Cardinal Grech : «Il ne faut pas opposer une Église du peuple à une Église hiérarchique»

Publié le 26 Août 2022

«Nous sommes au début d'un cheminement ecclésial qui demande patience et conscience que nous devons tous participer, chacun selon son rôle et ses responsabilités dans la vie ecclésiale. L'important est de démontrer que l'écoute commence et se renforce sur le chemin de l'Église». Tels sont les mots du secrétaire général du Synode des évêques, Mario Grech, présentant ce matin au Vatican la deuxième étape du Synode de 2023 sur la synodalité comme nous le montre José Lorenzo dans religiondital.org ce vendredi 26 août 2022, qui, dans un "dialogue circulaire", entre désormais, après l'accord diocésain et en phase d'écoute nationale, en phase continentale.

 

Le cardinal maltais, qui a souligné que les synthèses envoyées au Secrétariat du Synode montrent la réalité d'une «Église vivante», a souligné qu'en elle «personne n'a le droit exclusif à la vérité et cette écoute exige un discernement, l'un des la prophétie est nécessaire et le discernement». Pour cette raison, il a préconisé la nécessité "d'avoir une pleine compréhension de ce que l'Esprit dit à l'Église à travers un processus qui nécessite une décantation, avec un sentiment d'ensemble", ainsi que d'essayer de "ne pas opposer une Église du peuple à une Église hiérarchique", mais que «l'unité doit prévaloir». Et il a souligné que ce discernement - un mot qu'il a souligné comme décisif dans ce processus - "doit se poursuivre dans le collège des évêques, et bien que certains croient que ce sera le tombeau de la prophétie, il est temps de surmonter ces soupçons".

 

Grech a assuré qu'avec les synthèses nationales envoyées au Secrétariat du Synode, un groupe d'experts préparera l'instrumentum laboris. "L'esprit de la concertation menée sera garanti", a affirmé le cardinal, qui a expliqué que dans cette deuxième phase continentale ce seront justement les assemblées continentales «qui sont appelées à relire cette synthèse pour voir si elles sont d'accord avec la manière dont il a été résumé les contributions de chaque continent», pouvant critiquer le résumé préparé à Rome, assurant ainsi ce «dialogue circulaire».

 

L'Espagnol Luis Marín de San Martín, sous-secrétaire du Synode, a souligné pour sa part que ce processus d'écoute synodale, selon lui, «a été une belle expérience d'ecclésialité, de communion et d'universalité». «Mon bilan est décidé et clairement positif, un processus irréversible, de différentes vitesses et qui nous ouvre à la réforme de l'Église», a ajouté le religieux augustinien qui a assuré que, «à la suite de ce Synode, un changement de structures viendra».

 

religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/mundo/Alemania-victimas-abusos-diocesis-Trier_0_2481651820.html) nous apprend aussi que la Commission indépendante pour l'étude des abus sexuels dans le diocèse de Trèves sur les cas entre 1946 à 2021, a jusqu'à présent identifié 513 victimes et 195 auteurs condamnés et inculpés, selon le premier rapport intermédiaire présenté cette semaine. Elle a aussi a accusé les responsables du diocèse d'avoir dissimulé des abus sexuels commis par des prêtres pendant des décennies, les déplaçant à l'intérieur et à l'extérieur du diocèse. "Dans un grand nombre de cas", aucune mesure n'a été prise pour protéger les victimes potentielles dans les nouveaux lieux de travail, ajoute le rapport.

 

À partir des archives, la commission rapporte deux "études de cas graves" qui s'étalent sur les années 1955 à 1975. Un prêtre est envoyé au Paraguay après des abus répétés et un mandat d'arrêt. Un autre prêtre, bien qu'il ait déjà été reconnu coupable d'abus en Autriche, a obtenu un emploi dans le diocèse de Trèves, où il a de nouveau abusé d'enfants et de jeunes. "Il est clairement reconnaissable que la situation des personnes concernées a reçu très peu d'attention dans le traitement interne des cas par l'église", indique le rapport. Dès lors, un centre de contact et de conseil devrait être créé pour les personnes concernées : «Soit sous la forme d'un ministère spécialisé, soit par l'intermédiaire d'un médiateur indépendant».

 

La Commission souhaite enquêter sur davantage de cas afin de pouvoir évaluer "le rôle et la responsabilité clairs" des administrations et des évêques respectifs. A la mi-octobre, il entend présenter une première étude sur les abus durant le mandat de l'ancien évêque de Trèves, Bernhard Stein (1904-1993). Il est accusé de connaître et de couvrir des religieux qui ont abusé d'enfants entre 1967 et 1980.

Et devant 2500 servants d’autel français, le pape François a encouragé les jeunes réunis devant lui, vendredi 26 août, et les a invités à servir non seulement la messe, mais aussi les plus pauvres, les «déracinés» ou les «migrants» (https://www.la-croix.com/Religion/Le-pape-servants-dautel-francais-Comment-vois-place-sein-lEglise-2022-08-26-1201230346).

 

Merci !

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église

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