Pour le pape : La synodalité ne fonctionne qu'avec une pensée incomplète
Publié le 26 Mai 2022
katholisch.de nous montre ce jeudi 26 mai 2022 que le pape François a mis en garde contre un besoin excessif de contrôle en matière de synodalité, c'est-à-dire de structures consultatives communes au sein de l'Église. Dans un message vidéo à la Commission pontificale pour l'Amérique latine jeudi au Vatican, le chef de l'Église a déclaré qu'il était toujours important de maintenir une façon de penser incomplète si nous devions marcher ensemble. Il est allergique aux pensées déjà complètes et fermées, a dit le pape François aux participants à l'assemblée. Il n'y a rien de plus dangereux pour la synodalité que de croire que vous avez déjà tout compris.
Avec un contrôle total, une pertinence superficielle peut être créée, mais les processus dynamiques ne sont possibles qu'avec une ouverture, a poursuivi le pape François. De plus, la synodalité n'est "pas une lubie organisationnelle ni un projet de réinvention humaine du peuple de Dieu". Elle devrait plutôt encourager les fidèles à vivre plus intensément la communauté ecclésiale, dans la variété des vocations et des offices. "Le peuple de Dieu qui marche dans l'histoire" doit ainsi être mis en mesure de participer plus et mieux à la responsabilité commune d'une Église.
L'actuelle session plénière de la Commission pontificale pour l'Amérique latine traite du thème «La synodalité dans l'Église d'Amérique latine à la lumière du magistère du pape François». Il devait en fait avoir lieu avant le début du Synode mondial sur la synodalité, qui avait déjà commencé, mais a dû être reporté en raison du Covid-19. À l'été 2021, le pape François a ordonné à l'Église catholique de mettre en œuvre un processus synodal mondial pour développer une approche différente afin de devenir plus missionnaire et mieux à même de maîtriser les défis.
Le pape François lance aussi une journée mondiale de prière pour la paix en Ukraine le 31 mai, dernier jour du mois de mai traditionnellement dédié à la Vierge Marie. Ce jour-là, à 18h00, le pontife «souhaite offrir un signe d’espérance au monde, souffrant du conflit en Ukraine, et profondément blessé par la violence des nombreux théâtres de guerre». Le pontife se rendra dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, où il retrouvera notamment une famille ukrainienne, pour prier un chapelet auquel les sanctuaires internationaux s’associeront (https://www.cath.ch/newsf/le-pape-lance-une-priere-mondiale-pour-la-paix-en-ukraine-le-31-mai/). Au 92e jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, alors que la Russie cherche coûte que coûte à s’emparer de Sievierodonetsk, dans l’est de l’Ukraine tout en s’affairant à consolider son emprise sur les territoires conquis, le président Zelensky appelle ses alliés occidentaux à cesser de ménager la Russie ou ses intérêts, après que le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s’en est pris mercredi à l’Otan lors du Forum économique mondial se tenant à Davos (https://www.liberation.fr/international/europe/en-direct-retrouvez-les-dernieres-informations-sur-linvasion-russe-en-ukraine-20220526_J6XLTVPTJ5H2HKVEIQBIBWSCYQ/).
Enfin, l'évêque limbourgeois Georg Bätzing a défendu la promotion controversée d'un prêtre après des accusations de harcèlement envers un pasteur protestant en formation. Harceler physiquement ou verbalement les femmes est "absolument interdit", a déclaré Bätzing jeudi lors de la Journée catholique à Stuttgart. Néanmoins, devant les remords de l'accusé, les peines déjà infligées et des excuses, il s'est demandé s'il ne devrait pas y avoir une possibilité de réhabilitation. Ce n'était "pas un faux pas". Le secrétaire général du SPD, Kevin Kühnert, a considéré le processus avec scepticisme, et pour lui, l'Etat "n'aurait pas dû permettre" aux Églises, mais aussi à d'autres institutions, de vouloir éclaircir indépendamment les fautes commises dans leurs propres rangs. La publiciste et représentante du Conseil consultatif des personnes concernées à la Conférence épiscopale, Johanna Beck, s'est également montrée critique. De son point de vue, la façon de penser que la maltraitance ne touche que les personnes «de zéro à 18 ans» est particulièrement problématique et pour elle l'approche de Bätzing suggère "que la dynamique n'est tout simplement pas tout à fait prête, ce qui entraîne des abus" (https://www.katholisch.de/artikel/39441-baetzing-verteidigt-umstrittene-befoerderung-eines-missbrauchspriesters).
Merci !