Burke, le critique du pape, conseille aux catholiques : restez et battez-vous
Publié le 25 Août 2022
katolisch.de nous montre ce jeudi 25 août 2022 que le cardinal américain et critique du pape Raymond Burke conseille aux "bons catholiques" de rester dans leur église et de lutter pour la vérité de la foi. "Si tout le monde part, l'Église tomberait autrement entre les mains de ceux qui détruisent la foi catholique et sa pratique", a déclaré Burke dans une interview à l'hebdomadaire basé à Würzburg "Die Tagespost". Le Christ a promis de rester «avec nous» toujours. On reste avec le Christ, même s'il faut parler «très ouvertement» avec ses propres évêques s'ils proposent quelque chose qui ne correspond pas à la foi catholique.
Décrire la loyauté envers l'Église catholique comme de la rigidité est tout simplement faux, a expliqué le cardinal. Au contraire, les croyants ont le droit et le devoir d'exprimer leurs préoccupations au sujet de l'Église. "Dans les cas où la foi est trahie même au sein de l'Église elle-même, il est encore plus important pour eux d'insister sur la doctrine et la pratique catholiques." L'obéissance ne peut jamais vous ordonner de faire quelque chose qui est contraire à la foi et aux bonnes manières.
Burke a recommandé aux catholiques mécontents d'utiliser d'abord les moyens de communication "pour diffuser le message et, par exemple, pour publier les expositions classiques de la foi catholique". Le spectre s'étend des pères de l'église, des grands théologiens aux "auteurs fiables du présent". Les fidèles devraient insister pour parler au pasteur de ces questions, a conseillé l'homme de 74 ans.
En réalité, le cardinal Burke se trompe, car comme le montre religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/mundo/catolicos-nordicos-sienten-escuchados-piensan-miedo-laicos-mujer_0_2481351847.html) quelques-uns des aspects les plus importants de la synthèse du processus synodal réalisé par la Conférence épiscopale nordique ces derniers mois en vue du Synode sur la synodalité d'octobre 2023 à Rome, ce que veulent les laïcs c’est une plus grande participation des laïcs à la prise de décision, une visibilité des femmes aux postes de responsabilité et une alerte aux dangers du cléricalisme, cependant l'autorité légitime de l'Église hiérarchique et des ministres ordonnés n'a pas été remise en cause.
Un autre des aspects les plus importants parmi ceux mentionnés par les fidèles était celui de l'écoute. De même, il est vérifié que de nombreux croyants ont peur de dire ce qu'ils pensent vraiment au sein de l'Église, "de peur d'être condamnés ou de quitter l'enseignement de l'Église". En outre, le souhait a été exprimé que l'Église n'ait pas peur d'aborder des questions difficiles comme le scandale des abus et aussi de se prononcer sur des questions morales controversées comme le mariage des couples homosexuels ou des transsexuels, selon la même source.
Et comme le montre parismatch.com (https://www.parismatch.com/Actu/International/Le-pape-Francois-prepare-l-avenir-en-creant-vingt-cardinaux-1822230#xtor=AL-23) pour ne pas laisser une chance au cardinal Burke et ses séides de se retrouver à nouveau dans des postes importants dans l’Église, le pape François, qui a laissé la "porte ouverte" à une renonciation en raison de sa santé déclinante, va créer samedi 20 nouveaux cardinaux de tous les continents, une étape clé dans la préparation de sa succession.
Ce consistoire, le huitième du pontificat du pape François depuis son élection en 2013, intervient sur fond de spéculations sur une possible renonciation du pape de 85 ans, contraint depuis plusieurs mois de se déplacer en fauteuil roulant en raison de douleurs au genou. Fait rare, la cérémonie sera suivie d'une réunion de deux jours avec tous les cardinaux du monde entier, que le pontife argentin a tenu à réunir pour évoquer la nouvelle "Constitution" du Vatican, entrée en vigueur en juin.
Sensible aux "périphéries", aux communautés minoritaires et à l'évangélisation sur le terrain, le jésuite argentin a cette fois choisi deux Africains et cinq Asiatiques parmi lesquels deux Indiens, confirmant la montée en puissance de ce continent. Ce consistoire "confirme l'internationalisation du gouvernement de l'Église, que Jean Paul II avait initiée en son temps", explique M. Lecomte, auteur de "Ces chrétiens qui ont changé le monde". Il est également "représentatif de l'Église d'aujourd'hui, avec une large place à l'hémisphère sud", où vivent 80% des catholiques. Parmi les nominations notables figure celle de l'Américain Robert McElroy, évêque de San Diego en Californie considéré comme progressiste pour ses positions sur les catholiques homosexuels et le droit à l'avortement.
Plus inattendu, le choix du missionnaire italien Giorgio Marengo, exerçant en Mongolie, qui deviendra à 48 ans le plus jeune cardinal du monde. A leurs côtés figurent Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, qui devient le cinquième Français du collège cardinalice. Mais aussi le Nigérian Peter Okpaleke, le Brésilien Leonardo Ulrich Steiner ou encore Virgilio Do Carmo Da Silva, archevêque de Dili (Timor Oriental). Trois futurs cardinaux occupent déjà des fonctions dans la Curie, le "gouvernement" du Vatican : le Britannique Arthur Roche, le Coréen Lazzaro You Heung-sik, et l'Espagnol Fernando Vérgez Alzaga. Initialement nommé, le Belge Lucas Van Looy, évêque émérite de Gand âgé de 80 ans, a renoncé à ce titre en raison des critiques sur sa gestion de cas de pédocriminalité dans le clergé.
Le pape François a récemment accéléré ses réformes de la Curie et de ses finances pour y introduire davantage de transparence. Les spéculations sur sa santé ont été relancées par son déplacement prévu dimanche dans la ville italienne de l'Aquila où se trouve la tombe de Célestin V, premier pape démissionnaire au XIIIe siècle. S'il a balayé la possibilité d'une démission immédiate, Jorge Bergoglio a toujours laissé "ouverte" la possibilité de suivre la voie de son prédécesseur Benoit XVI à moyen ou long terme, si ses forces ne lui permettaient plus d'exercer ses fonctions.
Enfin, le pape François a affirmé aujourd'hui que les migrants et les réfugiés revitalisent les communautés qui les accueillent et a encouragé les sociétés à encourager leur plus grande participation, dans une vidéo enregistrée dans le cadre de la 108e Journée mondiale des migrants et des réfugiés (JMJ) le 25 novembre. Par la suite, plusieurs paroissiens répondent par leurs témoignages et montrent comment des paroisses telles que Santa María del Lago (Colombie) et Nuestra Señora de Lourdes (États-Unis) sont des exemples de coexistence entre les religions et d'enrichissement. Parmi les propositions lancées par les fidèles dans la vidéo figurent celles de traiter les migrants "en égaux, de travailler ensemble et de ne pas les considérer comme des citoyens de seconde zone", de favoriser "la participation active" ou de créer "des communautés réceptives, accueillantes et inspirant la confiance" (https://www.religiondigital.org/vaticano/Papa-Migrantes-refugiados-revitalizan-comunidades-Francisco_0_2481351846.html).
Et paix, justice, et fraternité : tels étaient les notions sur lesquelles est revenu le pape François, ce jeudi, au cours d'une rencontre avec des membres du Réseau international des législateurs catholiques. Le groupe, créé en 2010, réunit des parlementaires engagés pour l'Église dans leurs pays respectifs. Le Saint-Père les a encouragés à approfondir leur engagement pour la justice et la paix, nourris d'un esprit de solidarité fraternelle (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2022-08/discours-pape-rencontre-reseau-international-legislateurs-paix.html).
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