Ordinations : 88 nouveaux prêtres en 2023, un chiffre en forte baisse

Publié le 23 Juin 2023

la-Croix.com (avec l’AFP) nous montre que la Conférence des évêques de France (CEF) a annoncé jeudi 22 juin que 88 prêtres seraient ordonnés en 2023. Ce chiffre est en forte baisse par rapport aux années précédentes. La CEF avait comptabilisé 122 ordinations en 2022. La plupart de ces ordinations, lors desquelles les prêtres vont « recevoir leur mission dans l’Église », doivent se dérouler les 24 et 25 juin, week-end le plus proche de la fête de saint Pierre et saint Paul, le 29 juin. La plupart (52) travailleront dans un diocèse : c’est le chiffre le plus bas pour les diocèses depuis au moins une décennie. Et 19 nouveaux prêtres seront issus «d’une congrégation, d’une communauté ou d’une société de vie apostolique», comme les communautés de Saint-Martin (7) ou de l’Emmanuel (2). Dix-huit seront ordonnés comme prêtres religieux, c’est-à-dire liés à des congrégations et instituts religieux. Les congrégations, les communautés, les sociétés de vie apostolique, et les instituts religieux et instituts religieux n’arrivent plus à freiner l’érosion.

 

Selon le communiqué de la Conférence des évêques ce déclin s’explique avant tout par la sécularisation. «Pour qu’il y ait des prêtres, il faut d’abord des chrétiens! Et ceux-ci sont de moins en moins nombreux en France» souligne le rapport. La difficulté du sacerdoce, en particulier l’engagement au célibat, est une des raisons pour lesquels les jeunes hommes catholiques refusent parfois de prendre cette voie. «On le voit d’ailleurs avec d’autres vocations ou métiers qui exigent un engagement humain très fort» explique la Conférence. La Conférence des évêques appelle à la prière «à ces mots si forts de Jésus: “La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.”» (Matthieu 9,37-38). Elle appelle aussi les familles, les paroisses et les différents mouvements «à redécouvrir et à transmettre la beauté et la joie de ces vocations de prêtres, de religieux et de religieuses, au service de la vocation baptismale de chacun». Il est nécessaire que les jeunes puissent être libres dans leur discernement et qu’ils «puissent se sentir portés par toute la communauté! Qu’ils trouvent ainsi la confiance et l’audace pour donner généreusement leur “oui”» est-il souligné (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2023-06/france-eglise-nombre-ordination-pretre-chute-libre.html).

 

Être prêtre en 2023 ? C’est donc répondre à un appel et faire un choix qui apparaît, plus que jamais, minoritaire et à contre-courant. Cette année encore, les jeunes hommes qui s’apprêtent à s’engager pour la vie sont peu nombreux, confirmant une tendance ancienne de baisse des vocations presbytérales. Être prêtre en 2023, c’est aussi s’engager dans une Église catholique gravement secouée par les révélations de violences sexuelles ou d’abus de pouvoir et spirituels en son sein. Et dans une société française de plus en plus sécularisée et montrant une forme d’indifférence à l’égard du christianisme (https://www.la-croix.com/Religion/Ordinations-laudace-detre-pretre-2023-2023-06-23-1201272830).

 

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Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église

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