Elections, appel de la CEI : voter pour construire le bien commun
Publié le 23 Septembre 2022
«À la veille des élections, les Evêques ont souligné l'importance du vote, un droit et un devoir à exercer en conscience, pour construire le bien commun et une société plus juste, solidaire et attentive aux plus petits. D'où l'invitation à un engagement commun, adressée aux électeurs, aux jeunes, à ceux qui ont perdu foi dans les institutions et aux mêmes représentants qui seront élus au Parlement» : écrivent les évêques italiens dans le communiqué final de la session d'automne de l'Assemblée épiscopale permanente de la conférence épiscopale, qui s'est tenu à Matera du 20 au 22 septembre comme le montre askanews.it ce jeudi 22 septembre 2022. La réflexion du cardinal Président Matteo Zuppi sur les "hivers" auxquels l'Italie est confrontée a lancé une discussion franche et articulée sur les défis actuels, qui a conduit à l'élaboration de l'appel aux femmes et aux hommes du pays, intitulé "Osez l'espoir".
religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/mundo/Francisco-cambia-programa-Matera-delegados_0_2485251468.html) nous montre aussi que le président de la Conférence épiscopale italienne a remercié le pape François pour les changements introduits lors de la visite matinale à Matera, le dimanche 25 septembre, pour la conclusion du 27e Congrès eucharistique national. «En fait, le jour prévoit le vote pour les élections politiques en Italie - dit le cardinal -, un droit et un devoir de tous les citoyens. L'Église est en faveur de la liberté de conscience, mais pas de la liberté d'indifférence». D'où sa gratitude au pape pour son «geste de sollicitude qui permettra aux délégués de tous les diocèses italiens présents à Matera de retourner dans leurs villes à temps pour aller aux urnes».
Les élections générales ont lieu dimanche 25 septembre en Italie. Le parti d'extrême-droite Fratelli d'Italia, mené par Giorgia Meloni qui entend restaurer le patriotisme, avec un discours ultra-conservateur, anti-système et anti-immigration, et dont la campagne a été rythmée par la représentation des valeurs traditionnelles, notamment sur la famille, mais aussi par son euroscepticisme est donné en tête dans les sondages à 25%, mais sera sans doute écrasé par un taux d'abstention record, car les indécis sont encore 45% et les abstentionnistes pourraient atteindre les 30%. Et c'est dans les quartiers populaires que l'on vote le moins. Il y a une désillusion de ce que peut être la politique, des réponses qu'elle peut apporter aujourd'hui, donc les gens ne savent plus quoi voter (https://www.francetvinfo.fr/monde/italie/elections-italiennes/reportage-je-n-ai-pas-confiance-rien-ne-fonctionne-pour-les-elections-legislatives-en-italie-la-tentation-de-l-abstention-monte-dans-les-quartiers-pauvres_5374747.html).
Si le reste de l’Europe voit en cette probable victoire l’ombre d’un «Italexit», les Italiens, eux, préfèrent rester optimistes. S’ils sont aussi confiants, c’est aussi parce que Giorgia Meloni a nettement adouci son programme depuis le début de la campagne, notamment sur les questions internationales. Un changement favorisé par le contexte international, la guerre en Ukraine et la crise de l’énergie qui frappe l’Europe. Cet ajustement du discours de Giorgia Meloni a mis en difficulté le camp adverse, la coalition de gauche menée par le Parti démocrate (PD) d’Enrico Letta. Il faut dire que du côté des électeurs, la coalition de gauche ne semble pas faire le poids par rapport au succès de Meloni. Son programme consiste notamment à lutter contre l’islamisation et ce qu’elle appelle «les lobbys LGBT». Un discours qui ne passe pas chez les jeunes, lesquels redoutent un retour en arrière sur les acquis sociaux (https://www.20minutes.fr/monde/4001268-20220923-elections-legislatives-italie-rome-electeurs-veulent-croire-italexit).
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