actualites de l'eglise

Publié le 4 Août 2021

Jordi Pacheco nous montre dans religiondigital.org ce mercredi 4 août 2021 que les modifications introduites par le pape François au Collège des cardinaux ces dernières années reflètent une volonté claire de «déseuropéaniser» l'Église avec la nomination de cardinaux de pays n'appartenant pas au Vieux Continent. Cependant, malgré le fait qu'il s'agisse d'un changement profond au sein de l'institution, Bergoglio aura 85 ans en décembre et il doit encore mettre à jour les règles du conclave, ce qu'il doit faire bientôt s'il veut éviter de plus grands maux dans l'Église. C'est le message lancé par le théologien et historien de l'Église, Massimo Faggioli, dans l'un de ses derniers articles, paru le 20 juillet dans La Croix International. Dans une tentative de réflexion pour répondre aux «questions urgentes» sur le prochain conclave, Faggioli recueille et développe les contributions qu'un autre historien bien connu, Alberto Melloni, a apportées sur le sujet.  

 

Melloni et Faggioli conviennent que «François n'est pas obligé de mettre à jour les règles du conclave», mais ils exhortent le pape à le faire. Pour deux raisons : premièrement, les nouvelles normes promulguées par Bergoglio pour lutter contre les abus sexuels du clergé, qui abordent entre autres l'échec des évêques à agir de manière décisive contre ces actes. "Ce système - souligne Faggioli - peut parfois prendre la forme d'une 'justice punitive' au détriment de l'équité, déclenchée par des pressions extérieures pour réprimer le clergé soumis à la critique publique." La deuxième raison : les changements canoniques du pape François, qui pourraient exposer les cardinaux à des accusations instrumentales. Cela soulève la possibilité qu'ils soient exclus du conclave ou, au moins, de la liste des candidats possibles à la papauté. Ces développements constituent une menace pour la liberté du prochain conclave. Sans quelques changements à la constitution qui régit le conclave, le 21e siècle pourrait signifier le retour d'un formidable pouvoir de veto capable de changer le résultat de l'élection papale. «Un pouvoir de veto qui n'est plus exercé par les monarques catholiques, mais par les nouveaux empires des réseaux sociaux et ceux qui ont le savoir-faire pour les utiliser ou l'intérêt de menacer de les utiliser», prévient Faggioli, s'alignant sur la démarche exprimée par son collègue Melloni.

 

Quatre sont les propositions que les deux historiens ont mises sur la table. La première : intensifier le conclave, c'est-à-dire que tous les cardinaux qui assistent à l'élection doivent obligatoirement rester à la résidence Sainte Marthe (où vit Bergoglio) dès leur arrivée à Rome, au lieu d'attendre que le conclave commence réellement. Deuxième recommandation : que les réunions quotidiennes avant le conclave de tous les cardinaux, y compris les non-électeurs de plus de 80 ans, incluent des réunions dans un cadre confidentiel pour les électeurs uniquement. Troisième proposition : changer la fréquence des votes. Un seul vote par jour pendant les trois premiers jours; deux votes quotidiens pour les trois prochains jours; et quatre au cours des trois jours suivants. Selon Melloni, ces circonstances donneraient aux «différentes factions» du conclave plus de temps pour débattre et soulageraient les cardinaux de la pression des médias pour produire rapidement un nouveau pape. Quatrième proposition : les nouvelles règles devraient donner au cardinal qui a recueilli suffisamment de voix pour devenir pape plus de temps pour prier, réfléchir et examiner sa conscience. Ce fait lui permettrait de réfléchir attentivement s'il y a quelque chose dans son passé (comme lorsqu'il a dû faire face à des cas d'abus) qui pourrait mettre en doute l'élection papale. Cette proposition n'a d'autre but que d'éviter à tout prix les risques d'élections précipitées.

 

«La tentative de Vigano et d'autres de renverser le pape en août 2018 était l'équivalent ecclésiastique de l'attaque du Capitole à Washington le 6 janvier par des partisans de Donald Trump», fait valoir Faggioli pour illustrer la nette division au sein de l'Église catholique américaine en  lien avec le pontificat de Bergoglio. En ce sens, l'historien prévient que lors du prochain conclave, il y aura un vide du pouvoir à Rome qui n'existait pas en août 2018, lors de l'affaire Vigano. «La situation pourrait être beaucoup plus dangereuse que beaucoup ne le pensent. Il est naïf de supposer que ceux qui ont toujours accusé François de ne pas être vraiment catholique s'abstiendront de tout mettre en œuvre pour parvenir à leurs fins lors du prochain conclave», dit-il.

 

La récente hospitalisation du pape à l’hôpital Gemelli de Rome est une autre raison invoquée par Faggioli pour justifier la dangerosité de la situation face à un prochain conclave. "On ne sait toujours pas à quoi ressemblera le rétablissement d'un homme de son âge avancé, mais certains commencent déjà à se demander s'il pourra continuer à diriger l'Église", réfléchit l'historien. Dans ce contexte, il ne faut donc pas s'étonner que les rumeurs et les discussions aient commencé sur qui sont les cardinaux qui pourraient à court ou moyen terme succéder au pape argentin. Selon Faggioli, malgré le fait que la décision du pape François d'abroger 'Summorum pontificum' (lettre apostolique de Benoît XVI qui permet une plus grande facilité d'utilisation dans l'Église latine) soit un signe de sa détermination, «certains l'interpréteront comme une acte hâtif compte tenu de la détérioration de sa santé et de la proximité de la fin de son pontificat».

 

Faggioli conclut son intervention par une critique constructive du Saint-Père. «François peut être un législateur efficace et incisif, comme nous l'avons vu dans de nombreux autres domaines. Mais parfois, il est trop réticent à changer les mécanismes institutionnels. Au lieu de cela, il préfère engager des réformes spirituelles à long terme pour changer les voies de l'Église à l'avenir». Bergoglio doit donc s'empresser de mettre à jour les règles du conclave et ne pas supposer qu'il peut attendre la fin de son pontificat pour le faire. «C'est une question urgente qui doit être traitée immédiatement. Le plus grand changement depuis les deux derniers conclaves est probablement le pouvoir des influenceurs catholiques dans les médias traditionnels et dans les médias numériques et sociaux», déclare Faggioli.

 

Le pape François devra donc faire quelque chose pour que son œuvre ne soit pas perdue et une réforme du conclave serait salutaire pour éviter que ses ennemis puissent en finir avec son esprit réformateur.

 

Le pape François a aussi demandé mercredi, lors de sa première audience générale depuis l'opération subie début juillet, "des gestes concrets" pour le Liban, un an après l'explosion au port de Beyrouth qui a fait 214 morts, dont ses «pensées vont vers ce cher pays, surtout vers les victimes, leurs familles, aux nombreux blessés et à tous ceux qui ont perdu leur maison et leur travail. Et nombreux sont ceux qui ont perdu aussi la joie de vivre». C’est pour cela qu’il "lance un appel à la communauté internationale demandant d'aider le Liban à accomplir un chemin de résurrection avec des gestes concrets, pas avec des mots seulement", a-t-il dit à l'issue de l'audience générale. "Dans ce sens, je souhaite que la conférence organisée par la France et l'Onu et qui est en cours actuellement (sur une aide humanitaire au Liban) soit fructueuse", a ajouté le pape François (https://www.lalibre.be/international/europe/2021/08/04/explosions-a-beyrouth-le-pape-demande-des-gestes-concrets-pour-le-liban-Q4WR4FTLIRDTTN6CMAQPJXOGSM/).

 

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Publié le 1 Août 2021

religiondigital.org ce dimanche 1er août 2021 nous montre que le diocèse de l'Église catholique d' Albany (capitale de New York) a couvert pendant des décennies les abus sexuels de mineurs par ses prêtres en les envoyant en cure privée au lieu d'appeler la police, a déclaré son ancien évêque Howard J. Hubbard le 31 juillet 2021. Hubbard, qui a dirigé le diocèse de 1977 à 2014 et a également été accusé d'abus sexuels, a fait cette déclaration par l'intermédiaire de son avocat en réponse à une série de questions du journal Times Union, qui a publié l'information le 31 juillet.

 

«Lorsqu'une plainte d'inconduite sexuelle contre un prêtre a été reçu dans les années 1970 et 1980, la pratique courante dans le diocèse d'Albany, et ailleurs, était d'enlever le prêtre du ministère temporairement et l'envoyer pour le conseil et le traitement»,  a souligné Hubbard. Selon leur déclaration, "ce n'est que lorsqu'un psychologue ou un psychiatre agréé a déterminé que le prêtre était capable de retourner au ministère sans récidive qu'il a été envisagé de renvoyer le prêtre au ministère". "Les conseils professionnels que nous avons reçus étaient bien intentionnés mais imparfaits et je regrette profondément que nous les ayons suivis", a-t-il admis.

 

Le Times Union note que la réponse de Hubbard, 82 ans, intervient alors qu'il fait face à de multiples accusations d' abus sexuels sur un mineur et est mentionné dans des dizaines d'autres affaires judiciaires où il est accusé d' avoir dissimulé les abus d'autres prêtres. Hubbard a nié les accusations selon lesquelles il aurait agressé sexuellement des mineurs et, dans une déclaration d'août 2019, a dit : "Je n'ai jamais agressé sexuellement personne de ma vie. J'ai confiance dans les processus juridiques canonique et civil et je pense que cela sera clarifié en temps voulu".

 

Jusqu'à présent, environ 300 poursuites ont été déposées contre le diocèse d'Albany en vertu d'une loi entrée en vigueur en 2019 à New York qui permettra aux victimes présumées de poursuivre pour abus sexuels qu'elles disent avoir subis dans leur enfance jusqu'au 14 août, parfois il y a des décennies. Le journal note également que des milliers de pages de dossiers judiciaires qu'il a examinés décrivent une période de plusieurs décennies dans le diocèse d'Albany au cours de laquelle plusieurs prêtres ou employés ont été accusés d'abus et que le diocèse ou Hubbard ont été alertés de telles accusations. Cependant, beaucoup de ceux qui se sont manifestés disent qu'ils ont souvent été ignorés, a ajouté le journal.

 

La porte-parole du diocèse, Mary DeTurris Poust, a déclaré qu'un comité d'examen interne enquête sur les allégations d'abus contre le clergé lorsqu'il est engagé directement par les demandeurs, mais lorsque les gens intentent des poursuites et ne s'engagent pas avec le diocèse, le processus du comité d'examen n'est pas déclenché. Elle a ajouté qu'en raison de l'ancien rang de Hubbard, l'enquête interne de l'Église sur les accusations contre lui est gérée par l'archidiocèse de New York plutôt que par le diocèse local. "En attendant, l'évêque Hubbard ne sert pas dans un ministère actif et ne l'a pas été depuis que les premières poursuites (l'accusant) ont été déposées en 2019", a déclaré DeTurris Poust (https://www.timesunion.com/news/article/Seventh-abuse-lawsuit-filed-against-former-Albany-16035769.php).

 

Elle déclaré que le diocèse restait «engagé à découvrir la vérité» dans une déclaration au Times Union. "Notre première préoccupation est pour les survivants", a déclaré la porte-parole. «Nous sommes prêts à les accompagner, les soutenir et les aider, et nous les félicitons pour leur courage à se manifester» (https://nypost.com/2021/07/31/ex-ny-bishop-howard-j-hubbard-admits-diocese-moved-priests-accused-of-abuse/).

 

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Publié le 31 Juillet 2021

«Je ne refuse jamais une bénédiction aux personnes qui viennent me voir et me la demandent.» L'évêque d'Augsbourg, Bertram Meier, s'est montré favorable à la bénédiction des couples homosexuels, tout en précisant que «la sacramentalité est une autre affaire» comme le montre Jesús Bastante dans religiondigital.org ce samedi 31 juillet 2021.

 

Dans une intervention télévisée, Meier a expliqué que "lorsque les gens disent qu'ils veulent vivre des valeurs telles que la loyauté et l'engagement, alors je leur donne ma bénédiction". Ses propos ont reçu la réponse des secteurs les plus traditionalistes, qui ont accusé l'évêque d'être «contre Rome». Meier a nié, expliquant : « J'évite tout pour donner l'impression que c'est un mariage. Je ne voudrais pas envelopper mes mains dans l'étole et réciter des formules qui font partie d'un mariage sacramentel.» L'évêque a ajouté : «Il ne faut refuser à personne de bien parler de la bouche de Dieu.»

 

Dans le débat qui a suivi sur l'homosexualité, Steinbrecher, porte-parole de Maria 1.0 (des catholiques allemands conservateurs), a déclaré que «l'homosexualité est un péché reconnu dans les Saintes Écritures», donc «l'Église doit se demander comment elle peut aider ces personnes «à» la vérité, la vraie, la bonne chose». De son côté, Kai Christian Moritz, l'un des porte-parole du Conseil consultatif des évêques concernés de la Conférence épiscopale allemande, a dénoncé les propos de Steinbrecher, regrettant que l'homosexualité soit qualifiée de "maladie".

 

En Allemagne, le souhait de faire une place au couple LGBT est visible et les gestes en leur faveur sont mis en avant, malheureusement il existe toujours une minorité conservatrice qui refuse de s’ouvrir ne voyant que ces couples comme des pêcheurs oubliant qu’il faut aimer son prochain comme soi-même sans le juger, car comme le dit l’épître de Jacques : «Qui es-tu pour juger le prochain ?» (Jacques 4, 12), c’est pour cela qu’elle ne doit pas oublier cette phrase de Jésus : «Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés; remettez, et il vous sera remis» (Luc 6, 37).

 

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Publié le 30 Juillet 2021

RFI.fr nous montre ce vendredi 30 juillet 2021 que pour la première fois, un ancien cardinal est inculpé de crimes sexuels. Théodore McCarrick est accusé d’avoir agressé sexuellement un mineur et devra se présenter devant un juge, dans le Massachusetts, en septembre prochain.

 

Il avait été défroqué par le pape François en 2019. Theodore McCarrick devra désormais faire face à la justice. L’ancien cardinal est accusé d’atteinte à la pudeur et de crime sexuel sur mineur. Des faits qui se seraient déroulés en 1974. La victime, aujourd’hui adulte, était âgée à l’époque de 16 ans. L’homme assure que Theodore McCarrick l’aurait agressé lors d’une cérémonie de mariage, mais aussi à plusieurs reprises après cela puisqu’il partait souvent en voyage avec la famille de l'adolescent (https://www.ncronline.org/news/accountability/boston-globe-police-charge-mccarrick-assault-case-dating-1970s).

 

L’avocat Mitchel Garabedian, figure des affaires de pédophilie contre l’église, salue une victoire pour toutes les victimes présumées de Theodore McCarrick. «Il faut énormément de courage à une victime d'abus sexuel pour signaler aux enquêteurs qu'elle a été agressée sexuellement et poursuivre la procédure pénale», a déclaré Garabedian dans un communiqué. «Que les faits soient présentés, la loi appliquée et un verdict juste rendu» (https://cruxnow.com/church-in-the-usa/2021/07/ex-cardinal-theodore-mccarrick-criminally-charged-with-abusing-a-16-year-old/).

 

L’ancien cardinal avait été défroqué après qu’une enquête du Vatican eut révélé qu’il était un prédateur sexuel et que les signalements à son sujet avaient été ignorés durant des décennies. Aujourd’hui âgé de 91 ans, Theodore McCarrick vit dans un centre géré par l’église et spécialisé dans les troubles, notamment sexuels, le Vianney Renewal Center. Selon son site Internet, il s'agit d'un ministère coordonné par les Serviteurs du Paraclet, qui collabore avec les communautés diocésaines et religieuses parrainantes "pour fournir un environnement sûr et favorable à la réhabilitation et à la réconciliation des prêtres et des frères religieux". L'avocat de McCarrick, Barry Coburn de Washington, a déclaré au Globe : «Nous serons impatients d'aborder cette question dans la salle d'audience». (https://www.ncronline.org/news/accountability/boston-globe-police-charge-mccarrick-assault-case-dating-1970s).

 

L'année dernière, le Vatican a publié son propre rapport détaillant l'affaire McCarrick. Le rapport indique que l'ancien prélat désormais en disgrâce a pu élever la structure hiérarchique catholique sur la base de contacts personnels, de protestations de son innocence et d'un échec des responsables de l'Église à signaler et à enquêter sur les accusations portées contre lui. Le rapport indique que le pape Jean-Paul II "a personnellement pris la décision" de nommer McCarrick archevêque de Washington en 2000 et de faire de lui un cardinal. De nombreux commentateurs contestent les critiques qui disent que le pape et ses associés étaient au courant des méfaits de McCarrick et ont quand même procédé à sa promotion, car McCarrick était un «maître à gagner la confiance des autres, y compris Jean-Paul II, puis à trahir cette confiance» (https://www.ncronline.org/news/accountability/boston-globe-police-charge-mccarrick-assault-case-dating-1970s).

 

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Publié le 29 Juillet 2021

"La haine est incroyable." Le Jésuite James Martin a subi toutes sortes de campagnes pour son travail pastoral avec la communauté LGTBI comme le montre Jesús Bastante dans religiondigital.org ce jeudi 29 juillet 2021. Maintenant, en Espagne, d'autres prêtres ayant un fort impact auprès des jeunes, comme Daniel Pajuelo (SmDani) ou le rédemptoriste Damián Montes surnommé le «prêtre de La Voix», à cause de son torrent vocal, ne se tait plus, poussé par la lettre du pape François à James Martin, il poursuit son apostolat de la diversité, soutenu par d'autres prêtres quitte à être insulté et condamné par l'armée rigoriste ou appelé hérétiques (https://www.religiondigital.org/espana/confesion-padre-Damian-orgullo-diversidad-homosexualidad-voz-cantante-espana-rigoristas-amor_0_2354764503.html), sont ceux qui subissent des attaques excessives de la part d'autres prêtres, et du secteur le plus ultramontain de l'Église d’Espagne pour avoir défendu une Église qui embrasse la diversité, et non ne laisser personne sur la touche.

 

Mais "la haine est incroyable", répète Martin dans une interview à un hebdomadaire allemand publié par Katholisch.de. Le religieux regrette que la question de l'homophobie continue d'être un facteur de division au sein du clergé. Parfois, dit-il, parce qu'il y a des prêtres avec une «disposition homosexuelle» qui est en conflit avec leur propre sexualité. "Ou cela peut venir de religieux hétéros qui ont simplement une aversion pour les minorités sexuelles", a souligné le jésuite. Les attaques contre le pape François pour ces questions et d'autres sont monnaie courante. «La position du Saint-Père me semble claire», a déclaré Martin, qui a souligné que Bergoglio n'avait pas touché à une virgule de la doctrine de l'Église à cet égard, mais qu'il avait «changé l'orientation et le ton». "N'oubliez pas que François est le premier pape à utiliser le mot 'gay' en public", a-t-il souligné. Leur travail pour l'accueil pourrait laisser rêver que, dans moins d'une décennie, les fidèles LGTBI «se sentent aussi bien accueillis que les autres dans l'Église».

 

Enfin, dans Tik Tok, où le jeune rédemptoriste espagnol Damián Montes est présent, il a publié deux récentes réflexions. Une, à la suite de la lettre du pape à Martin. Et la seconde, que nous publions ci-dessous, sur ce qu'est, et ce qui n'est pas, l'homosexualité dans l'Église : «Nous vous assurons que vous n'êtes pas de déchets. En ces jours propices à l'affirmation de la diversité sexuelle, je voudrais affirmer ce qui suit : Les homosexuels méritent le respect et l'acceptation de l'Église; Il y a des milliers d'homosexuels qui servent l'Église avec leurs dons, beaucoup d'entre eux avec leur propre vie de prêtres, religieux ou religieuses, et au moins nous pourrions être plus reconnaissants; L'homosexualité n'est pas choisie, être homosexuel n'est pas un péché, l'homosexualité n'est pas une maladie ou un trouble mental, il y a des homosexuels avec de très grandes qualités mentales; Les thérapies de conversion de l'orientation sexuelle violent les droits humains et vont à l'encontre de la logique créatrice de Dieu; Les thérapies qui se prétendent efficaces ne peuvent garantir que la dissimulation, la sublimation ou le refoulement de la condition sexuelle, c'est-à-dire revêtir le masque de l'hétérosexualité, mais en aucun cas elles ne garantissent que le sujet cesse de se sentir ou d'aimer tel qu'il est; L'homosexualité n'est pas une question d'attirance pour les personnes du même sexe, c'est une manière unique de valoriser le monde, de ressentir, de rêver, d'aimer, de s'exprimer, et personne ne devient homosexuel par une éducation à la diversité. Et s'il revient, c'est parce qu'il découvre ce que c'est» (https://www.religiondigital.org/espana/confesion-padre-Damian-orgullo-diversidad-homosexualidad-voz-cantante-espana-rigoristas-amor_0_2354764503.html).

 

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Publié le 27 Juillet 2021

«Fernando Karadima, un ancien prêtre catholique qui a abusé sexuellement et spirituellement de nombreuses personnes, est décédé, y compris nous. Tout ce que nous avions à dire sur Karadima a été dit». Avec une brève déclaration, Juan Carlos Cruz, José Andrés Murillo et James Hamilton, les trois plaignants des abus du prêtre chilien, sont venus au passage de la mort de qui était leur monstre pendant des années comme le montre religiondigital.org le lundi 26 juillet 2021.

 

«Il était un maillon de plus dans cette culture de perversion et de dissimulation dans l'Église», ajoute la note, qui conclut en insistant sur le fait que «nous sommes en paix et cela ne fait que les pousser à continuer à se battre pour que ces crimes ne se reproduisent plus et pour tant de gens qui l'ont vécu et qui n'ont toujours pas de justice». Par la foi, ils le font : Cruz, par exemple, est membre, depuis quelques mois, de la Commission anti-pédérastie du Vatican, sur proposition directe du pape François.

 

Pour sa part, l'archidiocèse de Santiago du Chili a publié un communiqué dans lequel il affirmait avoir «pris connaissance de la mort de Fernando Karadima». "Nous accompagnons de près les victimes survivantes et leurs familles, en demandant au Dieu miséricordieux de guérir la douleur causée à tous ceux qui ont souffert", a déclaré le diocèse présidé par l'espagnol Celestino Aós. "En même temps, en tant qu'archevêché, nous réaffirmons notre engagement à continuer à travailler pour promouvoir des environnements sains et sûrs au sein de l'Église", conclut la note.

 

À l'âge de 90 ans, l'ancien prêtre Fernando Karadima est décédé, protagoniste du plus grand scandale d'abus sexuels, économiques, de pouvoir et de conscience de l'Église catholique au Chili. Son décès est survenu ce matin au Hogar San Juan de Dios, a rapporté la presse. Le personnage clérical nocif était malade et admis à l'hôpital clinique de l'Université catholique, à la suite de problèmes cardiaques, a-t-on signalé à l'époque. Karadima a été expulsé de la prêtrise en 2018 après une série d'acusations d'abus sexuels. Et bien que la procédure civile contre le religieux ait été suspendue, elle a été rouverte après que l'enquête canonique a révélé en 2011 qu'il avait été reconnu coupable d'abus sexuels sur mineurs, En conséquence, l'archidiocèse de Santiago a indemnisé James Hamilton, Juan Carlos Cruz et José Andrés Murillo, les plaignants de Karadima, d'un total de 441 millions de dollars, dans une décision qui n'a pas fait l'objet d'appel. Le pape François l'a expulsé de l'église en 2018 (https://www.religiondigital.org/america/Murio-Fernando-Karadima-depredador-Iglesia_0_2362863711.html).

 

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Publié le 25 Juillet 2021

cath.ch nous montre que ces derniers jours, des pluies torrentielles ont frappé la ville de Zhengzhou et la province du Henan en Chine, s’est attristé le pape après la prière de l’Angélus du 25 juillet 2021. «Je prie pour les victimes et leurs familles, et exprime ma proximité et ma solidarité à tous ceux qui souffrent de cette calamité», a-t-il ajouté.

 

Trois jours auparavant, la Province du Henan a été dévastée par des inondations. Si le bilan des victimes reste flou, plus de 58 personnes seraient mortes, sans compter les disparus. La Chine est confrontée à des inondations «extrêmement graves», a estimé le président Xi Jinping le 21 juillet. Dans la métropole de Zhengzhou, pompiers et secouristes se sont activés pour retirer les volumes d’eau accumulés dans les rues. Les intempéries ont entraîné l’évacuation de plus d’un million de personnes et causé pour plus de 8,5 milliards d’euros de dégâts, ont annoncé les autorités municipales.

 

Alors que le centre du pays est toujours sous le choc des inondations record de la semaine dernière, l’Est de la Chine a été balayé dimanche par le typhon In-fa. À Shanghai, où vivent environ 26 millions personnes, et Hangzhou, dans le Sud, les vols au départ et à l’arrivée ont été annulés depuis samedi. Le trafic maritime dans la région a également été interrompu. Samedi, les autorités ont prévenu que le trafic du métro à Shanghai tournerait au ralenti, tandis qu’à Hangzhou des rames devaient être suspendues. Le parc d’attractions Disneyland de Shanghai est également fermé ce dimanche et lundi (https://www.ouest-france.fr/monde/chine/le-typhon-in-fa-s-abat-sur-l-est-de-la-chine-apres-des-inondations-meurtrieres-c40366da-ed2b-11eb-98ac-26db9a9a6f0e).

 

Avant cela, le pape François est apparu à la fenêtre du Palais apostolique, à la grande joie des fidèles. Le pontife s’est arrêté ce dimanche sur l’Évangile de la multiplication des pains et le véritable miracle de la multiplication des pains n’est pas la multiplication mais le partage «qui accroît l’amour et permet à Dieu d’accomplir des miracles». Et alors que l’homme aime accumuler des biens, le Seigneur nous invite au contraire à partager avec les autres, a affirmé le pape François, lors de la prière de l’Angélus du 25 juillet 2021, lui qui était absent lors de la messe de la Journée mondiale des grands-parents le matin même. «Si tu partages», Dieu multipliera, a-t-il assuré (https://www.cath.ch/newsf/francois-a-langelus-partager-permet-a-dieu-daccomplir-des-miracles/).

 

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Publié le 24 Juillet 2021

«Le Pontife romain peut-il légalement abolir (la messe sous sa forme extraordinaire) ?», se demande le cardinal Burke, l'un des leaders du mouvement «anti-François» après la publication du «Motu Proprio» papal qui restreint les messes en latin dos au peuple avec le rite précédant le Concile comme le montre Jesús Bastante sur religiondigital.org ce samedi 24 juillet 2021. Il répond : «Ce n'est pas un pouvoir absolu».

 

Burke, qui le jour même où le pape François a publié son ordre, célébré sous le rite antique, sous une forme subtile de protestation contre les mesures sur la messe tridentine, publie un long article dans lequel il dénonce que le pape "n'est pas un pouvoir absolu", qui inclurait le pouvoir de changer la doctrine ou d'éradiquer une discipline liturgique qui est vivante dans l'Église depuis l'époque du pape Grégoire le Grand, et même avant.

 

"Beaucoup de fidèles (...) sont profondément découragés par la sévérité de la discipline que le Motu Proprio impose, et offensés par le langage qu'il utilise pour les décrire, leurs attitudes et comportements", a souligné le cardinal américain, qui a admis partager "complètement ces sentiments de douleur profonde".

 

Bien que le pape François soit très clair lorsqu'il détermine que seuls les livres liturgiques après le Concile sont valables pour le rite romain, Burke maintient que "l'interprétation correcte" de cet article "ne peut pas être le déni que l'UA (l’unité de l’Église) est une expression qui est toujours vitale 'la lex orandi du rite romain'". «Notre Seigneur, qui a fait le don merveilleux (de la messe de manière extraordinaire), ne permettra pas qu'il soit éradiqué de la vie de l'Église», a déclaré le cardinal, qui a nié que les fidèles qui suivent ce rite «rejettent le l'Église et ses institutions».

 

«Au contraire, ils aiment le Pontife romain, ses évêques et ses prêtres et, quand d'autres ont fait le choix du schisme, ils ont toujours voulu rester en pleine communion avec l'Église, fidèles au Pontife romain, souvent au prix de grande souffrance», a déploré Burke, qui a insisté sur le fait que «la Sainte Liturgie n'est pas une question de soi-disant 'politique ecclésiale' , mais la rencontre la plus complète et la plus parfaite avec le Christ pour nous dans ce monde».

 

Contrairement à ce que pense le cardinal Burke cette unité de l’Église avec les traditionalistes n’a jamais marché, et beaucoup sont mal à l'aise avec le leadership du pape François et  partagent avec quelqu'un comme Mgr Lefebvre, qui a soutenu des dirigeants politiques d'extrême droite comme Jean-Marie Le Pen en France, Francisco Franco en l'Espagne et Augusto Pinochet au Chili , le fait d’être très mal à l'aise avec le monde moderne. Cela ne correspond pas à la vision du pape François d'une Église catholique alignée sur des sociétés ouvertes et du côté des opprimés. Les traditionalistes opposés au pape François ont trouvé refuge au sein des communautés qui célèbrent la messe latine. Cela les a isolés de la direction dans laquelle François a essayé d'emmener l'église. En restreignant la messe latine traditionnelle comme il l'a fait, il semble que le pape François défie les traditionalistes de faire partie de la même église que lui (https://theconversation.com/how-limiting-latin-mass-may-become-the-defining-moment-for-pope-francis-164826).

 

Comme le dit Steven P. Millies : «L'unité de l'église que le pape Benoît avait espérée suivre l'expansion de la messe latine traditionnelle n'a pas eu lieu, a conclu le Vatican. La réponse des traditionalistes aux nouvelles restrictions de François nous en dira beaucoup sur l'avenir de l'Église – et pourrait s'avérer être le moment déterminant de la papauté de François» (https://theconversation.com/how-limiting-latin-mass-may-become-the-defining-moment-for-pope-francis-164826).

 

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Publié le 23 Juillet 2021

"Excessif" voire "méprisant" pour les uns, "bienvenu" et "nécessaire" pour les autres : le coup de frein donné vendredi dernier par le pape François aux messes traditionnelles célébrées en latin est diversement accueilli parmi le clergé et les fidèles comme nous le montre LaLibre.be avec l’AFP ce vendredi 23 juillet 2021. "Je ne comprends pas cette attaque. Est-ce que le pape ne veut plus de nous en son Église ?", s'interroge Hortense, 42 ans, adepte parisienne des messes traditionnelles. "C'est injustifié", renchérit Jean-Pierre, 67 ans, qui fréquente la même paroisse.

 

En 2007, le pape allemand Benoît XVI avait publié un décret autorisant largement la célébration de l'ancienne messe en latin, à la satisfaction des catholiques traditionalistes. Revenant sur ce décret, le pape François a décidé que les évêques des diocèses auront désormais la compétence exclusive d'autoriser les messes des traditionalistes, en déterminant l'église et les jours de célébration. Le pape a estimé que les concessions accordées par son prédécesseur avaient été utilisées pour "renforcer les différences, construire des oppositions". "Ce que décrit le pape ne correspond pas du tout à notre réalité", soutient l'abbé Dufour, membre de la fraternité sacerdotale Saint-Pierre d'Epinal (Vosges), une communauté qui prononce ses messes exclusivement en latin et selon des missels antérieurs à Vatican II.

 

À la suite de ce Concile, en 1970, la liturgie en langue locale avait été adoptée par l'Eglise catholique comme forme ordinaire de célébration de la messe. La messe dite traditionnelle - en latin et selon le missel de 1962 - est toujours suivie dans "150 à 170 paroisses", selon la conférence des évêques de France. "On s'est battus pour conserver notre messe depuis les années 1970. Le décret de Benoit XVI avait été un soulagement", explique Marie-Thérèse Decotignie, fidèle de Saint-Eugène Sainte-Cécile, une église parisienne qui célèbre des messes selon les deux rites. "Ici, il n'y a pas de clivage entre les communautés", assure la paroissienne.

 

Le "motu proprio" (décret) du pape François fait suite à une enquête menée en 2020 auprès d'évêques du monde entier sur les effets des concessions de son prédécesseur. "Si le motu proprio de Benoît XVI a indéniablement favorisé l'apaisement, il n'aura pas pour autant fait grandir la communauté", conclut le rapport dont des extraits ont été transmis à l'AFP, et qui précise : "le souci d'unité de l’Église n'a pas été pleinement rempli". "Certains traditionalistes en ont profité pour s'isoler. Ce que leur demande le pape François aujourd'hui n'est pas de renoncer complètement au rite traditionnel mais de prononcer aussi des messes en français et de montrer leur fidélité aux évêques", explique Vincent Neydon, porte-parole de la conférence des évêques de France.

 

Ce nouveau motu proprio a été accueilli avec "soulagement" par certains curés, qui constatent eux aussi des divisions entre les communautés. "Le pape resserre la vis car l'espoir d'unité a échoué", affirme un prêtre diocésain, qui célèbre la messe selon les deux rites. Il déplore les "excès" d'un "noyau de fidèles". "C'est difficile de discuter avec eux. Le nier, c'est se montrer hypocrite", ajoute le curé. Un autre prêtre, qui souhaite lui aussi rester anonyme, pointe du doigt les réactions "épidermiques" que provoque chez certains traditionalistes toute référence à Vatican II.

 

Samedi, une manifestation réunissant une poignée de fidèles a été organisée devant la nonciature de Paris par Paix liturgique, un "réseau de laïcs catholiques attachés à la messe traditionnelle" pour lequel le décret du pape François "constitue une véritable déclaration de guerre et de haine à l'endroit du monde traditionnel", selon son site internet. "Liberté pour la messe traditionnelle", "non à la guerre", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les quelques manifestants, qui prévoient de revenir samedi. "Ce groupe est dans une posture contre et pas dans une posture avec. Nous ne sommes pas dans un combat mais dans un dialogue", répond Vincent Neydon.

 

Plusieurs évêques, comme ceux de Nanterre, Versailles et Bayonne, ont d'ores et déjà renouvelé leur confiance aux adeptes de la messe traditionnelle. À Épinal, l'abbé Dufour attend que l'évêque se prononce. "J'ai confiance en l’Église", affirme-t-il, et ajoute : "nous obéirons quoiqu'il en soit à l'autorité. Nous ne sommes pas des révolutionnaires".

 

En réalité, comme le montre Gino Hoel dans son article du mardi 20 juillet 2021 dans slate.fr (http://www.slate.fr/story/212874/pape-francois-declare-guerre-traditionalistes-encadrement-messe-concile-vatican-rituel) le pape argentin a donc pris la décision de mettre un coup d'arrêt à cette possibilité offerte par Benoît XVI, rendant ainsi la célébration de la messe selon le rite de Pie V pratiquement impossible. De fait, Traditionis Custodes affirme que la messe de Paul VI est «l'unique expression de la lex orandi [«loi de la prière»] du rite romain» et rend le pouvoir à l'évêque diocésain en matière liturgique. À lui de décider ou non s'il paraît opportun d'autoriser la célébration de la messe selon l'ancien missel dans son diocèse. Par ailleurs, s'il l'autorise, il doit vérifier que les fidèles adhèrent bien au Concile Vatican II et au magistère des papes. L'évêque diocésain doit aussi s'assurer que ces messes ne se déroulent pas dans des églises paroissiales et que les lectures soient faites dans la langue du peuple. Enfin, les prêtres nouvellement ordonnés ne pourront célébrer le rite de Pie V qu'avec l'autorisation du Vatican.

 

Il faut préciser que la forme extraordinaire du rite romain attirait une infime minorité de fidèles, souvent proches de l'extrême droite, au regard du milliard et demi de catholiques à travers le monde. Mais surtout, ce que le pape François déplore dans sa lettre, c'est l'instrumentalisation politique de cette messe par les fidèles et le clergé célébrant selon l'ancien rituel, instrumentalisation «caractérisée par un rejet croissant non seulement de la réforme liturgique, mais du Concile Vatican II, avec l'affirmation infondée et insoutenable qu'il a trahi la Tradition et ‘‘la vraie Église”». François dénonce un «usage déformé» de cette forme extraordinaire qui donne un coup de canif dans l'unité de l'Église, dont il est le garant. L'exemple le plus flagrant est le refus des prêtres traditionalistes de concélébrer avec d'autres prêtres.

 

Certes, les communautés traditionalistes et intégristes connaissent un certain succès auprès des séminaristes. C'est aussi pour cette raison que le pape François en est arrivé à prendre cette décision. Pour ce pape, il s'agit d'une tournure d'esprit: il ne comprend pas comment des jeunes gens n'ayant pas connu l'ancien rituel puissent avoir autant envie de le célébrer. Il y voit des signes de la «rigidité» et de l'«autoréférentialité» du clergé, qu'il dénonce régulièrement. En mai dernier, il a expliqué aux évêques italiens qu'«il y a un grand danger (…). Nous ne pouvons pas plaisanter avec les garçons qui viennent chez nous pour le séminaire.» Et de pointer du doigt l'«immaturité» de certains candidats et leur volonté affichée de célébrer, parfois exclusivement, l'ancienne messe. Dans la même logique, précédant la publication de Traditionis Custodes, il a mis un terme relatif aux célébrations de l'ancien rite au sein de la basilique Saint-Pierre de Rome et demandé à ce que soient favorisées les concélébrations. Comme au temps jadis, chaque prêtre en faisant la demande pouvait célébrer sa messe, avec ou sans fidèle. Désormais, l'utilisation de l'ancien missel est particulièrement encadrée au sein de la basilique vaticane.

 

Ces diverses décisions limitant l'usage de l'ancien missel s'inscrivent dans un plan du pape, dont on sait la lutte contre le cléricalisme vecteur d'abus. Le rite de Pie V, avec le prêtre au centre, est sans doute l'expression la plus aboutie du cléricalisme historique tel que le dénonce le pape François. Il est aussi l'expression d'une théologie qui n'est plus de mise depuis le Concile Vatican II et l'Église synodale voulue par le pape jésuite. Le pape François sait également qu'il compte maints adversaires parmi les traditionalistes, notamment au sein de la Curie, qu'il peine à réformer. Il fait malgré tout le pari que cette tournure d'esprit finira par disparaître, et c'est pourquoi il a pris cette décision: afin d'en accélérer le processus. Mais le pape vient aussi de déclarer la guerre à ces fidèles, déjà l'arme au poing, si l'on en croit les sites traditionalistes et intégristes, déchaînés depuis la publication de ce motu proprio. Preuve, s'il en fallait, que les inquiétudes du pape François étaient fondées.

 

Et a priori pas concernée par le décret puisque toujours séparée de Rome, la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX) réagit à son tour alors que la Fraternité Saint-Pierre réaffirme sa loyauté au pontife romain et en même temps son attachement à ‘la messe de toujours’ (qui ne l’est pas vraiment, puisque c’est celle d’un concile du XVIe siècle)… Pour rejoindre largement l’analyse du pape François qui refuse de voir se former une Eglise parallèle. «Ces mesures assez claires et nettes ne touchent pas directement la Fraternité Saint-Pie X, mais elles doivent être pour nous l’occasion d’une réflexion profonde.» «Deux messes édifient deux cités: la messe de toujours a édifié la cité chrétienne, la nouvelle messe cherche à édifier la cité humaniste et laïque.», souligne le supérieur général de la FSSPX, l’abbé Pagliarani tout en ayant vision trop imagée du rite tridentin puisque pour lui «la messe de toujours, étendard d’une Église qui défie le monde et qui est certaine de la victoire, car sa bataille n’est autre que la continuation de celle que Notre-Seigneur a menée pour détruire le péché et le royaume de Satan.» Et il conclut par un appel direct au ralliement des déçus. «La Fraternité Saint-Pie X a le devoir d’aider toutes ces âmes qui se trouvent actuellement dans la consternation et le désarroi» (https://www.cath.ch/newsf/rite-tridentin-deux-messes-edifient-deux-cites-dit-la-fsspx/).

 

L’unité voulue par les papes Jean-Paul II et Benoît XVI n’a été qu’un beau rêve, car les tradis n’ont pas joué le jeu dès le départ et n’ont jamais voulu adhérer au Concile Vatican II, ce qui amena des divisions au lieu de la paix. Le pape François a été moins dupe que les évêques, archevêques et cardinaux nommés durant les précédents pontificats.

 

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Publié le 21 Juillet 2021

Inés San Martín nous montre dans son article du mardi 20 juillet 2021dans cruxnow.com que vendredi dernier, le pape François a ramené ce que certains considéraient comme le rameau d'olivier de son prédécesseur aux catholiques traditionalistes en restreignant sévèrement la célébration de l'ancienne messe latine. Cette décision a essentiellement inversé une libéralisation de l'ancien rite décrétée par le pape émérite Benoît XVI en 2007.

 

Lors de l'annonce de leurs décisions, les deux papes ont déclaré qu'ils espéraient promouvoir l'unité dans l'Église, le pape François affirmant que la réforme de Benoît XVI était devenue une source de division et avait été exploitée par les catholiques qui contestaient le Concile Vatican II à partir du milieu des années 1960. Dans le cas du pape François, il a également déclaré que la décision était basée sur une large consultation avec les évêques du monde. La Congrégation pour la doctrine de la foi, l'agence de surveillance doctrinale du Vatican, a envoyé un questionnaire, à la demande du pape, aux conférences épiscopales l'année dernière. Crux a obtenu une copie de l'enquête, intitulée «consultation des évêques sur l'application du motu proprio Summorum Pontificum».

 

L'enquête comportait neuf questions : 1) Quelle est la situation dans votre diocèse par rapport à la forme extraordinaire du rite romain ?,  2) Si la forme extraordinaire y est pratiquée, répond-elle à un véritable besoin pastoral ou est-elle promue par un seul prêtre ? 3) À votre avis, y a-t-il des aspects positifs ou négatifs de l'utilisation de la forme extraordinaire ?, 4) Les normes et conditions établies par Summorum Pontificum sont-elles respectées ?, 5) Vous pensez-vous que, dans votre diocèse, la forme ordinaire a adopté des éléments de la forme extraordinaire ?, 6) Pour la célébration de la messe, utilisez-vous le Missel promulgué par le pape Jean XXIII en 1962 ?, 7) Outre la célébration de la messe sous sa forme extraordinaire, existe-t-il d'autres célébrations (par exemple Baptême, Confirmation, Mariage, Pénitence, Onction des malades, Ordination, Office divin, Triduum pascal, rites funéraires) selon les livres liturgiques antérieurs au Vatican Conseil II ?, 8) Le motu proprio Summorum Pontificum a-t-il eu une influence sur la vie des séminaires (le séminaire du diocèse) et d'autres maisons de formation ?, et 9) Treize ans après le motu proprio Summorum Pontificum , quel est votre avis sur la forme extraordinaire du rite romain ?

 

Après avoir consulté une vingtaine de prélats des cinq coins du monde, Crux a constaté que chaque conférence épiscopale avait reçu le questionnaire et avait décidé par elle-même comment le mettre en œuvre. Dans certains pays, comme le Chili, les archevêques la recevaient mais pas les évêques ordinaires. En Argentine voisine, tous les évêques l'ont reçu mais beaucoup n'ont pas répondu car il n'y a pas de présence significative de prêtres et de fidèles favorables à la messe tridentine dans leur région. Aux États-Unis, le questionnaire aurait été envoyé à chaque évêque, bien qu'au moins un «ne se souvienne pas» l'avoir reçu, et s'il l'a fait, il a dit qu'il n'avait pas répondu. En Australie, chaque diocèse l'a reçu, mais en Europe et en Afrique sa répartition semble avoir été plus inégale.

 

À ce jour, le Vatican n'a pas révélé exactement combien d'évêques dans le monde ont effectivement reçu le sondage et, parmi ce nombre, combien ont choisi de répondre. Mais, le problème a été assez sérieux pour que le pape intervienne et que les évêques approuvent celle-ci comme ceux du Costa Rica  à travers la Conférence épiscopale du Costa Rica qui a approuvé le  Motu Proprio 'Traditionis custodes'  avec lequel le pape François établit des lignes directrices concernant le traitement pastoral à donner à la liturgie avant la réforme de 1970 puisqu’ «Il n'y a aucune justification objective pour l'utilisation de la liturgie avant la réforme de 1970 chez nous» et précise très clairement que «les normes, instructions, concessions et coutumes antérieures étant abrogées, l'utilisation du Missale Romanum de 1962 ou de toute autre expression de la liturgie antérieure à 1970 n'est désormais plus autorisée» (https://www.religiondigital.org/america/Obispos-Costa-Rica-Motu-Traditionis-misas-latin_0_2361363854.html).

 

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