«La mort, c’est un moment de vie, pas un acte technique», juge Macron en visite au Vatican
Publié le 25 Octobre 2022
20minutes.fr avec l’AFP nous montrent ce mardi 25 octobre 2022 que pour sa troisième visite au Vatican depuis qu’il est président, Emmanuel Macron a discuté, lundi, de la fin de vie avec le pape François, alors qu’une convention sur le sujet commencera ses travaux en France fin décembre et inquiète le souverain pontife.
«Sur le sujet de la fin de vie, j’en ai parlé d’initiative au pape, en lui disant que je n’aimais pas le mot d’euthanasie», a confié le chef de l’État à l’hebdomadaire Le Point, en considérant que «la mort, c’est un moment de vie, pas un acte technique». Le pape s’est, lui, prononcé contre l’euthanasie, la semaine dernière, devant des élus français en appelant à «accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle». Le Vatican considère l’euthanasie comme un «crime contre la vie humaine» et le suicide assisté comme un «grave péché», ceux ayant décidé d’y recourir ne pouvant recevoir les sacrements.
La convention citoyenne sur la fin de vie commencera ses réunions à la fin de l’année afin d’orienter le gouvernement sur un éventuel changement de loi. Les 150 citoyens qui composeront ce groupe de travail vont être tirés au sort à partir de ce mardi, comme indiqué dans un communiqué par le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Emmanuel Macron, qui envisage de faire de la vie une des grandes réformes de son second mandat, voudrait privilégier la voie parlementaire. «Constitutionnellement, la fin de vie n’est pas un sujet de référendum», affirme-t-il.
Emmanuel Macron a aussi demandé au pape François d’appeler Vladimir Poutine, le patriarche orthodoxe russe Kirill et le président américain Joe Biden pour «favoriser le processus de paix» en Ukraine, a confié le chef de l’État à l’hebdomadaire Le Point à l’issue d’un entretien avec le souverain pontife au Vatican. «On a besoin que les États-Unis s’assoient autour de la table pour favoriser le processus de paix en Ukraine», a poursuivi le président français. «Or, Joe Biden a, avec le pape, une vraie relation de confiance. Le pape peut avoir une influence sur lui pour le réengagement américain en Haïti et en Ukraine», a-t-il estimé (https://www.sudouest.fr/international/au-vatican-emmanuel-macron-demande-au-pape-francois-de-s-entretenir-avec-poutine-et-biden-12734433.php).
«Le moment que nous vivons est particulièrement dramatique» : le pape François s’est élevé ce mardi contre la menace nucléaire pesant en Ukraine, car «le recours aux armes atomiques, qui ont continué à être produites et testées de manière coupable après Hiroshima et Nagasaki, est désormais ouvertement brandi comme une menace», regrettant de voir la paix «piétinée» en Europe lors d’un rassemblement pour la paix au Colisée de Rome, où se trouvait notamment le métropolite Antoine de Volokolamsk, «ministre des Affaires étrangères» du patriarche orthodoxe russe Kirill, très aligné sur les positions du Kremlin, car «Cette année, notre prière est devenue un cri, parce qu’aujourd’hui la paix est gravement violée, blessée, piétinée : et cela en Europe, c’est-à-dire sur le continent qui a connu au siècle dernier les tragédies des deux guerres mondiales», a-t-il regretté. «Malheureusement, depuis lors, les guerres n’ont cessé d’ensanglanter et d’appauvrir la Terre, mais le moment que nous vivons est particulièrement dramatique», a poursuivi le souverain pontife âgé de 85 ans, qui n’a cessé de multiplier les appels à la paix depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février (https://www.ouest-france.fr/societe/religions/pape-francois/guerre-en-ukraine-le-pape-francois-fustige-l-usage-de-la-menace-nucleaire-contre-le-pays-34322598-547f-11ed-8664-5bb5b5376402).
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