Les catholiques allemands demandent à participer au processus d'élection et de révocation des évêques

Publié le 24 Juin 2021

Comment un évêque est-il nommé ? Avec quels critères ? Et pourquoi est-il arrêté ? "Les critères ne sont pas très transparents ou compréhensibles", explique Claudia Lücking-Michel, vice-présidente du Comité central des catholiques allemands (ZdK), qui a demandé que les laïcs aient voix au chapitre dans la nomination et la révocation des évêques comme le montre Jesús Bastante dans religiondigital.org ce jeudi 24 juin 2021.

 

À l'heure où des scandales ont frappé plusieurs évêques allemands en raison du manque de rigueur dans l'action contre les abus sexuels sur les enfants, ainsi que d'autres aspects économiques, le "numéro deux" de la plus grande organisation de laïcs catholiques en Allemagne regrette que ce ne soit "que le Pape" qui a le pouvoir de décider de l'avenir d'un diocèse, à travers le destin de son prêtre. Une proposition qui vaut dans le cas de Woelki, mais aussi à l'inverse, avec celui du cardinal Marx, dont la démission n'a pas été acceptée par le Pontife. En général, selon Katholisch.de, la théologienne insiste sur le fait qu'«il y a un manque de sécurité juridique, d'enquêtes indépendantes, de procédures contraignantes et d'instances de recours dans l'Église», en plus de la liberté du candidat lui-même : «Nous ne devons pas attendre pour les résultats d'expertises coûteuses, et cette décision ne peut être déléguée à Rome.»

 

En ce sens, le canoniste Thomas Schüller souligne dans un article qu'il conviendrait qu'avant de procéder à une nomination, ou à une révocation, qu’on puisse s'exprimer dans des organes diocésains, comme le conseil sacerdotal ou le conseil pastoral. De toute façon, les démissions des évêques ne suffisent pas, surtout pour les victimes d'abus. Ainsi, l'une des associations de victimes, "Eckiger Tisch", considère que l'Église "doit assumer une responsabilité spécifique" et, "à ce jour, l'Église refuse d'assumer la responsabilité des dommages causés à la vie des sinistrés". C'est-à-dire qu'elle demande pardon mais n'est pas responsable de l'indemnisation.

 

Katolisch.de  (https://www.katholisch.de/artikel/30331-baetzing-papst-will-fortsetzung-des-synodalen-wegs-in-deutschland) nous montre aussi que le pape François a encouragé l'Église catholique en Allemagne à «continuer sur le chemin synodal qui a été emprunté». C'est ce qu'a annoncé jeudi le président de la Conférence épiscopale allemande (DBK), l'évêque Georg Bätzing, après une visite surprise au Vatican. "Les attributions de rumeurs", selon lesquelles l'Église en Allemagne voulait s'engager dans une voie séparée avec le projet de réforme du Chemin synodal, venaient "de nulle part", a souligné l'évêque limbourgeois. Il l'a clairement dit au pape. Il est maintenant important de "discuter ouvertement et honnêtement des questions qui se posent et de parvenir à des recommandations pour une action modifiée de l'Église". Bätzing a en outre indiqué qu'il avait également échangé des vues avec le chef de l'Église sur le traitement des cas d'abus sexuels. «La situation difficile» s'est présentée dans plusieurs diocèses allemands, dont le pape François est «bien informé» : «Il espère que les tensions pourront être surmontées».

 

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Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités, #Actualités de l'Église

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