actualites de l'eglise

Publié le 2 Mai 2023

katholisch.de nous montre ce mardi 2 mai 2023 que L'archevêque de la curie nigérian Fortunatus Nwachukwu voit de sérieuses différences entre les catholiques africains et européens. "L'Église mondiale pense différemment et n'expérimente pas la foi de la manière dont on l'entend actuellement dans les pays germanophones", a-t-il déclaré, selon l'agence de presse Kathpress (mardi). Le diplomate du Vatican a annoncé que l'Église africaine présenterait sa position avec clarté et confiance lors du Synode mondial proclamé par le pape. Il s'agit d'écouter la voix de Dieu, "pas les voix les plus aiguës dans le concert de la multitude".

 

Au regard des débats en cours au sein de l'Église en zone germanophone, Nwachukwu a déclaré que ce ne sont pas les structures et les projets pastoraux qui sont décisifs, mais le témoignage vivant de la foi chrétienne : "L'Europe serait bien avisée de se souvenir du témoignage de ses premiers missionnaires, qui ont donné à ma patrie africaine le don de la foi apportée."

 

Du point de vue de l'Africain, le vieux continent a avant tout besoin d'un changement de perspective. L'Église n'a rien à inventer de nouveau, mais cultive ce qui a déjà fait ses preuves dans l'histoire. "L'Europe apportait la foi au continent africain, mais aujourd'hui l'Afrique peut redonner une foi vivante et fidèle", a déclaré l'archevêque.

 

L'homme de 62 ans a récemment été nommé secrétaire du conseil d'évangélisation du Vatican par le pape François. L'ancien observateur du Saint-Siège auprès des Nations Unies à Genève est désormais responsable de la partie de l'autorité vaticane qui s'occupe de la mission en Afrique, en Asie et en Océanie et s'occupe des zones ecclésiales nouvellement créées.

 

Pourtant, des évêques et des laïcs du monde entier se sont réunis, ces dernières semaines, continent par continent, pour réfléchir à l’avenir de l’Église, dans le cadre du Synode sur l’avenir de l’Église, ont à travers le fruit de leur réflexion, qui tient en sept rapports, laissé apparaître comme les pays germanophones un désir de réforme et une diversité d’opinions interne assumée (https://www.la-croix.com/Religion/Synode-lavenir-lEglise-catholiques-monde-entier-voulu-dire-Rome-2023-04-24-1201264752).

 

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Publié le 1 Mai 2023

SudOuest.fr avec l’AFP nous montre qu’interrogé par des journalistes dans l'avion le ramenant en Italie depuis la Hongrie, le pape François a annoncé le dimanche 30 avril 2023 que le Vatican prenait actuellement part à une mission de paix dans le cadre de la guerre en Ukraine. Il a, pour l'heure, refusé d'en révéler davantage.

 

«Je suis prêt à faire tout ce qui doit être fait. Une mission est en cours, mais elle n’est pas encore publique. Lorsqu’elle le sera, je la révélerai», a déclaré le pape à la presse lors de son vol retour après une visite de trois jours en Hongrie. «Je pense que la paix se fait toujours en ouvrant des canaux. On ne peut jamais obtenir la paix par la fermeture.» Le pape François a ajouté qu’il avait discuté de la situation ukrainienne avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban et avec le métropolite de Budapest Hilarion, représentant de l’Église orthodoxe russe.

 

Le pape François, qui est apparu en relativement bonne condition, a également mentionné durant le vol son état de santé, après son hospitalisation fin mars pour ce que le Vatican avait alors qualifié de bronchite. Le pape a déclaré avoir ressenti une forte douleur à la fin de l’audience générale du 29 mars. «J’avais une forte fièvre et à 15 h, le médecin m’a immédiatement emmené à l’hôpital, a-t-il dit. Il s’agissait d’une pneumonie forte et aiguë dans la partie inférieure du poumon. Le corps a bien réagi au traitement, Dieu merci.» Le pape, qui dit avoir eu une pneumonie, veut continuer à voyager.

 

Le HuffPost avec l’AFP (https://www.huffingtonpost.fr/international/article/le-pape-qui-dit-avoir-eu-une-pneumonie-veut-continuer-a-voyager_217293.html) nous montre qu’interrogé sur ses prochains voyages, le pape François a confirmé son intention de se rendre à Lisbonne début août pour les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) puis à Marseille en septembre, ainsi qu’en Mongolie. «Le programme [de voyages prévus] me fait bouger», a-t-il plaisanté.

 

Jesús Bastante nous montre aussi dans religiondigtal.org (https://www.religiondigital.org/el_papa_de_la_primavera/Papa-Francisco-rueda-prensa-ninos-ucrania-rusia-salud-partenon-jmj_0_2555744413.html) que concernant la restitution de certains fragments du Parthénon, le pape a été clair : «Si vous avez volé, vous devez revenir». "C'était un geste correct, il fallait le faire", a répondu le pape François, qui s'est demandé "si les Egyptiens viennent demain et demandent l'obélisque, que ferons-nous?" En tout cas, le pape a aussi annoncé «la restitution des choses indigènes» au Canada et aux États-Unis. "Parfois, vous ne pouvez pas (revenir), il n'y a aucune possibilité politique, réelle et concrète. Mais dans la mesure où vous pouvez revenir, faites-le s'il vous plaît", a conclu le pape François. "C'est bon pour tout le monde. Ne vous habituez pas à mettre la main dans les poches des autres."Le pape a également eu des mots pour le dépeuplement de l'Europe : «Il y a des pays comme l'Italie et l'Espagne qui n'ont pas d'enfants. Les gouvernements en parlent aussi. L'âge moyen en Italie est de 46 ans, en Espagne il est encore plus élevé et il y a des petites villes désertes. Un programme de migration, mais bien mené avec le modèle que certains pays ont eu avec la migration - je suis penser, par exemple, à la Suède à l'époque des dictatures latino-américaines - peut aussi aider ces pays qui ont un faible taux de natalité.»Merci !

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Publié le 29 Avril 2023

fr.euronews.com avec l’AFP  nous montre que le pape François, inlassable défenseur de "l'ouverture aux autres", est allé à la rencontre de réfugiés ce samedi 29 avril 2023, au deuxième jour de sa visite en Hongrie, pays d'Europe centrale qui érige des murs à ses frontières.

 

Le jésuite argentin de 86 ans, à la santé fragile, a donné le ton à son arrivée à Budapest vendredi : il a mis en garde devant le Premier ministre nationaliste Viktor Orban contre "la rigidité", les "fermetures" et la tendance "au repli". Un millier de réfugiés et personnes pauvres ont pu suivre les déclarations du pape, au sein de l'église néo-gothique Sainte-Elisabeth de Budapest, du nom d'une princesse hongroise reconnue sainte par le Vatican, ayant renoncé à sa vie de luxe pour se consacrer aux démunis. Des migrants issus de pays non-européens tels que l'Iran, l'Afghanistan, le Pakistan ou Nigeria étaient présents pour l'occasion. Le pape a remercié les catholiques du pays d'avoir accueilli les nouveaux arrivants après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, tout en leur rappelant que l'engagement chrétien de charité doit également s'étendre aux non-croyants. Au cours de son allocution, le pape s'est inspiré de l'héritage de sainte Elisabeth, la sainte du XIIIe siècle du pays qui était la fille d'un roi et qui a consacré sa vaste richesse au soin des pauvres et des malades. Avant sa rencontre avec les réfugiés, le pape a visité en privé un établissement qui s'occupe de quelque 70 jeunes handicapés visuels et moteurs que mère Teresa avait visité en 1986 (https://www.ncronline.org/vatican/vatican-news/francis-meets-ukrainian-refugees-hungary-urges-support-non-christians).

 

Le conflit en Ukraine voisine s'impose comme le fil rouge de cette visite du souverain pontife, la deuxième en moins de deux ans en Hongrie. À rebours de son discours habituel, le gouvernement hongrois aime vanter l'hospitalité offerte aux réfugiés ukrainiens, saluée par le pape François en avril 2022 à l'occasion d'une audience au Vatican avec M. Orban. "Merci pour la façon dont vous avez accueilli, non seulement avec générosité mais aussi avec enthousiasme, de nombreux réfugiés d'Ukraine" a déclaré le souverain pontife, qui prône toutefois un accueil sans distinction de nationalité ou de religion. Depuis le début du conflit, plus de deux millions d'Ukrainiens ont foulé le sol hongrois mais seulement 35 000 ont réclamé le statut de "protection temporaire" mis en place par l'Union européenne (UE), d'après des données du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés. C'est bien moins par habitant que d'autres pays voisins de l'Ukraine, comme la Pologne ou la Roumanie. De fait, la position ambiguë de Viktor Orban à l'égard du conflit n'incite guère les réfugiés ukrainiens à s'attarder en Hongrie. Refus d'envoyer des armes à Kyiv et maintien de liens étroits avec le Kremlin : le dirigeant nationaliste va à contre-courant de la solidarité affichée par l'UE et l'Otan.

 

Après ses réunions du matin, le Vatican a annoncé que le pape François avait tenu une réunion privée à la nonciature du Vatican à Budapest avec le métropolite Hilarion de l'Église orthodoxe russe. De 2009 à 2022, il a été le chef des relations extérieures de l'Église du patriarche orthodoxe russe Cyrille, en fait le ministre des Affaires étrangères de l'Église. Il a été démis de ses fonctions en juin 2022 après ce que l'on pense généralement être des tensions avec Kirill au sujet de sa gestion de la guerre en Ukraine.  Le Vatican a noté que la réunion avait duré 20 minutes, mais n'a pas fourni de compte rendu des discussions entre les deux dirigeants d'Église (https://www.ncronline.org/vatican/vatican-news/francis-meets-ukrainian-refugees-hungary-urges-support-non-christians). 

 

La situation est encore plus dure pour les autres nationalités, sur fond de déliquescence du système d'intégration. Loin de l'accueil bienveillant inconditionnel prôné par le souverain pontife, Viktor Orban brandit sa défense de "la civilisation chrétienne" pour repousser les migrants. Sous son égide, la Hongrie a bâti des clôtures à ses frontières et restreint le dépôt des demandes d'asile aux ambassades à l'étranger, une politique qui lui a valu plusieurs condamnations de la Cour de justice de l'UE. L'an dernier, seules 18 personnes ont obtenu le statut de réfugiés, un chiffre dérisoire qui n'a pas d'équivalent ailleurs dans l'UE. En mai 2020, la justice européenne avait estimé que les demandeurs d'asile étaient retenus sans motif valable dans des camps situés dans ces zones situées à la frontière avec la Serbie. Cela avait conduit le gouvernement hongrois à fermer ces camps controversés, ouverts en 2015.

 

Le pape a clôturé la journée dans un stade où étaient quelque 11 000 jeunes, les encourageant à surmonter l'égoïsme et à travailler pour le bien commun (https://www.ncronline.org/vatican/vatican-news/francis-meets-ukrainian-refugees-hungary-urges-support-non-christians), et par une traditionnelle rencontre avec des jésuites locaux. Pour son 41e voyage international depuis son élection en 2013, le pape François, deuxième pape à visiter la Hongrie après Jean Paul II, présidera dimanche une messe en plein air derrière le Parlement, qui devrait attirer des milliers de catholiques de tout le pays (https://www.ncronline.org/vatican/vatican-news/francis-meets-ukrainian-refugees-hungary-urges-support-non-christians).

 

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Publié le 28 Avril 2023

Ouest-France.fr avec l’AFP nous montre que le pape François, arrivé ce vendredi 28 avril 2023 en Hongrie pour une visite de trois jours, a appelé à «retrouver l’âme européenne» face à «l’infantilisme belliqueux» sur fond de montée des nationalismes et de guerre en Ukraine.

Dans les rues de la capitale, placée sous haute sécurité, le jésuite argentin, 86 ans, a été accueilli par des habitants agitant des drapeaux de la Hongrie et du Vatican. Il y passera la totalité de son séjour en raison de sa santé fragile, qui sera observée de près, un mois après son hospitalisation. Dans son premier discours prononcé dans ce pays d’Europe centrale frontalier de l’Ukraine, le pape a déploré «le triste déclin du rêve choral de paix, tandis que les solistes de la guerre prennent la place». «Les nationalismes recommencent à gronder», a-t-il souligné, jugeant que la politique internationale «régresse vers une sorte d’infantilisme belliqueux». «Dans ce moment historique, l’Europe est fondamentale […] Il est donc essentiel de retrouver l’âme européenne», a insisté le souverain pontife.

 

Exception au sein de l’Union européenne, la Hongrie n’a pas coupé ses liens avec le Kremlin. Viktor Orban se garde de critiquer le président russe et refuse d’envoyer des armes à Kiev. De son côté, le pape condamne l’«agression» de l’Ukraine «martyrisée» mais le Saint-Siège tente de maintenir tant bien que mal un dialogue avec Moscou, bien que sa tentative de médiation n’ait pas abouti jusqu’ici. Quelques minutes plus tôt, le pape s’est entretenu avec Viktor Orban pendant une vingtaine de minutes, une rencontre à huis clos au cours de laquelle le Premier ministre a insisté sur la chrétienté «vectrice de paix», selon l’agence de presse MTI. Pour le dirigeant de 59 ans, qui a à cœur de promouvoir la «civilisation chrétienne», la venue du pape deux ans à peine après une escale de sept heures à Budapest apparaît comme un succès diplomatique.

 

«Je suis heureux, tous les yeux sont rivés sur la Hongrie», a confié à l’AFP Laszlo Temesi, un journaliste retraité présent sur le convoi du pape dans l’espoir de l’apercevoir. Dans ce pays de 9,7 millions d’habitants, dont quelque 39 % de catholiques selon les derniers chiffres datant de 2011, Viktor Orban et ses partisans sont soucieux de mettre en avant les points communs avec le chef de l’Église catholique. Dans son discours, le pape a aussi salué les valeurs chrétiennes traditionnelles portées par le gouvernement hongrois, notamment à travers ses «politiques efficaces pour la natalité et la famille». Il a fustigé au passage les «colonisations idéologiques qui éliminent les différences, comme dans le cas de ladite culture du genre» et l’«échec tragique» de l’avortement. Le pape aurait pu éviter de parler du genre et de l’avortement, car les régimes populistes d’extrême droite sont contre la mise en place d’un meilleur accès à la contraception et à l’avortement, la lutte contre les stéréotypes de genre, et la condamnation des violences faites aux femmes.

 

Jorge Bergoglio a toutefois rappelé à la Hongrie son devoir d’accueil envers les migrants, insistant sur la «nécessité d’ouverture aux autres» face à la tendance «à se replier sur soi-même». «Les valeurs chrétiennes ne peuvent être témoignées à travers la rigidité et les fermetures», a-t-il mis en garde, alors que la Hongrie a érigé des clôtures à ses frontières et restreint le dépôt des demandes d’asile aux ambassades à l’étranger, s’attirant plusieurs condamnations de la Cour de justice de l’UE. Fervent défenseur des droits des réfugiés, le pape, lui, ne cesse de plaider pour un accueil bienveillant et une juste répartition au sein de l’Union européenne.

 

Conscient des enjeux diplomatiques de cette visite très attendue, le pape François s’est présenté en «ami et frère de tous», tandis que les autorités ont insisté sur le caractère spirituel de cette visite, assurant qu’il ne s’agissait pas d’un «évènement politique». Dans l’après-midi, l’évêque de Rome s’est adressé au clergé local à la basilique Saint-Etienne, devant laquelle des écrans géants et des chaises ont été installés. Le pape François a clôturé sa première journée en Hongrie en disant aux évêques et au clergé du pays de résister au découragement et à la division idéologique face à des défis tels que la laïcité croissante, le déclin des vocations et l'éloignement des valeurs chrétiennes traditionnelles (https://cruxnow.com/pope-in-hungary-2023-live-coverage/2023/04/pope-calls-hungarys-catholics-to-avoid-divisons-play-as-a-team).

 

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Publié le 27 Avril 2023

katolisch.de nous montre ce jeudi 27 mai 2023 que le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich a critiqué la séparation des pouvoirs dans l'Église catholique exigée par la voie synodale allemande. Dans une interview au quotidien "Corriere della Sera" (jeudi en ligne), Hollerich a déclaré que le chemin synodal allait dans une direction différente depuis le début du processus synodal mondial. En Allemagne, la division du pouvoir dans l'église a été discutée. Cependant, l'église n'est pas une question de pouvoir, mais de ministères et de service.

 

"Si le service se transforme en puissance, nous avons un problème", a souligné Hollerich. La vraie question n'est pas de savoir comment partager le pouvoir, mais comment retourner au ministère et au service. Hollerich a également accusé le chemin synodal de ne pas avoir suffisamment réfléchi au processus synodal conjoint de l'Église universelle. "En tant qu'Église catholique, nous devons partir ensemble et ne pas dire : 'Nous ferons notre truc et ensuite nous verrons ce que vous ferez !'"

 

En vue du début du Synode mondial des évêques à Rome en octobre, Hollerich a annoncé qu'il ne s'agirait pas d'homosexualité et d'ordination des femmes, mais de communauté, de participation et de mission. "C'est le sujet du synode, et ça suffit", a expliqué Hollerich. L'archevêque de Luxembourg est le rapporteur général du synode mondial nommé par le pape et donc son coordinateur de contenu.

 

Le cardinal de Stockholm Anders Arborelius a averti les catholiques allemands réformateurs que le synode mondial les décevrait dans une interview au "Tagespost" (édition actuelle). Le synode abordera en quelque sorte les sujets du chemin synodal, mais la perspective allemande ne sera pas aussi importante qu'on pourrait le penser en Allemagne. Pour lui,  les catholiques allemands devraient essayer de trouver une voie commune avec l'Église mondiale. Arborelius s'attend surtout à ce que le Synode Mondial y trouve une voie pour la nouvelle évangélisation. Et l'Église doit essayer d'approcher le monde avec le message de Christ au lieu de parler d'elle-même, car le monde ne s'intéresse pas aux conditions internes de l'Église (https://www.katholisch.de/artikel/44780-weltsynode-arborelius-warnt-deutsche-katholiken-vor-enttaeuschungen).

 

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Publié le 26 Avril 2023

Nicole Winfield dans Associated Press nous montre ce mercredi 26 mars 2023 que le pape François a décidé d’accorder le droit de vote aux femmes lors d’une prochaine réunion des évêques, un changement sans précédent qui reflète ses espoirs de donner aux femmes plus de responsabilités décisionnelles et aux laïcs plus de poids dans la vie de l’Église catholique.

 

Le Vatican a publié mercredi les modifications qu’il a approuvées, qui soulignent sa vision d’un rôle plus important des fidèles laïcs dans les affaires ecclésiastiques qui ont longtemps été laissées aux clercs, aux évêques et aux cardinaux. Depuis des décennies, les femmes réclament le droit de vote aux synodes, dont le prochain est prévu en octobre.  Depuis le concile Vatican II, qui a modernisé l’Église dans les années 1960, les papes convoquent les évêques du monde entier à Rome pour quelques semaines afin de débattre de sujets particuliers. À l’issue de ces réunions, les évêques votent sur des propositions spécifiques et les soumettent au pape, qui rédige alors un document tenant compte de leurs avis. Jusqu’à présent, seuls les hommes pouvaient voter.

 

Mais avec les nouveaux changements, cinq religieuses rejoindront cinq prêtres en tant que représentantes votantes des ordres religieux. En outre, le pape François a décidé de nommer 70 membres du synode qui ne sont pas des évêques et a demandé que la moitié d’entre eux soient des femmes et que les jeunes soient valorisés «parce que c'est ainsi que va notre monde». Ils disposeront également d’un droit de vote. «Cette décision, explique le Secrétaire général du Synode, renforce la solidité du processus dans son ensemble, en incorporant à l'Assemblée la mémoire vivante de la phase préparatoire, à travers la présence de certains de ceux qui en ont été les protagonistes. De cette manière, la spécificité épiscopale de l'Assemblée synodale n'est pas affectée, mais plutôt confirmée». «Nous parlons de 21% de l'Assemblée qui reste une assemblée d'évêques, avec une certaine participation de non-évêques», a réaffirmé le cardinal Jean Claude Hollerich. «Leur présence assure le dialogue entre la prophétie du peuple de Dieu et le discernement des pasteurs» (https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2023-04/synode-le-droit-de-vote-sera-elargi-aux-laics.html).

 

La présence à l'Assemblée d’experts et de personnes compétentes à divers titres sur le sujet traité - mais sans droit de vote – constitue une autre innovation. Il y aura également des délégués fraternels, des membres d'autres Églises et de Communautés ecclésiales et, pour la première fois, apparaîtront au Synode des «facilitateurs», des experts qui fluidifieront le travail dans les différents moments. Un choix, a expliqué le cardinal Grech, né de l'expérience des groupes d'étude «qui nous a montré que ces experts peuvent créer une dynamique qui peut porter du fruit». «Il y a des évêques qui n'ont jamais participé au Synode, il faut donc faciliter la dimension spirituelle», a expliqué Jean Claude Hollerich, soulignant que pour la première fois, des évêques de pays qui n'ont pas de Conférence épiscopale participeront également à l'Assemblée. C'est le cas du Luxembourg, mais aussi de l'Estonie et de la Moldavie. De cette manière, les deux cardinaux ont convenu que «l'Église sera plus complète et ce sera une joie de la voir réunie à Rome» (https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2023-04/synode-le-droit-de-vote-sera-elargi-aux-laics.html).

 

«Pas une révolution» mais un changement important, ont tenu à préciser les cardinaux Mario Grech et Jean-Claude Hollerich, respectivement secrétaire général du Synode et rapporteur général, en illustrant les nouveautés lors d’une rencontre avec les journalistes en salle de presse du Vatican (https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2023-04/synode-le-droit-de-vote-sera-elargi-aux-laics.html).

 

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Publié le 25 Avril 2023

katholisch.de nous montre dans son article du mardi 25 avril 2022 qu’un mois et demi après la conclusion du chemin synodal, la représentation des laïcs dans le diocèse d'Aix-la-Chapelle insiste sur les conséquences. Dans une décision publiée mardi, le Conseil diocésain des catholiques appelle Mgr Helmut Der à mettre en œuvre des réformes. "Les évêques doivent montrer qu'ils sont sérieux par rapport à ce qui a été discuté et décidé dans le chemin synodal. Cela s'applique également au diocèse d'Aix-la-Chapelle", a expliqué le comité.

 

Entre autres choses, le conseil diocésain demande la création d'un organe synodal consultatif et décisionnel pour le diocèse. Les croyants devraient être inclus dans les élections des évêques à l'avenir. Il devrait également y avoir des célébrations de bénédiction pour les couples homosexuels et les divorcés remariés. Le conseil diocésain l'appelle également à œuvrer au Vatican pour l'abolition du célibat obligatoire pour les prêtres et pour l'admission des femmes à tous les offices ordonnés dans l'Église.

 

Le chemin synodal s'est terminé début mars à Francfort avec une cinquième assemblée générale. Les évêques et les autres membres de l'Église avaient discuté de l'avenir de l'Église catholique en Allemagne pendant trois bonnes années. La mise en œuvre des résolutions relève désormais en partie de la responsabilité des évêques locaux. Le Vatican avait déjà rejeté la création d'organes consultatifs synodaux en janvier.

 

Cela n’est en rien étonnant puisque les diocèses allemands poursuivent la participation des laïcs à la direction de l'Église, comme le propose l'initiative de la voie synodale allemande pour la réforme de l'Église. Le diocèse d'Osnabrück, vacant depuis janvier, lorsque le pape François a accepté la démission de Mgr Franz-Josef Bode, a nommé neuf membres laïcs du conseil diocésain qui, avec les neuf prêtres membres du chapitre cathédral, entameront des consultations sur les candidats éventuels à la charge d'évêque. Entre-temps, le représentant autorisé du vicaire général du diocèse de Mayence a exhorté les diocèses allemands à partager la direction de l'Église entre les personnes ordonnées et non ordonnées (https://www.thetablet.co.uk/news/16986/german-dioceses-press-ahead-with-lay-participation-in-leadership).

 

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Publié le 21 Avril 2023

katholisch.de nous montre dans son article du jeudi 20 avril 2023qu’à Rome, les organisateurs du Synode des Evêques ont fait le point sur la phase continentale du Synode des Evêques. Les responsables étaient très satisfaits du déroulement du synode jusqu'à présent. L'Église apprend de plus en plus la synodalité et donc l'écoute mutuelle. Bien qu'il y ait encore des réserves sur le projet de synodalité, on espère que les sceptiques seront convaincus en pratiquant ensemble. Sœur Nathalie Becquart a parlé d'«apprendre à travers cette étape continentale que la diversité peut aussi être un chemin vers l'unité». Au cours de la semaine écoulée, l'équipe du Synode des évêques a lu et réfléchi sur les sept résumés des Assemblées continentales.

 

Le président de la Conférence épiscopale australienne, Timothy John Costelloe, a partagé ses expériences à l'Assemblée synodale d'Océanie. Il a été démontré que l'Église n'est pas uniforme. "Il y a plus d'une façon d'être une Église", a-t-il déclaré aux journalistes à Rome. En pratiquant la synodalité, il ne faut jamais oublier qu'il ne s'agit pas de concepts théologiques, mais toujours de personnes individuelles. Selon lui, "nous commençons à faire l'expérience d'une unité profonde, qui non seulement n'est pas fondée sur l'uniformité", en disant également que, " que l'unité et l'uniformité ne sont pas la même chose". Costelloe a aussi admis que certains ont encore du mal avec le processus "et ne le comprennent pas" et il a mis en garde contre le fait de vouloir une réponse immédiate (https://cruxnow.com/vatican/2023/04/synod-increasingly-about-unity-in-diversity-organizers-say).

 

Le fait que des représentants du secrétariat du synode se soient rendus dans les sept assemblées continentales a été particulièrement bien accueilli dans l'Église universelle. Nathalie Becquart rapporte : «Les participants à l'Assemblée Continentale ont été touchés de voir 'Rome venir à eux' pour les écouter et simplement être avec eux dans cet esprit synodal de 'marcher ensemble'». Elle s'est rendu compte que c'était une expérience différente «de rencontrer des évêques et des personnes dans leur propre contexte ou de les rencontrer au Vatican». Il s'agit d'un nouveau type de relation entre le centre et les Églises locales dans l'esprit de la réforme curiale. Elle a noté que lors de l'Assemblée continentale pour le Moyen-Orient, tenue au Liban et à laquelle assistaient les chefs de divers rites et Églises de la région, avait déclaré que ce sont généralement les évêques qui viennent à Rome, plutôt que d'avoir un fonctionnaire de la curie romaine viennent à eux (https://cruxnow.com/vatican/2023/04/synod-increasingly-about-unity-in-diversity-organizers-say).

 

Le père Hyacinthe Destivelle du Dicastère du Vatican pour la promotion de l'unité des chrétiens a également assisté à la conférence de presse de jeudi pour discuter de quatre conférences internationales qui se dérouleront entre 2022 et 2023 explorant l'aspect de la synodalité dans quatre traditions chrétiennes différentes : les Églises orthodoxes et orthodoxes orientales, le protestantisme historique et la nouvelle Église ecclésiale. «La synodalité et l'œcuménisme sont en fait deux voies qui ont un objectif commun : un meilleur témoignage des chrétiens d'aujourd'hui, 'pour que le monde croie'», a déclaré Destivelle (https://cruxnow.com/vatican/2023/04/synod-increasingly-about-unity-in-diversity-organizers-say).

 

En plus des sept assemblées continentales, un «synode numérique» parallèle s'est tenu en ligne, qui, selon le père Lucio Adrián Ruiz, secrétaire général du Dicastère pour la communication du Vatican, a recueilli les réponses d'environ 150 000 questionnaires de 115 pays du monde. La plupart des participants étaient âgés de 18 à 40 ans et environ 30% étaient des non-croyants, a-t-il dit, affirmant que les résultats des discussions en ligne qui ont eu lieu seront une partie importante de la discussion d'octobre (https://cruxnow.com/vatican/2023/04/synod-increasingly-about-unity-in-diversity-organizers-say).

 

L'équipe du synode au Vatican a annoncé qu'elle travaillerait sur le document préparatoire au synode des évêques jusqu'à fin mai. Il sera composé des contributions de tous les diocèses, du document de travail pour la phase continentale et des documents finaux continentaux. Lors de la création du document de travail, l'approche sera moins analytique et statistique, mais plutôt le contenu des textes sera spirituellement réfléchi et compilé. Interrogé par des journalistes sur les obstacles qui subsistent dans le processus et sur la clarté de ce que signifie la synodalité pour ceux qui sont encore confus, Becquart a déclaré que le synode est un processus qui se déroule "étape par étape" et que tout le monde ne vit pas la synodalité de la même manière. Cependant, elle a déclaré que, d'après son expérience, les assemblées continentales ont démontré "un plus grand engagement à poursuivre le chemin de la synodalité et la conviction que c'est le chemin d'aujourd'hui" (https://cruxnow.com/vatican/2023/04/synod-increasingly-about-unity-in-diversity-organizers-say).

 

De plus, les planificateurs du synode ont annoncé qu'autant de personnes que possible devraient être impliquées dans les réunions des évêques à l'automne 2023 et 2024. Becquart a donné des indices sur les personnes autres que les évêques qui pourraient participer en tant qu'auditeurs et observateurs, notant que les assemblées continentales étaient également suivies par les dirigeants d'autres religions, y compris les musulmans, ainsi que les non-croyants (https://cruxnow.com/vatican/2023/04/synod-increasingly-about-unity-in-diversity-organizers-say). Une implication renouvelée des Églises locales est également prévue entre la première et la deuxième assemblée épiscopale. Le secrétariat du synode n'a pas fourni d'autres informations. Ce faisant, le Secrétariat du Synode tente de répondre aux souhaits de nombreuses Assemblées Continentales et de mettre en œuvre les Assemblées Continentales, qui sont également appelées «Conférences d'Église» à Rome, dans la structure de l'Église.

 

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Publié le 20 Avril 2023

Libération.fr et l’AFP nous montre que mis en cause par un nombre croissant de catholiques alsaciens pour son management autoritaire, Luc Ravel a finalement démissionné ce jeudi 20 avril 2023.

 

Après plusieurs mois de vives tensions, l’archevêque de Strasbourg Luc Ravel quitte ses fonctions. «La paix étant le bien suprême (...), j’ai présenté ma démission au Saint Père, pour qui je prie tous les jours», a-t-il écrit dans un communiqué transmis à l’AFP. L’ecclésiastique ne révèle pas les motifs de sa démission mais laisse entendre que son éviction serait liée à sa gestion des dossiers liés aux violences sexuelles dans l’Église. «J’ai toujours agi au plus près du droit et de ma conscience, en ayant beaucoup consulté à chaque décision, pour prendre des mesures difficiles, mais qu’on m’aurait reproché ultérieurement de ne pas avoir prises, au vu des éléments en ma possession», affirme-t-il. «Les implications pénales d’un certain nombre de dossiers relèvent de l’institution judiciaire», poursuit-il. «Pour le reste, le secret pontifical, que nous avons à respecter, relève du Nonce apostolique».

 

Le prélat était arrivé en 2017 à la tête de cet archevêché, l’un des plus prestigieux de l’épiscopat français. Il a été vivement critiqué pour sa gestion financière calamiteuse et son peu d’ancrage local - «Nous avons ressenti un intérêt très peu manifeste pour l’Alsace, les Alsaciens et les prêtres», décrivait ainsi à Libération le curé Etienne Uberall. Luc Ravel a également été critiqué pour son autoritarisme et des choix pastoraux contestables : dès son arrivée, il avait soutenu l’idée du «grand remplacement» en évoquant la fécondité des «croyants musulmans» et en fustigeant l’IVG. Il a ensuite installé en Alsace la Congrégation de la miséricorde divine, dont l’un des objectifs est la conversion des musulmans.

 

Une quinzaine de catholiques avaient manifesté devant la cathédrale pour demander le départ de cet ancien évêque aux armées (https://www.leparisien.fr/societe/larcheveque-de-strasbourg-demissionne-apres-une-inspection-du-vatican-20-04-2023-36KKHULK3VDILFAOJABANBSG4Y.php). Et une pétition sur Change rédigé par «de nombreux chrétiens en souffrance» demandait son départ et avait réuni plus de 800 signatures ce week-end. Ses seuls soutiens publics émanant de militants de l’Action française, Mgr Ravel était de fait de plus en plus isolé et sa démission était attendue. Même après l’inspection pontificale, l’archevêque de Strasbourg avait continué de faire des étincelles. Début janvier, Mgr Ravel avait fait part dimanche de son «étonnement» et de «questions» sur les «responsabilités pénales et morales de l’Institution» autour du cas d’un ancien prêtre, condamné en 2013, qui se serait suicidé et aurait été soupçonné de viol sur une mineure quand il était encore membre de l’Église (https://www.leparisien.fr/societe/larcheveque-de-strasbourg-demissionne-apres-une-inspection-du-vatican-20-04-2023-36KKHULK3VDILFAOJABANBSG4Y.php).

 

Il est censé présenter conjointement sa démission au pape et au président de la République : en Alsace-Moselle, le concordat de 1801 est toujours en vigueur. De ce fait, l’archevêque de Strasbourg est nommé simultanément par le Saint-Siège et par un décret signé par la présidence de la République, publié au Journal officiel.

 

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Publié le 19 Avril 2023

Karine Gélébart sur france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/ que ce mercredi19 avril  2023 est révélée par nos confrères des DNA une nouvelle affaire qui concerne cette fois le chancelier de l'archevêché de Strasbourg, Bernard Xibaut. Cette figure de l'archevêché est accusé par un ancien séminariste de comportement déplacé à son égard. Les faits remonteraient à 2006 et seraient connus de l'archevêque Luc Ravel, qui, pour le moment, semble ne pas vouloir agir.

 

Alors même qu'il a écarté la veille du conseil épiscopal le vicaire général Hubert Schmitt, mis en cause pour des gestes déplacés à l'égard d'un jeune paroissien de 13 ans, il y a une trentaine d'années. Et démis d'une partie de ses fonctions, par l'exclusion du conseil épiscopal, au début du mois d'avril un autre pilier du diocèse, Mgr Christian Kratz, évêque auxiliaire, accusé d'avoir mal géré les agissements de l'ex-aumônier du collège épiscopal Saint-Etienne, qui s'est suicidé en janvier. L’évêque limogé se dit «victime d’un arbitraire et d’un règlement de comptes» : «L’archevêque me reproche de lui avoir caché des choses, mais il n’était pas là à l’époque et je n’étais pas archevêque.» En s’attaquant à cette figure appréciée de nombre d’Alsaciens, Ravel a suscité une fronde plus large encore tout en divisant un peu plus la communauté catholique (https://www.liberation.fr/societe/a-strasbourg-larcheveque-luc-ravel-en-etat-de-saint-siege-20230416_BN3PK2SLXFACBFYF2JIWLA5SQU/).

 

Monseigneur Ravel, qui porte depuis son arrivée la lutte contre les abus sexuels au sein de l'Église, se retrouve au cœur de la tourmente. Il peine d’autant plus à convaincre de la sincérité de sa démarche qu’il a lui-même couvert un prêtre, auteur d’agressions sexuelles sur mineur commises entre 1987 et 1992 et condamné en 1996. Pendant vingt ans, Luc Ravel, alors évêque aux armées, a accueilli cet homme, l’abbé Griffond, exfiltré de l’évêché de Nancy. Dans une note interne de novembre 2016, révélée par l’Obs, Ravel le recommande même pour un poste administratif à la direction de l’aumônerie catholique de l’armée de l’air. À son arrivée à la tête de l’archevêché de Strasbourg, Ravel avait soutenu l’idée du «grand remplacement» en évoquant la fécondité des «croyants musulmans» et en fustigeant l’IVG. Il a ensuite installé en Alsace la Congrégation de la miséricorde divine, dont l’un des objectifs est la conversion des musulmans. La seule manifestation récente de soutien à Ravel était organisée par le groupe royaliste Action française. Elle a réuni sept personnes (https://www.liberation.fr/societe/a-strasbourg-larcheveque-luc-ravel-en-etat-de-saint-siege-20230416_BN3PK2SLXFACBFYF2JIWLA5SQU/).

 

Tourmente alimentée par le courroux de "chrétiens en souffrance", exprimé dans une pétition appelant à la démission de l'archevêque (pétition qui a dépassé les 1000 signatures ce 19 avril), visé par une enquête pontificale depuis juillet 2022 autour de ses méthodes managériales. Ici, la décision du Vatican à son propos est tenue pour acquise : «Le pape François vous a demandé de présenter votre démission. Vous avez décidé de désobéir au Pape. […] À nos yeux, vous êtes encore un haut fonctionnaire [du fait d’une particularité du concordat d’Alsace-Moselle, ndlr], mais nous ne vous reconnaissons plus comme un pasteur chargé de l’unité de la communauté diocésaine.» Les commentaires laissés sous la pétition donnent à voir la diversité des reproches de la communauté catholique alsacienne à l’égard de leur archevêque. L’ex-aumônier militaire est critiqué pour son autoritarisme : «On est à l’église… Pas à l’armée», glisse un signataire (https://www.liberation.fr/societe/a-strasbourg-larcheveque-luc-ravel-en-etat-de-saint-siege-20230416_BN3PK2SLXFACBFYF2JIWLA5SQU/).

 

La Professeure émérite en éthique et théologie morale à l’université de Strasbourg, Marie-Jo Thiel déplore une «situation tragique» et convoque l’exemple de l’évêque Michel Santier. En octobre 2021, la Congrégation de la doctrine de la foi a sanctionné l’évêque pour «abus spirituels à des fins sexuelles». La décision disciplinaire n’a jamais fait l’objet de communication de la Conférence des évêques de France. La communauté catholique a ainsi découvert l’affaire dans la presse, suite à l’ouverture d’une enquête judiciaire en novembre 2022. Marie-Jo Thiel, à l’adresse des responsables nationaux, «au nonce Celestino Migliore et au président de la Conférence épiscopale, Eric de Moulins-Beaufort», demande «vraiment de publier le jugement qui a été énoncé à Rome suite à la visite apostolique, pour qu’on n’arrive pas à une nouvelle affaire Santier» (https://www.liberation.fr/societe/a-strasbourg-larcheveque-luc-ravel-en-etat-de-saint-siege-20230416_BN3PK2SLXFACBFYF2JIWLA5SQU/).

 

Pour elle : «Il ne fait pas de doute que l'enquête apostolique a conclu à son nécessaire retrait. Il a eu connaissance des conclusions, mais il n'a pas clairement présenté sa démission. Il gagne du temps, il ne veut a priori pas démissionner. Mais pour retrouver la sérénité, la communauté catholique a besoin de ce changement.» Et «Il y a eu un changement à la tête du dicastère pour les évêques (qui gère tout ce qui concerne les évêques et leurs diocèses). Mgr Francis Prevost, qui vient de prendre cette charge, va sans doute reprendre le dossier plus fermement en main. Mais le temps de Rome n'est pas toujours celui de l'urgence, il y a probablement encore un peu de temps qui peut se passer avant ce changement nécessaire à l'apaisement.» Elle souligne ce que la hiérarchie catholique a souvent oublié : «L'Église, ce ne sont pas les évêques, ce n'est pas le diocèse. L'Église, c'est 'le peuple de Dieu', et il est dans son droit d'exprimer ses attentes et ses doutes. Luc Ravel, qui pourtant, dans son parcours de religieux puis d'évêque aux armées, sait ce qu'est l'obéissance, n'obéit pas à l'injonction de sa hiérarchie. Ces paroissiens sont démunis face à cette situation, ils ont trouvé le biais de cette pétition pour s'exprimer en tant qu'hommes, femmes, baptisés, cela ne me choque pas.» 

 

Un dossier que le pape François suit de près. L'été dernier, le souverain pontife avait confié à l'évêque de Pontoise, Mgr Stanislas Lalanne, une inspection générale du diocèse d'Alsace. Depuis cette visite apostolique, aucune information n'a été communiquée quant à l'avenir de Mgr Luc Ravel (https://www.lefigaro.fr/actualite-france/l-archeveque-de-strasbourg-ecarte-un-deuxieme-membre-de-son-conseil-episcopal-20230418).

 

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