Le pape François dénonce à nouveau "le cléricalisme et la rigidité" des "bergers qui enlèvent la liberté de croire"
Publié le 5 Mai 2020
Jesús Bastante nous montre ce mardi sur religiondigital.org que le pape François a dénoncé aujourd’hui ce qu’il a appelé «les antipathies précédentes», qui «ne nous laisse pas avancer dans la connaissance de Jésus». Il a voulu dédier la messe aux «défunts décédés de la pandémie», dont beaucoup «sont morts seuls, n'ont même pas eu la caresse de ceux qui sont les plus proches des funérailles».
La richesse dont "Beaucoup d'entre nous sont prisonniers de la richesse", alors que "le Seigneur a été très dur avec la richesse, au point de dire qu'il était plus facile pour un chameau d'entrer par le trou d'une aiguille que pour un homme riche", la rigidité du siège car «De nombreux pasteurs font grandir cette rigidité dans l'âme des fidèles. Et cette rigidité ne nous permet pas d'entrer par la porte de Jésus», le cléricalisme «qui se met à la place de Jésus», et l'esprit mondain "lorsque l'observance de la foi se termine dans la mondanité", sont les armes qui nous empêchent de "marcher vers Jésus". Le pape François a ainsi fait une dénonciation retentissante de ces attitudes, en particulier de "la rigidité dans l'accomplissement de la Loi", qui conduit à "un cléricalisme qui enlève la liberté de la foi du croyant. C'est une maladie de l'Église". Il semble que Bergoglio ait lu José María Castillo avant d'entrer à la messe à la résidence Sainte Marthe.
Il faut dire que José María Castillo a livré sa pensée dans religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/teologia_sin_censura/Jose-Maria-Castillo-Sarah-tranquiliza_7_2228547136.html) sur une vision rigide de la religion après les propos peu ouvert du cardinal Sarah sur «un événement aussi simple que de porter la communion eucharistique dans un sac ou une enveloppe». Ce qui le pousse à s’interroger sur «le rite, précisément parce qu'il a été exécuté à la lettre, c'est pourquoi notre conscience nous calme. Mais c'est exactement pourquoi cela nous trompe.» Et sont point de vue se défend parfaitement car comme il l’avance : «Ce qui, selon le jugement de Dieu, sera décisif ne sera qu'une chose : non pas l'accomplissement et le respect des rites religieux, mais l'honnêteté et la rectitude éthiques que nous avons eues avec nos semblables, en particulier et spécifiquement avec ceux qui souffrent et ont du mal à vivre.»
Il fait part de son incompréhension quand à l’insistance du ritualisme par rapport aux œuvres : «Ce que je ne comprends pas, et ne peux pas comprendre, c'est le silence de pas mal d’évêques, en Espagne et dans le monde, face à tant de souffrances, tant d’injustice et au comportement de conférences épiscopales entières qui donnent des signes ou disent clairement qu’ils ne sont pas d’accord avec le revenu de base universel pour des milliers et des millions d'êtres humains qui n'ont pas d'autre mode de vie.» Et il conclue avec un «je m'identifie à la conduite exemplaire du pape François. Ce à quoi je ne peux pas m'identifier, c'est le comportement de ceux qui rapportent leur fidélité aux messes, aux prières et aux cérémonies, tout en gardant le silence et en cachant des intérêts et des comportements qui ne peuvent être connus.»
lci.fr nous montre aussi dans son article du lundi 4 mai (https://www.lci.fr/politique/deconfinement-coronavirus-covid-19-pandemie-religion-le-gouvernement-pret-a-etudier-la-reprise-des-offices-religieux-des-le-29-mai-2152874.html) qu’alors que la situation sanitaire demeure toujours incertaine, le Premier ministre a annoncé ce lundi devant le Sénat que le gouvernement était "prêt à étudier" la reprise des offices le 29 mai au lieu de la date du 2 juin précédemment établie, en raison du calendrier religieux "si la situation sanitaire ne se dégrade pas au cours des premières semaines de levée du confinement", ajoutant que "beaucoup de cultes avaient fait des propositions, pour concilier le déroulement de leurs réunions avec les exigences de distanciation physique". Un rétropédalage expliqué en partie par le fait "que la période du 29 mai au 1er juin correspond, pour plusieurs cultes, à des fêtes ou à des étapes importantes du calendrier religieux", a souligné le chef du gouvernement. On célèbre en effet Chavouot les 29 et 30 mai dans la religion juive, correspondant à la fête des Semaines (ou de Pentecôte) commémorant le don de la Torah, reçue – selon la tradition – par Moïse sur le mont Sinaï. Tandis que chez les catholiques le dimanche 31 mai est également celui de la Pentecôte, fête célébrant le don du Saint-Esprit aux apôtres et à l’Église.
Jesús Bastante nous montre dans religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/solidaridad/Czerny-coronavirus-distingue-desplazados-vulnerables-vaticano-solidaridad-refugiados_0_2228777143.html) nous montre que le cardinal Michael Czerny, sous - secrétaire de la section des migrants et des réfugiés du service du dicastère pour le développement humain intégral, a présenté cet après-midi les "Lignes directrices sur les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays'', un document qui a été étudié depuis longtemps et répond à la volonté du pape d'apporter des réponses à plus de 50 millions de réfugiés internes. "Nous voulons qu'ils soient reconnus et soutenus, promus et finalement réintégrés, afin qu'ils puissent jouer un rôle actif et constructif dans leur pays, même si des causes puissantes, à la fois naturelles et injustes, les ont forcés à fuir leurs maisons et à se réfugier ailleurs. Puisque, dans le monde émergent post-COVID-19, votre contribution sera grandement nécessaire", a conclu Czerny. "Nous voulons accompagner toutes les personnes qui d'une manière ou d'une autre sont obligées de fuir."
Pour sa part, le père Fabio Baggio, sous-secrétaire du dicastère a mis en garde contre "l'invisibilité et la vulnérabilité" de ces personnes, et a plaidé pour l'utilisation des quatre verbes que le pape François utilise pour synthétiser la pastorale auprès des migrants : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer. Pour Baggio, la coopération entre tous les acteurs impliqués, la promotion d'un travail commun entre toutes les réalités catholiques, la collaboration interconfessionnelle et interconfessionnelle et la volonté de coordonner les efforts avec les institutions compétentes, les organisations internationales et d'autres entités de la société civile.
Enfin, Amaya Valcárcel, du Service Jésuite des Réfugiés (JRS), a regretté que souvent "le plus gros problème pour les personnes déplacées internes est leur invisibilité". Il a déclaré que "la crise économique provoquée par COVID-19 pourrait entraîner une plus grande invisibilité et une plus grande restriction des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays", et a appelé à une plus grande coopération internationale "en particulier en période de pandémie".
Enfin, dans la vidéo du pape de mai, dernier met en avant une figure particulière du clergé, les diacres qui «vivent leur vocation en famille et avec la famille», «consacrés au service des pauvres qui portent sur eux le visage du Christ souffrant», et «les gardiens du service dans l’Église» et du renouveau de l’apostolat dans le monde d'aujourd'hui, et il demande de prier pour qu'ils soient «un signe stimulant pour toute l'Église» (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2020-05/intention-de-priere-pape-francois-mois-de-mai-diacre.html).
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