de-francois-en-fauteuil-roulant-inquiete_5276569.html).
Après avoir été accueilli par le Premier ministre canadien Justin Trudeau et l'Inuite Mary Simon, ainsi que par des dirigeants autochtones lors d'une cérémonie à l'aéroport qui a débuté aux sons des tambours et des chants amérindiens, le pape François s'est ensuite reposé toute la journée. Rien n'était prévu au programme pour débuter ce voyage. Un état de santé précaire à la vue de tous et qui préoccupe. Reste que les autochtones, auxquels le pape François réserve ses premières paroles officielles, sont d'autant plus reconnaissants qu'il soit venu, malgré tout. Mais ce voyage est aussi un test pour la suite du pontificat. François tiendra-t-il le cap ? Son état de fatigue lui permettra-t-il de se rendre à Kiev, en Ukraine, comme il le souhaite ? Sans doute pas dans l'immédiat (https://www.francetvinfo.fr/monde/vatican/pape-francois/voyage-du-pape-au-canada-l-etat-de-sante-de-francois-en-fauteuil-roulant-inquiete_5276569.html).
Il faudra bien plus que des excuses officielles de l’Église pour son rôle dans la tragédie. Les excuses papales sont survenues en avril alors que les Églises anglicane, presbytérienne et unie se sont toutes excusées il y a plusieurs années pour leurs rôles dans le système des pensionnats. L’Église a maintenant la possibilité, et l’obligation, d’accélérer la réconciliation par des actions plus concrètes. Cela pourrait passer par des donations pour explorer et protéger tous les lieux de sépulture potentiels pas encore recensés dans les pensionnats, l’éducation des congrégations et du clergé sur l’histoire des écoles et le financement de projets communautaires pour panser les blessures et d’efforts locaux pour revitaliser la culture et la langue autochtones (https://www.courrierinternational.com/article/premieres-nations-le-pape-en-visite-au-canada-les-excuses-ne-suffiront-pas).
Il faut dire qu’à la fin du XIXᵉ siècle, l’État canadien met en place un système d’assimilation forcé. Les enfants sont arrachés à leurs parents et sont placés dans des pensionnats gérés par l'Église catholique. Ils y sont souvent victimes de violences. "Ici, quand on était puni, on devait nettoyer les escaliers à la brosse à dents", raconte une rescapée. La découverte de 215 corps d’enfants l’année dernière enterrés à proximité d’un ancien pensionnat a attiré la colère de la communauté autochtone. La visite du pape constitue donc un moment important. Jusqu'en 1996, 150 000 enfants sont passés par ces institutions.
C’est pour cela que le pape François fait face à des appels à renoncer à la “doctrine de la découverte” (l’Occident a “découvert” une terre inconnue plutôt que “colonisé” un continent habité) qui a permis au Vatican d’encourager la colonisation des terres indigènes et conduit à une dépossession massive des peuples autochtones sur laquelle s’est fondée la souveraineté canadienne, et il doit faire face au mécontentement de certains Autochtones qui n’ont jamais été consultés à propos de ce pèlerinage sur leur terres, et plusieurs survivants des pensionnats n’ont pas les moyens d’assister à cette visite, tandis que d’autres n’ont aucun intérêt à voir le pape (https://www.courrierinternational.com/article/premieres-nations-le-pape-en-visite-au-canada-les-excuses-ne-suffiront-pas).
Merci !