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Publié le 16 Août 2021

Hier comme le montre RTBF.be , le pape François a exprimé ce dimanche son "inquiétude" concernant la situation en Afghanistan, où les talibans sont aux portes de Kaboul, et appelé au "dialogue" pour résoudre le conflit en cours.

 

"Je m’unis à l’inquiétude unanime concernant la situation en Afghanistan", a déclaré le pape lors de sa traditionnelle prière de l’Angélus en public place Saint-Pierre, appelant à prier "pour que cesse le fracas des armes et que des solutions puissent être trouvées à la table du dialogue". "C’est seulement de cette manière que les membres de la population martyrisée dans ce pays – hommes, femmes, enfants et personnes âgées – pourront rentrer chez eux, vivre en paix et en sécurité, dans le plein respect réciproque", a-t-il ajouté.

 

Mais les grands principes font souvent face à la réalité. Les talibans contrôlent la majeure partie du territoire en Afghanistan, après une offensive militaire éclair. Dimanche 15 août, ils ont réussi à entrer dans Kaboul. «Les talibans ont gagné», a ainsi reconnu dimanche soir le président afghan Ashraf Ghani, en fuite à l'étranger, tandis que les insurgés criaient victoire dans le palais présidentiel à Kaboul (https://www.lepoint.fr/monde/en-direct-afghanistan-chaos-a-l-aeroport-de-kaboul-apres-la-prise-de-pouvoir-des-talibans-16-08-2021-2438977_24.php). Après l’entrée des talibans dans Kaboul, des milliers de personnes se sont massées sur le tarmac de l’aéroport de la capitale afghane, dans l’attente d’une évacuation. Les forces américaines ont dû tirer en l’air. La France annonce le début de l’évacuation de ses ressortissants pour ce lundi (https://www.ouest-france.fr/monde/afghanistan/direct-afghanistan-panique-a-l-aeroport-de-kaboul-les-forces-americaines-tirent-en-l-air-e9c20f2c-fe54-11eb-9447-66e8c29d0701).

 

On peut comprendre cette peur car le programme politique de ces fondamentalistes aura des conséquences inévitables sur le quotidien des Afghans : interdiction d'avorter, mariage homosexuel interdit, rejet de la science, pas de vaccin - ce qui fait craindre le retour de la polio dans le pays -, pas de séparation de l'Église et de l'État, et la religion enseignée dans les écoles (https://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/en-direct-afghanistan-les-talibans-crient-victoire-chaos-a-l-aeroport-de-kaboul_2156640.html). 

 

Il faut dire que la communauté internationale a "mal évalué" la situation en Afghanistan, où les talibans se sont très rapidement emparés du pouvoir à la suite du retrait des troupes étrangères, a estimé lundi le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas. "Il n'y a rien à dire de plus. Nous tous, le gouvernement, les services de renseignement, la communauté internationale, nous avons mal évalué" la situation en Afghanistan, a dit Heiko Maas (https://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/en-direct-afghanistan-les-talibans-crient-victoire-chaos-a-l-aeroport-de-kaboul_2156640.html).

 

Antonio Guterres a appelé le monde à réagir face à la menace talibane. "La communauté internationale doit s'unir pour s'assurer que l'Afghanistan ne soit jamais à nouveau utilisé comme une plateforme ou un refuge pour des organisations terroristes", assène le président de l'ONU qui veut aussi veiller à ce que les "droits fondamentaux" soient respectés. "Les prochains jours seront cruciaux. Le monde nous regarde. Nous ne devons ni ne pouvons abandonner la population en Afghanistan", a-t-il ajouté (https://www.lci.fr/international/en-direct-afghanistan-les-talibans-reprennent-kaboul-suivez-l-allocution-d-emmanuel-macron-en-video-sur-tf1-2193842.html).

 

Heureusement que l’esprit de résistance demeure puisque Ahmad Massoud, fils du commandant Ahmed Shah Massoud, assassiné en 2001 par Al-Qaïda, a appelé, ce lundi, ses compatriotes à le rejoindre pour résister aux talibans, tout en pressant les «amis de la liberté» étrangers d'aider son pays (https://www.lepoint.fr/monde/en-direct-afghanistan-chaos-a-l-aeroport-de-kaboul-apres-la-prise-de-pouvoir-des-talibans-16-08-2021-2438977_24.php).

 

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Publié le 15 Août 2021

«Ces dernières heures, un fort tremblement de terre s’est produit en Haïti, faisant de nombreux morts, blessés et des dégâts matériels importants», a déploré le pape François à l’issue de la prière de l’Angélus le 15 août 2021 comme nous le montre cath.ch. Il a tenu à exprimer sa proximité aux «chères populations durement frappées» par la catastrophe.

 

Le pontife a adressé un mot d’encouragement aux survivants, déclarant espérer «que l’intérêt partagé de la communauté internationale se portera vers eux». «Puisse la solidarité de tous atténuer les conséquences de cette tragédie», a-t-il affirmé. Le pape François a terminé son intervention en invitant les pèlerins présents sur la place saint Pierre à réciter avec lui, en ce jour de la fête de l’Assomption de la Vierge, un «Je vous salue Marie» en latin pour Haïti.

 

Le bilan provisoire du séisme de magnitude 7,2 qui a frappé samedi Haïti s’est alourdi dimanche 15 août, atteignant 724 morts et plus de 2800 blessés enregistrés, selon les services de protection civile du pays. Après une nuit éprouvante à subir les répliques du puissant séisme qui a fait au moins 724 morts dans le sud-ouest d’Haïti, les habitants et les secours s’affairaient dimanche avec des moyens limités pour retrouver des survivants sous les décombres. Du personnel et des médicaments ont déjà été acheminés par le ministère de la Santé vers la péninsule sud-ouest mais la logistique d’urgence est aussi mise en péril par l’insécurité qui mine Haïti depuis des mois. Les rares hôpitaux existant dans les régions affectées peinent à fournir les soins d’urgence. L’état d’urgence a été déclaré pour un mois sur les quatre départements affectés par la catastrophe, a annoncé samedi le Premier ministre Ariel Henry (https://www.huffingtonpost.fr/entry/le-seisme-en-haiti-a-fait-plus-de-700-morts-bilan-revu-a-la-hausse_fr_61192bebe4b07c140315f804).

 

Mais, les efforts des secours pour aider les victimes pourraient cependant être entravés à l’approche de la tempête tropicale Grace, avec un risque de pluies torrentielles et d’inondations rapides, selon le service national météorologique des États-Unis. De nombreux pays, notamment les États-Unis, la Républicaine dominicaine, le Mexique, ou encore l’Équateur ont d’ores et déjà offert leur assistance avec l’envoi de personnel, de rations d’urgence et d’équipements médicaux (https://www.huffingtonpost.fr/entry/le-seisme-en-haiti-a-fait-plus-de-700-morts-bilan-revu-a-la-hausse_fr_61192bebe4b07c140315f804).

 

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Publié le 13 Août 2021

LeMonde.fr avec l’AFP ce vendredi 13 août 2021 que plusieurs dizaines de fidèles se sont rassemblés à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée, vendredi 13 août, à l’occasion des obsèques du père Olivier Maire, 60 ans, qui a été tué dans la nuit de dimanche à lundi, à Saint-Laurent-sur-Sèvre, un village de 3600 habitants. L’auteur présumé, Emmanuel Abayisenga, un Rwandais de 40 ans, s’est dénoncé lui-même, lundi matin. À midi, toutes les églises de Vendée ont également sonné le glas en mémoire du père Olivier Maire (https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/en-images-pretre-tue-en-vendee-beaucoup-d-emotion-aux-obseques-du-pere-olivier-maire-1628858083). Le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, était présent à la cérémonie, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse. «Nous sommes réunis pour communier avec la famille montfortaine dans la douleur, mais aussi dans l’espérance», a témoigné le père Etienne Richer, en marge de la cérémonie. Cet enseignant à l’Institut catholique de Toulouse, âgé de 60 ans, connaissait le père Olivier Maire depuis vingt ans et se souvient d’un homme «travailleur, discret, érudit et apprécié pour ça».

 

Le cortège funéraire d’une trentaine de proches a traversé, ému et recueilli, la rue Jean-Paul-II, avant de rejoindre l’entrée de la basilique Saint-Louis-Marie Grignion-de-Montfort, où officiait le prêtre, et où la cérémonie a été célébrée. Le ministre de la justice a pris place au premier rang. Le sénateur de la Vendée, Bruno Retailleau (LR), le président du conseil départemental de la Vendée, Alain Leboeuf, le préfet de Vendée Benoît Brocart étaient également présent (https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/en-images-pretre-tue-en-vendee-beaucoup-d-emotion-aux-obseques-du-pere-olivier-maire-1628858083). «C’était un homme de proximité, il m’appelait toujours par mon prénom», se souvient Véronique Caillon-Penot, responsable du centre montfortain de Pont-Château, en Loire-Atlantique, communauté à laquelle appartenait Olivier Maire et dont il était supérieur provincial. Parmi les fidèles réunis devant la basilique se trouvaient de nombreux représentants de la communauté des Montfortains. C’est «une reconnaissance pour tout ce qu’il a fait pour nous», souligne la sexagénaire.

 

La cérémonie, débutée à 14 h 30, a été célébrée par Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la conférence des évêques de France, qui a déploré un «gâchis humain» avant le début de l’hommage. Le frère Daniel Busnel a tout d'abord présenté le parcours du père Olivier Maire. "Né le 19 novembre 1960 à Besançon", le prêtre a obtenu de nombreuses licences, en théologie, psychologie et sciences naturelles, dans le Doubs, mais aussi à Rome et à Paris. L'ecclésiastique est même parti étudier l'anglais aux États-Unis. Il a été ordonné diacre en 1989 et prêtre en 1992.  "Je prends la liberté de te dire : tu es resté un homme simple, très accessible, qui ne fait pas de bruit mais qui avance, a déclaré le frère montfortain, très ému. Tu vas me manquer, ton humour va nous manquer." Mais "il faut continuer le travail", a poursuivi le frère : "N'imagine pas que tu vas rester les bras croisés dans la maison du seigneur" (https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/en-images-pretre-tue-en-vendee-beaucoup-d-emotion-aux-obseques-du-pere-olivier-maire-1628858083).

 

La famille du père Olivier Maire a ensuite pris la parole : "Nous tenons à remercier la famille montfortaine, toutes les personnes rassemblées ici et toutes les personnes unies par la prière. Olivier va terriblement nous manquer, mais fidèle à son esprit, nous ne jugerons pas et nous nous inspirerons de lui pour surmonter cette épreuve." "Pour l'église, pour la famille montfortaine, c'est une douleur énorme", a déclaré Luiz Augusto Stefani, supérieur général de la Compagnie de Marie, qui a tenu à remercier toutes celles et ceux qui ont envoyé un message de soutien. L'homélie a été prononcée par Robert Chapotte, prêtre montfortain et assistant du père Olivier Maire. "Merci Olivier !", a-t-il scandé, rappelant "la sagesse" du prêtre. Un appel a également été lancé pour prier pour "les auteurs de violences" (https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/en-images-pretre-tue-en-vendee-beaucoup-d-emotion-aux-obseques-du-pere-olivier-maire-1628858083).

 

L’enceinte, qui peut accueillir jusqu’à 800 fidèles, n’a pas fait le plein au début de l’hommage. À l’extérieur, l’écran géant disposé sur la place Grignion-de-Montfort pour retransmettre la cérémonie ne profitait qu’à une petite dizaine de fidèles et de journalistes. La famille avait donné son accord au préalable pour que les funérailles soient retransmises sur la chaîne de télévision KTO TV. Les obsèques ont duré deux heures et se sont achevée par un "Ave Maria", qui a retenti dans la basilique de Saint-Laurent-sur-Sèvre (https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/en-images-pretre-tue-en-vendee-beaucoup-d-emotion-aux-obseques-du-pere-olivier-maire-1628858083), à l’issue desquelles les membres de la communauté des Montfortains sont sortis les premiers de la basilique pour accompagner la procession funéraire, aux côtés de proches et d’ecclésiastiques. En fin d’après-midi, a été inhumé au cimetière des Filles De La Sagesse, à Saint-Laurent-sur-Sèvre (https://www.leparisien.fr/faits-divers/un-homme-qui-ne-fait-pas-de-bruit-mais-qui-avance-lemouvant-adieu-au-pretre-olivier-maire-tue-lundi-13-08-2021-XK6NTNZX7ZDGRG4TP5T3TQCGW4.php).

 

L’auteur présumé du meurtre du père Olivier Maire est aussi le présumé incendiaire, en juillet 2020, de la cathédrale de Nantes, où il était bénévole au sein de la paroisse. Il était hébergé par la communauté des Montfortains dans le cadre de son contrôle judiciaire. Placé en garde à vue, lundi matin, il a été hospitalisé d’office en psychiatrie à La Roche-sur-Yon.Une enquête pour "homicide volontaire" a été ouverte (https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/en-images-pretre-tue-en-vendee-beaucoup-d-emotion-aux-obseques-du-pere-olivier-maire-1628858083).

 

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Publié le 11 Août 2021

Sarah Mansoura nous montre dans son article sur francebleu.fr ce mercredi 11 août 2021 que deux jours après le meurtre du prêtre Olivier Maire en Vendée, le pape François a adressé ce mercredi ses condoléances. "J'ai appris avec beaucoup de douleur le meurtre du Père Olivier Maire", a-t-il déclaré dans une allocution télévisée. Il rend hommage à la communauté religieuse des Montfortains de Saint-Laurent-sur-Sèvre, ainsi qu'à "tous les catholiques de France". "Je vous assure de ma compassion et de ma proximité spirituelle", a-t-il poursuivi. Lundi, la commune vendéenne s'est trouvée bouleversée par le meurtre du prêtre, tué de plusieurs coups violents portés à la tête.

 

Les gendarmes ont découvert lundi le corps du père Olivier Maire, prêtre de 60 ans, responsable de la communauté catholique des Montfortains, chez qui le meurtrier présumé était hébergé. Il est décédé des suites de “coups violents” portés à la tête, a fait savoir ce mardi 10 août le parquet de La Roche-sur-Yon (https://www.huffingtonpost.fr/entry/pretre-tue-vendee-est-decede-coups-violents-portes-tete_fr_6112e0e4e4b09fba0e6a9d09). Ses obsèques seront célébrées le vendredi 13 août 2021 à 14h30, dans la basilique de Saint Laurent-sur-Sèvre. Les funérailles seront célébrées en privé en présence de la famille du père Olivier Maire, des membres de la congrégation des Montfortains et des officiels. Mgr Jacolin, évêque de Luçon, a demandé à toutes les paroisses de Vendée, que le glas soit sonné le vendredi 13 août 2021 à 12h.

 

L'auteur présumé du crime vivait dans une congrégation religieuse en vertu d'une obligation de résidence suivant l'incendie de la cathédrale de Nantes l'an dernier, dans le cadre de laquelle ce Rwandais de 40 ans avait été placé en détention jusqu'au 31 mai dernier. Une enquête est ouverte pour "homicide volontaire".

 

À Saint-Laurent-sur-Sèvre, où le prêtre Olivier Maire a été tué lundi, le choc fait place à la tristesse. Mais malgré la violence de ce crime, les habitants croisés réaffirment l’importance de l’accueil des plus démunis, chère aux yeux de la victime (https://www.liberation.fr/societe/police-justice/pretre-tue-en-vendee-nous-ne-regrettons-pas-davoir-fait-preuve-de-charite-20210810_GGVNC6VXVJHHFK2VE6PNSIEUWU/).

 

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Publié le 9 Août 2021

libération.fr avec l’AFP nous montre que le corps sans vie du religieux, a été découvert ce lundi matin à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée, à 70km de Nantes, a annoncé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, peu après midi, déplorant sur son compte Twitter un «dramatique assassinat». Selon le diocèse de Vendée, le père tué s’appelle Olivier Maire et était le supérieur provincial de cette communauté, bien implantée dans l’Ouest. L’évêque de Luçon, Mgr François Jacolin, a apporté «tout son soutien aux catholiques».

 

Le suspect, qui s’est rendu, avait été mis en cause dans l’incendie de la cathédrale de Nantes l’été dernier. De nationalité rwandaise, bénévole pour le diocèse et venu se réfugier en France en 2012, l’homme avait avoué avoir mis le feu à trois endroits différents dans l’édifice. Il avait été d’abord placé en détention provisoire avant d’être libéré sous contrôle judiciaire. Il avait par ailleurs émis le souhait de quitter le territoire à la fin du mois de juin, ce qui lui avait valu une mesure d’«hospitalisation en milieu psychiatrique» à la Roche-sur-Yon jusqu’au 29 juillet. Le prêtre, âgé de 60 ans et membre de la communauté religieuse des Montfortains à Saint-Laurent-sur-Sèvre, accueillait cet homme «depuis plusieurs mois», a indiqué une source policière à l’AFP. Le corps de la victime a été retrouvé dans les parties communes de la communauté et le suspect a été placé en garde à vue, d’après la même source. Selon le vice-procureur de la République de la Roche-sur-Yon, Yannick Le Goater, Emmanuel Abayisenga s’est rendu de lui-même à la gendarmerie. «Il a remis les clés de son véhicule, qui appartient à la congrégation, ainsi que celles d’une des chambres de la congrégation et a affirmé devoir être mis en prison», a expliqué le procureur lors d’un point presse. Si ce dernier se refuse à tout commentaire sur les faits par manque d’éléments, il écarte la piste d’une attaque terroriste. «Une autopsie et en cours, elle permettra d’obtenir plus de détails» sur la cause de la mort.

 

Sans attendre de connaître les détails de l’enquête concernant l’assassinat du père Olivier Maire à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée) par un ressortissant rwandais, sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès concernant l’incendie de la cathédrale de Nantes en 2020, Marine Le Pen a été, ce lundi matin, l’une des responsables politiques les plus rapides pour dénoncer une «faillite complète de l’État». «En France, on peut donc être clandestin, incendier la cathédrale de Nantes, ne jamais être expulsé, et récidiver en assassinant un prêtre. Ce qui se passe dans notre pays est d’une gravité sans précédent», a-t-elle tweeté, interpellant le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Dans un deuxième message publié sur le réseau social, le ministre de l’Intérieur a répondu à une critique émise par Marine Le Pen sur la présence de cet homme sur le territoire national alors qu’il avait reconnu son implication dans l’incendie nantais. En réponse à la présidente du Rassemblement national, Darmanin a rappelé que l’individu «n’était pas expulsable malgré son arrêté d’expulsion tant que son contrôle judiciaire n’était pas levé», accusant Marine Le Pen d’«indignité» (https://www.liberation.fr/politique/pretre-tue-en-vendee-la-droite-et-lextreme-droite-rivalisent-dindignations-20210809_JWTFNOGOKJC3PAJXCJALLLNO4I/).

 

Dans la léthargie de l’actualité politique estivale, l’extrême droite s’est donc jetée sur ce nouveau fait divers pour attaquer le gouvernement et le couple Darmanin-Dupond-Moretti sur sa politique pénale. Pour le numéro 2 du RN, Jordan Bardella, le ministre de l’Intérieur doit «expliquer sans délai comment un clandestin visé par une obligation de quitter le territoire a pu incendier la cathédrale de Nantes et se promener en Vendée quelques mois plus tard pour assassiner un prêtre». Jean-Marie Le Pen de son côté dénonce, toujours sur Twitter, le «silence assourdissant» du garde des Sceaux. Lequel a apporté, quelques heures plus tard, son «soutien» aux «frères de [la] communauté» du prêtre assassiné et «aux catholiques de France». L’Elysée et Matignon ont réagi auprès de l’AFP : Emmanuel Macron a adressé des «pensées chaleureuses» à sa communauté religieuse des Montfortains et aux catholiques. Quant à Jean Castex, il a fait part de son «profond effroi» et de sa «vive compassion» et «demandé à ce que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce drame afin que toutes les conséquences puissent en être tirées». «Je pense aujourd’hui aux frères de sa communauté et aux catholiques de France à qui j’apporte tout mon soutien», a tweeté le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti. Emmanuel Macron a exprimé «toute sa sympathie» à la communauté religieuse des Montfortains (https://www.liberation.fr/politique/pretre-tue-en-vendee-la-droite-et-lextreme-droite-rivalisent-dindignations-20210809_JWTFNOGOKJC3PAJXCJALLLNO4I/).

 

Rapidement, les réactions d’hommes et de femmes politiques se sont multipliées. Sans aller jusqu’aux comparaisons avec le pass sanitaire, les responsables de droite, dont une bonne partie d’entre eux sont en campagne préélectorale pour obtenir, à l’automne, l’investiture présidentielle du parti Les Républicains, ont eux aussi dénoncé, une «cascade de défaillances». Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, s’est dite bouleversée par l’annonce, cinq ans après celui du père Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray. «Mes pensées vont à tous nos compatriotes catholiques frappés au cœur», a-t-elle indiqué. Puis de s’interroger : «L’auteur du meurtre du prêtre vendéen serait le ressortissant rwandais qui a incendié la cathédrale de Nantes en 2020 et qui aurait dû avoir quitté le territoire depuis 2019. Par quelle cascade de défaillances en est-on arrivé à ce drame ?» Le sénateur de Vendée et président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, a également rendu hommage au religieux. «Sa mort témoigne de la bonté de ce prêtre que je connaissais bien et dont j’avais pu apprécier la profondeur de la foi». Vincent Neymon, secrétaire général adjoint de la Conférence des évêques de France joint par l’AFP, a exprimé sa «stupéfaction et profonde tristesse». Les missionnaires Montfortains sont une congrégation présente dans une trentaine de pays, très orientée sur la charité et l’hospitalité (https://www.liberation.fr/politique/pretre-tue-en-vendee-la-droite-et-lextreme-droite-rivalisent-dindignations-20210809_JWTFNOGOKJC3PAJXCJALLLNO4I/).

 

À gauche, on a choisi de rendre hommage et de ne pas s’engouffrer dans les polémiques. Le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, a adressé «toutes [ses] pensées pour ses proches et pour nos compatriotes catholiques». Son homologue PS, Olivier Faure, a présenté ses condoléances à l’entourage du prêtre qui, selon lui, «aurait sans doute détesté que son assassinat nourrisse la polémique». Chez les écologistes, Julien Bayou a fait part de ses «pensées émues pour les proches» de la victime et qualifié les faits d’«effroyable assassinat d’un ecclésiastique par la personne qu’il hébergeait par charité». Seul dirigeant politique de premier plan à s’interroger publiquement sur l’aspect médical de ce drame : Jean-Luc Mélenchon. «Pourquoi le criminel, un incendiaire de cathédrale, n’était-il pas suivi de près pour son évident grave dérangement mental ?» s’interroge sur Twitter le chef de file de La France insoumise (https://www.liberation.fr/politique/pretre-tue-en-vendee-la-droite-et-lextreme-droite-rivalisent-dindignations-20210809_JWTFNOGOKJC3PAJXCJALLLNO4I/).

 

À 18h48, Gérald Darmanin s'est exprimé devant la presse après le meurtre du prêtre disant que "Nous voulons que la vérité soit faite" et que "S'en prendre à un prêtre, c'est toujours s'en prendre à l'âme de la France." Le ministre de l'Intérieur a rappelé que "Cette personne est inconnue des fichiers de radicalisation. Le moment n'est pas à la polémique mais il est aux condoléances que l'on doit adresser à la famille de ce prêtre et à la communauté catholique de France" et que le suspect était sous le coup de plusieurs obligations de quitter le territoire français. Les deux premières, qui remontent à décembre 2016 et avril 2017, ont été annulées par le tribunal administratif de Nantes. La troisième, qui a été prononcée début novembre 2019, a donné lieu à un recours devant le tribunal administratif de Nantes et a été jugée "non exécutable en raison du contrôle judiciaire décidé par le juge" et "Nous ne pouvions pas exécuter la demande d'expulsion du suspect, qui était sous contrôle judiciaire avant procès" (https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/direct-vendee-gerald-darmanin-attendu-sur-place-apres-la-mort-d-un-pretre-a-saint-laurent-sur-sevre_4732457.html).

 

Mais au lieu de faire de la politique sur cet homme, il faut se rappeler de sa vie exemplaire. Selon Jérôme Maire, frère du défunt, joint par l’Est Républicain, Olivier Maire était issu d’une famille croyante et pratiquante et a grandi à Besançon, “où il a effectué toute sa scolarité avant de partir en fac de biologie”. Son engagement auprès des frères Montfortains était une vocation de très longue date. “Il a beaucoup voyagé à travers le monde, notamment à Rome et en Ouganda. Il était installé en Vendée depuis quelques années seulement”, précise le frère de la victime. Olivier Maire était devenu “provincial”, c’est à dire responsable national de cette congrégation des frères Montfortains, “reconnue pour ses vertus de charité et d’hospitalité dans une trentaine de pays”, note l’Est Républicain. Une charité qui l’aura incité à recueillir son bourreau, Emmanuel Abayisenga (https://www.huffingtonpost.fr/entry/pretre-assassine-en-vendee-les-hommages-au-pere-olivier-maire-sont-unanimes_fr_61113dc4e4b05f81570d24e9).

 

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Publié le 8 Août 2021

religiondigital.org nous montre ce dimanche 8août 2021 qu’alors que le COVID-19 continue de faire rage à travers l'Europe, les évêques catholiques soutiennent les campagnes de vaccination et conseillent, dans le même temps, que la liberté de conscience de chacun soit respectée. Au sein des différentes Églises, les opinions sont contradictoires, mais les évêques prennent résolument leurs distances et réprimandent le clergé qui agit en effrayant et en désinformant les fidèles.

 

En Allemagne, où le gouvernement de la chancelière Angela Merkel a prévenu que les restrictions seront renforcées sur ceux qui refusent de se faire vacciner, le président de la conférence des évêques, Mgr Georg Bätzing a déclaré fin juillet que la vaccination devrait être un choix personnel, mais a exhorté les catholiques à se faire vacciner afin que les libertés ne soient plus retirées s'il y a un nouveau pic après l'été. Le site Internet de l'Église allemande, Katholisch.de, a débattu le 4 août pour savoir si les vaccinations devraient être obligatoires pour assister à la messe, afin de faire de l'Église un «pionnier de la morale». Les avis étaient contradictoires entre appel à la vaccination, et la non obstruction des services religieux, d’autres pensent qu'exclure les non vaccinés serait «incompatible avec le message chrétien».

 

En France, les évêques catholiques ont approuvé la vaccination obligatoire pour certains groupes, malgré de nombreuses protestations : «En le rendant obligatoire pour certains et en imposant un laissez-passer sanitaire pour certaines activités, le gouvernement s'acquitte de ses responsabilités légitimes», précise le communiqué. Dans le même temps, l'archevêque de Rennes, Mgr Pierre d'Ornellas, qui dirige le groupe de bioéthique de la Conférence épiscopale, a déclaré dans un communiqué publié sur son site Internet le 2 août qu'une "approche plus tolérante" était nécessaire pour ceux qui ont "des doutes légitimes et les peurs" sur les libertés civiles.

 

En plus de prendre position en faveur de la vaccination, plusieurs évêques européens ont reproché au clergé de remettre en cause les politiques de vaccination. Le diocèse autrichien de Gurk-Klagenfurt a pris "décidemment" ses distances le 3 août avec un prêtre de Preitenegg après avoir écrit aux paroissiens pour les exhorter à résister "au gang criminel des vaccins et à ses collaborateurs". En Angleterre, où les directives de la conférence des évêques décrivent les vaccinations comme "une avancée importante dans la protection des autres et de soi-même", le diocèse de Portsmouth a réprimandé le 4 août le père franciscain George Roth pour avoir dit aux paroissiens dans un e-mail que leur vie pourrait être en danger à cause des vaccins.

 

Dans un appel du 17 juillet, l'archevêque Stanislaw Gadecki, président de la conférence des évêques polonais, a déclaré que les vaccins offraient de l'espoir "pour le fonctionnement normal des sociétés" et a rappelé aux Polonais leur devoir de prendre en compte "les exigences du bien commun". Plusieurs évêques diocésains ont depuis exhorté les citoyens à se faire vacciner, l'assimilant à des vaccinations de masse contre la tuberculose après la Seconde Guerre mondiale. Certaines ont encouragé les paroisses à offrir leurs locaux aux équipes de vaccination.

 

Les activités liées à des événements majeurs tels que le Festival international de la jeunesse de Medjugorge, ou lors du pèlerinage du pape en Slovaquie du 12 au 15 septembre, nécessiteront une preuve de vaccination,, et à partir du 18 juillet c'est une condition pour entrer au Centre œcuménique communautaire de Taizé (France). Le pape François fera une halte sur le chemin de la Slovaquie pour la clôture du Congrès eucharistique international en Hongrie, qui nécessite un test vaccinal ou un test COVID-19 négatif.

 

Cette intervention des évêques est salutaire alors qu’en Europe, la mobilisation contre le pass sanitaire prend de l'ampleur. L'aval du Conseil constitutionnel a renforcé leur colère. Ce samedi en France, 237 000 personnes sont descendues dans les rues pour manifester contre le pass sanitaire. Après quatre semaines consécutives, la mobilisation est en hausse contre le certificat qui sera étendu dès lundi prochain. Même constat de l'autre côté de la frontière en Italie, où le pass sanitaire en vigueur depuis vendredi divise aussi. Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes, contre l'obligation de présenter le certificat pour entrer à l'intérieur de certains lieux. Il sera également demandé au personnel scolaire et universitaire. À partir du 1er septembre, il sera requis pour les vols intérieurs, et les trains longue distance. À Chypre, à Nicosie, ils étaient quelques centaines à manifester contre le vaccin, et le pass sanitaire devant le palais présidentiel. Le mois dernier, les autorités ont étendu la vaccination aux enfants âgés de 12 à 15 ans, alors que le pays entre dans la quatrième vague de l'épidémie (https://fr.euronews.com/2021/08/08/en-europe-la-mobilisation-contre-le-pass-sanitaire-prend-de-l-ampleur).

 

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Publié le 7 Août 2021

Comme le signale Youna Rivallain dans la-Croix.com ce samedi 6 août 2021, le dimanche 15 août, la chaîne de télévision C8 consacrera plus de 12 heures de son antenne à des programmes en lien avec la religion catholique, en diffusant notamment la messe de l’Assomption à 11 heures à une messe du 15 août dite par Monseigneur Frédéric Rey, évêque de Fréjus-Toulon, connu pour son conservatisme, en direct depuis Cotignac, précédée à 10h30 d'un plateau animé par les journalistes Louis Daufresne, de Radio Notre Dame, et Véronique Jacquier, journaliste à Sud Radio et chroniqueuse dans "L'heure des pros 2" de Pascal Praud sur CNews, suivie d’un téléfilm en deux parties sur la vie de Jean-Paul II à 13 h 05, porté par Jon Voight et revenant sur la vie du célèbre pape polonais qui le 9 juin, n'avait alors réuni en prime time que 363 000 téléspectateurs, soit 1,8% du public, un faible score pour la chaîne gratuite du groupe Canal+, d’un film sur Mère Teresa à 17 heures,  une autre mini-série en deux parties revenant cette fois sur la vie de la célèbre missionnaire catholique, sa précédente programmation est encore plus récente puisque qu’elle a été proposé le 18 juillet dernier sur C8 en prime time, et la fiction avait alors réuni 441 000 curieux et 2,3% du public, puis d’un programme sur Saint Philippe Néri à 20 h 30 du nom d'un prêtre du XVIe siècle fondateur de la congrégation de l'Oratoire. Il s'agira cette fois d'un téléfilm datant de 2010, réalisé par Giacomo Campiotti, et diffusé sur la Raï italienne (https://www.ozap.com/actu/programmation-le-tres-catholique-dimanche-15-aout-de-c8/606948).  

 

Une programmation qui fait réagir, d’autant que la chaîne diffuse le 16 août un film anti-avortement. Comme le montre madmoizelle.com dans son article du lundi 2 août (https://www.madmoizelle.com/unplanned-c8-va-diffuser-un-film-anti-ivg-dans-le-plus-grand-des-calmes-1185551) Unplanned (Non planifié) est un long-métrage américain sorti en 2019 et basé sur des faits réels. Il raconte l’histoire d’Abby Johnson, une employée d’un Planning familial aux États-Unis qui devient militante anti-avortement. Lors de sa sortie aux États-Unis, seule la chaîne conservatrice Fox News avait accepté de diffuser la bande-annonce du film, racontait Télérama en avril 2019; les autres auraient refusé en raison de «la nature sensible du sujet». En France, Unplanned n’a été distribué que par Saje, une plateforme de films chrétiens. Ultra-manichéen, ce navet financé par l’Église évangélique a tout de même trouvé son public. Le film a déjoué les critiques et engrangé 12 millions de dollars de recettes dès la deuxième semaine après sa sortie, en mars 2019. Dieu sait que c’était pas gagné, vu le pitch et le manque d’engouement de la part des diffuseurs. Le vice-président de Donald Trump, Mike Pence, est venu à la rescousse en vantant le film sur Twitter. Cette prise de position est d’autant plus grave que la fiction comporte de nombreuses contre-vérités. La diffusion du film par C8 a suscité l’indignation au sein même de la chaîne.

 

C8 a tenté ensuite un timide avertissement. "Un film qui a suscité la polémique en adoptant le point de vue des militants anti-avortement", prévient la chaîne en plein repositionnement "feel good", dans son bulletin des programmes (https://www.ozap.com/actu/programmation-le-tres-catholique-dimanche-15-aout-de-c8/606948). Le mal est déjà fait. Il vaut mieux voir le Jour du Seigneur sur France 2 qui permettra de voir un programme beaucoup plus intéressant et instructif que cette programmation de C8.

 

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Publié le 6 Août 2021

Jordi Pacheco nous montre sur religiondigital.org ce vendredi 6 août 2021 que face au grave problème de conscience et de crédibilité que représente pour l'Église catholique les abus sexuels sur mineurs en son sein, l'institution continue de réfléchir aux moyens de lutter contre ce fléau. Le dernier à s'exprimer à cet égard fut le jésuite allemand Hans Zöllner, l'un des plus grands experts dans ce domaine. Réfléchissant à la manière dont l'Église pourrait garantir un contrôle plus efficace des pédophiles condamnés dans ses propres rangs, le président du Centre pour la protection des mineurs de l'Université pontificale grégorienne propose d'imaginer une sorte de «prisons ecclésiastiques» pour les criminels.

 

Dans une interview avec religion.ORF.at recueillie par Katholish.de, Zöllner a suggéré qu'une fois la peine de prison purgée, les membres du clergé accusés d'abus pourraient être volontairement accueillis, soignés et également strictement contrôlés pour empêcher de nouvelles attaques. Conscient que ces agresseurs ont de nombreuses possibilités de récidive, le psychologue et prêtre fonde également sa proposition sur des expériences positives aux États-Unis, où ces centres ont été activés où des criminels "accepteraient d'aller dans une maison comme celle-ci parce qu'ils savent qu'ils seront contrôlés."

 

Zöllner a décrit ces installations dans des "zones éloignées", des installations "similaires à une prison" dans le sens où il y aurait "des restrictions claires sur la sortie et le contact avec l'extérieur". Selon le jésuite, le contrôle, définissant exactement ce qu'ils peuvent et ne peuvent pas faire, est "l'un des outils les plus importants avec les agresseurs à l'intérieur et à l'extérieur de l'Église".  Cependant, pour Zöllner, cette initiative ne pourrait être efficace que dans les sociétés occidentales «hautement spécialisées», comme l'Europe, les États-Unis ou le Canada. «Dans d'autres parties du monde, où la responsabilité de la communauté est plus importante, les paroisses ou les communautés spirituelles pourraient assumer ces tâches», dit le jésuite.

 

Si cette procédure était appliquée, il y aurait un dilemme que Zöllner n'ignore pas : si des criminels sont expulsés de l'Église, comme ce serait tout à fait commode, cela impliquerait que l'institution n'y aurait plus accès, ce qui empêcherait donc leur contrôle ou surveillance. Mais, ce serait la justice civile qui s’en occuperait comme l’avait souhaité le père Gerald Fitzgerald, fondateur des Serviteurs du Paraclet, un ordre créé en 1947 pour s'occuper des prêtres à problèmes, qui a écrit régulièrement aux évêques des États-Unis et aux fonctionnaires du Vatican, y compris le pape, pour leur dire que de nombreux agresseurs sexuels dans le sacerdoce devraient être laïcisé immédiatement, et il souhaitait les mettre dans une île de la Barbade, près de Carriacou, dans les Caraïbes, afin qu’ils n’approchent plus d’enfants (https://www.ncronline.org/news/accountability/bishops-were-warned-abusive-priests).

 

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Publié le 5 Août 2021

Jordi Pacheco nous montre dans religiondigital.org ce jeudi 5 août 2021 que le système de valeurs de la société change au fil des générations. En ce sens, les pratiques spécifiques des rôles de genre ont connu une évolution considérable au cours des dernières décennies. La société d'aujourd'hui est beaucoup plus sensible à cette question qu'elle ne l'était il y a tout juste un demi-siècle. Ainsi, toute institution qui continue à représenter le paradoxe patriarcal répond à une conception anachronique de la réalité et se situe en marge, dans «l'au-delà de la société»

 

C'est l'idée défendue par les théologiens Hans-Joachim Sander et Rainer Bucher dans la brochure théologique feinschwarz.net. Pour se référer à la réalité actuelle de l'Église catholique, ils jugent inapproprié de parler d'une crise de l'Église. Ils préfèrent penser qu'il s'agit d'une «érosion de l'institution qui avait été annoncée il y a longtemps». Et en tant que coupable de cette érosion, les questions de droits de l'homme sont en grande partie à blâmer.

 

Au-delà des discriminations fondées sur le sexe, c'est-à-dire l'inégalité de traitement des femmes, l'«ordre de gouvernement cléricano-étatique au sein de l'Église» serait également en conflit, selon les théologiens, avec la manière dont les normes des droits de l'Homme sont perçues par un bon partie de la société d'aujourd'hui.

 

Le fait de refuser l'accès aux «positions les plus ecclésiastiques de décision et de représentation », selon les théologiens, va à l'encontre de la fonction fondamentale de l'Église, qui devrait être une institution de salut, mais aux yeux de beaucoup c'est le contraire. "Cela a un effet à long terme", préviennent-ils, "vous commencez à le remarquer et vous êtes plus que contrarié. Le soupçon bien fondé surgit que là où le salut est propagé, il y a le mal".

 

«Pendant des décennies, des avertissements justifiés ont été émis au sujet de l'auto-tromperie et des utopies qui se sont glissées parmi ceux qui détiennent le pouvoir de décision dans l'Église. L'abus sexuel des prêtres a été dissimulé et le cléricalisme banalisé. Les mythes ont été mis à la place d'une théologie autocritique qui a exposé ses propres erreurs», concluent-ils.

 

Sander et Bucher sont convaincus que tout au long de l'histoire de l'Église, la majorité des pontifes se sont trompés dans leurs décisions dans des domaines où la crédibilité de l'institution a été décidée. "C'est pourquoi il pèse tellement que les dirigeants de l'Église catholique n'ont pas abordé la dictature du relativisme en son sein avec des pratiques démocratiques de débat ouvert, libre et public, mais ont plutôt considéré cette complexité laborieuse comme religieusement incompatible", concluent-ils.

 

Et ces théologiens n’ont pas si tort quand on voit l'Institut catholique de droite Napa essaie d'étendre son influence sur l'Église et la société aux États-Unis. Comme l'a rapporté mercredi le "National Catholic Reporter", l'organisation conservatrice envisage, entre autres, de financer des programmes de formation sacerdotale et politique. De plus, une conférence annuelle pour les entrepreneurs et divers pèlerinages sont prévus. Lors de l'événement de 700 participants, l'évêque de Santa Rosa, en Californie, Robert Vasa, a offert une messe quotidienne de rite ancien. Des orateurs avaient critiqué, entre autres, les inquiétudes du mouvement Black Lives Matter et les débats sur le genre aux USA. L'archevêque à la retraite de Philadelphie, Charles Chaput, s'était également opposé à la compréhension du président Joe Biden de sa foi catholique, tandis que le militant Brent Bozell avait qualifié Biden de "président de l'idéologie de gauche la plus radicale de l'histoire" (https://www.katholisch.de/artikel/30809-rechtskatholisches-institut-will-mehr-einfluss-auf-kirche-und-politik).

L’Église va devoir face à ces mouvements ultra-orthodoxes mélangeant des thèmes catholiques traditionnels avec un ressentiment fulgurant envers les militants de la justice raciale, pour faire avancer une orthodoxie musclée et héroïque face aux soit disant menaces séculaires et à un christianisme libéral aux genoux qu’ils croient faibles. Riches et bien relayés des mouvements comme Napa prétendent être les véritables arbitres de l'identité catholique dans la vie publique, ce qu’ils ne sont pas. Heureusement, l’Église ne les écoute plus.

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Publié le 4 Août 2021

Jordi Pacheco nous montre dans religiondigital.org ce mercredi 4 août 2021 que les modifications introduites par le pape François au Collège des cardinaux ces dernières années reflètent une volonté claire de «déseuropéaniser» l'Église avec la nomination de cardinaux de pays n'appartenant pas au Vieux Continent. Cependant, malgré le fait qu'il s'agisse d'un changement profond au sein de l'institution, Bergoglio aura 85 ans en décembre et il doit encore mettre à jour les règles du conclave, ce qu'il doit faire bientôt s'il veut éviter de plus grands maux dans l'Église. C'est le message lancé par le théologien et historien de l'Église, Massimo Faggioli, dans l'un de ses derniers articles, paru le 20 juillet dans La Croix International. Dans une tentative de réflexion pour répondre aux «questions urgentes» sur le prochain conclave, Faggioli recueille et développe les contributions qu'un autre historien bien connu, Alberto Melloni, a apportées sur le sujet.  

 

Melloni et Faggioli conviennent que «François n'est pas obligé de mettre à jour les règles du conclave», mais ils exhortent le pape à le faire. Pour deux raisons : premièrement, les nouvelles normes promulguées par Bergoglio pour lutter contre les abus sexuels du clergé, qui abordent entre autres l'échec des évêques à agir de manière décisive contre ces actes. "Ce système - souligne Faggioli - peut parfois prendre la forme d'une 'justice punitive' au détriment de l'équité, déclenchée par des pressions extérieures pour réprimer le clergé soumis à la critique publique." La deuxième raison : les changements canoniques du pape François, qui pourraient exposer les cardinaux à des accusations instrumentales. Cela soulève la possibilité qu'ils soient exclus du conclave ou, au moins, de la liste des candidats possibles à la papauté. Ces développements constituent une menace pour la liberté du prochain conclave. Sans quelques changements à la constitution qui régit le conclave, le 21e siècle pourrait signifier le retour d'un formidable pouvoir de veto capable de changer le résultat de l'élection papale. «Un pouvoir de veto qui n'est plus exercé par les monarques catholiques, mais par les nouveaux empires des réseaux sociaux et ceux qui ont le savoir-faire pour les utiliser ou l'intérêt de menacer de les utiliser», prévient Faggioli, s'alignant sur la démarche exprimée par son collègue Melloni.

 

Quatre sont les propositions que les deux historiens ont mises sur la table. La première : intensifier le conclave, c'est-à-dire que tous les cardinaux qui assistent à l'élection doivent obligatoirement rester à la résidence Sainte Marthe (où vit Bergoglio) dès leur arrivée à Rome, au lieu d'attendre que le conclave commence réellement. Deuxième recommandation : que les réunions quotidiennes avant le conclave de tous les cardinaux, y compris les non-électeurs de plus de 80 ans, incluent des réunions dans un cadre confidentiel pour les électeurs uniquement. Troisième proposition : changer la fréquence des votes. Un seul vote par jour pendant les trois premiers jours; deux votes quotidiens pour les trois prochains jours; et quatre au cours des trois jours suivants. Selon Melloni, ces circonstances donneraient aux «différentes factions» du conclave plus de temps pour débattre et soulageraient les cardinaux de la pression des médias pour produire rapidement un nouveau pape. Quatrième proposition : les nouvelles règles devraient donner au cardinal qui a recueilli suffisamment de voix pour devenir pape plus de temps pour prier, réfléchir et examiner sa conscience. Ce fait lui permettrait de réfléchir attentivement s'il y a quelque chose dans son passé (comme lorsqu'il a dû faire face à des cas d'abus) qui pourrait mettre en doute l'élection papale. Cette proposition n'a d'autre but que d'éviter à tout prix les risques d'élections précipitées.

 

«La tentative de Vigano et d'autres de renverser le pape en août 2018 était l'équivalent ecclésiastique de l'attaque du Capitole à Washington le 6 janvier par des partisans de Donald Trump», fait valoir Faggioli pour illustrer la nette division au sein de l'Église catholique américaine en  lien avec le pontificat de Bergoglio. En ce sens, l'historien prévient que lors du prochain conclave, il y aura un vide du pouvoir à Rome qui n'existait pas en août 2018, lors de l'affaire Vigano. «La situation pourrait être beaucoup plus dangereuse que beaucoup ne le pensent. Il est naïf de supposer que ceux qui ont toujours accusé François de ne pas être vraiment catholique s'abstiendront de tout mettre en œuvre pour parvenir à leurs fins lors du prochain conclave», dit-il.

 

La récente hospitalisation du pape à l’hôpital Gemelli de Rome est une autre raison invoquée par Faggioli pour justifier la dangerosité de la situation face à un prochain conclave. "On ne sait toujours pas à quoi ressemblera le rétablissement d'un homme de son âge avancé, mais certains commencent déjà à se demander s'il pourra continuer à diriger l'Église", réfléchit l'historien. Dans ce contexte, il ne faut donc pas s'étonner que les rumeurs et les discussions aient commencé sur qui sont les cardinaux qui pourraient à court ou moyen terme succéder au pape argentin. Selon Faggioli, malgré le fait que la décision du pape François d'abroger 'Summorum pontificum' (lettre apostolique de Benoît XVI qui permet une plus grande facilité d'utilisation dans l'Église latine) soit un signe de sa détermination, «certains l'interpréteront comme une acte hâtif compte tenu de la détérioration de sa santé et de la proximité de la fin de son pontificat».

 

Faggioli conclut son intervention par une critique constructive du Saint-Père. «François peut être un législateur efficace et incisif, comme nous l'avons vu dans de nombreux autres domaines. Mais parfois, il est trop réticent à changer les mécanismes institutionnels. Au lieu de cela, il préfère engager des réformes spirituelles à long terme pour changer les voies de l'Église à l'avenir». Bergoglio doit donc s'empresser de mettre à jour les règles du conclave et ne pas supposer qu'il peut attendre la fin de son pontificat pour le faire. «C'est une question urgente qui doit être traitée immédiatement. Le plus grand changement depuis les deux derniers conclaves est probablement le pouvoir des influenceurs catholiques dans les médias traditionnels et dans les médias numériques et sociaux», déclare Faggioli.

 

Le pape François devra donc faire quelque chose pour que son œuvre ne soit pas perdue et une réforme du conclave serait salutaire pour éviter que ses ennemis puissent en finir avec son esprit réformateur.

 

Le pape François a aussi demandé mercredi, lors de sa première audience générale depuis l'opération subie début juillet, "des gestes concrets" pour le Liban, un an après l'explosion au port de Beyrouth qui a fait 214 morts, dont ses «pensées vont vers ce cher pays, surtout vers les victimes, leurs familles, aux nombreux blessés et à tous ceux qui ont perdu leur maison et leur travail. Et nombreux sont ceux qui ont perdu aussi la joie de vivre». C’est pour cela qu’il "lance un appel à la communauté internationale demandant d'aider le Liban à accomplir un chemin de résurrection avec des gestes concrets, pas avec des mots seulement", a-t-il dit à l'issue de l'audience générale. "Dans ce sens, je souhaite que la conférence organisée par la France et l'Onu et qui est en cours actuellement (sur une aide humanitaire au Liban) soit fructueuse", a ajouté le pape François (https://www.lalibre.be/international/europe/2021/08/04/explosions-a-beyrouth-le-pape-demande-des-gestes-concrets-pour-le-liban-Q4WR4FTLIRDTTN6CMAQPJXOGSM/).

 

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