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Publié le 15 Octobre 2021

catt.ch nous montre ce vendredi 15 octobre 2021 que dans ces heures, une collecte de signatures a commencé sur change.org visant à demander à la Conférence épiscopale italienne de poursuivre dans la voie suivie par d'autres épiscopats dans le monde sur la pédophilie. En effet, ces derniers jours, un rapport sur l'Église en France a été publié, commandé par l'épiscopat français qui a mis en évidence une estimation très élevée des cas d'abus au cours des 70 dernières années. D'autres épiscopats ont été confrontés à des analyses similaires (États-Unis, Australie, Irlande, Allemagne, Autriche, Belgique) et bientôt aussi la Suisse comme le souhaite Mgr. Bonnemain, l’évêque de Coire et membre de la commission sur les abus sexuels dans le contexte ecclésial de la conférence épiscopale suisse, car elle est prête vu qu’elle «déjà les contrats à signer» avec une institution académique appropriée et des chercheurs prêts à faire ce travail (https://www.catt.ch/newsi/il-vescovo-di-coira-spero-che-unindagine-sugli-abusi-come-quella-francese-inizi-in-svizzera-entro-la-fine-del-2021/).

 

Le cardinal président de la Conférence épiscopale italienne, Gualtiero Bassetti, a répondu à l'initiative, déclarant que cette proposition de la collecte de signatures n'est pas la voie à suivre. "Il est dangereux d'affronter le fléau de la pédophilie sur la base de statistiques", "la connaissance du phénomène, à mon avis, doit se faire scientifiquement, pas pour des enquêtes". «Nous - explique l'archevêque de Pérouse - avons fait la chose la plus importante pour le moment : s'il y a une rivière qui sort, des remblais sont mis en place. Et nous faisons, en accord avec le Saint-Siège, un travail très important de prévention, de surveillance dans les diocèses, d'experts qui évaluent immédiatement les cas». Bref, l'Église en Italie essaie de prendre une autre voie. De leur côté, ceux qui ont lancé la pétition en ligne demandent une enquête indépendante, à l'image de celle qui a eu lieu dans d'autres pays.

 

Les initiateurs de la pétition soulignent qu'il y a eu plus de 200 000 victimes en Italie en 70 ans en se fondant sur les résultats des travaux de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église catholique, mandatée par la Conférence épiscopale de France et demandent «donc à la présidence de la Conférence épiscopale italienne de faire procéder dans les plus brefs délais à une enquête similaire à celle de la France auprès d'un organisme tout aussi réputé et indépendant. Notre confiance dans notre Église, qui a été secouée par des scandales, a besoin de cette démarche», disent-ils (https://www.rainews.it/tgr/tagesschau/articoli/2021/10/tag-erzbischof-gualtiero-bassetti-italienische-Bischofskonferenz-petition-change-org-sexueller-missbrauch-in-der-kirche-in-italien-aufklaeren-1b90e9e2-38ff-408d-9451-f81e867d2e66.html).

 

Enfin, suite à la publication d'un rapport sur les abus ecclésiastiques en France, un assouplissement du secret confessionnel est actuellement en discussion. Le cardinal de la curie Mauro Piacenza explique "Le sacrement de réconciliation, puisqu'il s'agit d'un acte de pratique religieuse", ne doit "pas être confondu avec une séance psychologique ou une sorte de conseil", tout en ajoutant la confession doit être «protégée en tant que sacrement au nom de la liberté religieuse», et toute ingérence «doit être considérée comme illégale et une violation de la liberté de conscience», puisque le secret confessionnel n'est «pas une obligation imposée de l'extérieur», mais «une exigence intrinsèque du sacrement». En tant que tel, il ne peut même pas être résolu par le confesseur lui-même, selon Piacenza. Selon Piacenza, cependant, cela ne signifie pas qu'un aumônier confessionnel "ne prévient pas d'urgence un mineur de signaler lui-même l'abus à ses parents, aux éducateurs et à la police" (https://www.katholisch.de/artikel/31633-kurienkardinal-beichtgeheimnis-ist-mehr-als-schweigepflicht).

 

Mgr Mauro Piacenza n’est pas à une contradiction près, car il signale qu’on ne peut pas briser le secret de la confession, mais il peut pousser la victime à signaler de tels crimes, même s'il en prend connaissance lors de la confession. Le sacrement voulu par Dieu a le droit à quelques exceptions.

 

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Publié le 13 Octobre 2021

LeMonde.fr avec l’AFP nous montre qu’ne nouvelle fois l’immunité du Vatican est invoquée. Mardi 12 octobre 2021, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a débouté 24 plaignants qui dénonçaient des actes de pédocriminalité commis par des prêtres catholiques. Pour expliquer sa décision, la CEDH a invoqué «l’immunité» du Saint-Siège, reconnue par les «principes de droit international» dans un communiqué. Les requérants, de nationalité belge, française et néerlandaise, avaient déjà été déboutés par les tribunaux belges pour cette même raison.

 

Devant la CEDH, ils poursuivaient donc la Belgique, estimant que le rejet de leur action au civil les avaient empêchés de faire valoir leurs griefs contre le Vatican. Pays non membre du Conseil de l’Europe, donc hors du champ de la Cour européenne, le Saint-Siège n’était pas directement visé par la procédure devant la CEDH, bras juridique du Conseil. La Conférence épiscopale de Belgique et le Vatican avaient toutefois été autorisés à intervenir dans la procédure écrite en tant que tiers intervenants.

 

Dans un arrêt assez technique, la juridiction qui siège à Strasbourg a donné raison à la justice belge, concluant à la non-violation des dispositions de la Convention européenne des droits de l’homme sur le «droit d’accès à un tribunal» invoquées par les requérants, lesquels soutenaient avoir été empêchés de faire valoir au civil leurs griefs à l’encontre du Vatican. «Au regard de la jurisprudence (…) et du droit international », cette décision «est tout sauf surprenante», a considéré dans un tweet Nicolas Hervieu, spécialiste du droit européen. «Mais c’est la première fois que la Cour européenne avait à apprécier la question de l’immunité du Saint-Siège», notamment sur «des faits d’abus sexuels sur enfants», a-t-il relevé.

 

Ils avaient introduit en 2011 en Belgique une action collective civile en indemnisation contre le Vatican, des dirigeants de l’Église catholique de Belgique et des associations catholiques, après le scandale provoqué par les révélations de l’évêque de Bruges, Roger Vangheluwe, qui avait avoué en 2010 des actes pédocriminels et démissionné. Ils demandaient réparation en raison «des dommages causés par la manière structurellement déficiente avec laquelle l’Église aurait fait face à la problématique d’abus sexuels en son sein», rappelle la CEDH.

 

Le Vatican «a des caractéristiques comparables à celles d’un État», relèvent encore les juges européens. Ils estiment que la justice belge était donc en droit de «déduire de ces caractéristiques que le Saint-Siège était un souverain étranger, avec les mêmes droits et obligations qu’un État».  «L’échec total de l’action des requérants résulte en réalité» de mauvais «choix procéduraux» qu’ils «n’ont pas fait évoluer» durant la procédure «pour préciser et individualiser les faits à l’appui de leurs actions», conclut la cour.

 

Cette décision survient quelques jours après la publication des travaux de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) en France, qui a estimé à 216 000 le nombre de personnes victimes d’un prêtre ou d’un religieux depuis les années 1950, voire 330 000 si l’on ajoute les agresseurs laïcs en lien avec les institutions de l’Église. Le pape François a exprimé «sa honte» après la publication de ce rapport.

 

Le Vatican a refusé de commenter la décision, affirmant qu'elle parle d'elle-même. Mais, l’étonnement n’est pas de mise puisque Le Saint-Siège a soutenu avec succès devant les tribunaux américains que le pape n'était pas le patron de ses évêques, bloquant les tentatives de victimes qui ont également tenté de tenir le Saint-Siège et le pape responsables de leurs abus. Anne Barrett Doyle, co-fondatrice de la ressource en ligne BishopAccountability.org, a déclaré que la décision était un "rappel exaspérant" de l'impunité du Vatican en raison de son statut d'État souverain. "La double identité de l'Église en tant que religion et État lui permet de changer de forme en fonction de la menace à laquelle elle est confrontée devant les tribunaux", a-t-elle déclaré dans un communiqué. "Aucune autre institution religieuse ne bénéficie du même buffet de protections juridiques. Le résultat est que l'Église échappe à plusieurs reprises à la justice et ses millions de victimes doivent souffrir" (https://abcnews.go.com/International/wireStory/europe-court-rejects-case-seeking-blame-vatican-abuse-80532265).

 

Le Vatican devrait avoir honte, à travers le pape il proclame se soucier des victimes et invoque son immunité pour éviter de leur rendre justice. On ne peut pas faire plus hypocrite.

 

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Publié le 6 Octobre 2021

"Le secret de la confession s'impose à nous et en cela, il est plus fort que les lois de la République", a déclaré Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France, mercredi 6 octobre 2021 sur francetvinfo.fr. "Il ouvre un espace de parole libre qui se fait devant Dieu", a-t-il ajouté, au lendemain de la remise du rapport de la Commission indépendante sur les abus dans l'Église (Ciase). L'article 434-3 du code pénal indique que "le fait, pour quiconque ayant connaissance d'agressions ou atteintes sexuelles infligés à un mineur de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives ou de continuer à ne pas informer ces autorités tant que ces infractions n'ont pas cessé est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende". Il indique également que "lorsque le défaut d'information concerne une infraction commise sur un mineur de 15 ans, les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende".

 

Pour Éric de Moulins-Beaufort, "il y a deux cas". D'abord celui "du pédophile qui viendrait se confesser". "Comme c'est secret, on ne sait pas s'il y en a qui le font" et "il est vraisemblable qu'il n'y en a pas beaucoup qui le font", ou bien "de manière euphémisée". Pour lui, "c'est un vrai souci". "Il faut certainement que nous soyons plus précis, plus fermes, sur le fait que les violences sexuelles ne sont pas un problème de chasteté" mais "un problème d'atteinte à la vie, de crime, de meurtre, symboliquement au moins. Il est très important de le voir, donc il faut que les confesseurs soient bien conscients de cela". "D'autre part, il peut y avoir le cas d'un enfant qui dit quelque chose, qui laisse entendre, qui fait comprendre qu'il est lui-même victime", a poursuivi le président de la Conférence des évêques de France. "Il faut que nous trouvions le moyen de permettre à cet enfant de parler autrement, mais beaucoup d'enfants ne parlent en confession que parce qu'ils savent que c'est secret", a-t-il affirmé, estimant que "s'ils découvrent que nous utilisons ce qu'ils disent pour aller faire du mal à leurs parents, c'est un problème, parce que les enfants ne veulent pas, souvent, que l'on touche à leurs parents". Selon Mgr Éric de Moulins-Beaufort, "c'est déjà un premier pas, pour les enfants, de pouvoir parler en confession". "Il faut que nous nous formions pour apprendre, à partir de cette parole, à rendre possible une autre parole", a-t-il encore déclaré. Cela lui "paraît beaucoup plus important et porteur de meilleurs fruits".

 

Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort devrait plutôt faire des gestes face à ce «séisme» pour la direction de l’Église catholique française, et ne pas dire que le secret de la confession est plus fort que les lois de la République, alors que pour l’archevêque de Strasbourg, Mgr Luc Ravel, réagissant mardi au rapport Sauvé dans reforme.net avec l’AFP (https://www.reforme.net/gratuit/2021/10/05/leglise-risque-de-devenir-une-secte-moralisatrice-avertit-larcheveque-de-strasbourg/) , l’Église catholique court le risque de n’être plus qu'“une petite secte moralisatrice” si elle ne prend pas la mesure des violences sexuelles commises en son sein. “L’avenir de l’Église en France se joue aujourd’hui”, a-t-il prévenu lors d’une conférence de presse après avoir tenté, depuis qu’il a pris la tête du diocèse de Strasbourg en 2017, d’y intensifier la lutte contre les abus sexuels. “Si nous minimisons ce rapport de la Ciase (Commission indépendante sur les abus dans l’Église), alors l’Église du Christ en France n’a plus d’avenir, sinon sous la forme d’une petite secte moralisatrice”, a-t-il poursuivi. L’archevêque a exprimé son “ahurissement” devant les chiffres révélés par la Ciase, sa “honte” sur “la manière dont l’Église a géré la chose” jusqu’à aujourd’hui et son “sentiment de petitesse devant le chemin à accomplir”. Lui-même a nommé une “déléguée épiscopale à la lutte contre les abus sexuels”, mis un place un “code des relations pastorales” ou encore signé un “protocole” avec les procureurs d’Alsace dans lequel il s’engageait “à signaler systématiquement les infractions sexuelles”. Avec ce travail, “je pensais que nous étions, au moins en Alsace, à la moitié du chemin, nous en sommes à peine au tout début”, a-t-il reconnu.

 

Mais comme le signale ce mercredi sur franceinfo (https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/pedophilie-de-l-eglise/pedocriminalite-dans-l-eglise-une-conjonction-de-facteurs-favorise-la-survenue-des-violences-sexuelles-explique-une-sociologue-qui-a-enquete-pour-la-ciase_4797161.html), Nathalie Bajos, sociologue mandatée par la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase), pour enquêter sur ces violences sexuelles, "Ce n'est pas un facteur, ce n'est pas la domination masculine toute seule, ce n'est pas l'autorité sacrale seule", qui en est la cause. Selon les résultats de l'enquête sociologique menée par l'Inserm, "l'autorité entre l'adulte et l'enfant est redoublée dans le cas de l'Église, poursuit Nathalie Bajos, et c'est sans doute le facteur le plus important, par le caractère sacral de l'autorité du prêtre". "Le prêtre est le représentant du Christ sur Terre, rappelle la sociologue, On ne remet pas en cause l'autorité du représentant du Christ sur la Terre, et ce que le prêtre demande on le fait." Nathalie Bajos souligne également qu'il n'existe, au sein de l'Église catholique, aucun "contre-pouvoir qu'on peut trouver dans d'autres sphères sociales". "Cette autorité extrême du prêtre, développe la sociologue, rend compte qu'on ait plus de violences dans la sphère de l'Église que dans d'autres sphères sociales, et ce phénomène là est encore accentué par le fait que l'Église catholique est une institution qui intègre dans ses structures et dans sa culture la différence fondamentale entre les femmes et les hommes, et la domination masculine."

 

Comme le montre LeMonde.fr (https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/10/06/pedocriminalite-le-pape-francois-exprime-sa-honte-pour-la-longue-absence-de-reaction-de-l-eglise_6097334_3224.html), le pape François est revenu sur le sujet, ce mercredi, lors d’une audience générale. «Je désire exprimer aux victimes ma tristesse, ma douleur pour les traumatismes subis, et aussi ma honte, notre honte, ma honte pour une trop longue incapacité de l’Église à les mettre au centre de ses préoccupations. Je prie, et prions tous ensemble, à toi Seigneur, la gloire, à nous, la honte. C’est le moment de la honte.» Avant le début de l’audience générale, quatre évêques français présents au Vatican ont prié en silence avec le pape François : Mgr Gobilliard, évêque auxiliaire de Lyon, Mgr Yves Le Saux, évêque du Mans, Mgr Laurent Dognin, évêque de Quimper et Léon, et Mgr Pierre-Yves Michel, évêque de Valence. Ces derniers, qui étaient à Rome dans le cadre d’un pèlerinage, avaient prévu de longue date d’assister à cette audience. Averti de leur présence, le souverain pontife leur a proposé de l’accompagner dans une prière juste avant qu’il n’entre dans la grande salle Paul VI. «Le pape, l’air grave, nous a invités à prier ensemble en silence pour les victimes. Compassion et silence, tels étaient les deux seuls mots du pape», a confié après coup Mgr Gobilliard, cité par l’agence de presse i.media. Au cours de l’audience, le pape François s’est tourné vers les quatre évêques français au moment d’appeler tous les responsables religieux «à poursuivre tous leurs efforts pour que de tels drames ne se reproduisent pas». Il a invité les catholiques français à prendre leurs responsabilités afin de faire en sorte que l’Église devienne une «maison sûre pour tous».

 

Enfin comme le montre francetvinfo.fr (https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/religion-laicite/pedocriminalite-emmanuel-macron-salue-l-esprit-de-responsabilite-de-l-eglise_4797173.html), le président de la République a réagit au rapport de la commission Sauvé. Emmanuel Macron a salué, mercredi 6 octobre, en marge d'un déplacement en Slovénie, "l'esprit de responsabilité" de l'Église de France qui a "décidé de regarder en face" le scandale des victimes d'abus sexuels en son sein, au lendemain de la publication du rapport accablant de la commission Sauvé. "Je souhaite que ce travail puisse se poursuivre dans la lucidité et l'apaisement. Notre société en a besoin. Il y a un besoin de vérité et de réparation", a ajouté le chef de l'État face à des journalistes à la fin d'un sommet européen au château de Brdo, en Slovénie. Après avoir félicité le travail effectué par la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise catholique (Ciase) menée par Jean-Marc Sauvé, Emmanuel Macron a ajouté que "derrière des chiffres, il y a des femmes et des hommes dont les vies ont été bousculées, parfois brisées. C'est d'abord pour eux que j'ai une pensée."

 

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Publié le 5 Octobre 2021

francetvinfo.fr avec l’AFP nous montre que c'est un choc sans précédent dans l'Église catholique. La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase), présidée par l'ancien vice-président du Conseil d'État, Jean-Marc Sauvé, a présenté publiquement son rapport de 485 pages et 2000 d'annexes, mardi 5 octobre à Paris. Elle révèle notamment l'ampleur du nombre de victimes de violences sexuelles depuis 1950, évaluée à 330 000. Son "estimation minimale" fait aussi état de 2900 à 3200 prédateurs sexuels masculins depuis 1970, parmi les prêtres et les religieux.

 

Le rapport évalue à 216 000 (avec une marge de plus ou moins 50 000) le nombre de personnes de plus de 18 ans ayant fait l'objet de violences ou d'agressions sexuelles pendant leur minorité de la part de clercs ou de religieux catholiques en France de 1950 à 2020. Le nombre de victimes grimpe à "330 000 si l'on ajoute les agresseurs laïcs travaillant dans des institutions de l’Église catholique" (aumôneries, écoles catholiques, mouvements de jeunesse), ajoute Jean-Marc Sauvé. "Ces nombres sont accablants et ne peuvent en aucun cas rester sans suite", commente-t-il. "Ces violences sur mineurs représentent 4% des violences sexuelles en France, si on prend uniquement celle des clercs et des religieux, et 6% si on prend en compte les laïcs." Ces estimations reposent sur une étude en population générale menée auprès de 30 000 personnes, dirigée par l'Inserm et l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).

 

Les abus commis par des clercs et des religieux concernent "massivement des enfants de sexe masculin, des garçons, qui représentent près de 80% des victimes, avec une concentration entre 10 et 13 ans", précise Jean-Marc Sauvé. "Il est probable que, dans le cas des prêtres, étant davantage au contact de garçons, un effet d'opportunité ait joué. Mais il ne saurait expliquer à lui seul des disparités aussi fortes [entre les filles et les garçons] et une particularité aussi nette de l’Église catholique." Le nombre de prédateurs depuis 1950 est évalué entre "2900 à 3200" hommes, prêtres ou religieux, affirme le rapport. Mais il s'agit d'une "estimation minimale", réalisée à partir d'un appel à témoignages ouvert durant dix-sept mois – qui a permis de recueillir 6500 appels et contacts de victimes ou proches – et un travail de recherche dans les archives des diocèses et institutions religieuses. Ces chiffres "peuvent et doivent se comparer aux chiffres étrangers", notamment d'Allemagne, d'États-Unis, d'Australie et d'Irlande. "Si une incertitude existe, elle existe plus au niveau du nombre évalué des auteurs de violences qu'au niveau du nombre des victimes", a commenté Jean-Marc Sauvé, compte tenu des difficultés pour collecter les témoignages oraux et écrits.

 

Plus de la moitié (56%) de ces violences identifiées ont été commises dans les années 1950 à 1969. Leur nombre a diminué dans les années 1970 à 1990, avant de se maintenir à leur niveau, analyse le rapport de la Ciase. "Cette baisse doit être aussi mise en relation avec la baisse des effectifs des prêtres et des religieux", complète Jean-Marc Sauvé, "et aussi la baisse de la fréquentation des institutions de l’Église catholique dont l'empreinte sociale s'est réduite au fil des décennies". Le taux de prévalence donne une évolution similaire. "Nous sommes sur un plateau. Il faut se départir de l'idée que les violences sexuelles dans l'Église catholique ont été complètement éradiquées, que le problème est derrière nous. Le problème subsiste."

 

Le rapport émet 45 recommandations, dont la reconnaissance de la responsabilité de l'Église "dans ce qui s'est passé, à tout le moins pour les personnes vivant dans notre pays et ayant subi des agressions sexuelles." Mais Jean-Marc Sauvé évoque surtout l'indemnisation des victimes. "Il faut réparer, dans toute la mesure du possible, le mal qui a été fait. Cela implique a minima la reconnaissance de la qualité de victime des personnes, par une institution indépendante mise en place par l’Église." La commission juge cette option préférable à un allongement des délais de prescription, "qui ne peut engendrer que des douleurs pour les victimes". Nombre d'entre elles sont tombées sous la prescription, fixée à trente années après la majorité de la victime, soit jusqu'à ses 48 ans. La commission estime que la procédure pénale canonique doit être ouverte aux victimes, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Par ailleurs, le secret de la confession "ne peut être opposé à l'obligation de dénoncer des atteintes graves sur mineurs ou personnes vulnérables", recommande Jean-Marc Sauvé. Il prône également des entretiens annuels dans l'Église catholique, "avec des traces écrites", et une meilleure formation des religieux. "Il faut d'abord réformer le droit de l'Église, qui n'a pas contribué au traitement approprié des violences et agressions sexuelles", poursuit Jean-Marc Sauvé. La commission dit avoir "pris acte" de la réforme du droit canonique qui doit entrer en vigueur le 8 décembre prochain. Les agressions sexuelles passeront notamment de "la catégorie des offenses à la chasteté à la catégorie des atteintes à la vie et à la dignité des personnes. C’est un premier pas".

 

"Nous n’avons pas cessé d’interagir avec les structures publiques qui interviennent dans le domaine de la maltraitance", plaide Jean-Marc Sauvé. "Bien entendu, à chaque fois qu’ont été portés à notre connaissance des agissements susceptibles de tomber sous le coup de l'article 434.1 ou 434.3 du Code pénal, nous avons fait des signalements au parquet." Le président de la Ciase évoquait ainsi le nombre de 22 saisines pour des faits non prescrits, dimanche, dans un entretien au JDD (article abonnés). Il expliquait également avoir saisi "des évêques ou des supérieurs majeurs de congrégation" dans plus de 40 dossiers, "pour les informer d'infractions prescrites dont l'auteur est toujours vivant".

 

"Il ne peut y avoir d'avenir commun sans un travail de vérité, de pardon et de réconciliation", a conclu Jean-Marc Sauvé, avant de remettre le rapport aux mains d'Éric de Moulins-Beaufort, président de la conférence des évêques de France. Celui-ci a exprimé "sa honte", "son effroi" et a demandé "pardon" aux victimes de pédocriminalité. "Il a invité les catholiques à lire ce rapport, à le lire avec nous." "Mon désir en ce jour est de vous demander pardon, pardon à chacune et chacun", a déclaré Eric de Moulins-Beaufort. Il assure que les évêques vont "consacrer du temps" à sa lecture. "Que dire, sinon éprouver (...) une honte charnelle, une honte absolue", a commenté Véronique Margron, la présidente de la Corref (instituts et ordres religieux). Face à cette enfance qui a été "violentée", face à une "telle tragédie" et face à ces "crimes massifs commis dans (son) église", elle a exprimé son "chagrin".

 

"Nous passons le témoin aujourd'hui à l'Église et à la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Civiise)", a déclaré Jean-Marc Sauvé, annonçant la fin des travaux de sa commission. Les premières réponses de la Conférence des évêques de France et de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref) seront annoncées en novembre, date à laquelle les deux institutions se réuniront en assemblées plénières. L'épiscopat a pris des mesures au printemps, promettant non pas des réparations mais un dispositif de "contributions" financières, versées aux victimes à partir de 2022, qui ne fait pas l'unanimité chez ces dernières ni chez les fidèles, lesquels sont appelés à contribuer aux dons.

 

"Je connais les chiffres depuis vendredi, je suis rentré dans un état de deuil. Je suis sous le choc", a réagi mardi 5 octobre sur franceinfo (https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/pedophilie-de-l-eglise/pedocriminalite-dans-l-eglise-je-suis-sous-le-choc-mon-coeur-pleure-en-moi-declare-un-pretre-lanceur-d-alerte_4795689.html) le père Pierre Vignon, prêtre au diocèse de Valence, le premier homme d'Église à avoir demandé la démission du cardinal Barbarin dans le cadre de l'affaire Preynat. "J'ai reçu un coup de gourdin sur la tête parce que j'ai beau accompagner des victimes depuis une vingtaine d'années, je ne pouvais pas imaginer de tels chiffres. On reste sans voix, on pense aux victimes. Mon cœur pleure en moi", assure-t-il. "Cela va être très dur pour les évêques, confie le père Vignon. C'est à eux d'assumer en premier. Cela implique d'abord la réforme de l'épiscopat." "C'est maintenant le moment pour les fidèles de s'exprimer fortement, poursuit le père Vignon. Parce que s'il n'y a pas cette forte demande des fidèles, cela ne va pas marcher. Ce qui est important, c'est qu'il y ait un comité de suivi. Un comité de suivi des victimes mais aussi des fidèles."

 

Dans un communiqué signé par les collectifs Comme une mère aimante, Collectif 85, Foi et Résilience, Sentinelle, Victimes-Aumônerie du lycée d’Enghien-Les-Bains, ainsi que par François Deveaux, l’un des fondateurs de La Parole libérée, ils «saluent ce travail immense» qui «a permis d’établir avec certitude, précision et rigueur la réalité des faits». «Ces crimes, qui ont touché des mineurs et des majeurs, écrivent-ils, ne pourront désormais plus être ni contestés ni minimisés.» Ils demandent maintenant, ensemble, à l’Eglise catholique, de «mettre en œuvre des réformes structurelles». «Nous attendons que les évêques et responsables religieux de tous niveaux respectent et appliquent chacune des préconisations de la Ciase, commission d’enquête qu’ils ont eux-mêmes suscitée, écrivent-ils. Le temps n’est plus aux paroles qui n’engagent que ceux qui les écoutent et qui dispenseraient l’Église et ses représentants de les traduire en actes !» (https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/10/05/violences-sexuelles-dans-l-eglise-des-associations-de-victimes-reclament-l-application-des-preconisations-de-la-ciase_6097199_3224.html).

 

Parallèlement, un collectif d’associations de victimes avait déjà lancé, samedi, une pétition – «Abus sexuels : l’Église catholique doit prendre ses responsabilités» – en français et anglais qui en est actuellement à 13 844 signatures : il s’agit de créer une «mobilisation qui franchisse les frontières», selon François Devaux. Ce dernier, figure de la libération de la parole des victimes de violences sexuelles de la part de prêtres et de religieux, a appelé les évêques de France à «payer pour tous ces crimes», mardi, ne mâchant pas ses mots en introduction de la Ciase : «Je sais que c’est de l’enfer que vous revenez», a-t-il lancé, évoquant «ce qui ressemble à s’y tromper à une fosse commune des âmes déchiquetées de l’Église» (https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/10/05/pedocriminalite-dans-l-eglise-330-000-victimes-estimees-depuis-1950-selon-les-travaux-de-la-commission-sauve_6097191_3224.html). Face à ce bilan, “le mieux que vous auriez à faire : vous taire et commencer à vous exécuter avec ardeur et célérité”, a-t-il déclaré, assurant aux responsables ecclésiastiques qu’il faut à présent “refonder le système dans une dimension considérable”. “La tâche est abyssale”, a-t-il prévenu, appelant à un concile “Vatican III”, qui ne serait pour autant qu’un “point d’étape”. “Peut-on raisonnablement penser que l’Église en est seulement capable ?”, s’est-il interrogé face à un auditoire silencieux. Évoquant le rapport de la commission Sauvé, il a déclaré : “Vous apportez enfin aux victimes une reconnaissance institutionnelle de toute la responsabilité de l’Église, ce dont les évêques et le pape n’ont pas été capables à ce jour” (https://www.huffingtonpost.fr/entry/rapport-sauve-francois-devaux-appelle-les-eveques-a-payer-pour-tous-ces-crimes_fr_615c25ade4b075408bdb9ddb).

 

Enfin, le pape François a exprimé ce mardi son “immense chagrin” après la publication d’un rapport accablant sur la pédocriminalité au sein de l’Église de France, qui a “pris conscience de cette effroyable réalité”. “Ses pensées se tournent en premier lieu vers les victimes, avec un immense chagrin pour leurs blessures et gratitude pour leur courage de dénoncer. Elles se tournent aussi vers l’Église de France, afin que, ayant pris conscience de cette effroyable réalité (...) elle puisse entreprendre la voie de la rédemption”, a déclaré le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, évoquant devant des journalistes la réaction du pape (https://www.huffingtonpost.fr/entry/pedocriminalite-en-france-le-pape-dit-son-immense-chagrin-face-a-cet-effroyable-realite_fr_615c42a5e4b050254237d2fd).

 

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Publié le 4 Octobre 2021

Ouest-France.fr avec l’AFP nous montre que le pape François a appelé lundi 4 octobre 2021 la COP26 sur le climat à agir «avec urgence pour offrir des réponses efficaces à la crise écologique sans précédent». «La COP26 de Glasgow est appelée avec urgence à offrir des réponses efficaces à la crise écologique sans précédent et à la crise des valeurs que nous vivons et à offrir ainsi un espoir concret aux générations futures», a-t-il dit.

 

Le pape a prononcé son discours au cours d’une rencontre organisée au Vatican sur le thème «La foi et la science : vers la COP26», à laquelle participaient des scientifiques et religieux du monde entier et qui s’achèvera par la signature d’un appel adressé aux participants à la 26e conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26), qui se déroulera à Glasgow, en Écosse du 31 octobre au 12 novembre.  À moins d’un mois de cette conférence, les dirigeants de la planète sont pressés de toutes parts d’agir vite et fort pour brider un réchauffement «catastrophique», mais entre crise du Covid-19 et colère des plus vulnérables, les négociations s’annoncent houleuses.

 

Le pape François dénonce régulièrement les comportements néfastes pour l’environnement, «les racines des conflits : l’avidité, l’indifférence, l’ignorance, la peur, l’injustice, l’insécurité et la violence». «Ce sont ces mêmes racines des conflits qui provoquent les graves blessures que nous infligeons à l’environnement comme les changements climatiques, la désertification, la pollution, la perte de biodiversité», a assuré le pape. «Au cours des 100 dernières années nous avons déclaré la guerre à la Création», a déploré pour sa part l’archevêque de Canterbury (Royaume-Uni) Justin Welby, chef spirituel des anglicans. «Nos abus, notre guerre contre le climat, affectent les plus pauvres d’entre nous», a-t-il poursuivi, appelant à «un pèlerinage vers une économie propre», décarbonée et utilisant bien plus les énergies renouvelables. Il y a un mois déjà, le pape François, Mgr Welby et le chef de l’Église orthodoxe, le patriarche Bartholomée, avaient lancé un «appel urgent» dans lequel ils «exhortent chacun, quelles que soient ses croyances ou vision du monde, à s’efforcer d’écouter le cri de la Terre».

 

Plus qu'un mois avant la COP26, la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, qui doit se tenir début novembre à Glasgow en Écosse. La pression monte, entretenue notamment par la mobilisation des jeunes. Ils ont organisé des manifestations ces derniers jours dans les rues de Milan en Italie, où se tenait une conférence préparatoire en vue de la COP26. L’accord de Paris en 2015 visait à limiter le réchauffement si possible à + 1,5 °C. Mais ces dernières années, un certain nombre de pays signataires de l'accord se sont montrés réticents à reconnaître cet objectif de 1,5 °C. Le secrétaire général de l'ONU a appelé les pays à prendre des engagements fermes lors de cette prochaine COP26 qui sera, selon lui, la conférence climat la plus importante depuis celle de Paris il y a 6 ans (https://fr.news.yahoo.com/encore-beaucoup-travail-pression-monte-072910719.html).

 

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Publié le 3 Octobre 2021

LeMonde.fr avec l’AFP nous montre ce dimanche 3 octobre 2021 qu’il y a eu «entre 2 900 et 3 200 pédocriminels», hommes – prêtres ou religieux – au sein de l’Église catholique en France depuis 1950, a déclaré à l’AFP Jean-Marc Sauvé, le président de la commission qui enquête sur la pédocriminalité dans l’Église. «Il s’agit d’une estimation minimale», fondée sur le recensement et le dépouillement des archives (Église, justice, police judiciaire et presse) et sur les témoignages reçus par cette instance, a-t-il ajouté. C’est un chiffre à rapporter à une population générale de 115 000 prêtres ou religieux au total sur cette période de soixante-dix ans. «Les deux tiers sont des prêtres diocésains. Nous avons demandé aux évêques et supérieurs de relayer notre désir d’entendre les abuseurs. Finalement, onze auteurs ont accepté d’être auditionnés», a-t-il ajouté dans les colonnes du JDD; trente-cinq profils ont aussi été analysés à partir des expertises psychiatriques réalisées par la justice. S’il ne se prononce pas sur le chiffre avancé de 10 000 victimes potentielles, Jean-Marc Sauvé assure que son rapport fournira «une nouvelle évaluation».

 

M. Sauvé a précisé que le parquet avait été saisi vingt-deux fois pour des faits non prescrits mis à jour par les travaux de la commission, et que des évêques et hauts responsables avaient été saisis sur plus de quarante dossiers dans lesquels l’auteur des faits est toujours vivant. Pour ses travaux, la Ciase a fait de la parole des victimes «la matrice de son travail», selon M. Sauvé. D’abord avec un appel à témoignages ouvert dix-sept mois, qui a recueilli 6500 appels ou contacts de victimes ou proches. Puis en procédant à 250 auditions longues ou entretiens de recherche. Elle a aussi approfondi ses recherches avec une plongée dans de nombreuses archives (Église, ministères de la justice, et de l’intérieur, presse).

 

Après deux ans et demi de travaux, la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) rendra publiquement son rapport à la Conférence des évêques de France (CEF) et à la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), qui l’avaient commandé, dans un rapport qui, annexes comprises, montera finalement à «2500 pages», a-t-il précisé. Cela se déroulera lors d’une conférence de presse à laquelle ont été invités des représentants d’associations de victimes. «Cela va être une déflagration», assure à l’AFP un membre de la Ciase, sous couvert d’anonymat. «Cela va faire l’effet d’une bombe», renchérit Olivier Savignac, du collectif Parler et revivre. «Il ne va pas être complaisant», assure le sociologue Philippe Portier, autre membre de la commission. Mgr Eric de Moulins-Beaufort, le président de la CEF, a dit craindre que le rapport «ne rende des chiffres considérables, effrayants», lors d’une réunion avec des paroissiens de son diocèse. Sa publication «va être une épreuve de vérité et un moment rude et grave», peut-on aussi lire sur le message diffusé par l’épiscopat en direction des prêtres et des paroisses pour les messes du week-end. Un message qui appelle «à une attitude de vérité et de compassion».

 

Le rapport donnera un état des lieux quantitatif du phénomène, et notamment du nombre de victimes. Il comparera la prévalence des violences sexuelles dans l’Eglise à celle identifiée dans d’autres institutions (associations sportives, école…) et dans le cercle familial. La commission évaluera également les «mécanismes, notamment institutionnels et culturels» qui ont pu favoriser la pédocriminalité et listera quarante-cinq propositions. Le diagnostic fait, la commission doit énumérer 45 propositions qui toucheront à plusieurs domaines : écoute des victimes, prévention, formation des prêtres et religieux, droit canonique, transformation de la gouvernance de l’Église… Il préconisera aussi une politique de reconnaissance et de réparation. La Ciase a été créée en 2018, après que de nombreuses révélations ont été faites, et en réponse à la prise de parole de nombreuses victimes défendues par plusieurs associations.

 

La principale d’entre eux, La Parole libérée, apparaît au grand jour en janvier 2016 en soutenant deux victimes du père Preynat et en reprochant au cardinal Philippe Barbarin, à l’époque son supérieur en tant qu’archevêque de Lyon, de ne pas avoir informé la justice des agissements passés de ce religieux. «En France, La Parole libérée (…) a été pionnière dans l’interpellation de la hiérarchie catholique», souligne la sociologue Céline Béraud dans son livre Le catholicisme français à l’épreuve des scandales sexuels. Le combat de l’association a «permis de faire bouger les lignes», affirme à l’AFP l’un de ses membres, Pierre-Emmanuel Germain-Thill. D’autres collectifs se créent. Plusieurs victimes témoignent à visage découvert dans un documentaire, «Pédophilie, un silence de cathédrale», diffusé au printemps 2018.

 

Le pape François publie, le 20 août 2018, une «lettre au peuple de Dieu» dans laquelle il reconnaît la «douleur des victimes» et appelle à la «solidarité» et à l’«engagement» en faveur «d’une culture de la protection et du “jamais plus” à tout type et forme d’abus». La Conférence des évêques de France accueille la lettre du souverain pontife en se disant «triste et honteuse» de ces «actes atroces» et appelle à poursuivre «sans relâche (…) tout abus». Finalement, en novembre 2018, les cent vingt évêques réunis à Lourdes en présence de sept victimes votent la création d’une commission indépendante, une décision à laquelle adhèrent également les instituts et congrégations religieuses.

 

«Nous avons ouvert des pistes. Mais notre travail devra être prolongé et complété», souligne M. Sauvé. Qui va «passer le témoin» à la Civiise, la Commission sur les violences sexuelles et l’inceste lancée en mars par le gouvernement (https://www.sudouest.fr/france/qui-est-jean-marc-sauve-celui-qui-veut-faire-expier-ses-maux-a-l-eglise-6343524.php).

 

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Publié le 1 Octobre 2021

vaticannews.va nous montre ce vendredi 1er octobre 2021 qu’à quatre jours de la publication du rapport de la Commission Sauvé, les abus sexuels sur mineurs ont été au cœur de la conférence de presse conclusive de la visite ad limina des évêques de France. «Le rapport sera sévère» et provoquera un «choc» pour les catholiques : Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France, l’a d’emblée reconnu. Le contenu précis du rapport de la CIASE (Commission Indépendante sur les Abus dans l'Église, présidée par Jean-Marc Sauvé) n’est pas encore connu des évêques eux-mêmes, mais Mgr de Moulins-Beaufort a tout de même pris l’initiative de remettre au Pape une note sur le sujet. Il espère que le Saint-Père pourra adresser un mot de réconfort pour les victimes, peut-être dès mercredi lors de l’audience générale.

 

Le pape François a reçu vendredi 1er octobre le quatrième et dernier groupe d'évêques, venus des diocèses du nord et du nord-est de la France. Évoquant le sujet vendredi matin avec les évêques, le pape leur a dit : «C’est votre croix». Le président de la CEF reconnaît être «horrifié par les chiffres» mais il interprète aussi ce temps comme un moment de «lumière» : la lumière doit se faire en effet sur ce phénomène dramatique et massif qui touche l’ensemble de la société. «C’est un problème humain, qui n’est pas seulement une conséquence de Mai-68 ou du cléricalisme, mais c’est un problème que l’on retrouve dans toutes les relations d’éducation avec les enfants. Toute relation d’autorité ou d’éducation peut être pervertie», a expliqué Mgr de Moulins-Beaufort, qui attend la publication du rapport de la Commission Sauvé «avec impatience» et reconnaît la qualité du travail amorcé il y a bientôt trois ans, en novembre 2018.

 

L’archevêque de Dijon, Mgr Roland Minnerath, a rappelé que le rapport recouvre une période très vaste, sur sept décennies. Pour de nombreux cas exhumés dans les archives diocésaines, «les agresseurs sont morts», et aucune poursuite judiciaire n'est donc possible à l'encontre de ces prêtres. Ce sont donc des situations délicates qui méritent d’être analysées avec gravité et recul, une fois passé le «moment passionnel» de la semaine à venir. Mais l’abus sur mineurs n’est pas une «maladie inhérente au clergé catholique», a répété Mgr Minnerath. «Mon espoir est que cette crise permette de sortir» de ce phénomène des abus sur mineurs, qui touche tous les milieux sociaux, a redit Mgr de Moulins-Beaufort.

 

Concernant les réparations financières, elles ne peuvent pas être du ressort direct des diocèses, car leur statut d’associations "Loi 1901" ne leur permet pas d’affecter des fonds à des indemnisations pour abus. Mais tous les fidèles catholiques, à commencer par les évêques eux-mêmes à titre personnel, sont invités à contribuer à un fonds dédié à des indemnisations. Outre l'aide directe aux victimes et à leurs proches, cette participation permet de prendre conscience collectivement de la gravité du phénomène, même si «on ne peut pas réparer l’irréparable», a reconnu l’archevêque de Reims.

 

Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Lille, a expliqué que le recours à une commission indépendante a été salué par les responsables du Saint-Siège avec lesquels le sujet a été abordé. Le recours à des évaluations extérieures est une pratique nécessaire pour avancer, car «on ne peut pas être à la fois juge et partie», a reconnu Mgr Jean-Luc Bouilleret, l’archevêque de Besançon. «À partir de mardi, nous devrons prendre le temps de lire ces nouvelles affreuses, mais aussi tenir compte des recommandations», a expliqué Mgr Ulrich.

 

Sur le plan juridique, concernant les prêtres accusés d’abus sexuels sur mineurs, l’engorgement des dossiers au niveau de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi pose de réelles difficultés, avec des délais très longs. Lui-même membre de ce dicastère, Mgr Minnerath a précisé que «la CDF a centralisé les dossiers pour pallier aux défaillances de certains pays», mais aujourd’hui le projet est de décentraliser les procédures, pour que les conférences épiscopales qui disposent des ressources humaines et juridiques suffisantes puissent statuer plus rapidement. Dans cette optique, Mgr de Moulins-Beaufort a précisé que les évêques de France envisagent de créer un «tribunal pénal national», dont les contours doivent encore être définis précisément.

 

Tous les évêques font aussi un travail d’écoute sur le terrain, auprès des personnes victimes d’abus, et aussi auprès des prêtres, souvent bouleversés de découvrir l’ampleur de ces scandales. «Le rapport sera douloureux pour eux aussi, et nous devons pas les laisser tout seuls. Nous devons leur dire merci pour leur fidélité», a insisté Mgr Bouilleret, qui a récemment organisé une rencontre avec les prêtres de son diocèse, essentiellement rural. Il sait que les archives diocésaines de Besançon ont permis à la Commission Sauvé d’identifier «plusieurs dizaines de cas d’agressions». Même si chacun peut ressentir «une forme de saturation», il continuera à ouvrir des espaces de dialogue, avec les délégués pastoraux, et tous les diocésains qui le souhaitent, et il se tient disponible pour répondre à toutes les questions des médias locaux.

 

Il faut dire que le rapport Sauvé met en lumière à travers l’audition de nombreuses victimes d’abus et d’experts un phénomène systémique et une difficulté d’écoute. Jusqu’à présent un diocèse faisait état de trois, quatre ou cinq cas. La Ciase va nous apprendre que l’on en a plus de 10 000. C’est un effet tsunami et l’Église est obligée de prendre en considération le fait que lorsque l’on cherche sérieusement, voilà ce que l’on trouve. Et comme le signale Marie-Jo Thiel, médecin, professeure de théologie à l’Université de Strasbourg et membre de l’Académie pontificale pour la vie : «Suite au Motu proprio “Vos estis lux mundi” (Vous êtes la lumière du monde) et aux derniers textes du Pape François, on a commencé à mettre en place des structures de prévention mais il faut repenser l’Église que nous voulons, les ministères baptismaux. Il ne faudrait pas que l’évêque soit seul à vouloir examiner (la question des abus). Il faut qu’il s’adjoigne des laïcs, des hommes et des femmes afin de faire un travail interdisciplinaire» (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-09/abus-mineurs-eglise-france-eveques.html).

 

Et Véronique Margron qui a une parole rare parce que franche sur la pédophilie dans l'Église. Alors que la commission Sauvé rend ses conclusions le 5 octobre au terme de deux ans et demi d'enquête, du recueil de nombreux témoignages et d'un travail approfondi dans les archives, elle met en garde contre la tentation de mettre le couvercle sur les crimes passés, car «Il y aura sans doute des gens qui vont écarter les conclusions du rapport Sauvé». Elle est aussi l'une des rares à appeler l'Église à assumer une "responsabilité collégiale" en faisant la lumière avec le rapport Sauvé est donc une étape déterminante, puis en manifestant «notre honte, notre indignation, pour de vrai», ensuite en prenant «les décisions et les orientations afin de pouvoir assurer que de tels méfaits, souvent couverts ou déniés par nos institutions, ne pourront se reproduire et que la parole des victimes, les conséquences des abus subis, tout cela ne pourra plus être minimisé», et Enfin, «la dernière étape portera sur la réparation individualisée à apporter aux victimes». Un propos d'autant plus fort qu'en tant que présidente de la Conférence des religieuses et religieux en France (Corref), elle est commanditaire du rapport de la Commission sur les abus sexuels dans l'Eglise (Ciase) au même titre que les évêques (https://www.lexpress.fr/actualite/societe/rapport-sur-la-pedophilie-dans-l-eglise-je-pressens-qu-il-sera-pire-que-ce-qu-on-sait-deja_2159529.html).

 

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Publié le 29 Septembre 2021

Ouest-France avec l’AFP nous montre que  dans un message adressé à 400 jeunes engagés pour le climat, le pape François a indiqué que l’heure était venue de faire les choix judicieux en matière climatique et «pour favoriser une production durable, l’économie circulaire et le partage des technologies appropriées». «Il est temps de faire les choix judicieux» pour la planète, a déclaré ce mercredi 29 septembre le pape François, dans un message d’encouragement aux jeunes générations engagées dans la lutte contre le réchauffement climatique.

 

«À travers des idées et des projets communs, des solutions peuvent être trouvées pour surmonter la pauvreté énergétique et placer le souci du bien commun au centre des politiques nationales et internationales, pour favoriser une production durable, l’économie circulaire et le partage des technologies appropriées», a-t-il déclaré dans ce message vidéo diffusé à 400 jeunes du monde entier réunis à Milan pendant trois jours pour élaborer leurs propositions pour le climat. «Il est temps de faire les choix judicieux pour profiter des expériences acquises ces dernières années, pour rendre possible une culture de la solidarité, une culture du partage responsable», a-t-il ajouté.

 

S’adressant directement à ces jeunes générations, le souverain pontife les a encouragées à poursuivre «leur travail pour le bien de l’humanité» : «On dit que vous êtes l’avenir, mais sur ces sujets, vous êtes le présent. Vous êtes ceux qui façonnez l’avenir aujourd’hui, dans le présent». «Je voudrais vous remercier pour vos rêves et vos projets, pour vous préoccuper autant des relations humaines que de l’environnement. […] Cette vision est capable de défier le monde des adultes, parce qu’elle révèle que vous êtes préparés non seulement pour l’action, mais aussi pour une écoute patiente, un dialogue constructif et une compréhension mutuelle», a-t-il encore déclaré.

 

«L’harmonie doit exister entre les peuples, les hommes et les femmes, et l’environnement. Nous ne sommes pas ennemis, nous ne sommes pas indifférents. Nous faisons partie de la même harmonie cosmique», a ajouté le pape François, les appelant à «combiner leurs efforts» pour créer une «humanité plus fraternelle» et pour répondre aux «changements historiques subis par l’humanité, encore plus évidents en raison de la pandémie».

 

Greta Thunberg a pris les devant hier en déplacement à Milan (Italie), où l'ONU, l’Italie et la présidence britannique de la COP26 ont invité pendant trois jours 400 jeunes de près de 200 pays, âgés de 15 à 29 ans, pour élaborer une déclaration commune qui sera soumise aux ministres lors d’une réunion qui aura lieu dans la foulée en fin de semaine, elle a une nouvelle fois reprochés aux dirigeants du monde les "30 années de bla bla", les accusant d’avoir "noyé" les espoirs des jeunes dans leurs "promesses creuses". "Il n’y a pas de planète B, il n’y a pas de planète bla bla, bla bla bla, bla bla bla, économie verte bla bla, neutralité carbone en 2050 bla bla". "Ils invitent des jeunes triés sur le volet à des réunions comme celle-ci et ils prétendent nous écouter, mais ce n’est pas le cas, ils ne nous écoutent pas, ils ne l’ont jamais fait", a estimé Greta Thunberg à la tribune devant les organisateurs de l’événement. "Mais on peut changer les choses", a-t-elle plaidé. "Nous ne pouvons plus laisser les gens au pouvoir décider ce qui est politiquement possible ou non, nous ne pouvons plus laisser les gens au pouvoir décider ce qu’est l’espoir. L’espoir ce n’est pas du bla bla, l’espoir c’est dire la vérité, l’espoir c’est agir, l’espoir vient toujours du peuple", a lancé la jeune fille (https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/greta-thunberg/a-un-mois-de-la-cop26-greta-thunberg-denonce-30-ans-de-bla-bla-sur-le-climat-c8933c3a-204c-11ec-b3f5-0fe7f5d92989).

 

Alors que les catastrophes climatiques se multiplient, les engagements des États ne sont toujours pas à la hauteur pour respecter les objectifs de l’accord de Paris de limiter le réchauffement de la planète bien en deçà de +2 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, si possible +1,5 °C. Selon la dernière évaluation de l'ONU publié mi-septembre, le monde se dirige ainsi vers un réchauffement "catastrophique" de +2,7 °C (https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/greta-thunberg/a-un-mois-de-la-cop26-greta-thunberg-denonce-30-ans-de-bla-bla-sur-le-climat-c8933c3a-204c-11ec-b3f5-0fe7f5d92989).

 

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Publié le 27 Septembre 2021

Jesús Bastante nous montre que le pape François a appelé à la création d'une «gouvernance mondiale pour la santé» de tous les habitants de la planète, contenant «un ensemble de normes claires et convenues au niveau international qui respectent la dignité humaine» et il a déploré les «grandes inégalités» autour de l'espérance de vie, lors de son discours devant la plénière de l'Académie de la vie ce lundi 27 septembre 2021, à qui il a demandé "d'être à l'écoute de la situation, de pouvoir favoriser une vraie et juste conversion, et de prendre des décisions concrètes pour mieux sortir de la crise".

 

«En fait, le risque de nouvelles pandémies continuera d'être une menace à l'avenir», a noté le pape, tout en invitant à «l'engagement pour une distribution juste et universelle des vaccins», mais aussi «à une portée plus large dans lesquels ils sont requis, avec les mêmes critères de justice pour les besoins de promotion de la santé et de la vie». Parallèlement, il a défendu le droit "primaire" à la vie "de la conception à la fin", et mis en garde contre "la culture du gaspillage" contre "les plus vulnérables, comme les personnes âgées, les handicapés et les jeunes".

 

Mais pas sût que les propos du pape François soient porteurs puisque nous voyons un tournant historique pour le micro-État européen à forte tradition catholique qu’est Saint-Marin. À l’issue d’un référendum organisé à l’initiative de l’Union des femmes saint-marinaises (UDS), ce dimanche, la république de Saint-Marin, minuscule enclave montagneuse dans le centre du territoire italien, a légalisé l’avortement avec 77,3 % des votants. Cet État était l’un des derniers d’Europe, avec Malte, l’Andorre et le Vatican, à entièrement interdire l’interruption volontaire de grossesse (IVG), même en cas de viol, d’inceste, de maladie du fœtus ou de danger pour la mère. Ce sujet de société transcenderait les traditionnels clivages politiques, car de nombreux croyants étaient en faveur du libre choix.

 

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Publié le 27 Septembre 2021

cath.ch nous montre que devant une foule nombreuse rassemblée place Saint-Pierre, le pape François a mis en garde les chrétiens à l’occasion de l’Angélus, le 26 septembre 2021, contre «la tentation de la fermeture». En commentant un épisode de l’Évangile dans lequel les disciples de Jésus veulent empêcher une bonne œuvre sous prétexte que la personne qui la réalise n’appartient pas à leur groupe, le successeur de Pierre a fustigé cet esprit partisan qui considère que seuls les initiés sont «autorisés à travailler pour le Royaume de Dieu», car «Parfois, nous aussi, au lieu d’être des communautés humbles et ouvertes, nous pouvons donner l’impression d’être les ‘premiers de la classe’ et tenir les autres à distance», a développé le pape. «Nous pouvons afficher notre ›permis de croyant’ pour juger et exclure», a-t-il encore dénoncé, en faisant mine de montrer un permis avec sa main. «C’est un péché», a-t-il insisté, sortant de ses notes.

 

Il a alors supplié Dieu de préserver les catholiques de la «mentalité du ‘nid’, celle qui consiste à se garder jalousement dans le petit groupe de ceux qui se considèrent bons: le prêtre avec ses fidèles, les agents pastoraux fermés entre eux pour que personne ne puisse s’infiltrer, les mouvements et les associations dans leur charisme particulier, etc.» Il a enfin insisté sur la radicalité et l’exigence de Jésus envers ses disciples, leur demandant «d’arracher» les tentations qui les poussent à juger ou à s’accommoder du mal. Cette radicalité du Christ est «pour notre bien, comme un bon médecin». Car le risque qui pèse sur le croyant est de devenir «inflexible envers les autres et indulgent envers soi-même». Cela serait comme passer à côté du message de l’Évangile. Le pape François a alors conclu sa catéchèse par un conseil : «Demandons-nous donc : qu’y a-t-il en moi qui soit contraire à l’Évangile?»

 

cath.ch (https://www.cath.ch/newsf/ne-fermons-pas-les-portes-a-lesperance-des-migrants-lance-le-pape/) nous montre aussi qu’alors que l’Église catholique célèbre la 107e Journée mondiale du migrant et du réfugié, en marge de l’Angélus, depuis la fenêtre du Palais apostolique du Vatican, le pape François a plaidé pour un monde «de plus en plus inclusif qui n’exclut personne», le 26 septembre 2021. Il a demandé aux pèlerins de s’attarder sur «le regard» de ces personnes déplacées et à y saisir «l’espérance que chaque migrant a aujourd’hui de recommencer à vivre». «Allez-y, voyez ce monument. Ne fermons pas les portes à leur espérance», a-t-il alors lancé. Dans son message sur la célébration de la Journée mondiale du migrant et du réfugié, l’évêque de Rome a souligné qu’il était «nécessaire de marcher ensemble, sans préjugés et sans peur, en nous plaçant aux côtés des personnes les plus vulnérables: les migrants, les réfugiés, les personnes déplacées, les victimes de la traite et les personnes abandonnées». Pour lui, «nous sommes appelés à construire un monde de plus en plus inclusif qui n’exclut personne». L’Église célèbre la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié depuis 1914. C’est toujours une occasion pour elle d’exprimer sa préoccupation à l’égard de différentes personnes vulnérables, qui doivent se déplacer pour une raison ou une autre; l’occasion aussi de prier pour eux alors qu’ils font face à de nombreux défis; et de faire prendre conscience des opportunités qu’elles offrent.

 

Dans ses autres appels prononcés à l’issue de la prière mariale, le pape François a exprimé sa proximité et sa solidarité avec les personnes touchées par l’éruption du volcan de l’île espagnole de La Palma, dans les îles Canaries. Depuis le 19 septembre, le volcan Cumbre Vieja est en éruption et a détruit de nombreuses habitations. «Je pense en particulier à ceux qui ont été contraints de quitter leur foyer», a confié le pape, invitant à prier Notre Dame des Neiges – particulièrement vénérée sur cette île -, à l’intention des personnes si éprouvées et pour les sauveteurs. Enfin le pape François a salué la béatification aujourd’hui à Bologne (Italie) du père Giovanni Fornasini, prêtre et martyr tué à l’âge de 29 ans par les nazis-fascistes en 1944. «Curé zélé dans la charité, il n’a pas abandonné son troupeau pendant la période tragique de la Seconde Guerre mondiale, mais l’a défendu jusqu’au sang», a souligné le pontife qui l’a fait applaudir par la foule.

 

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