La Bolivie demande l'accès aux dossiers du Vatican sur les abus

Publié le 24 Mai 2023

domradio.de nous montre ce mercredi 24mai 2023 que le gouvernement de gauche bolivien a demandé au pape François de divulguer toutes les données et informations sur les cas d'abus dans l'église. Tous les accords entre l'Église et l'État devraient également être mis à l'épreuve. L'État se réserve le droit de décider à l'avenir d'admettre ou non de nouveaux prêtres et religieux étrangers qui ont des antécédents d'abus sexuels sur mineurs.

 

La question est particulièrement sensible en Bolivie car la proportion de pasteurs étrangers y est beaucoup plus élevée que dans la plupart des autres pays d'Amérique latine. Il y a peu de prêtres et d'évêques indigènes ; sans étrangers, la pastorale pourrait difficilement y être assurée. La Bolivie a toujours autorisé l'entrée, la résidence et la citoyenneté bolivienne des membres d'Église étrangers pour remplir une mission religieuse et éducative, a déclaré le président. Cependant, plusieurs prêtres ont abusé de ces privilèges pour commettre des crimes dans le pays.

 

Les recherches sur un jésuite espagnol décédé en 2009 ont ouvert le bal. Il aurait abusé d'au moins 89 mineurs en Bolivie depuis les années 1980 en tant qu'enseignant dans des écoles catholiques, un séminaire pour jeunes prêtres et dans une prison pour mineurs. Selon le journal "El Pais", il aurait eu accès au journal du jésuite, connu par son nom, qui s'appelait "Padre Pica". La dernière entrée pertinente du journal date du 11 octobre 2008. Le journal du jésuite fournirait également la preuve d'un réseau de dissimulations. Entre-temps, il y a d'autres allégations contre des membres décédés des jésuites. En réponse, la province bolivienne de l'Ordre a regretté les souffrances infligées aux victimes. Il poursuit en disant : "Nous avons honte."

 

Pendant ce temps, le journal romain "Messaggero" rapporte que le pape François essaie déjà de limiter les dégâts pour empêcher d'éventuelles mesures restrictives de l'État bolivien contre l'ordre des jésuites. Le chef de l'Église, qui appartient lui-même aux jésuites, a envoyé le prêtre espagnol Jordi Bertomeu à La Paz. L'employé de l'autorité religieuse du Vatican est expérimenté dans la lutte contre les abus, a-t-il déclaré.

 

Enfin, selon le père Hans Zöllner, l'Église catholique a perdu sa fonction de boussole éthique et morale, car les gens n'acceptent pas du tout, et ce qu'ils attribuent à juste titre à leur manque de crédibilité, c'est la dissimulation systématique des abus par les évêques, les vicaires généraux et les responsables des ressources humaines. L'Église n'est plus une institution morale importante qui guide la société dans son ensemble. L'Église catholique doit également travailler pour obtenir une position centrale dans le débat social et politique, peu importe à quel point c'est difficile en ce moment (https://www.domradio.de/artikel/kinderschutzexperte-bewertet-vertrauensverlust-der-kirche).

 

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Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église, #Actualités

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